Ɛ

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 juillet 2021 à 16:04 et modifiée en dernier par Moyogo (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Epsilon,
E ouvert
Image illustrative de l’article Ɛ
Graphies
Capitale Ɛ
Bas de casse ɛ
Lettre modificative
Utilisation
Alphabets akan, bambara, bafia baoulé, bassa, bwamu, comox, dioula, douala, ewe, ewondo, langues gbe, ikposso, kabyle, komo, lika, lingala, loko, maa, mandenkan, mangbetu, me’en, medumba, moré, mursi, ngiemboon, nuer, otomi de la sierra, otomi de la Tenango, chleuh, tamazight du Maroc central, kabyle, chaoui, rifain, chenoui, tamasheq, chelha tunisien, nafusi, siwi, suri, wum, yala, yoruba
Ordre après E
Phonèmes principaux [ɛ], [ʕ]

Ɛ (minuscule ɛ), appelé epsilon, epsilon latin, ou E ouvert, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin qui est utilisée dans l’écriture de plus d’une centaine de langues africaines et dans certaines langues nord-américaines. Sa graphie minuscule est également utilisée dans l'alphabet phonétique international et d’autres alphabets phonétiques. Elle est habituellement appelée epsilon[1] lorsqu’elle est utilisée comme lettre de l’alphabet, mais on l’appelle aussi E ouvert dans les notations phonétiques. Cet epsilon n’est cependant pas l’epsilon grec, noté ‹ Ε › en majuscule et ‹ ε › en minuscule ; c’est pour cette raison qu’on l’appelle aussi epsilon latin.

Utilisation

En Afrique, l’epsilon latin est utilisé comme voyelle pour écrire les langues akan, le bafia, le bambara (ou mandenkan), le baoulé, le bassa, le bwamu, le dioula, le douala, l’ewe, l’ewondo, les langues gbe, l’ikposso, le komo le lika, le lingala, le loko, le maa, le mangbetu, le me’en, le medumba, le moré, le mursi, le ngiemboon, le nuer, le suri, le wum, le yala, le yoruba (au Bénin), et comme consonne (consonne fricative pharyngale voisée, [ʕ]) pour écrire les langues berbères.

En Amérique du Nord, l’epsilon latin est utilisé pour écrire le comox, l’otomi de la sierra et l’otomi de la Tenango.

Langues berbères

L’epsilon latin ‹ ɛ › est utilisé pour représenter une consonne fricative pharyngale voisée, [ʕ], dans l’écriture de plusieurs langues berbères telles que le chleuh, le kabyle, le chaoui, le rifain, le tamasheq, le chelha tunisien, le nafusi (en Libye), le siwi (en Égypte), etc. Certains auteurs utilisent plutôt l’ezh refléchi ‹ ƹ ›.

Italien

Specimen de caractère de Ludovico degli Arrighi étendu et utilisé par Tolomeao Janiculo, circa 1522, avec une forme d’epsilon latin.

Déjà à la Renaissance, on retrouve l’epsilon utilisé comme lettre latine pour représenter une voyelle mi-ouverte postérieure arrondie [ɔ] (au côté de ‹ j, u , ʃ › comme lettres respectivement distinctes de ‹ i, v, o, s ›) dans une réforme de l’orthographe italienne proposée par Gian Giorgio Trissino, notamment dans Ɛpistola del Trissino de le lettere nuωvamente aggiunte ne la lingua Italiana publié en 1524, et retrouvée dans certaines éditions de Tolomeo Janiculo comme la réimpression de 1529 de De la volgare eloquenzia de Dante Alighieri[2], utilisant le type de Ludovico degli Arrighi.

Linguistique

Ɛ représente une voyelle moyenne inférieure antérieure non arrondie (précisément écrite [ɛ] dans l'alphabet phonétique international).

Diacritiques

La lettre E ouvert peut-être munie de diacritiques dans l'écriture d'un certain nombre de langues utilisant l'alphabet latin :

Représentations informatiques

L’epsilon latin (erronément appelé open e, « e ouvert » en anglais) peut être représenté avec les caractères Unicode (latin étendu B, Alphabet phonétique international) suivants :

lettres représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions note
majuscule Ɛ ƐU+0190 U+0190 lettre majuscule latine epsilon
minuscule ɛ ɛU+025B U+025B lettre minuscule latine epsilon à ne pas confondre avec la lettre minuscule grecque epsilon ‹ ε › U+03B5
modificative U+1D4B U+1D4B lettre modificative minuscule epsilon codé pour le symbole phonétique

Notes et références

  1. Asmus Freytag, Rick McGowan et Ken Whistler, Unicode Technical Note #27: Known Anomalies in Unicode Character Names, The Unicode Consortium, 2006-05-08.
  2. Dante Alighieri 1529

Bibliographie

  • (it) Dante Alighieri, De la volgare eloquenzia (De la vꞷlgare ɛloquenzia), Vicence, Tolomeo Janiculo, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes