Aller au contenu

« Marine Le Pen » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
LiveRC : Révocation des modifications de Laurent de Lyon (retour à la dernière version de Erik Bovin)
AntonyB (discuter | contributions)
correction (titre erroné au vu de la source telle que référencée) + ajout des liens comme références
Ligne 562 : Ligne 562 :


== Écrits ==
== Écrits ==
* ''À contre-flots, autobiographie'', éd. Jacques Grancher, collection « Grancher Dépôt », Paris, 2006, 322 pages, broché, 15 × {{unité|22|cm}}, {{ISBN|978-2-7339-0957-7}}
* ''À contre-flots'', éd. Grancher, collection « Grancher Dépôt », Paris, avril 2006, réédité en 2011 {{ISBN|978-2-73390-957-7}}, {{lire en ligne|lien=http://www.marinelepen.fr/wp-content/pdf/contre-flots.pdf}}
* ''Pour que vive la France'', éd. Jacques Grancher, Paris, 2012, 260 pages, broché, 15 × {{unité|22|cm}}, {{ISBN|978-2-7339-1182-2}}
* ''Pour que vive la France'', éd. Grancher, Paris, 2012, , {{ISBN|978-2-73391-182-2}}, {{lire en ligne|lien=http://www.marinelepen.fr/wp-content/pdf/pour-que-vive-la-france.pdf}}


== Pour approfondir ==
== Pour approfondir ==

Version du 5 juin 2015 à 18:55

Marine Le Pen
Illustration.
Marine Le Pen, en 2014.
Fonctions
2e présidente du Front national
En fonction depuis le
(13 ans, 6 mois et 5 jours)
Prédécesseur Jean-Marie Le Pen
Conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais
En fonction depuis le
(14 ans, 3 mois et 25 jours)

(6 ans et 13 jours)
Députée européenne
En fonction depuis le
(20 ans et 1 jour)
Élection 13 juin 2004
Réélection 7 juin 2009
25 mai 2014
Législature 6e, 7e et 8e
Groupe politique Non-inscrits
Conseillère municipale d'Hénin-Beaumont

(2 ans, 11 mois et 1 jour)
Élection 16 mars 2008
Réélection 5 juillet 2009
25 mai 2014
Conseillère régionale d'Île-de-France

(5 ans, 11 mois et 21 jours)
Biographie
Nom de naissance Marion Anne Perrine Le Pen[1]
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique Front national
Père Jean-Marie Le Pen
Conjoint Louis Aliot
Entourage Marion Maréchal-Le Pen (nièce)
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Profession Avocate

Marion Anne Perrine Le Pen dite Marine Le Pen (prononcé [lə pɛn]), née le à Neuilly-sur-Seine, est une femme politique française.

Avocate de profession, elle s'engage en politique au sein du Front national, occupe plusieurs mandats locaux à partir de 1998 (conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, conseillère régionale d'Île-de-France, conseillère municipale d'Hénin-Beaumont) et siège au Parlement européen depuis 2004.

Elle est élue présidente du Front national au congrès de Tours, le , succédant ainsi à son père, Jean-Marie Le Pen, qui dirigeait le parti depuis sa fondation. Candidate à l'élection présidentielle de 2012, elle obtient 17,90 % des suffrages exprimés, soit le meilleur résultat jamais obtenu par un candidat du FN au premier tour d'une élection présidentielle française.

Marine Le Pen figure sur la liste du Time des cent personnes les plus influentes au monde en 2011 et 2015.

Biographie

Famille

Marion, Anne, Perrine Le Pen[2],[3] est née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine, elle est la benjamine des trois filles de Jean-Marie Le Pen et de sa première épouse Pierrette Lalanne. Baptisée le 25 avril 1969, en l'église de la Madeleine, son père lui donne pour parrain Henri Botey[4]. Ses parents se séparent en 1984 alors qu'elle a 17 ans[5]. L'événement prend une tournure médiatique dont elle vit très mal certaines péripéties[Note 1],[6].

En juin 1997[2], elle épouse Franck Chauffroy, dirigeant d'entreprise ayant travaillé pour le Front national. De ce mariage sont nés trois enfants : Jehanne, Louis et Mathilde[3],[7], baptisés dans l'église catholique traditionaliste de Saint-Nicolas-du-Chardonnet[8]. Divorcée en avril 2000[2], elle se remariée avec Éric Iorio en décembre 2002[2],[9], ancien secrétaire national du FN aux élections[10] et ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais[11], dont elle divorce en juin 2006[2]. Son compagnon est ensuite Louis Aliot, vice-président du Front national[12] et secrétaire général du parti de 2005 à 2010.

Formation

Élève au lycée Florent-Schmitt de Saint-Cloud[3],[13], elle étudie par la suite le droit à l'université Paris II-Assas[3],[14] où elle obtient une maîtrise en droit (mention carrières judiciaires) en 1990, puis un DEA de droit pénal en 1991[3],[15]. Durant ses années à l'université, elle prend part au Cercle national des étudiants de Paris (CNEP), un mouvement étudiant proche du Front national, dont elle est un temps la présidente d'honneur[14].

En 1992, elle obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA)[3] et devient avocate au barreau de Paris[14].

Carrière professionnelle

Elle plaide alors régulièrement devant la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris qui juge les comparutions immédiates[16]. Elle est amenée, dans ce cadre, à défendre des étrangers en situation irrégulière[16],[17]. Elle est inscrite au barreau de Paris de 1992 à 1998[3], date à laquelle elle entre au service juridique du Front national[14].

Carrière politique

Détail des mandats et fonctions

Marine Le Pen au défilé du Front national, le 1er mai 2010.

Fonctions politiques

Mandats locaux

  • 15 mars 199828 mars 2004 : conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.
  • 28 mars 200421 mars 2010 : conseillère régionale d'Île-de-France, élue dans les Hauts-de-Seine, présidente du groupe Front national et membre de la commission permanente jusqu'en février 2009[18].
  • 23 mars 200824 février 2011 : conseillère municipale d'Hénin-Beaumont.
  • Depuis le 26 mars 2010 : conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, élue dans le Pas-de-Calais, présidente du groupe Front national – rassemblement pour le Nord-Pas-de-Calais, membre de la commission permanente.

Mandats européens

Premiers pas

En 1986, à l'âge de 18 ans[20], elle adhère au Front national, le parti dirigé par son père. La stigmatisation qu'elle éprouve dans le cadre scolaire en raison de son ascendance a, selon elle, « fabriqué un véritable ciment familial », et la notion de « regroupement dans l’adversité » aurait contribué pleinement à son engagement politique[21]. Elle se voit proposer par Carl Lang la deuxième place sur la liste du FN dans le Nord-Pas-de-Calais aux élections régionales de 1992 : venant de prêter serment comme avocate, elle décide de décliner[22]. Elle se présente pour la première fois à une élection lors des législatives de 1993[23]. Âgée de vingt-quatre ans, elle est la candidate du Front national dans la 16e circonscription de Paris qui se trouve dans le 17e arrondissement[23]. Elle recueille 11,10 % des voix derrière le député sortant Bernard Pons qui est réélu dès le premier tour avec 63,14 % des votes, et le candidat socialiste Jean-Luc Gonneau (11,85 %)[24].

C'est en 1998 qu'elle obtient son premier mandat politique en tant que conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais[25], élue dans le Nord sur la liste conduite par Carl Lang. En 1998, elle entre également au service juridique du Front national qu'elle dirige jusqu'en 2003[25] : d'après l'historienne Valérie Igounet, ce service a été créé par Jean-Marie Le Pen sur proposition de sa fille[26]. À partir de 2000, elle siège au sein du bureau politique, l'instance dirigeante du mouvement[27].

Lors de la crise que traverse le parti à la fin des années 1990, elle adopte la ligne « TSM » (« Tout sauf Mégret ») aux côtés de Jean-Claude Martinez, Roger Holeindre et Bruno Gollnisch[28]. En 1997, sur les conseils de Samuel Maréchal, elle se présente aux élections du comité central du FN pour contrer Bruno Mégret (dont l'épouse Catherine vient tout juste d'être élue maire de Vitrolles), mais échoue à se faire élire[29]. En 2000, elle prend la tête de l'association Génération Le Pen, fondée en 1998 par son beau-frère Samuel Maréchal, qu'elle renomme Générations Le Pen, dont le but reconnu est la « dédiabolisation » du parti.

Ascension au sein du Front national

Marine Le Pen, en mai 2005.

Durant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2002, elle suggère à son père, qualifié, de changer le nom du FN[30]. Le 5 mai 2002, au soir du second tour, elle apparaît pour la première fois sur la scène médiatique[31]. Alain Vizier, le directeur de la communication du Front national, est alors chargé d'envoyer les cadres du parti sur différents plateaux de télévision, et l'un des intervenants qui devait représenter le FN sur France 3 s'étant désisté au dernier moment, il fait appel à Marine Le Pen[31]. Réalisant une « performance télévisuelle » à cette occasion, celle-ci va continuer d'apparaître régulièrement dans les médias pendant les mois qui suivent, et gagner rapidement en notoriété[32]. Jean-Marie Le Pen, qui lui avait demandé d'« aller à toutes les émissions » à la fin des années 1990, déclarera ainsi en 2004 : « Marine, ce sont les médias qui l'ont faite. Elle est comme un cheval de course. Les amateurs et les professionnels du turf ont jugé qu'elle avait des qualités et ce sont eux qui l'ont promue »[33].

En juin 2002, elle se présente aux élections législatives à Lens, dans la treizième circonscription du Pas-de-Calais. Elle obtient 24,24 % des voix au premier tour, ce qui lui permet de se qualifier pour le second tour, au cours duquel elle recueille 32,30 % des suffrages face au candidat socialiste Jean-Claude Bois[34].

Sa stratégie de « dédiabolisation » du Front national commence à déranger au sein du parti. C'est dans cette optique qu'elle déclare par exemple sur LCI le 30 avril 2003 : « Il faut faire émerger un islam français, parce que l'islam de France, on a l'impression que c'est une notion territoriale ». Sur la question de l'avortement, elle a une position beaucoup plus souple que la ligne traditionnelle du FN, ce qui est également source de critiques en interne. Lors du XIIe congrès du Front national, qui se tient à Nice en avril 2003, elle est reléguée à la 34e place du comité central par les votes des délégués départementaux. Malgré ce désaveu, Jean-Marie Le Pen, qui considère l'affront à sa fille comme un manquement au parti, la nomme vice-présidente du parti le lendemain[35],[Note 2].

En 2004, elle est choisie comme tête de liste du Front national pour les élections européennes dans la circonscription d'Île-de-France. Jean-Marie Le Pen salue publiquement le succès de son parti sur cette circonscription alors que le FN baisse de quatre points par rapport au précédent scrutin[36]. Élue au Parlement européen, elle assistera à 58 % des sessions à Strasbourg (173 jours sur 298) et votera près de 42 % des lois en accord avec la majorité des autres eurodéputés français[37].

En 2005, elle se met en congé des instances du FN après la déclaration de son père sur l'occupation allemande[Note 3]. D'après Romain Rosso, journalise à L'Express, « il semble qu'elle eût d'abord remis sa démission à son père, puis qu'elle se soit enfin pleinement décidée à se porter candidate à la succession pour trancher définitivement le débat ». Sa décision pousse Jean-Marie Le Pen à désigner de nouveau Bruno Gollnisch comme son futur successeur dans les médias[38]. Elle mène également campagne pour le « non » au référendum sur le projet de traité établissant une constitution pour l'Europe. À la fin de la même année, Marie-France Stirbois et Jacques Bompard, qui dénoncent la trop grande influence de Marine Le Pen au Front national, sont exclus du bureau politique[39].

En novembre 2007, lors du XIIIe congrès du Front national à Bordeaux, Marine Le Pen arrive en seconde position (75,76 % des adhérents) derrière Bruno Gollnisch, à l'élection du comité central du FN[40]. Ce même congrès est marqué par une grève de nombreux opposants à Marine Le Pen qui décident de ne pas se présenter au comité central[41]. Jean-Marie Le Pen la nomme vice-présidente exécutive du FN, chargée des « affaires intérieures », ce qui implique entre autres : la formation des cadres et des militants, la communication interne et externe du parti et la « propagande[42] ».

Marine Le Pen au défilé du Front national en l'honneur de Jeanne d'Arc, le 1er mai 2007.

