Coutances

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Coutances
Coutances
La cathédrale, avec les clochers de Saint-Nicolas et de l'hôtel de ville à droite et celui de Saint-Pierre à gauche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche (sous-préfecture)
Arrondissement Coutances (chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
(siège)
Maire
Mandat
Yves Lamy
2014-2020
Code postal 50200
Code commune 50147
Démographie
Gentilé Coutançais
Population
municipale
8 353 hab. (2021 en diminution de 3,86 % par rapport à 2015)
Densité 668 hab./km2
Population
agglomération
15 696 hab. (2016)
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 43″ nord, 1° 26′ 43″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 150 m
Superficie 12,51 km2
Élections
Départementales Coutances
Localisation
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Liens
Site web ville-coutances.fr

Coutances est une commune française, située dans le département de la Manche en Normandie. Elle est notamment connue pour sa cathédrale, son festival Jazz sous les pommiers. Coutances est sous-préfecture, le siège de la Cour d'assises de la Manche et celui de l'évêché de Coutances et Avranches. Elle est peuplée de 8 353 habitants[Note 1].

Géographie

Coutances est située à l'ouest du Cotentin, à 12 km de la côte ouest. Le centre de la ville est situé sur un promontoire dont la cathédrale constitue le point culminant. En contrebas coule la Soulles, affluent du fleuve côtier la Sienne. La topographie de la ville lui a parfois valu le surnom de « Tolède du Cotentin ». L'agglomération est à 28 km à l'ouest de Saint-Lô, à 76 km au sud de Cherbourg-Octeville, à 88 km à l'ouest de Caen et à 127 km au nord de Rennes[1].

Toponymie

Le nom de la ville est attesté sous les formes Cosedia au IVe siècle[3]. Le nom de Cosedia est sous la forme plurielle (plutôt qu'un locatif), Cosediæ sur l'Itinéraire d'Antonin, mais Cosedia sur la Table de Peutinger. Il représente le nom primitif de Coutances, et fut remplacé par ce dernier au IXe siècle.

Le nom de la vielle est aussi attesté sous la forme Constantia dans la Notice des Dignité et le Res Gestea d'Amien Marcellin[4].

Selon Orderic Vital : Hic [Flavius Constantius Chlorus] in Neustriam civitatem condidit quam a nomine suo Constantiam nominavit, c'est-à-dire qu'il établit clairement un lien entre Constance Chlore et le nom de la cité.

Ceci est contesté par René Lepelley pour qui le toponyme gaulois Cosedia a subi l'influence du latin *consedia, déverbal de considere « être assis », le n précédant un s n'étant plus prononcé en bas latin, une réaction savante l'aurait rétabli. Le changement de *consedia en Constantia — de constare « demeurer », « être debout » — correspondrait à une volonté de rendre plus dynamique le nom de la ville, soit « la cité inébranlable ». Le nom des empereurs romains — selon lui, Constance II et Constantin II — n'aurait qu'influencé ce changement du IVe siècle[5]. La cité donnera son nom au Cotentin.

Homonymie avec Constance (Allemagne), Constanza (Roumanie) et Cottance (Loire, Constantia 971), Constância au Portugal.

Le gentilé est Coutançais.

Histoire

Chef-lieu du peuple celte des Unelles durant le Bas-Empire, la ville de Cosedia prit le nom de Constantia. La région de Constantia, connue sous le nom de pagus Constantinus, est devenue le Cotentin.

À l'époque gallo-romaine elle est habitée et traversée par une voie romaine[6]. Au Ier siècle, la ville s'est probablement étendue sur plus de 46 hectares, puis son emprise territoriale s'est rétractée progressivement[4]. Au IVe siècle, Constantia devient le siège d'un préfet militaire relevant du Tractus Armoricanus et Nervicanus.

Son premier évêque fut saint Éreptiole.

La ville est détruite par les Vikings en 866 et il faut attendre le XIe siècle et l'arrivée de l'évêque Geoffroy de Montbray, compagnon de Guillaume le Conquérant, pour la voir véritablement renaître, avec une nouvelle cathédrale et des fondations de communautés religieuses.

Maison du XVe siècle, rue de la Poissonnerie (carte postale du début du XXe siècle)

En 1204, le duché de Normandie est annexé par le roi de France et la cathédrale romane est « habillée » en style gothique normand, sous l'impulsion de l'évêque Hugues de Morville (1208-1238), fondateur également de l'hôtel-dieu[7]. De nombreuses traces romanes sont en effet visibles lors de la visite complète de la cathédrale.

