Ţ

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

T cédille
Ţ ţ
Ţ ţ
Graphies
Capitale Ţ
Bas de casse ţ
Utilisation
Alphabets gagaouze, kabyle, live, mancagne, manjaque

Ţ (minuscule : ţ), appelé T cédille, est un graphème utilisé dans l’écriture du gagaouze, du kabyle, du mancagne, du manjaque. Il a aussi été utilisé dans la romanisation GENUNG de l’alphabet arabe pour l’arabe de 1972 et le persan de 1967. Il est parfois aussi utilisé en live ou en roumain pour des raisons techniques à la place de T virgule souscrite ‹ Ț ›. Il s’agit de la lettre T diacritée d'une cédille.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Français[modifier | modifier le code]

Il a été proposé plusieurs fois d’ajouter une cédille au t en français, lorsque cette lettre est prononcée comme un s, afin d’éviter bon nombre d’irrégularités comme partie et démocratie (démocraţie), nous portions et des portions (des porţions)[1] notamment par Ambroise Firmin Didot en 1868[2] et avait été utilisé comme tel auparavant par Simon Moinet, l’imprimeur et correcteur des Elzevier à Amsterdam, en 1663[2]. Ces tentatives de réforme n’ont jamais abouti.

Romanisation GENUNG[modifier | modifier le code]

Le T cédille ‹ ţ › translittère le ta ‹  › en arabe dans le système de romanisation du GENUNG (Groupe d’experts des Nations unies pour les noms géographiques)[3] et en persan dans d’autres systèmes[4]. Selon le système de romanisation, le ta ‹  › peut aussi être transcrit par le T, le T macron souscrit ‹ ṯ › ou le t point souscrit ‹ ṭ ›[3],[4].

Kabyle[modifier | modifier le code]

En kabyle, le T cédille ‹ ţ › est utilisé pour transcrire une consonne affriquée alvéolaire sourde /ts/[5].

Roumain[modifier | modifier le code]

Ce caractère est parfois utilisé en roumain à la place du t à virgule souscrite ‹ ț ›, qui est la graphie correcte, car les normes considéraient à l’origine les deux formes comme des variantes du même caractère. C’est pourquoi le t cédille apparaît dans beaucoup de polices comme un t à virgule souscrite.

Représentations informatiques[modifier | modifier le code]

Le T cédille peut être représenté avec les caractères Unicode suivant :

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
capitale Ţ ŢU+0162 U+0162 lettre majuscule latine t cédille
minuscule ţ ţU+0163 U+0163 lettre minuscule latine t cédille
formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
capitale TU+0054◌̧U+0327 U+0054
U+0327
lettre majuscule latine t
diacritique cédille
minuscule tU+0074◌̧U+0327 U+0074
U+0327
lettre minuscule latine t
diacritique cédille

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Pierre Lacroux, « Orthotypo », sur Liste typographie (consulté le )
  2. a et b Méron 2011
  3. a et b Genung « Arabic », 2003
  4. a et b Genung « Persian », 2003
  5. Chaker 2004.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Salem Chaker, « Kabylie : La langue », dans Encyclopédie berbère, vol. 26, , 4055–4066 p. (lire en ligne)
  • Marcel Ferrand, « Comment les Roumains changèrent d’alphabet », Slavica Occitania, vol. 27,‎ , p. 167-188 (lire en ligne)
  • (en) UNGEGN Working Group on Romanization Systems (GENUNG Groupe de travail de systèmes de romanisation), « Arabic », dans Report on the current status of United Nations romanization systems for geographical names, 2.2, (lire en ligne)
  • (en) UNGEGN Working Group on Romanization Systems (GENUNG Groupe de travail de systèmes de romanisation), « Persian », dans Report on the current status of United Nations romanization systems for geographical names, 2.2, (lire en ligne)
  • Jean Méron, De quelques inventions alphabétiques, (lire en ligne)
  • Dirk Ziervogel, The Eastern Sotho: A tribal, historical and linguistic survey with ethnographic notes of the Pai, Kutswe and Pulana Bantu tribes in the Pilgrim’s Rest District of the Transvaal Province, Union of South Africa, Pretoria, J.L. van Schaik, , 215 p.