Désignée directrice stratégique de la campagne de son père, elle présente, le 11 décembre 2006, la nouvelle campagne d'affichage du Front national. Celle-ci se compose de six affiches au total[43] représentant chacune un Français avec le même pouce vers le bas pour illustrer l'« échec » de la droite et de la gauche dans chacun de ces domaines. Une septième affiche représente Jean-Marie Le Pen entouré des six Français avec le slogan : « Avec Le Pen, tous ensemble, relevons notre France ». Parmi toutes ces affiches, l'une d'elle qui met en scène une jeune femme maghrébine, sème le trouble dans la vieille garde frontiste. Des représentants de l'aile catholique traditionaliste du FN jugent la photo non conforme à l'idéologie du FN. Marine Le Pen défend ce choix destiné à moderniser l'image de son père : « Sur cette affiche, on évoque la nationalité, l'assimilation, l'ascenseur social, la laïcité, qui sont des domaines dans lesquels la droite et la gauche ont absolument échoué. Un certain nombre de Français d'origine immigrée sont conscients de cet échec et entendent obtenir des réponses. Beaucoup d'entre eux se tournent vers le candidat Jean-Marie Le Pen pour en obtenir », a-t-elle expliqué. D'après l'historienne Valérie Igounet, Frédéric Chatillon, Alain Soral et Philippe Péninque sont « les vrais instigateurs de la campagne « à contre flots » menée par Marine Le Pen pour son père en 2007, d'après le titre qu'elle a donné à son livre publié en 2006[44].

Marine Le Pen devient une personne de plus en plus médiatisée, qui apparaît fréquemment dans les médias européens et québécois (Francs-Tireurs) ainsi que sur Internet.

L'échec de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle (10,44 %, alors qu'il espérait une nouvelle qualification pour le second tour) provoque des dissensions au sein du parti. Marine Le Pen est accusée par ses concurrents d'avoir éloigné le parti de sa tradition en l'ouvrant aux influences externes et en adoptant une stratégie de « dédiabolisation » finalement vaine. Marine Le Pen semble toutefois devoir être la seule rescapée de ce que la presse appelle un « effondrement » du FN, puisqu'elle est le seul membre du parti à se qualifier au second tour des élections législatives le 17 juin 2007, où elle réalise un résultat de 41 % face au socialiste Albert Facon.

Implantation à Hénin-Beaumont

C'est en 2007 que Marine Le Pen décide de s'installer à Hénin-Beaumont, une commune ouvrière de 26 000 habitants située dans l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais, et en difficulté économique à la suite de nombreuses fermetures d'usines. Aux élections législatives de juin 2007, elle se présente ainsi dans la quatorzième circonscription du département comme le lui avait demandé quelques mois plus tôt, Steeve Briois, le responsable local du Front national. Ce dernier, conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, mène depuis près de quinze ans un important travail d'implantation dans cette ville[45], avec des résultats électoraux en progression à chaque élection. Accusée par ses adversaires d'être « parachutée », Marine Le Pen explique le choix de cette circonscription par le fait qu'elle serait « symbolique des problèmes majeurs de la France : chômage, délocalisation, insécurité[46] ». Lors de la campagne, un ancien élu local socialiste, Daniel Janssens, prend la tête du comité de soutien à Marine Le Pen. Il fut pendant dix-sept ans secrétaire de la section du PS à Leforest et pendant vingt-quatre ans premier adjoint au maire de Leforest. S'affirmant déçu par le député sortant socialiste Albert Facon, Daniel Janssens déclare vouloir « donner un coup de pied dans la fourmilière »[47]. Marine Le Pen reçoit également le soutien, durant l'entre-deux tours, des gaullistes Alain Griotteray, Michel Caldaguès[48] et Paul-Marie Coûteaux.

Au premier tour, Marine Le Pen améliore sensiblement le résultat du FN des législatives de 2002 lors desquelles s'était présenté Steeve Briois[49],[50], alors qu'au niveau national le FN subit un fort revers (4,3 %). Elle obtient 10 593 voix, soit 24,5 % des suffrages exprimés (contre 20,1 % en 2002) et est la seule candidate du Front national à même de se maintenir au second tour[51] alors qu'ils étaient trente-sept en 2002[52]. Un « front républicain » se constitue alors, rassemblant tous les candidats du premier tour à l'exception de celui du MPF. Au second tour, le 17 juin, la progression par rapport à 2002 est plus importante qu'au premier : Marine Le Pen recueille 17 107 voix, soit 41,65 % des suffrages exprimés (au lieu de 32,1 %). Le député sortant socialiste Albert Facon, est donc réélu, mais perd environ 1 700 voix et près de 10 points par rapport à 2002. Marine Le Pen a gagné dix-sept points et près de 6 500 voix par rapport au premier tour. Certains analystes politiques relèvent que Marine Le Pen a bénéficié du travail de l'implantation locale de Steeve Briosis et du report de voix au second tour d'un nombre important d'électeurs qui avaient voté pour des notables locaux centristes et communistes[51]. De plus, il semble que ce soient les thématiques économiques et sociales (désindustrialisation, chômage, sentiment d'abandon, etc.) qui permettent à Marine Le Pen de réaliser un tel résultat, plus que le discours sur l'immigration et l'insécurité[51].

Marine Le Pen et Steeve Briois lors du lancement de la campagne municipale de 2008 à Hénin-Beaumont.

Cette élection aura permis à la vice-présidente du Front national de s'imposer un peu plus au sein du parti après les critiques dont elle avait été l'objet à la suite des résultats de l'élection présidentielle. Elle l'aura incité à poursuivre son implantation à Hénin-Beaumont après une première expérience positive et le constat que son discours semble bien passer auprès de la population. Fin juin 2007, elle loue un appartement dans cette ville et s'inscrit sur les listes électorales de la commune[53],[54]. Aux élections municipales de mars 2008, elle figure en deuxième position sur la liste du Front national à Hénin-Beaumont conduite par Steeve Briois. La campagne est marquée par l'agression de Marine Le Pen, insultée par deux individus dont l'un brandit un pistolet et selon certains témoins, aurait tiré un coup de feu[55]. Finalement le principal coupable sera condamné à dix mois de prison dont deux ferme[55]. Avec un résultat de 28,83 %, ils échouent dans leur tentative de remporter la mairie mais font élire cinq conseillers municipaux, dont Marine Le Pen[56]. Toutefois, le groupe FN dépose un recours en annulation contre l'élection de la liste du Parti socialiste[57]. Il sera rejeté par le tribunal administratif de Lille et Steeve Briois porte l'affaire devant le Conseil d'État, qui rejette à son tour la demande[58].

Le maire d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, est finalement révoqué de ses fonctions pour « détournement de fonds publics, corruption, faux en écriture privée et usage de faux, favoritisme et recel de favoritisme ». Une élection municipale partielle est organisée les 28 juin et 5 juillet 2009. Lors de ce scrutin, et alors que le Front national paraît affaibli au niveau national, la liste du FN dirigée par Steeve Briois et Marine Le Pen profite de la division de la gauche et arrive largement en tête du premier tour, avec 39,34 % des suffrages[59]. Mais entre les deux tours se met en place un « front républicain », qui va de l'extrême gauche à l'UMP, visant à empêcher la victoire du Front national[60]. Lors du second tour qui a lieu le 5 juillet 2009, le FN échoue face à la liste divers gauche menée par Daniel Duquenne, qui obtient 52,38 % des voix. Le FN obtient cependant un résultat historique avec 47,62 % des voix, pour une participation de 62,38 %[61]. Marine Le Pen, fraîchement réélue conseillère municipale, parle de « défaite qui a tout de même un petit goût de victoire », précisant qu'il ne lui a manqué que 265 voix pour gagner la mairie d'Hénin-Beaumont[62].

Elle choisit de démissionner de son mandat de conseillère municipale le 24 février 2011, en raison de la loi sur le non-cumul des mandats[63], mais affirme conserver un ancrage local en soutenant son fidèle lieutenant Steeve Briois et en figurant en position non-éligible aux élections municipales suivantes, en mars 2014[64]. Steeve Briois est finalement élu maire d'Hénin-Baumont le 30 mars 2014.

Élections européennes de 2009 et régionales de 2010

Lors des élections européennes de 2009, Marine Le Pen, élue députée européenne en 2004 dans la circonscription Île-de-France, est choisie par la commission d'investiture de son parti, pour mener la liste du Front national dans la circonscription Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie)[65]. Le député européen sortant, Carl Lang, élu dans cette même circonscription, n'accepte pas cette décision et décide de mener une liste dissidente, tout en ne démissionnant pas du Front national[66]. Il est, par conséquent, suspendu du parti[67]. Le 7 juin 2009, avec 10,18 % des voix, Marine Le Pen réalise le meilleur résultat de ces élections pour le Front national ; elle est réélue députée européenne[68]. En juillet 2011, elle recrute son conjoint, Louis Aliot, comme assistant parlementaire européen, touchant 5 006 euros par mois pour un mi-temps[69], alors que le Parlement européen interdit de salarier des conjoints de députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux[70],[71],[72].

Lors des élections régionales françaises de 2010, Marine Le Pen est tête de liste dans la région Nord-Pas-de-Calais et tête de liste départementale dans le Pas-de-Calais. Elle arrive en troisième position au premier tour, avec 18,31 % des voix, juste derrière la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Létard (19,00 %). Elle arrive par ailleurs en deuxième position dans le Pas-de-Calais (19,81 %), confirmant ainsi son ancrage dans son fief d'Hénin-Beaumont, où elle arrive largement en tête. Au second tour, elle améliore son résultat en obtenant 22,20 % des suffrages exprimés. Cela lui permet d'obtenir 18 élus au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Marine Le Pen réalise le deuxième meilleur résultat du Front national, derrière celui de son père, Jean-Marie Le Pen, en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Depuis 2011 : présidente du Front national

Marine Le Pen annonce à plusieurs reprises son intention de briguer la succession de Jean-Marie Le Pen à la présidence du Front national[73]. À la suite d'une réunion du bureau politique du FN, le 12 avril 2010, son père annonce qu'il quittera ses fonctions au prochain congrès. Marine Le Pen confirme son intention de se porter candidate, contre Bruno Gollnisch. Dans cette perspective, elle ne bénéficie pas du soutien des principaux journaux d'extrême droite français que sont Minute, Rivarol et Présent[74]. Les membres du Front national sont alors appelés à voter pour leur nouveau président et les cent membres du comité central. Le congrès du parti, organisé à Tours les 15 et 16 janvier 2011[75], voit l'élection de Marine Le Pen à la présidence du parti avec 67,65 % des voix des militants[76].

Le 5 mars 2011, un sondage Harris Interactive crédite Marine Le Pen de 23 % des intentions de vote en vue de l'élection présidentielle de 2012, devançant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry (chacun crédité de 21 %)[77]. Le 8 mars, selon le même institut, si Dominique Strauss-Kahn ou François Hollande étaient les candidats socialistes, elle est créditée de 24 % dans les deux hypothèses[78]. Ces sondages, suivis par d'autres qui confirment cette tendance, provoquent de nombreuses réactions, puisque c'est la première fois sous la Ve République qu'un candidat d'extrême droite est donné en tête du premier tour de l'élection présidentielle.

Marine Le Pen est classée parmi les 100 personnes les plus influentes au monde par le magazine américain Time en avril 2011 et en avril 2015[79],[80].

Candidature à l'élection présidentielle de 2012

Marine Le Pen, discours de présentation de son projet présidentiel le 9 novembre 2011 à Paris.
Marine Le Pen chante la Marseillaise le 15 avril 2012 à Hénin-Beaumont, une semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle.
Marine Le Pen, le 15 avril 2012.

Sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 est validée à l'unanimité par le bureau politique du FN le 16 mai 2011[81]. Dans le même temps, les intentions de vote en sa faveur diminuent et elle est à nouveau donnée troisième dans l'optique du premier tour[82].

Le 19 novembre 2011, elle présente son projet présidentiel. Elle dit vouloir fermer la parenthèse de l'« hyper-libéralisme » et du mondialisme, et redonner à la France son indépendance en matière diplomatique, monétaire, économique, commerciale, industrielle, sociale, démographique, culturelle, de défense, d'éducation et d'organisation institutionnelle. Son but est de mettre en place une politique qui inverse le mouvement de désindustrialisation et de délocalisation, afin de revenir au plein emploi, à l'équilibre de la balance commerciale et du budget de l'État. Elle ajoute que la France, qui est encore la cinquième puissance économique du monde, doit sortir de l'OTAN et redevenir une puissance d'équilibre avec sa propre politique étrangère, sa politique de défense et de coopération[83].