Coutances en ruines en 1944

Pendant les guerres de religion, en 1562, la cathédrale est pillée par les Huguenots. Ils capturent l'évêque Arthus de Cossé et l'obligent, à Saint-Lô, à parcourir la ville à l'envers sur un âne mitré, la queue de l'animal entre les mains.

Jusqu'en 1569, l'évêque de Coutances exerçait une juridiction sur les îles Anglo-Normandes.

Au début du XVIIIe siècle, le baron Duhamel, maire de la ville et passionné d'urbanisme, fait percer les boulevards qui désengorgent le centre-ville et créent d'agréables promenades plantées.

Durant la Grande Guerre, Coutances accueille un grand nombre de blessés de guerre, jusqu'à 1 600 pour une population s'élevant alors à 6 500 habitants. C'est également une ville de garnison, notamment pour des militaires belges[8].

L'affaire criminelle Émile Jégaden se déroule à Coutances et y est jugée par la cour d'assises de la Manche le 13 juin 1938[9].

En 1944, la ville est détruite par plusieurs terribles bombardements qui font plus de 300 morts, mais épargnent la cathédrale. La ville, moins atteinte que Saint-Lô, accueillera provisoirement la préfecture de la Manche pendant plusieurs années. L'architecte chargé de la reconstruction, Louis Arretche (qui s'occupe également de Saint-Malo) s'attachera à lui redonner son âme tout en la dotant des équipements modernes.

Un hold-up retentissant se déroula à la poste de Coutances en janvier 1946. L'affaire Marcel Marie et Roger Lemosquet fut jugée aux assises de la Manche[9].

En 1965, Coutances (7 806 habitants en 1962) absorbe Saint-Nicolas-de-Coutances (800 habitants)[10].

Héraldique

Armes de Coutances

D'azur à trois colonnes d'argent rangées en fasce, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur[11] Les piliers sont censés représenter l'aqueduc gallo-romain, prédécesseur de celui dont il subsiste des ruines et qui date du treizième siècle.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

En mars 2008, la liste du maire UMP sortant, Yves Lamy, est élue avec 51 % des voix au second tour contre 30 % pour la liste de l'union de la gauche menée par Christiane Durchon (Les Verts) et 19 % pour la liste centriste d'Étienne Savary (MoDem). La majorité dispose donc de vingt-trois sièges. quatre reviennent à la coalition de gauche et deux pour le MoDem[12].

Les résultats aux diverses élections dénotent une position traditionnellement à droite sur l'échiquier politique.

Présidentielle 2007 : Nicolas Sarkozy (UMP) arrive en tête avec plus de 30 % des voix. Ségolène Royal (PS) arrive en seconde position. La surprise arrive au second tour où la candidate socialiste arrive en tête avec 51 % des suffrages.

Législative 2007 : Alain Cousin (UMP), député sortant est réélu très largement à la députation avec plus de 60 % des suffrages. Il avait frôlé l'élection dès le 1er tour avec 49 % des votes face à son opposante, Danielle Jourdain-Menninger, qui ne récolte que 18 % à chaque tour et ne confirme pas la bonne percée faite par Ségolène Royal. On voit ici l'attachement coutançais à ses figures politiques et aux notables.

Européenne 2009 : La liste UMP récolte 26 % des suffrages devant la liste Europe écologie qui obtient 20 %. Les socialistes n'obtiennent que 16 %. Là encore, la tendance se confirme même si le bon score des écologistes reste une surprise à l'instar du national.

Administration municipale

Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints.

Liste des maires

L'hôtel de ville.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

En 2021, la commune comptait 8 353 habitants[Note 2], en diminution de 3,86 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Coutances a compté jusqu'à 9 930 habitants en 1982.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7 9228 5077 8749 0158 9577 6637 9208 2588 064
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 9208 0628 1598 0278 0088 1878 1078 1457 403
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 9916 8246 5996 2486 4016 5026 4655 4798 216
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
7 8069 0619 8699 9309 7159 5229 6289 5189 390
2014 2019 2021 - - - - - -
8 7898 4088 353------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Saint-Nicolas-de-Coutances
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7751 5231 8441 146933988925973926
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
915858860825837834857816722
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
658603604543570603638820893
1962 1965 - - - - - - -
800fusion-------
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : EHESS[17])

Lors du recensement de 2007, l’arrondissement de Coutances enregistre la plus forte hausse de population de la Manche, surtout sur la côte et autour de Coutances. Si la ville de Coutances est en très légère baisse par rapport à 1999 (-0,4 %), des communes comme Blainville-sur-Mer, Gouville-sur-Mer, Pirou ou Saint-Sauveur-Lendelin affichent une hausse de population de plus de 20 % en huit ans. D'autres, comme Quettreville-sur-Sienne, Montmartin-sur-Mer ou Lessay ont connu une hausse comprise entre +10 % et +20 %. Selon la Direction départementale de l'équipement, la démographie du Coutançais progresse plus rapidement que la moyenne française depuis 1999.

Économie

L'économie coutançaise est fortement tournée vers l'agro-alimentaire. Le groupe Agrial est une coopérative agricole et société de transformation agro-alimentaire, de dimension nationale et internationale, dont une partie des activités est basée à Coutances. La Compagnie des fromages, filiale de Bongrain y fabrique entre autres le fromage le coutances. La ville abrite également un abattoir à bovins de la Socopa.

Dans le domaine des hautes technologies, Elvia, une entreprise fabriquant de circuits imprimés, est implantée à Coutances.

Historiquement, Coutances est surtout connue pour être la capitale judiciaire de la Manche avec son tribunal de grande instance, le tribunal de commerce, sa maison d'arrêt, et son pôle d'instruction, tandis que Saint-Lô est la capitale politique et administrative et Cherbourg la capitale économique.

Malgré la crise, Coutances reste commercialement attractive. En effet, l'année 2009 est riche en nouvelles installations : Picard, Koodza, Kiabi… Depuis 10 ans maintenant, Coutances concentre son activité économique sur sa périphérie et notamment sur la Zone industrielle de la Mare où sont installés : Leclerc, Buro +, plusieurs concessions automobiles, Oncle Scott's, Etap hôtel, La Halle au Sommeil...

Le centre ville reste stable en matière de construction, mais reste actif au niveau des mutations : de nombreuses banques ouvrent dans le centre, de même que des agences immobilières...

Coutances est dénommée « commune touristique » depuis février 2013[18].

Enseignement

Coutances est une des villes de France qui compte le plus d'établissements scolaires par rapport à sa population. On dénombre ainsi :

  • 10 écoles maternelles et primaires
  • 3 collèges (Jacques-Prévert, Germain, Guérard)
  • 5 lycées :
    • 2 lycées d'enseignement général et technologique (lycée Germain (privé), lycée Charles-François-Lebrun (public))
    • 1 lycée agricole
    • 2 lycées professionnels (les Sapins dont le Bac pro "Métiers de la mode" est nationalement reconnu, la Roquelle)
  • 4 CFA (IFORM, CFA Paul Bocage pour le bâtiment, CEFAM pour les formations continues)
  • Une Maison familiale rurale dispense des formations en Production horticoles et en Travaux paysagers.

Lieux et monuments

Le pays de Coutances est classé Pays d'Art et d'Histoire.

Patrimoine religieux

  • La cathédrale Notre-Dame, place du Parvis, classée au titre des Monuments historiques depuis 1862[19].
  • L'église Saint-Nicolas, rue Saint-Nicolas, (transformée en salle d'expositions).
  • L'église Saint-Pierre, place Saint-Pierre, (XVe siècle), classées Monuments historiques.
  • La chapelle Notre-Dame de la Roquelle, chemin Notre-Dame de la Roquelle.
  • La chapelle Notre-Dame de la Mare, allée du Château de la Mare.
  • La chapelle de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs, rue du Parc.
  • La chapelle du couvent des Carmélites, boulevard d'Alsace Lorraine.
  • La chapelle du couvent du Sacré-Cœur, rue Daniel (établissement Jean-Paul II).
  • La chapelle du centre d'accueil diocésain, rue Daniel.
  • La chapelle du lycée Lebrun, rue de la Mission.
  • La chapelle des Sœurs de la Miséricorde, rue Geoffroy Hubert.
  • La chapelle de la Guérie, rue de la Guérie.
  • La chapelle de l’ancien couvent des Augustines, rue des teintures.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire et bâtiments de l'Hôtel-Dieu, rue des teintures, de l'ancien prieuré des Augustins.
  • Le clocher de l'ancienne chapelle des frères Augustins, rue des teintures (centre hospitalier).
  • Palais épiscopal de Coutances

Autres édifices religieux

  • Le centre évangélique protestant, rue du Clos de la Fontaine.
  • La salle du royaume des témoins de jehovah, rue du Bord de Soulles.

Patrimoine civil

Parcs et espaces verts

Le jardin des plantes, inscrit aux Monuments historiques[22], est un des plus remarquables de la région. De nombreuses compositions florales y sont réalisées chaque année. La ville est également entourée d'une ceinture de boulevards plantés d'alignements de tilleuls formant des promenades ombragées prisées des Coutançais.

Coutances est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[24].

Transports

Cosibus

Le titre de transport de Normandie.

