Tamasheq

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Tamasheq
Pays Mali, Burkina Faso
Nombre de locuteurs Mali : 378 000[1] (2014)
Total : 500 000[1]
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau du Mali Mali
Codes de langue
IETF taq
ISO 639-3 taq
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Linguasphere 10-AAA-b
WALS tsk
Glottolog tama1365

Le tamasheq est une langue touarègue parlée principalement par les Touaregs du Mali et aussi dans une moindre mesure au Niger et en Libye.

Nom[modifier | modifier le code]

Le tamasheq est aussi appelé tamachen, tamashek, tamashekin, tomacheck, tamachèque, tamasagt ou tuareg[1].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Le tamasheq est parlé par 500 000 personnes, dont 378 000 (2014) au Mali[1].

Enseigné dans les écoles primaires maliennes, il est activement promu par le gouvernement grâce à des cours pour adultes[1].

Il est utilisé comme langue seconde par les locuteurs des langues songhaï du koyra chiini, du koyraboro senni et du tadaksahak (en)[1].

Reconnaissance légale[modifier | modifier le code]

Le tamasheq est reconnu par l'article 1 du décret no 159, le au Mali[1].

En 2023, il devient une langue officielle dans la nouvelle constitution du Mali[2].

Dialectes[modifier | modifier le code]

Il existe les dialectes du tanaslamt, parlé dans la région de Tombouctou et du tadhaq, parlé dans la région de Kidal. Ces dialectes pourraient être considérés comme des langues distinctes[1].

Phonologie[modifier | modifier le code]

Les tableaux suivants sont tirés des travaux de Jeffrey Heath (en)[3] :

Voyelles
Antérieures Postérieure
Fermée i u
Mi-fermée e o
Ouverte a

De plus, le tamasheq a deux autres voyelles qui ne peuvent apparaître qu'au début d'un mot : /ə/ et /æ/.

Consonnes
Bilabiale Labio-dentale Alvéolaire Post-alvéolaire Palatale Vélaire Pharyngale Glottale
normale pharyngalisée normale mouillée
Occlusive sourde (p) t (t͡ʃ) k
sonore b d g
Fricative sourde f s ʃ x (ħ) h
sonore z ʒ ɣ (ʕ)
Nasale m n (ɲ) ŋ
Spirante l (lˤ) j
Roulée r

Les consonnes entre parenthèses ont une utilisation marginale et sont essentiellement utilisées dans des mots d'emprunt. En fait, les consonnes pharyngées /sˁ, lˤ/ et les deux consonnes pharyngées /ħ, ʕ/ sont empruntées à l'arabe.

Un arrêt glottal (ʔ) ne se produit que dans le vocabulaire islamique non assimilé, absent des dialectes arabes locaux.

Un arrêt uvulaire (q) apparaît principalement sous la forme de la version géminée de la fricative vélaire (ɣ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Ethnologue [taq].
  2. Benjamin Laurent, « La nouvelle Constitution du Mali retire le français des langues officielles », sur geo.fr, (consulté le ).
  3. Heath 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]