Le 12 janvier 2012, elle présente à la presse un plan de désendettement de la France et le chiffrage de son programme sur cinq ans. Les mesures phares sont, du côté des recettes, la sortie de l'euro et le retour à une monnaie nationale, l'instauration de taxes sur les marchandises et les services importés, la baisse de la contribution française au budget communautaire, une réduction importante de l'immigration et le rapatriement de tous les clandestins, la lutte contre la fraude fiscale et sociale, et, du côté des dépenses, une augmentation importante des budgets de la fonction publique de l'État (justice, police, défense nationale, recherche fondamentale), de la formation professionnelle, des budgets d'investissements d'infrastructures (SNCF) et de recherche pour les énergies alternatives, une aide au financement et à l'installation des TPE et des PME, l'augmentation de 200 euros net de tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le SMIC par une exonération des cotisations sociales, l'augmentation de la prise en charge de santé pour les plus pauvres (régime de base), pour les zones rurales (soins de proximité), pour la lutte contre les maladies de Parkinson et d'Alzheimer (recherche), et une réévaluation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH)[84][source insuffisante].

Selon son directeur de campagne, Marine Le Pen peine à obtenir les 500 signatures d'élus nécessaires pour être candidate à l'élection présidentielle. Le 11 janvier 2012, le bureau du FN affirme qu'elle détient moins de 300 promesses de parrainages, ce qui serait moins que son père à la même période en 2007[85]. En décembre 2011, Marine Le Pen saisit le Conseil d'État afin d'obtenir l'anonymat des parrainages, car les élus seraient soumis à des pressions ; elle considère le système actuel de parrainages comme « inconstitutionnel »[86]. Mais le Conseil constitutionnel, saisi, dans le cadre de cette procédure, d'une question prioritaire de constitutionnalité, déclare conforme à la Constitution la disposition législative qu'elle contestait[87]. Des élus qui avaient accordé leur signature à son père pour l'élection précédente déclarent refuser de « parrainer » Marine Le Pen en raison des pressions et des représailles qu'ils auraient subies[88],[89],[90]. Certaines personnes mettent cependant en doute l'importance des difficultés que rencontrerait la candidate pour obtenir les signatures, les déclarations de Marine Le Pen sur ses difficultés étant parfois présentées comme un « bluff » qui aurait pour objectif de faire parler d'elle dans les médias[91],[92],[93],[94],[Note 4]. Le 13 mars 2012, Marine Le Pen annonce finalement disposer des 500 signatures nécessaires[95].

Durant sa campagne présidentielle, Marine Le Pen adopte un rythme hebdomadaire de meetings qui s'accélère après l'entrée en campagne officielle du président sortant Nicolas Sarkozy[Note 5]. La candidate FN y est écoutée par un public de 1 200 à 6 500 personnes selon ses déplacements, ce qui est moins important que l'auditoire de ses concurrents. Des difficultés de financement de sa campagne, notamment en raison de la recherche des parrainages d'élus nécessaires à sa candidature, l'empêchent par ailleurs de tenir meeting comme prévu en Outre-Mer, à Auxerre et Clermont-Ferrand[96]. Marine Le Pen doit également abandonner l'idée d'une seconde convention présidentielle à Lyon, les 7 et 8 avril 2012, au profit d'un simple meeting régional, le 7 avril.

Totalisant 17,90 % des voix (6 421 426 voix) au premier tour, Marine Le Pen termine troisième de cette élection présidentielle[97]. Elle réalise le meilleur résultat du Front national à une élection présidentielle, son père Jean-Marie Le Pen, ayant obtenu son meilleur résultat (16,86 %) en 2002.

Élections législatives de 2012

Marine Le Pen se présente aux élections législatives de 2012 dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, qui couvre notamment Hénin-Beaumont, où le Front national fait couramment d'excellents résultats (47,62 % à l'élection municipale partielle de juillet 2009[98]). Dans le cadre de sa candidature, Marine Le Pen obtient le ralliement du parti souverainiste Souveraineté, Indépendance et Libertés (SIEL) et de Jacques Peyrat (ancien sénateur-maire UMP de Nice, président de l'Entente républicaine). Dans le cadre de cette élection, Marine Le Pen se présente notamment face à Jean-Luc Mélenchon, président du Front de gauche, et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2012 (11,1 % de suffrages).

En vue du scrutin législatif, Marine Le Pen annonce, le 24 mars 2012 — en pleine campagne présidentielle — la constitution d'une coalition de mouvements et de personnalités souverainistes et patriotes, de droite et de gauche, sous une bannière commune, le Rassemblement bleu Marine (RBM), avec le Front national comme aiguillon moteur, et la participation d'autres structures (SIEL, Entente républicaine) ainsi que de candidats indépendants comme l'avocat Gilbert Collard. Pour présenter au niveau national la campagne du Rassemblement bleu Marine, Marine Le Pen tient meeting devant environ huit cents personnes, le 1er juin 2012 dans le 15e arrondissement de Paris, salle Équinoxe, où le Front national organise couramment ses réunions.

L'appellation de « Rassemblement bleu Marine » pour désigner cette plateforme législative est à ce titre perçu comme un éventuel changement de nom par certains commentateurs[Lesquels ?] ; Marine Le Pen et différents cadres du Front national (Florian Philippot, Louis Aliot) précisant[Où ?] qu'une réflexion peut éventuellement être engagée après l'élection législative, mais qu'il n'est pas temps, et que cela dépend de toute manière de l'avis des militants frontistes ; Jean-Marie Le Pen Modèle:'incise insistant pour sa part sur son refus de principe de tout changement en la matière[réf. nécessaire].

Les résultats de l'élection législative de 2012 dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais placent Marine Le Pen en tête du premier tour avec 42,36 % des suffrages exprimés, devant le socialiste Philippe Kemel, qui obtient 23,50 % des suffrages, et Jean-Luc Mélenchon, qui est éliminé avec 21,48 %. Au second tour, elle est battue par Philippe Kemel, avec 49,89 % des voix[99]. Le recours déposé par le FN en invoquant notamment des anomalies dans plusieurs dizaines de signatures sur les listes d'émargement[100], est rejeté, en décembre 2012, par le Conseil constitutionnel qui reconnaît toutefois certaines irrégularités[101].

Lors de la campagne de l'élection législative de 2012, les équipes de Marine Le Pen avaient distribué un tract représentant Jean-Luc Mélenchon en photo, sur un fond vert et blanc. À sa gauche, une phrase tirée de son discours de Marseille du 14 avril : «  Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb. » Juste en dessous, un slogan : « Votons Mélenchon ! » et une phrase rédigée en caractères arabes — écrite à l'envers et avec des fautes — qui est la traduction de l'appel au vote. Dans cette affaire, Marine Le Pen a été citée à comparaître[102] pour « manœuvre électorale frauduleuse » et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé. Des délits passibles d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, ainsi que d'une peine complémentaire de privation des droits civiques (inéligibilité). Deux militants locaux du FN ont aussi été concernés par cette citation directe lancée dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Le 30 mai 2012, sur le plateau de Canal +, puis lors d’un débat électoral sur France 3, le 2 juin 2012, face à Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen a dit « assum[er] totalement » ce tract, se félicitant du « coup de communication politique ». Marine Le Pen est condamnée[103], le 3 avril 2014, à 10 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais)[104],[105] puis relaxée en appel le 19 mai 2015, la cour estimant, malgré ces déclaration médiatiques, qu’au vu des éléments transmis par la partie civile, il était impossible d’engager la responsabilité de la politicienne tant en qualité d’auteur ou que de complice dans cette affaire[106].

Élections municipales et européennes de 2014

Marine Le Pen siégeant au Parlement européen de Strasbourg le 1er juillet 2014.

Le 25 mai 2014, lors des élections européennes, alors qu'elle est candidate pour un nouveau mandat de député européen, la liste qu'elle conduit dans la circonscription du Nord-Ouest obtient 33,61 % des suffrages exprimés, tandis que les huit listes présentées par le Front national obtiennent un score global de 24,90 % des suffrages exprimés. Le FN est ainsi en tête des partis ayant concouru à ces élections, ce qui constitue une première en France.

Réélue députée européenne, Marine Le Pen siège à la commission du commerce international et est membre de la délégation européenne pour les relations avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela)[107].

Positions politiques

D'une manière générale, Marine Le Pen, qui estime que le clivage droite-gauche est dépassé, s'inspire de références intellectuelles hétéroclites, situées notamment à gauche, comme en témoigne son « livre programme » intitulé Pour que vive la France et publié début 2012, dans lequel elle rend hommage à « la Gauche [qui], depuis sa naissance, a mené constamment d'immenses combats de libération. Elle a débuté son histoire politique au nom de la Raison, contre les vérités révélées : les Philosophes et les Encyclopédistes s'attaquèrent à l'Église, l'Infâme, puisqu'ils considéraient qu'elle opprimait les consciences ». Dans cet ouvrage, elle s'inspire à la fois du chevènementisme, de la Nouvelle Droite, du gaullisme et d'Alain Soral, et cite Karl Marx, Bertolt Brecht, Victor Schœlcher, George Orwell, Georges Marchais, Serge Halimi, le Manifeste d'économistes atterrés, Pierre Mendès France, Emmanuel Todd, Franklin Delano Roosevelt, Maurice Allais, Georges Bernanos, Paul Valéry, ou encore Marie-France Garaud. Jean-Claude Michéa apparaît comme l'une de ses références majeures. Elle se réclame enfin du programme du Conseil national de la Résistance[108],[109]. Par ailleurs, elle joue sur ses convergences avec le péronisme et en particulier sur ses ressemblances avec Eva Perón[110]. L'historien Nicolas Lebourg estime qu'« à l’instar de l’ancien numéro 2 du mouvement, Jean-Pierre Stirbois, jadis convaincu qu’un transfert de voix s’opérerait du PC vers le FN, Marine Le Pen est persuadé que sa réussite passe par la conquête des classes populaires »[111]. Pour certains observateurs, ce positionnement inscrit Marine Le Pen dans la filiation du fascisme, ce qu'elle récuse et considère comme injurieux[112],[113].

Immigration et insécurité

Fichier:2011 Milipol Paris.jpg
Marine Le Pen au Milipol, le salon mondial sur la sécurité intérieure, le 19 octobre 2011, à Paris.

Marine Le Pen s'oppose fermement à l'immigration « massive » qui selon elle nuit à l'économie française, à la laïcité[114], et est responsable de l'augmentation de l'insécurité dans certains quartiers[115]. Elle estime que les grands patrons utilisent l'immigration pour peser à la baisse sur le salaire des travailleurs français[116]. Marine Le Pen qualifie les mouvements de populations vers la France et l'Europe « d'immigration massive » ou de « tsunami migratoire » et accuse l'Union européenne d'être incapable de protéger ses frontières contre l'afflux de clandestins[117].

Parmi les moyens pour lutter contre l'immigration, elle propose de couper les « pompes aspirantes » — aides sociales aux immigrés et clandestins, regroupement familial, droit du sol — qui rendraient la France très attrayante pour l'immigration[118], de rétablir les contrôles douaniers aux frontières et d'user de la plus grande sévérité judiciaire à l'encontre de ceux qui inciteraient ou aideraient les filières d'immigration clandestine[117]. À la suite de l'arrivée d'immigrés clandestins en Europe, quittant leur pays durant le « Printemps arabe » de 2011, la présidente du FN préconise d'utiliser la marine nationale pour repousser « humainement » les bateaux de clandestins des eaux territoriales[119].

Sur la question de l'acquisition de la nationalité, Marine Le Pen estime que « la nationalité française s'hérite ou se mérite », s'opposant ainsi au droit du sol[120]. Elle s'oppose également à la double nationalité, et qualifie d'« indécent » le fait qu'un binational se porte candidat aux élections présidentielles, en faisant référence à Eva Joly[121].

Elle associe l'insécurité à l'immigration massive[122] et critique la réduction du nombre de policiers en France, alors que selon elle « il en faut plus ». La situation de certains quartiers serait « dramatique » et semblable à des « zones tribales ». Elle soutient alors de rétablir la « double peine » qui consiste à expulser les malfaiteurs étrangers[123],[124].

Par ailleurs, elle s'est prononcée en faveur d'un référendum sur le rétablissement de la peine de mort, avec pour alternative proposée aux Français une « perpétuité absolument réelle » afin « de protéger la société de ses éléments les plus dangereux »[125],[126].

Économie

Alors que la position du Front national au sujet de l'immigration est relativement bien connue auprès des électeurs, Marine Le Pen tente de redéfinir et de mettre en lumière la partie économique et sociale du programme du parti[127]. D'une manière générale ses positions se veulent sociales[128]. Certains journalistes politiques parlent de « post-solidarisme[129] ». D'autres opposent ses positions sociales aux positions ultra-libérales de son père[130].

Opposée au libre-échange total, elle se déclare en faveur d'un « protectionnisme raisonné » afin d'empêcher une concurrence de la part des pays émergents qu'elle qualifie de déloyale[131]. Se défendant de toute autarcie, elle explique sa position en comparant l'économie à un fleuve impétueux : le libre-échange reviendrait alors à laisser dévaler le torrent, l'autarcie serait de créer un barrage, et le protectionnisme dont elle parle correspondrait à l'installation d'une écluse[132]. Par ailleurs, elle résume la vision qu'elle a de la mondialisation par la formule : « faire fabriquer par des esclaves pour vendre à des chômeurs[133] ».

Ses prises de position en matière d'économie font souvent référence à l'économiste Maurice Allais auquel elle rend hommage après sa mort en octobre 2010[134]. Ce lauréat du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel (1988) avait mis en garde contre les effets du libre-échange et de la mondialisation, et avait critiqué le traité de Maastricht, la mise en place de la monnaie unique européenne, et le traité établissant une constitution pour l'Europe[135], mais il ne s'est jamais exprimé sur les positions du Front national.

Elle est favorable à la sortie progressive de la France de la zone euro au profit d'un retour au franc français[136]. Elle propose d'accompagner ce changement d'une « révolution fiscale » ainsi que d'une « nationalisation » de la Banque de France (la Banque de France est déjà publique, mais pas sous les ordres de l'État), ce qui permettrait selon elle de recourir à des emprunts d'État à des taux très bas[137].

Se positionnant en faveur de la défense des services publics[138], elle se prononce pour un « État stratège » et revendique son opposition aux « privatisations forcées[128] ». Elle dénonce également la grande distribution[133], responsable selon elle d'une « disparition » du petit commerce et de la « ruine » ou de l'« étranglement » des agriculteurs, pêcheurs et producteurs de lait en raison des marges qu'elle exige[139]. En 2010, elle critique vigoureusement la réforme des retraites menée par le gouvernement. S'opposant à l'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite, elle demande sa conservation à soixante ans et propose de faire des économies sur les dépenses liées à l'immigration et à l'Union européenne[140].

Elle souhaite abroger la loi no 73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France (déjà abrogée en 1993 par l'application du Traité de Maastricht) qu'elle accuse d'interdire au Trésor public d'emprunter à la Banque de France à un taux d'intérêt faible, ce qui l'obligerait à emprunter à des banques commerciales sur les marchés financiers à des taux élevés qui sont devenus le premier poste de dépenses de l'État (en réalité cette interdiction a été instaurée par le Traité de Maastricht, et non par la loi de 1973 dont l'article 19 prévoyait la possibilité pour l'État d'emprunter à la Banque de France). Selon elle, ce dispositif est en grande partie responsable de la dette publique de l'État[127] puisque fin 2010, la France aura payé depuis 1973 plus de 1 355 milliards d'euros d'intérêts financiers, chiffre qu'elle met en relation avec les 1 650 milliards d'euros de la dette publique du pays[141].

En décembre 2010, le programme économique et social du Front national fait l'objet d'une virulente critique de la part de Laurence Parisot[142], la présidente du Mouvement des entreprises de France qui le qualifie de « démagogique » et de « dangereux[143] ». Dans un communiqué de presse, Marine Le Pen répond que le FN « n'est pas l'ami du CAC 40 « et qu'il combat la « régression sociale promue par le Medef »[143].

Religion

Marine Le Pen propose les mesures suivantes en termes de laïcité :

  • inscription dans la constitution du texte suivant : « La République ne reconnaît aucune communauté »[144],[145] ;
  • création d'un ministère de l'Intérieur, de l'Immigration et de la Laïcité[144] ;
  • interdiction de toutes pratiques racistes, sexistes et discriminatoires, en particulier dans les lieux publics[144]. Par exemple, le hallal dans les cantines scolaires[146] tout comme les horaires séparés pour les femmes dans les piscines municipales seraient interdits[147] ;
  • interdiction d'attribuer des subventions publiques aux associations estimées communautaristes[144],[148].
Islam

Marine Le Pen estime se poser en défenseur de la laïcité en critiquant l'« islamisation » de la France, un thème qu'elle considère comme évité par le reste de la classe politique française[149]. Elle estime que le principe de laïcité est « essentiel », et elle condamne le financement public des mosquées[150]. Selon elle, « la France peut être laïque parce qu'elle est chrétienne de culture, et on s'aperçoit d'ailleurs que les pays musulmans ont les plus grandes difficultés à être laïcs[151] ». Elle affirme également que « la laïcité n'est pas compatible, pas naturelle, avec l'islam, puisque l'islam confond le spirituel et le temporel[151] ».

Judaïsme

Louis Aliot et David Rachline défendent une évolution du parti, illustrée par ses rencontres avec Gilles-William Goldnadel, en 2004[152], Ron Prosor, ambassadeur d'Israël à l'ONU, William Diamond, responsable de la synagogue de Palm Beach et la peintre israélienne Shana Aghion[153].

En 2011, Michel Thooris, « juif selon la loi juive », est le candidat FN de la huitième circonscription des Français établis hors de France[154] et en 2013, candidat de la 8e circonscription du Val-d'Oise, de Garges-Sarcelles puis du Rassemblement bleu marine (RBM) à Carros (Alpes-Maritimes[155]).

En 2012, un rapprochement avec l'Union des Français Juifs dirigé par Michel Ciardi, membre de Riposte laïque, est opéré avant de faire marche arrière[156]. La même année, Elie Taïeb devient secrétaire fédéral adjoint du Front national à La Réunion.

Institutions

Alors que son père s'affichait dans son premier manifeste, Les Français d'abord (1984), comme « un démocrate de type churchillien », et considérait donc simplement la démocratie comme la moins mauvaise solution, Marine Le Pen adopte une approche très radicale de la démocratie, qualifiée dans le projet de 2012 de « principe fondamental de la République française » et de « bien sacré ». Elle est en effet méfiante à l'égard de la représentation politique, des corps intermédiaires et du « gouvernement des juges », et proche de la tradition rousseauiste et jacobine, c'est-à-dire des courants habituellement classés tout à la gauche de l'échiquier politique. Elle propose ainsi l'instauration d'un référendum obligatoire en matière constituante, l'élargissement du référendum législatif aux questions de société et la mise en place d'un référendum d'initiative populaire qu'il serait possible de déclencher en réunissant 500 000 signatures citoyennes ; elle promet également un référendum d'initiative présidentielle sur les institutions[157]. Le professeur de droit public Frédéric Rouvillois parle à cet égard de « néo-jacobinisme »[158]. Pour Mediapart, cette « glorification du référendum » et cet appel à « la re-centralisation » font néanmoins partie des « classiques de l'extrême droite » : le journal rappelle que Jean-Marie Le Pen « programmait une ribambelle de consultations dans son programme de 2002 (sur l'immigration et la préférence nationale dès 2002, la « paix civile » et la peine de mort en 2003, le rétablissement des frontières douanières en 2004, etc.) »[157].

Son projet présidentiel de 2012 préconise également le passage au septennat non-renouvelable (proposition héritée des monarchistes), l'imposition du scrutin proportionnel « à toutes les élections », des pouvoirs renforcés pour les préfets, la suppression de la clause de compétence générale, l'interdiction du cumul des mandats exécutifs et « le contrôle des notes de frais et de représentation de tous les exécutifs » (principe mis en œuvre en Grande-Bretagne notamment)[159],[157].

En janvier 2014, après le rejet par le Sénat de la demande de levée d'immunité de Serge Dassault, elle se prononce pour la suppression de la Haute assemblée, précisant : « Je pense que dans des temps extrêmement difficiles, où il y a une inflation d'élus, je ne vois pas plus bien à quoi sert aujourd'hui le Sénat »[160].

Internet

Sous la présidence de Marine Le Pen, le Front national a une position très libertaire à propos d'Internet[161] :

Priorité nationale

Toute personne de nationalité française aurait la priorité sur les logements, les aides sociales et les emplois (à compétences égales) par rapport aux étrangers[164].

Exemples d'application de la priorité nationale[165] :

  • les allocations familiales seraient réservées aux familles dont un parent au moins est français ou européen ;
  • si un Français et un étranger sont tous deux candidats à une même offre d'emploi, et que ces deux personnes ont un diplôme et des compétences a priori relativement équivalentes, l'entreprise devrait engager le Français ou justifier que l'étranger serait plus performant[166].

« Dédiabolisation » du Front national

D'une manière générale, Marine Le Pen est souvent jugée plus modérée que son père. Son discours apparaît pour une partie de l'électorat français comme plus nuancé, plus lisse et débarrassé des « outrances » de Jean-Marie Le Pen — ou ce qui est qualifié par certains comme tel. L'image qu'elle donne, calme et souriante, contraste avec les stéréotypes attribués habituellement à sa famille politique[167]. Au début de son apparition médiatique, Marine Le Pen abordait beaucoup son enfance qu'elle dépeignait comme difficile, victime de son patronyme et marquée par l'attentat contre le domicile familial en 1976[16],[167]. Certains observent que cela permettait d'« humaniser » son parti[167]. Parmi ses adversaires les plus farouches, Bernard-Henri Lévy parle d'une « extrême droite à visage humain[168] ». Michèle Cotta estime que le fait qu'elle soit une femme, jeune, qui condamne le racisme, et qui n'aurait pas adopté « les défauts » de son père, notamment ses phrases-chocs, aurait participé à sa stratégie de « dédiabolisation » du Front national[169]. Les références à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres coloniales sont également absentes de son discours[170],[171]. Elle s'est d'ailleurs distanciée des propos tenus par Jean-Marie Le Pen concernant les chambres à gaz en déclarant qu'elle « ne partageait pas sur ces événements la même vision » que lui[172]. Les adversaires du Front national affirment que Marine Le Pen, de par cette stratégie de « dédiabolisation », serait « plus dangereuse que son père[168],[173] ». Évitant certaines « provocations » considérées comme néfastes pour le vote FN, elle risquerait d'élargir la base électorale de celui-ci en le « banalisant ».

Pour Marine Le Pen, la stratégie de « dédiabolisation » ou de « normalisation » ne consisterait pas en une modification du discours du Front national. Il s'agit selon elle de montrer le Front national sous son vrai jour, tel qu'il est et non tel que les médias le montrent ou l'ont montré durant les décennies précédentes. Ces derniers ainsi que les partis de droite et de gauche auraient donné une image « injuste, fausse et caricaturale » du Front national[174]. C'est la raison pour laquelle elle chercherait à en donner une image qui soit « juste[174] ». Elle a néanmoins été accusée par ses adversaires au sein du FN et plus largement de l'extrême droite, de dévier de la ligne idéologique du parti, notamment sur des sujets tels que l'immigration, le PACS et l'avortement, ce qu'elle réfute, assurant qu'elle n'a jamais abandonné les fondamentaux du FN ni « affadi » son message[175].

Dans son discours du 10 décembre 2010 à Lyon, Marine Le Pen candidate à l'investiture du Front national prend ses distances avec les positions qui prévalaient alors au FN et évoque le sort des homosexuels vivant dans des quartiers et victimes des lois religieuses qui se substituent aux lois de la République[176]. Malgré tout, certains observateurs notent une inflexion de cette stratégie depuis 2009 avec les polémiques qu'elle a suscitées sur Frédéric Mitterrand et son livre ou encore sur le Quick « halal » de Roubaix. Son style serait devenu davantage incisif, combatif et provoquant[167], et le thème de « l'islamisation », peu traité par la génération précédente du Front national, est désormais mis en avant[177]. Cependant elle n'a jamais abandonné officiellement la « dédiabolisation » et continue à assumer cette stratégie[174].

En 2014, le magazine américain Foreign Policy la cite, avec quatre autre Français, dans le classement des cent « penseurs mondiaux » de l'année en soulignant la manière dont elle a « rénové l'image » de sa formation politique, qui est devenue « un genre de modèle pour l'extrême droite européenne » après son succès lors des élections européennes[178].

En donnant parfois son quitus à la gauche — dès 2003 en donnant une conférence de presse à l'occasion du Forum social européen organisé à Paris et au cours de laquelle elle affirme que les altermondialistes posent « de bonnes questions mais [apportent] de mauvaises réponses », ou en apportant son soutien à SYRIZA en vue des élections législatives grecques de 2015 —, elle conduit notamment Nicolas Sarkozy à la situer, fin 2014, à l'« extrême gauche » et à identifier « son programme économique [à] celui de Jean-Luc Mélenchon ». Abel Mestre, journaliste au Monde, y voit « un élément de plus de sa stratégie de dédiabolisation. Car, plus il y a de confusion, plus il est difficile de renvoyer le FN à ce qu'il est fondamentalement, c'est-à-dire un parti d'extrême droite »[179],[180].

Controverses sur l'aspect politique

Entourage politique

D'après Abel Mestre, journaliste au Monde, Marine Le Pen s'appuie sur quatre cercles distincts de proches :

L'un des premiers cercles de l'entourage de Marine Le Pen au sein du parti est également composé de gays dont le nombre et l'attitude sont mis en cause par certains cadres du parti et par le journal Minute. Ces derniers dénoncent « la construction d'un « lobby gay » interne qui conduirait à une préemption des postes de cadres ainsi qu'à l'isolement de la présidente. Lors de la campagne préalable au congrès de Tours, des proches de Bruno Gollnisch ont attaqué Marine Le Pen en dénonçant cette influence. Cet entourage gay aurait entraîné une vague de départs de nationaux-catholiques du FN lors de l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti ; Roger Holeindre a quant à lui explicitement avancé cet argument pour sa démission[182],[183],[184].

Aspect financier

En 2010, des proches de Marine Le Pen ont créé le micro-parti Jeanne[185], selon Mediapart « pour mettre fin à la mainmise de son père, qui n'a jamais cédé les rênes de son association de financement, Cotelec »[186]. Mediapart indique également que ce parti a reçu 9 millions d'euros en 2012. Par ailleurs, Mediapart évoque des « taux d'intérêts particulièrement élevés de 6,5 % ou 7 % » pour des prêts accordés par ce micro-parti à des candidats du Front[187]. Le principal prestataire de Jeanne est l'agence de communication Riwal dirigé par Frédéric Chatillon, un ancien du groupe d'extrème droite, GUD[188]. En avril 2014, Le Monde révèle qu'une information judiciaire contre X a été ouverte pour « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux » concernant les activités financière de cette structure[189]. Marine Le Pen considère qu'il s'agit d'une maneuvre du « pouvoir socialiste » et indique sur ce dossier : « Tout cela se terminera comme à chaque fois par un non lieu ou une relaxe dans quelques mois »[190].

Critiques

En réponse, Marine Le Pen se défend d'être raciste ou xénophobe[191] et considère qu'elle lutte contre l'immigration et non contre les immigrés en tant que personnes, précisant que durant sa carrière d'avocate elle a été amenée à défendre des clandestins. Elle affirme lutter contre le communautarisme, défendant ainsi les principes et l'unité de la République, et tous les Français quelles que soient leur origine ou leur religion. Elle rejette également les accusations de sympathie avec la Collaboration ou du fascisme[192]. Marine Le Pen, comme son parti, est en général classée à l'extrême droite par ses détracteurs[193] et les grands médias, notamment de gauche[194], une position qu'elle conteste et à laquelle elle préfère d'autres appellations comme « droite nationale »[195],[196], ou « ni droite ni gauche »[197].

Les associations antiracistes et de nombreuses personnalités politiques et médiatiques estiment que Marine Le Pen tient un discours islamophobe et stigmatisant des populations immigrées vivant en France ou des Français d'origine étrangère. Ils la qualifient ainsi d'« ouvertement xénophobe »[réf. nécessaire]. Selon elles, elle se spécialise dans la récupération ou l'instrumentalisation des faits divers à des fins électoralistes. Marine Le Pen qui tente de « dédiaboliser » le Front national, s'inscrit d'après ses détracteurs dans la droite ligne idéologique de la mouvance, et ne présente aucune différence vis-à-vis de son père ou de la vieille extrême droite[198],[199],[200],[201]. Marine Le Pen est également accusée par la gauche et l'extrême gauche françaises de tenir un discours « populiste » et « démagogue »[202],[203] et parfois même « fasciste »[204].

La Mauvaise Vie, ouvrage de Frédéric Mitterrand

Le 5 octobre 2009, à l'occasion d'un débat dans l'émission Mots croisés de France 2, Marine Le Pen déclenche une controverse médiatio-politique en accusant Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture, d'avoir fait l'apologie du tourisme sexuel dans son livre La Mauvaise Vie (2005) et d'y avoir décrit des relations sexuelles tarifées avec, selon elle, des « petits garçons thaïlandais[205] ». L'attaque est préparée[206] et la citation des passages du livre est volontairement à visée choquante, Marine Le Pen ayant rajouté le terme « jeunes » devant ceux de « garçons très attrayants[207] ». Elle admet par la suite avoir fait à tort cet ajout mais maintient ses accusations en soulignant que les passages du livre parlent de « gosses » et en réaffirmant qu'il existe « incontestablement une ambiguïté majeure » dans ces écrits[205]. Elle exige la démission du ministre et met en relation ce livre avec le soutien apporté par Frédéric Mitterrand au cinéaste Roman Polanski lors de son arrestation en septembre 2009[205]. Elle dénonce alors ce qu'elle appelle une « caste de privilégiés qui s'autoprotège[208] ».

Le 8 octobre, Frédéric Mitterrand répond à ces attaques et dénonce un amalgame, « premier pas de la calomnie », en déclarant n'avoir jamais eu des relations sexuelles avec des mineurs et n'avoir pas fait l'apologie du tourisme sexuel : « Toutes les personnes qui m'accusent devraient avoir honte »[209]. Pour Jérôme Fourquet de l'Ifop, cette affaire a permis à Marine Le Pen de « percer » et de « prendre l'ascendant médiatique » sur le Front national par rapport à son père[171].

Prières de rue

Lors d'un discours interne tenu à Lyon le 10 décembre 2010, Marine Le Pen a évoqué l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et déclaré que le blocage illégal de certaines rues[Note 6] pour des prières musulmanes constituait également une « occupation » du territoire français. De nombreux médias et personnalités politiques ont soutenu qu'elle faisait alors un parallèle entre les prières de rue et l'occupation nazie, ce qui a donné lieu à une forte controverse médiatique[210]. La classe politique a fortement critiqué ce discours[211], ainsi que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)[212], le Conseil français du culte musulman[213] et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme[214]. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen ont alors déclaré leur intention de porter plainte pour incitation à la haine raciale[215].

Le 13 décembre 2010, Marine Le Pen tient une conférence de presse dans laquelle elle réitère ses propos, déclarant qu'il ne s'agissait pas d'un dérapage mais d'une analyse réfléchie de la situation en France[216], puis, s'appuyant sur les déclarations de Jean-François Kahn, dénonce une « indignation artificielle » pour barrer sa route dans les sondages et « une manœuvre de la part de l'Élysée ». Le 26 novembre 2012, le ministère de la Justice français adresse une demande de levée de son immunité parlementaire au président du Parlement européen[217] qui la vote effectivement le 2 juillet 2013[218].

Abattage et commercialisation de la viande halal

Le 18 février 2012, alors en début de campagne présidentielle, se fondant sur un reportage télévisé de France 2, Marine Le Pen déclare que « L'ensemble de la viande qui est distribuée en Île-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal »[219]. Certains spécialistes de la boucherie affirment qu'une très grande partie de la viande n'est pas abattue selon un rite religieux[220], et d'autres affirment que toute la viande produite en Île-de-France est halal sauf le porc[Note 7], mais que la viande consommée dans la région n'est pas en totalité halal, car la consommation excède de loin la production[221].

Condamnations, procès et plaintes

Condamnations

Diffamation

À la suite d'une plainte en diffamation déposée par Christian Baeckeroot pour des faits datant de 2008, le Tribunal correctionnel de Nanterre, dans son jugement du 1er juin 2010 déclarait Marine Le Pen et Louis Aliot coupables de diffamation, les condamnait avec sursis à des amendes délictuelles de 1 500  et 1 000 , les condamnait à verser à Christian Baeckeroot 1 000  à titre de dommages et intérêts et 1 500  au titre des frais de procédure.

Marine Le Pen et Louis Aliot ayant fait appel de ce jugement, la Cour d'appel de Versailles le 27 janvier 2011 :

  • a confirmé les peines d'amendes délictuelles ;
  • a aggravé les condamnations relatives aux dommages intérêts à verser à Christian Baeckeroot en les portant de 1 000  à 5 000  et celles relatives aux frais de procédures en les portant de 1 500  à 4 500 .

La Cour d'appel a par ailleurs fait droit aux demandes de Christian Baeckeroot en ordonnant la publication de ces condamnations pendant un mois sur le site du FN et la parution dans trois numéros de Nations Presse Magazine.

Le président du FN, Jean-Marie Le Pen, poursuivi en tant que directeur de publication du site internet, a également été condamné à 1 000 euros d'amende et un euro de dommages et intérêts vis-à-vis de Christian Baeckeroot[222].

Procédure abusive

Cette condamnation trouve sa source dans une plainte pour diffamation déposée par Marine Le Pen après une déclaration de Georges Tron publiée par l'AFP, dans le cadre de l'enquête pour agression sexuelle dans laquelle Georges Tron a bénéficié d'un non-lieu, réquisition suivie par le tribunal le 10 décembre 2013[223]. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que « c'est par le fruit d'extrapolations » que Marine Le Pen « prétend qu'il lui serait imputé d'être à l'origine de dénonciations calomnieuses ». Pour les juges, l'ancien secrétaire d'État n'indique ni ne laisse entendre qu'elle « serait personnellement intervenue pour persuader les deux anciennes employées municipales de porter plainte mensongèrement et sans évoquer, même par insinuation, le moindre fait précis qui lui serait imputable ». le tribunal a non seulement relaxé Georges Tron, mais a jugé abusives les poursuites engagées par Marine Le Pen, car « l'allégation diffamatoire prétendue relevait d'une interprétation manifestement tendancieuse et exagérée du texte ». Le 24 janvier 2014, le tribunal a condamné Marine Le Pen à verser 1 500 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive à Georges Tron, ainsi qu'à l'AFP, qu'elle poursuivait en diffamation. Marine Le Pen a annoncé qu'elle ferait appel de ce jugement[224].

Retrait de permis

Marine Le Pen a vu son permis de conduire annulé après avoir perdu tous ses points entre le 21 avril 2007 et le 14 mars 2012, pour sept infractions constituées par des excès de vitesse, ainsi que franchissement d'un feu rouge. Le lien est fait entre sa condamnation et son action politique : elle prône la suppression du permis à points, ainsi que la suppression des radars, qu'elle assimile à un « impôt supplémentaire » déguisé en « lutte pour préserver des vies »[225].

Depuis la décision administrative en 2012, Marine Le Pen conteste l'annulation de son permis : « Ce qui est sûr, c'est que je ressens cette situation comme une grande injustice car ça n'est pas moi qui conduisais. Mais je trouve que c'est honorable de ma part de ne pas avoir dénoncé les coupables »[226]. Marine Le Pen avait, dans une lettre adressée par son avocat à « l'officier du ministère public » un mois et demi après son retrait de permis, en octobre 2012, donné le nom de la coupable, sa propre mère, Pierrette Lalanne[227]. Son avocat a par ailleurs affirmé : « Tous les politiques ont des chauffeurs, ils ne sont jamais au volant »[228].

Marine Le Pen avait contesté le retrait de son permis, Le 16 octobre 2014, le rapporteur public a demandé le maintien de l'annulation du permis de conduire, Le tribunal administratif de Lille a rejeté jeudi 30 octobre 2014 la demande de Marine Le Pen visant à contester l'annulation de son permis de conduire, rappelant que l'annulation du permis de conduire est l'annulation du droit de conduire tout véhicule pour lequel le permis est obligatoire.

Décision de justice concernant le non paiement des honoraires d'avocats

En marge de l'affaire de l'annulation de son permis de conduire, Marine Le Pen n'avait pas réglé les honoraires de 3 000  qu'elle devait au cabinet d'avocats Dufour & Associés auquel elle s'était adressée initialement. Ce cabinet ayant saisi la justice, dans une décision rendue le 19 septembre 2014 et publiée par Le Canard enchaîné du 1er octobre 2014, dans un article intitulé « Marine veut conduire la France, mais elle n'a pas le permis »[227], le bâtonnier Pierre-Olivier Sur intime à Marine Le Pen de « verser à la SELARL Dufour et Associés la somme » due. Dans un droit de réponse publié sur le site du FN[229], Marine Le Pen a fait valoir qu'elle ne devait pas cet argent car l'avocat qui s'était occupé de son affaire ne travaillait plus dans ledit cabinet. Le 8 octobre 2014, le Canard enchaîné ironise : « Ultime farce », les sommes dues depuis 2012, et pour lesquelles il a fallu faire intervenir la justice pour que Marine Le Pen soit sommée de payer sa dette, a finalement été versé le jour-même où ces révélations sont sorties dans la presse.

Plaintes

Marine Le Pen a poursuivi plusieurs personnalités politiques, journalistes et médias pour diffamation ou injure. Une vingtaine de plaintes en diffamation a été déposé pendant les six premiers mois de sa présidence au FN. Selon plusieurs commentateurs, ceci fait partie de sa stratégie de dédiabolisation du FN visant à intimider ses détracteurs pour empêcher la calomnie, et relève aussi d'une stratégie de communication. Le trésorier du parti et avocat Wallerand de Saint-Just admet l'existence de nombreuses procédures pénales et commente que « le FN ne se fera plus marcher sur les pieds désormais »[230],[231]. Lors des six premiers mois de sa présidence au Front national, la plainte déposée par Marine Le Pen ont visé notamment Rama Yade, Jean-Luc Mélenchon, Fadela Amara ou bien encore le rappeur Cortex[réf. nécessaire].

Caricatures

Musique

Madonna pendant sa tournée The MDNA Tour à Nice en août 2012.

En 2005, Philippe Katerine fait de Marine Le Pen le sujet d'une « fantaisie surréaliste ambient » apparemment dénuée de message politique intitulée 20-04-2005, qui figure dans son album Robots après tout. En sortant de la maison de la radio à Paris, le narrateur suit une femme blonde dans la rue et découvre avec stupeur qu'il s'agit de Marine Le Pen. Il décide alors de la dépasser, mais a l'impression qu'elle le suit dans tout le seizième arrondissement de Paris, et ne parvient plus à la semer.

En 2007, Marine Le Pen est la cible d'une chanson de Diam's intitulée Marine, où la chanteuse critique les positions politiques de cette dernière et de son père. Le refrain scande : « J'emmerde le Front national ». Marine Le Pen lui répondit par une lettre ouverte[232], proposant à la chanteuse un débat sur l'immigration, à laquelle elle n'a pas reçu de réponse publique[233].

En 2012, la chanteuse américaine Madonna inclut dans sa tournée mondiale The MDNA Tour une image de Marine Le Pen avec une croix gammée sur le front (en réalité un simple svastika[234]) pendant l'interlude vidéo Nobody Knows Me, aux côtés de personnalités politiques controversées comme Hosni Moubarak, Adolf Hitler, Bachar el-Assad ou encore Hu Jintao[235]. La chanteuse avait déjà caricaturé son père Jean-Marie Le Pen lors du Confessions Tour en 2006 dans une vidéo du même genre[236]. En réponse, Marine Le Pen menace la chanteuse de porter plainte contre elle si la vidéo est diffusée lors de son passage au Stade de France[237]. Face à la polémique, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, juge l'assimilation « malheureuse »[238]. La vidéo est diffusée comme prévu et en réponse, le Front national porte plainte contre Madonna pour « injure »[239]. La plainte ayant été jugée recevable par le parquet de Bobigny, Madonna risque une amende de 12 000  si elle devait être condamnée[240].

Lors de son showcase à l'Olympia, Madonna prononce un discours durant lequel elle répond à la présidente du Front national et déclare : « Je sais que j'ai fâché une certaine Marine Le Pen. Et ce n'est pas mon intention de me faire des ennemis. Non, ce n'est pas mon intention. C'est mon intention de promouvoir la tolérance, OK ? Ceci est mon intention. Car quand on commence à dire « Nous devons nous séparer de ces personnes », « Nous devons nous débarrasser de ce groupe de gens, et ainsi nous serons tranquilles », et bien cela commence à ressembler à autre chose, cela commence à ressembler à quelque chose de très effrayant que nous avons connu par le passé, pas vrai ? Vous savez, si on ne tire pas des leçons de l'Histoire, alors nous sommes condamnés à la répéter. »[241],[242].

Pour ne pas alimenter la polémique, la chanteuse a remplacé le svastika par un point d'interrogation à son concert à Nice[243] après que les instances locales du Front national ont menacé de déposer plainte une nouvelle fois[244] mais dès le retour de Madonna en Amérique, le svastika réapparaît dans la vidéo. En septembre 2013, à l'occasion de la sortie du DVD musical issu de cette tournée intitulé MDNA World Tour, le montage associant le svastika à l'image de Marine Le Pen réapparaît[245]. La plainte a été classée depuis[246].

Fiction

Dans le roman uchronique de Guy Konopnicki, Les Cent Jours : 5 mai – 4 août 2002, où Jean-Marie Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2002, Marine Le Pen devient ministre de la Justice. Dans celui de Frédéric Deslauriers, Les Deux-Cents Jours de Marine Le Pen, publié en 2011, elle est élue présidente de la République. Dans Le Bloc de Jérôme Leroy, Nicolas Sarkozy l'appelle pour un gouvernement d'alliance. Dans ce livre, les noms ont été modifiés et quelques détails changés pour éviter les procès, mais les personnages sont très reconnaissables. On retrouve également Marine le Pen dans le texte surréaliste et mythologique de Juliette Speranza, Elektra la Rienne, paru en 2014.

Écrits

Pour approfondir

Bibliographie

Ouvrages consacrés à Marine Le Pen

Documentaires consacrés à Marine Le Pen

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. À la suite d'une interview de son père Jean-Marie Le Pen dans le Magazine Lui, par représailles, sa mère pose nue dans Play Boy.
  2. Pour Carl Lang, le congrès de Nice marque le début de la transformation du Front national « en Front familial ». De son côté, Jean-Marie Le Pen explique : « à partir de [ce congrès], il va y avoir au sein du bureau politique une espèce de résistance passive, larvée, organisée autour de Carl Lang, dans l'espoir secret disent-ils d'aider Bruno Gollnisch. Mais Bruno Gollnisch ne jouera par leur jeu, il n'acceptera pas d'être le leader de cette opposition. » Source : Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen. Une histoire des numéros 2 du FN, Nouveau Monde, Paris, novembre 2012, p. 236-240
  3. En janvier 2005, Jean-Marie Le Pen déclare dans l'hebdomadaire Rivarol que « l'occupation allemande n'avait pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », ce qui provoque l'ouverture d'une information judiciaire à la suite d'une plainte déposée par l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF) représentée par Arno Klarsfeld.
  4. Jean-Claude Colliard révèle ainsi dans les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel que, contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, le Front national n'avait pas déposé 507 parrainages en 2007, mais 566, 554 d'entre eux ayant été validés. Cf. Jean-Claude Colliard, « Les parrainages à l'élection présidentielle par Jean-Claude Colliard », Les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, no 34,‎ et Julien Martin, « FN : les vrais chiffres des parrainages », Le Nouvel Observateur, no 2468,‎ du 23 au 29 février 2012, p. 18
  5. Elle se rend à Metz (11 décembre 2011), puis au Grand-Quevilly (15 janvier 2012), à Bordeaux (22 janvier 2012), Perpignan (29 janvier 2012), Toulouse (5 février 2012), Strasbourg (12 février 2012), Lille, où elle organise sa Convention présidentielle « Cap Espérance » (18-19 février 2012), Châteauroux (26 février 2012), Marseille (4 mars 2012), Palavas-les-Flots (15 mars 2012), Ajaccio (18 mars 2012), Haute-Goulaine en Loire-Atlantique (25 mars 2012), Nice (30 mars 2012), Lyon (7 avril 2012), Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, sous la forme d'un « parlement des invisibles » donnant la parole aux participants (15 avril 2012), enfin au Zénith de Paris pour son meeting final (17 avril 2012)
  6. Notamment la rue Myrha à Paris, et la rue de Suisse à Nice
  7. L'islam interdisant de manger du porc, l'abattage halal ne concerne pas cet animal pour lequel le problème ne se pose pas.