Le transport urbain Cosibus est entré en service le 3 septembre 2018. Le bus traverse la ville du Nord au Sud, et vice-versa, passant notamment par la Gare SNCF, le lycée Lebrun, l'hôpital, la place Wood et la Louverie[25]. Le prix d'un voyage est de 0,50  et un abonnement mensuel coûte 5 , rechargeable sur la carte de transport régional Atoumod[26]. L'organisation du service est assuré par Normandie Voyages, filiale de Transdev[27].

Activité et manifestations

Manifestations

  • Tous les ans, le festival de jazz Jazz sous les pommiers, durant la semaine de l’Ascension. Des milliers de personnes viennent à ce festival internationalement connu où jazz, animation, spectacles de rue et théâtre se mélangent. Des têtes d'affiche viennent se représenter pour ce festival : Keziah Jones (2008), Yael Naim (2009), Melody Gardot (2010)…
  • Le chanteur néerlandais Dick Annegarn a consacré une chanson à la ville de Coutances (éditée en 1975), et incluse dans la bande originale de La Science des rêves, en septembre 2006.
  • Le théâtre municipal est très actif et offre chaque année de nombreux spectacles (théâtre, danse, cirque, musique…). Des personnalités sont parfois invitées (une par an généralement) comme Jamel Debbouze, Valérie Lemercier (2009) ou Alain Souchon.

Sports

Au niveau des activités, il y a :

  • Le football : sport prédominant à Coutances avec son club l'Entente sportive coutançaise. La 1A évolue en division d'honneur, autrement dit la 6e division nationale. Le club fait évoluer une seconde équipe en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[28].
  • La gymnastique : le club de la Saint-Michel.
  • Athlétisme : le club de la BAC (Bocage athlétique coutançais) comptait dans ses rangs Bertrand Savary (7e sur 800 mètres au championnat de France 2007).
  • Natation : le Club nautique de Coutances.
  • Handball : le club de la SAEL compte de nombreux licenciés et un dynamisme important.
  • Volleyball : représenté par le club du SC Coutances volley qui a de bons résultats chez les jeunes au niveau régional et en coupe de France.
  • Le tennis, le squash, le basket-ball
  • Le football gaélique représenté au plus haut niveau par le Gaélique Football Club Pays de Coutances[29].

Jumelages

Panneau de jumelage à Saint-Ouën, Jersey.

Coutances est jumelée avec les villes suivantes[30] :

Ces jumelages prennent leur intérêt dans le cadre scolaire notamment, où des échanges sont organisés entre les établissements.

Personnalités liées à la commune

par ordre chronologique

Naissances

La statue de Charles-François Lebrun.

Décès

  • Marie des Vallées (1590-1656), mystique catholique, surnommée « la sainte de Coutances », inspiratrice de saint Jean Eudes.
  • Pierre Quantin (1759-1824), général des armées de la République et de l'Empire.
  • Émile-Auber Pigeon (1829-1902), ecclésiastique et historien de la Manche.
  • Pierre Dudouyt (1851-1936), médecin-chef des hôpitaux de Coutances, médecin-chef du lycée Lebrun, député et sénateur.
  • Georges Davy (1883-1976), sociologue. Une place de Coutances porte son nom.
  • Guillaume Desgranges (1886-1967), peintre.
  • Nicole Vervil (1920-2005), actrice.

Autres

Influence littéraire

Au moins cinq auteurs influents de la littérature française font allusion à Coutances dans leur œuvre ;

  • Le second est Marcel Proust (1871-1922) qui, dans la dernière partie de son roman Du côté de chez Swann (1913)[34], évoque Coutances comme l'une des destinations rêvées de son enfance. Il s'en fait parallèlement une représentation idéalisée qu'il attribue aux syllabes composant le nom de la ville et qu'il décrit longuement, sans manquer de faire allusion à la cathédrale[35].
  • Le troisième est Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) qui, dans son roman Voyage au bout de la nuit (1932)[36], évoque brièvement une '' tante de Coutances '' (Hortense) qui serait lointainement liée à Bardamu. Une nouvelle courte référence apparaît plus tard dans le pamphlet Les Beaux Draps (1941)[37], alors que Céline évoque avec virulence l'occupation allemande et ses répercussions sur la population française. L'auteur s'est de fait fortement intéressé à son ascendance manchoise, ce dont il fait part un jour à son amie Simone Saintu ; '' Figurez-vous que le jour où comme Tircis je songerai à la retraite, je filerai précisément en Normandie. Il y a aux environs de Coutances un vieux château de famille. En effet, au XVIIe siècle, une branche Destouches s’était fixée à Lentillières, sur la paroisse de Saint-Aubin-du-Perron… mais les Destouches (ou Des Touches) avaient déserté le lieu en 1775 pour s’installer aux environs de Dinan… Ce château abritera vraisemblablement mes pénates… tout me fait croire qu’on ne s’y embêtera pas… ''[38].
  • Le quatrième est Marcel Pagnol (1895-1974) qui, narrant l'histoire de sa famille dans le roman La Gloire de mon père (1957)[39], s'attarde notamment sur la vie de son grand-père maternel Auguste Lansot (1839-1877) dont il situe la naissance à Coutances. Cette affirmation s'avérera cependant erronée, Pagnol ayant confondu le lieu de naissance de son grand-père (né en réalité à Lorient) avec celui de son arrière-grand-père Pierre-Aimable Lansot (1808-1870)[40].
  • Le cinquième est Michel Houellebecq (1956) qui témoigne de la surprise que lui inspira une visite au centre E-Leclerc de Coutances et qu'il relate dans son roman Sérotonine (2019)[41] comme étant la première de la sorte dans sa vie[42].