Références

  1. Faut-il utiliser son vrai nom pour se présenter à la présidentielle?, Slate, 30 mars 2012
  2. a b c d et e Extrait d'acte de naissance, disponible sur simple demande conformément à la législation en vigueur ([voir en ligne]) auprès de la mairie de Neuilly-sur-Seine.
  3. a b c d e f et g Who's Who in France, édition 2013, p. 1368.
  4. M. D., « Le parrain de Marine Le Pen mis en examen », sur le site du magazine Paris Match, (consulté le ).
  5. À contre-flots, p. 101.
  6. À contre-flots, p. 119.
  7. Jean-Louis Beaucarnot, « Qui est vraiment Marine Le Pen ? », sur le site d'information Atlantico, (consulté le ).
  8. Jean-Baptiste Malet, Derrière les lignes du Front. Immersions et reportages en terre d'extrême droite, 2011, éditions Golias, (ISBN 978-2-35472-137-4).
  9. « Le Pen s'éternise, sa fille marine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  10. Christophe Forcari, « Le Pen, l'histoire de son lifting », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  11. Christophe Forcari, « Éric Iorio », sur le site du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais (consulté le ).
  12. Tugdual Denis, « Politique : “M. Marine Le Pen” », sur le site du quotidien France-Soir, (consulté le ).
  13. « Le Journal du Net > Réseau > Marine LE PEN », sur le site journaldunet.com (consulté le ).
  14. a b c et d « Marine Le Pen », sur le site du Front national d'Île-de-France (consulté le ).
  15. « Vos députés - Fiche personnelle - Marine Le Pen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du Parlement européen (consulté le ).
  16. a b et c Interview de Marine Le Pen dans l'émission télévisée Tout le monde en parle présentée par Thierry Ardisson sur la chaîne de télévision France 2 en mai 2006, [voir en ligne], consulté le 27 mai 2015.
  17. À contre-flots, p. 153.
  18. « Marine Le Pen a quitté la présidence du groupe FN à la région IDF », Le Point, 10 février 2009. Consulté le 9 juin 2009.
  19. Marine Le Pen, sur le site europarl.europa.eu
  20. Invité : Marine Le Pen, La voix est libre - Limousin, France 3, 7 février 2009
  21. Valérie Igounet, « Les filles Le Pen à « coeur ouvert » », (consulté le )
  22. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 215.
  23. a et b Actualités régionales Île-de-France, « Portrait de Marine Le Pen (FN) », sur Ina, France 3, (consulté le )
  24. Résultats élections législatives de 1993 - 16e circonscription de Paris », Le Figaro. Consulté le 18 décembre 2008.
  25. a et b « Marine Le Pen, la fille préférée », Le Figaro, 31 juillet 2008. Consulté le 1er août 2008.
  26. Valérie Igounet, « Marine Le Pen est-elle amnésique ? », (consulté le )
  27. Biographie, site officiel de Marine Le Pen. Consulté le 22 décembre 2010.
  28. Erwan Lecœur, Dictionnaire de l'extrême-droite, Larousse, 2007, p. 263-264.
  29. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 182.
  30. Bruno Jeudy, Un changement de nom en 2015?, Le Journal du dimanche, 19 octobre 2014, p. 9.
  31. a et b « Le Pen, quoi de neuf ? Marine ! », Le Nouvel Observateur, no 2006, 17 avril 2003. Consulté le 1er août 2008.
  32. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 234-235 ; p. 291 ; p. 294.
  33. Véronique Groussard et Maël Thierry, Marine Le Pen et les médias: la prise de pouvoir, L'Obs, 9 novembre 2014
  34. Résultats des élections législatives de 2002 - 13e circonscription du Pas-de-Calais, site officiel du ministère de l'Intérieur, consulté le 26 septembre 2008.
  35. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 235.
  36. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 236.
  37. VoteWatch, Statistiques de vote de Marine Le Pen au Parlement européen, session 2004-2009.
  38. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 299-300.
  39. Prochoix
  40. « Jean-Marie Le Pen réélu à la tête du FN », Le Nouvel Observateur, 22 juin 2008. Consulté le 12 septembre 2008.
  41. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 239.
  42. Discours de clôture du XIIIe Congrès du Front national, Discours et interventions, site officiel du Front national, 18 novembre 2007. Consulté le 12 septembre 2008.
  43. Affiches FN
  44. Marine Turchi, Le salut fasciste de l'argentier de Marine Le Pen, Mediapart, 24 novembre 2014
  45. « Un maintien dans cinq ou six régions », entretien avec Nonna Mayer, Libération, 8 mars 2010.
  46. « Marine Le Pen repart en conquête dans le Pas-de-Calais », Reuters, 6 juin 2007, repris sur Boursier.com. Consulté le 17 avril 2010.
  47. http://elections2007.lavoixdunord.fr/2007/05/25/daniel-janssens-ex-adjoint-ps-leforestois-rejoint-marine-le-pen/
  48. « Deux gaullistes historiques soutiennent Marine », 13 juin 2007.
  49. Source : Résultats législatifs (2007) de la 14e circonscription du Pas-de-Calais, sur le site de ministère de l'Intérieur.
  50. Source : Résultats législatifs (2002) de la 14e circonscription du Pas-de-Calais, sur le site de ministère de l'Intérieur.
  51. a b et c Jérôme Fourquet, « Hénin-Beaumont, le Vitrolles de Marine Le Pen ? », Cevipof, juin 2007. Consulté le 17 avril 2010.
  52. Clarisse Vernhes, « Il n'y aura que dix triangulaires ! », RFI. Consulté le 17 avril 2010.
  53. Raphaëlle Bacqué, « À Hénin-Beaumont, Marine Le Pen dit être allée “au casse-pipe” », Le Monde, 18 mars 2008.
  54. Steeve Briois, « Marine s'installe à Hénin-Beaumont ! », site officiel de Steeve Briois, 30 juin 2007. Consulté le 17 avril 2010.
  55. a et b « Agression de Marine Le Pen : six mois de prison ferme requis », La Voix du Nord, 12 mai 2009.
  56. Élections municipales de 2008 - résultats définitifs à Hénin-Beaumont, site du Figaro
  57. Steeve Briois, « Recours déposé ! », site officiel de Steeve Briois, 23 mars 2008. Consulté le 17 avril 2010.
  58. [http://arianeinternet.conseil-etat.fr/arianeinternet/ViewRoot.asp?View=Html&DMode=Html&PushDirectUrl=1&Item=2&fond=DCE&texte=h�nin-beaumont&Page=1&querytype=simple&NbEltPerPages=4&Pluriels=True Décision du Conseil d'État]
  59. « Hénin-Beaumont : le FN obtient 39,34 % des voix au premier tour », Le Monde, 28 juin 2009
  60. « L'UMP et le PS appellent à faire barrage au FN à Hénin-Beaumont », Le Monde, 29 juin 2009
  61. « Hénin-Beaumont : victoire de la gauche », Le Figaro, 5 juillet 2009
  62. « “Un petit goût de victoire” malgré la défaite, pour Marine Le Pen », Le Monde, 6 juillet 2009
  63. « Cumul des mandats : Marine Le Pen quitte le conseil municipal d'Hénin-Beaumont », Le Parisien, 24 février 2011.
  64. « Municipales: Marine Le Pen mouille la chemise », sur L'Express, 13 février 2014.
  65. « Le Pen père et fille, têtes de liste aux européennes », Le Figaro, 31 octobre 2008. Consulté le 29 décembre 2008.
  66. « Européennes : Carl Lang défie Marine Le Pen », Le Figaro, 13 novembre 2008. Consulté le 29 décembre 2008.
  67. « Front National - Carl Lang suspendu pour sa dissidence aux européennes », LCI.fr, 17 novembre 2008. Consulté le 29 décembre 2008.
  68. Résultats des élections européennes 2009 - Circonscription Nord-Ouest, ministère de l'Intérieur. Consulté le 9 juin 2009.
  69. Marine le Pen en plein conflit d'intérêts au Parlement européen, Ludovic Lalmant et Marine Turchi, Mediapart, 16 juillet 2013
  70. Décision du bureau du Parlement européen
  71. Le vrai faux problème des collaborateurs familiaux, Cuisines de l'Assemblée
  72. Marine Le Pen généreuse avec Louis Aliot au Parlement européen, RTL, 16 juillet 2013
  73. « Marine Le Pen sera candidate à la tête du FN en 2010 », Reuters, 5 septembre 2008. Consulté le 12 septembre 2008.
  74. « Marine Le Pen : pourquoi “Rivarol”, “Minute” et “Présent” font défection », 16 octobre 2010.
  75. « Présidence du FN : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch en campagne », sur frontnational.com (consulté le )
  76. « Marine Le Pen élue présidente du Front national avec 67,65 % des voix », dépêche AFP, 16 janvier 2011.
  77. « Sondage - Présidentielle : Marine Le Pen en tête au premier tour », sur leparisien.fr (consulté le ).
  78. « Sondage : Marine Le Pen en tête du 1er tour dans tous les cas », sur leparisien.fr (consulté le )
  79. (en) « The 2011 TIME 100 », Time Magazine.
  80. Emmanuel Galiero, « Marine Le Pen à New York, parmi les cent qui comptent », Le Figaro, 21 avril 2015.
  81. « La candidature Le Pen validée par le FN », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 16 mai 2011.
  82. « Sondages : Le Pen baisse mais ne s'inquiète pas », Le Journal du dimanche, 25 mai 2011.
  83. Marine Le Pen a présenté à Paris son projet présidentiel vidéo LCP Public Sénat.
  84. Marine Le Pen présente le plan de désendettement de la France et le chiffrage du projet vidéo
  85. « Marine Le Pen à la chasse aux signatures », L'Express, 12 janvier 2012.
  86. « Marine Le Pen saisit le Conseil d'État sur les parrainages », Le Point, 12 janvier 2012.
  87. Conseil constitutionnel, décision no 2012-233 QPC du 21 février 2012, Mme Marine Le Pen [Publication du nom et de la qualité des citoyens élus habilités ayant présenté un candidat à l'élection présidentielle]
  88. Rachida El Azzouzi, Michaël Hajdenberg, Mathilde Mathieu, Marine Turchi, « Parrainer le FN : des maires disent « plus jamais » », Mediapart, 23 janvier 2012
  89. « Parrainages : pourquoi le Front national rame autant »
  90. « Je ne parrainerai plus jamais le FN ! », 6 février 2012, rmc.fr
  91. Propos d'un maire du Tarn-et-Garonne, cités par Laureline Dupont dans Marianne du 26 novembre au 2 décembre 2011
  92. Ph. M. et D.M., « Signatures de Marine Le Pen : UMP et PS croient à un bluff », 31 janvier 2012, Le Parisien
  93. LeParisien.fr avec AFP, « Parrainages : le PS opposé « à modifier la loi en cours de route » », 6 février 2012
  94. S.C., « Parrainages: Baroin veut que Le Pen "se débrouille toute seule" », France-Soir, 5 février 2012
  95. « Marine Le Pen décroche ses 500 signatures », Libération, 13 mars 2012.
  96. Marine Le Pen court après ses parrainages, Le Figaro du 2 mars 2012
  97. Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/2012.
  98. Reuters, Pascal Rossignol, « Le Front national en échec à Hénin-Beaumont », sur L'Express.fr, (consulté le ).
  99. « Marine Le Pen battue à Hénin-Beaumont, mais le FN compterait deux élus », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne).
  100. « Législatives: recours du FN après la défaite de Marine Le Pen », 27 juin 2012
  101. Décision du Conseil constitutionnel
  102. Le Monde.fr avec AFP, « Marine Le Pen condamnée dans le procès du «faux tract» », lemonde.fr,‎ (lire en ligne).
  103. Benjamin Hue, « "Faux tract" anti-Mélenchon : le casier judiciaire de Marine Le Pen s'alourdit », rtl.fr,‎ (lire en ligne).
  104. Le HuffPost avec AFP, « Faux tracts de Jean-Luc Mélenchon pendant les élections législatives : Marine Le Pen condamnée à 10.000 euros d'amende », huffingtonpost.fr,‎ (lire en ligne).
  105. « Mélenchon grimé en Hitler dans un nouveau faux tract », Le Figaro, 7 juin 2012 (lire en ligne)
  106. « Marine Le Pen relaxée en appel dans le procès du « faux tract » visant Jean-Luc Mélenchon », Le Monde, 19 mai 2015 (lire en ligne)
  107. « Marine Le Pen au commerce extérieur », Le Figaro, encart « Culture », samedi 7 / dimanche 8 juin 2014, page 39.
  108. Abel Mestre & Caroline Monnot, « Marine Le Pen donne sa vision « alternationaliste » du monde dans un livre à paraître », blog « Droites extrêmes » de journalistes au Monde, 27 janvier 2012
  109. Éric Dupin, « Acrobaties doctrinales au Front national », Le Monde diplomatique, avril 2012
  110. Abel Mestre, Le « marinisme » est-il un péronisme ?, Le Monde, 20 octobre 2014
  111. David Doucet, « La fin de l'extrême droite historique », sur slate.fr, (consulté le )
  112. Philosophie Magazine, no 79, mai 2014 : propos tenus par Zeev Sternhell p. 45 et Michel Eltchaninoff p. 51
  113. Soren Seelow, « A-t-on le droit de qualifier Marine Le Pen de « fasciste » ? », Le Monde, 6 mars 2014
  114. « Marine Le Pen fait monter les enchères sur l'immigration », sur lesechos.fr (consulté le )
  115. « Le Pen lie insécurité et immigration », sur Lefigaro.fr (consulté le )
  116. « Vous avez interviewé Marine Le Pen, candidate à la présidence du FN », sur 20minutes.fr (consulté le )
  117. a et b « Déferlante de clandestins : quand l'Europe donne raison au Front national », sur marinelepen.com (consulté le )
  118. « Marine Le Pen voit double », sur lepoint.fr (consulté le )
  119. « Marine Le Pen : "On peut repousser humainement des bateaux dans les eaux internationales" », sur rtl.fr (consulté le )
  120. Marine Le Pen contre le droit du sol et la double nationalité- Le Monde.fr