Notes et références

Notes

  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  4. a et b Jan Veron, « L'agglomération antique de Cosedia/Constantia, Bilan des recherches et nouvelles perspectives », Viridorix,‎
  5. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 30
  6. Fouilles : une voie et une pièce romaines, sur ouest-france.fr
  7. « Histoire de la cathédrale de Coutances », sur http://cathedralecoutances.free.fr/ (consulté le )
  8. « 14-18 à Coutances ; des hôpitaux et des troupes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  9. a et b Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, Paris, 2012.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Coutances », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ). et fiche liée (Saint-Nicolas-de-Coutances)
  11. Alfred Canel, Armorial de la province, des villes de Normandie, des évêchés, des chapitres et des abbayes, Rouen : Péron, 1849, p. 3 (armé et lampassé d'azur) et p. 26-29.
  12. « Ouest-france.fr - Municipales 2008 Coutances (Manche 50) : résultats au 28/03/08 » (consulté le )
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Saint-Nicolas-de-Coutances », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  18. [PDF] « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs de février 2013 » : page 59, arrêté du 18 février 2013 prononçant la dénomination de commune touristique - COUTANCES.
  19. « Cathédrale Notre-Dame », notice no PA00110375, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. « Aqueduc et ses abords », notice no PA00110374, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Chapelle du Lycée », notice no PA00110376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. a et b « Jardin public », notice no PA00110669, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Ancien parc des Évêques de Coutances (également sur communes de Courcy et Saint-Pierre-de-Coutances) », notice no PA00110381, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris - Coutances » (consulté le )
  25. « Transport urbain - Coutances », sur coutances.fr.
  26. « Coutances. Cosibus : premiers circuits le 3 septembre », sur ouest-france.fr, .
  27. « Coutances : le Cosibus vous transportera à partir du 3 septembre », actu.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ent. s. coutançaise » (consulté le )
  29. « Championnat de France & îles Anglo-normandes », sur le site de la Fédération de Football Gaélique (consulté le )
  30. Coutances Saint Ouen La Pocatière Troïna Ilkley Ochsenfurt - Coutances ville jumelée<
  31. J. Antonin Friolet, Caraquet, Village au soleil, chez l'auteur, Fredericton, 1978. p. 17-29.
  32. « Toute la lyre - Victor Hugo », sur Babelio (consulté le )
  33. « Coutances littéraire : cette « nymphe aux yeux d’émeraude » », sur Histoire Normande - 1100 ans d'histoire de la Normandie, (consulté le )
  34. « Du côté de chez Swann - Blanche - GALLIMARD - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )
  35. isadumas, « Nom de pays : le nom… Synesthésie », sur Du côté de chez Proust, (consulté le )
  36. « Voyage au bout de la nuit - Louis-Ferdinand Céline », sur Babelio (consulté le )
  37. « Les beaux Draps - Louis-Ferdinand Céline », sur Babelio (consulté le )
  38. « Dictionnaire des Personnages Remarquables de la Manche - Tome 4 », sur Interservices Eurocibles (consulté le )
  39. « Souvenirs d'enfance (1) La Gloire de mon père », sur Babelio (consulté le )
  40. « Jean-François Hamel », sur data.bnf.fr (consulté le )
  41. « Sérotonine - Michel Houellebecq », sur Babelio (consulté le )
  42. « Coutances. Dans son nouveau roman, Michel Houellebecq évoque la ville manchoise », sur saint-lo.maville.com (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Auguste François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches, Coutances & C., 1877-78, 2 vol.

Liens externes