  121. « Marine Le Pen, invitée de Anne-Sophie Lapix dans “Dimanche +” le 30 janvier 2011 », sur hlepost.fr (consulté le )
  122. « Marine Le Pen attaque Nicolas Sarkozy sur l'insécurité », sur rmc.fr (consulté le )
  123. « Insécurité : Marine Le Pen appelle à rétablir la double peine », sur lemonde.fr (consulté le )
  124. « Sécurité : Marine Le Pen répond », sur lejdd.fr (consulté le )
  125. « « Peine de mort : Marine Le Pen pour un référendum », RMC, 15 janvier 2010 »
  126. « « Drogue : un fléau français et européen », communiqué de presse du Front national sur frontnational.com, 19 novembre 2010 »
  127. a et b Andrea Bambino, « Marine Le Pen veut investir le terrain économique pour être crédible », AFP, 9 décembre 2010. Consulté le 26 décembre 2010.
  128. a et b « Marine Le Pen veut investir le terrain économique pour être crédible », AFP, 9 décembre 2010, sur lepoint.fr. Consulté le 26 décembre 2010.
  129. Abel Mestre, Caroline Monnot, « Marine Le Pen, Hénin-Beaumont : un copycat de Stirbois à Dreux en 1983 ? », Droite(s) extrême(s), lemonde.fr, 18 mars 2010. Consulté le 26 décembre 2010.
  130. Le FN, de l'admiration pour Reagan à la dénonciation de la toute puissance américaine, Le Monde, 1er novembre 2011.
  131. Marine Le Pen : « Rétablir les frontières pour sauver les emplois », sur RMC.fr, 9 février 2009. Consulté le 22 décembre 2010.
  132. « La grande alternance de 2012 se construit en 2011 », Discours de Marine Le Pen à Paris le 14 novembre 2010, Nations Presse Info. Consulté le 22 décembre 2010.
  133. a et b Daniel Bernard, « Quand Paris Match remaquille Marine Le Pen », Marianne, 5 novembre 2010. Consulté le 26 décembre 2010.
  134. Disparition de Maurice Allais : Réactions du FN, site officiel du Front national, 12 octobre 2010. Consulté le 23 décembre 2010.
  135. [PDF] Arnaud Diemer, « Les contributions de Maurice Allais à la question européenne : libres débats », Journée d'études, Les contributions de Maurice Allais à la Science Economique, Maison des sciences économiques, université Panthéon-Sorbonne, PHARE – GRESE, 24 juin 2009.
  136. Willy Legrand, « Marine Le Pen pour le retour du franc français », Nations presse. Info, 14 février 2011.
  137. « Marine Le Pen dévoile son programme économique », La Tribune, 8 avril 2011. Consulté le 10 avril 2011.
  138. Réforme du statut de la Poste : une grave atteinte au service public, site officiel du Front national, 3 octobre 2009. Consulté le 26 décembre 2010.
  139. « Européennes 2009 / Arras : Intervention de Marine Le Pen », Nations Presse Info, 16 mars 2009. Consulté le 26 décembre 2010.
  140. « Marine Le Pen dénonce la fin de la retraite à 60 ans », lexpress.fr, 26 mai 2010. Consulté le 23 décembre 2010.
  141. Vidéo - Marine Le Pen (FN) – « Pour résorber notre dette : Sortir de la Loi de 1973 ! », site officiel du Front national, 30 novembre 2010.
  142. En septembre 2011, Laurence Parisot écrira un livre intitulé Un piège bleu marine.
  143. a et b « Parisot dénonce le programme économique “démagogique” du Front national », AFP, 14 décembre 2010. Consulté le 26 décembre 2010.
  144. a b c et d Programme du FN concernant la laïcité : http://www.frontnational.com/le-projet-de-marine-le-pen/refondation-republicaine/laicite/
  145. MARINE LE PEN: «SI J'ÉTAIS PRÉSIDENTE» : http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Marine-Le-Pen-presidentielle-153990
  146. « Laïcité à l'école : l'arnaque de Marine Le Pen sur les cantines », sur lemonde.fr (consulté le )
  147. Marine Le Pen voit dans l'absence d'Aubry "un règlement de comptes" : http://www.lepoint.fr/politique/gouvernement-marine-le-pen-voit-dans-l-absence-d-aubry-un-reglement-de-comptes-16-05-2012-1462031_20.php
  148. Le Pen revendique un parti "professionnalisé" : http://www.lejdd.fr/Politique/Le-Pen-revendique-un-parti-professionnalise-628670
  149. « Marine Le Pen est-elle seule à défendre la laïcité ? », sur lepost.fr (consulté le )
  150. « Marine Le Pen fait son laïus laïque », sur liberation.fr (consulté le )
  151. a et b « Marine Le Pen donne sa définition d'une France laïque », sur leparisien.fr (consulté le )
  152. http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-fn-cajole-l-electorat-juif_1061228.html
  153. http://www.lepoint.fr/politique/marine-le-pen-fait-la-cour-aux-juifs-03-12-2011-1403435_20.php
  154. http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-n-2-du-fn-en-israel_1060546.html
  155. http://www.nicematin.com/carros/municipales-a-carros-michel-thooris-fn-je-serai-en-tete-au-1er-tour.1591716.html
  156. http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/02/le-fn-devoile-le-comite-de-soutien-a-marine-le-pen_1638297_1471069.html
  157. a b et c 17. Le FN et les institutions, Mediapart, 13 février 2012
  158. Frédéric Rouvillois, « Marine Le Pen est-elle de gauche ? », Causeur, 11 avril 2012
  159. Marine Le Pen présente les grandes lignes de son "projet présidentiel", pas plus, Le Nouvel Observateur, 19 novembre 2011
  160. Sénat: Marine Le Pen veut sa suppression après l'affaire Dassault, bronca chez les sénateurs de gauche, Le Huffington Post, 9 janvier 2014
  161. a b et c Programme de Marine Le Pen : http://www.marinelepen.fr/wp-content/pdf/Programme.pdf.
  162. Déclaration le 21 octobre à propos de l'espionnage américain : http://www.marinelepen.fr/2013/10/revelations-sur-lespionnage-americain-apres-des-annees-de-passivite-enfin-agir/.
  163. Le Pen et Mélenchon défendent la licence globale  : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/le-pen-et-melenchon-defendent-la-licence-globale_282988.html.
  164. Le Pen défend sa « priorité nationale » : http://www.liberation.fr/politiques/2013/02/22/le-pen-defend-sa-priorite-nationale_883687
  165. Article du Monde : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/11/20/le-fn-etablit-un-projet-global-autour-de-la-priorite-nationale_1606696_1471069.html.
  166. Marine Le Pen : la "priorité nationale", c'est quoi au juste ? : http://www.linternaute.com/actualite/politique/marine-le-pen-la-priorite-nationale-c-est-quoi-au-juste-0213.shtml.
  167. a b c et d Titiou Lecoq, « Marine Le Pen, la nouvelle ligne du Front », Slate.fr, 19 mars 2010. Consulté le 17 avril 2010.
  168. a et b Bernard-Henri Lévy, « Maintenant, Marine Le Pen », Le Point, 26 mars 2010.
  169. « La dédiabolisation du Front national », interview de Michèle Cotta paru dans lenouveleconomiste.fr
  170. Claude Askolovitch, « Le Pen lâché par sa fille », Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2005.
  171. a et b Gérald Andrieu, « J. Fourquet : “Marine Le Pen a percé lors de l'affaire Mitterrand” », Marianne, 14 avril 2010.
  172. « Marine Le Pen : les chambres à gaz ne sont pas “un détail” », Le Parisien, 27 mars 2009.
  173. Louis Labatut, « Marine Le Pen : portrait de la seule frontiste encore en lice », lecourant.info, 13 juin 2007. Consulté le 18 avril 2010.
  174. a b et c « La vice-présidente du Front national était l'invitée “fil rouge” de RTL Soir vendredi 16 avril (2e partie) », RTL, 16 avril 2010.
  175. « Exclusif NP Info : Lettre ouverte de Marine Le Pen à Carl Lang », Nations Presse Info, 24 novembre 2008.
  176. Gay in Lyon, 18 décembre 2010
  177. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Islam or not islam? », Droite(s) extrême(s), 1er décembre 2009. Consulté le 17 avril 2010.
  178. Jean-Marie Pottier, Marine Le Pen dans le classement des penseurs mondiaux de « Foreign Policy », Slate, 26 novembre 2014
  179. Abel Mestre, « Quand Marine braconne à gauche », sur lemonde.fr, (consulté le )
  180. Abel Mestre, « Marine Le Pen : « Oui, nous espérons la victoire de Syriza » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  181. Abel Mestre, « Les cercles d'influence autour de Marine Le Pen », Le Monde, 9 septembre 2011
  182. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, , 390 p., p. 369-372.
  183. “Le FN a un problème avec la question gay”, Les Inrockuptibles, 2 janvier 2013
  184. Didier Lestrade, Comment le FN tente d'attirer les gays, Slate, 3 février 2012
  185. "Jeanne", le micro-parti de Marine Le Pen, dans le viseur de la justice Le Point, 21 novembre 2013
  186. Marine Turchi, L'organisation parallèle de Marine Le Pen pour 2017, Mediapart, 14 octobre 2014
  187. Le micro-parti de Marine Le Pen: des euros par millions Mediapart, 22 octobre 2013
  188. Le micro-parti de Marine Le Pen dans le collimateur de la justice Les Échos, avril 2014
  189. Le microparti de Marine Le Pen visé par la justice Le Monde, 15 avril 2014
  190. Une information judiciaire ouverte sur le micro-parti de Marine Le Pen Le Figaro, 15 avril 2014
  191. « Marine Le Pen réitère sa position et se défend d'être xénophobe et raciste », sur linfo.re (consulté le ).
  192. « “Campagne présidentielle” avec Marine Le Pen », sur lepoint.fr (consulté le )
  193. Marine Le Pen : Une extrême droite bien réelle, Parti communiste français
  194. Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?, Le Nouvel Observateur
  195. « Politiques. “Marine le Pen s'est rendue compte des limites de la dédiabolisation” », Libération, 13 décembre 2010.
  196. « Ne qualifiez plus d'extrême droite le FN de Marine Le Pen », 7sur7.be, 17 mars 2011.
  197. Article du Point du 1er février 2011, consulté le 6 juillet 2013
  198. « SOS Racisme : “Marine Le Pen utilise les mêmes arguments que l'extrême droite il y a 30 ans” », sur lepost.fr (consulté le ).
  199. « Marine Le Pen : les vannes du racisme grandes ouvertes ! », sur mrap.fr (consulté le ).
  200. « Le racisme de l'extrême droite révèle son manque de “modernité” », sur lemonde.fr (consulté le ).
  201. « Marine Le Pen et ses complices », sur ldh-france.org (consulté le ).
  202. « La France sarkozienne par François Taillandier. Les populistes », sur humanite.fr (consulté le )
  203. « Marine Le Pen souffle sur les braises du racisme », sur hnpa2009.org (consulté le ).
  204. « Marine le Pen “sort l'oriflamme fasciste”, selon des responsables PS », sur leparisien.fr (consulté le )
  205. a b et c Marine Le Pen : « Mitterrand n'a pas sa place au gouvernement », vidéo Europe 1 sur dailymotion.com, 8 octobre 2009
  206. « Ce que cache l'affaire Mitterrand », sur lexpress.fr, (consulté le )
  207. « Mitterrand : Marine Le Pen dit avoir employé à tort “jeunes” », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  208. « Marine Le Pen tacle Sarkozy sur Mitterrand », Le Figaro, 16 octobre 2009. Consulté le 17 novembre 2009.
  209. « Frédéric Mitterrand au 20h de TF1 : “Je condamne la pédophilie, à laquelle je n'ai jamais participé” », 20 minutes, 8 octobre 2009.
  210. « M. Le Pen choque sur les prières de rue », sur lefigaro.fr (consulté le )
  211. « Marine Le Pen sort l'oriflamme fasciste selon des responsables PS », sur leparisien.fr (consulté le )
  212. « Le CRIF dénonce Marine Le Pen », sur nationspresse.info (consulté le )
  213. « Marine Le Pen : propos “irresponsables” », sur lefigaro.fr (consulté le )
  214. « La Licra condamne les propos de Le Pen », sur lefigaro.fr (consulté le )
  215. « Plainte contre Marine Le Pen pour incitation à la haine raciale », sur tempsreel.nouvelobs.com (consulté le ).
  216. « Marine Le Pen persiste et signe à propos de “l'Occupation” », sur lepoint.fr (consulté le )
  217. L'immunité de Marine Le Pen sur aphirnews.com (consulté le 13 décembre 2012)
  218. Marine Le Pen perd son immunité parlementaire sur leparisien.fr (consulté le 2 juillet 2013)
  219. Article du Parisien, consulté le 12 juillet 2013
  220. Article de Libération du 19 février 2013, consulté le 12 juillet 2013
  221. Article de l'Express du 21 février 2013, consulté le 12 juillet 2013
  222. lefigaro.fr avec AFP, « Les Le Pen condamnés pour diffamation », lefigaro.fr,‎ (lire en ligne).
  223. « « Accusations de viols : non-lieu pour Georges Tron », Le monde.fr, 10 décembre 2013.
  224. Benjamin Bonneau, « Marine Le Pen conteste son retrait de permis et oublie de payer son avocat », lexpress.fr,‎ (lire en ligne).
  225. afp.com/Martin Bureau, « Marine Le Pen condamnée pour procédure abusive contre Georges Tron et l'AFP », europe1.fr,‎ (lire en ligne).
  226. ERIC FEFERBERG avec AFP, « Marine Le Pen privée de permis de conduire, selon le Canard enchaîné », leparisien.fr,‎ (lire en ligne).
  227. a et b Jordan Grevet, « Marine Le Pen privée de permis de conduire : sa mère était au volant ! », closer.fr,‎ (lire en ligne).
  228. S.L, « Marine Le Pen privée de permis de conduire, selon le Canard enchaîné », lci.tf1.fr,‎ (lire en ligne).
  229. http://www.frontnational.com/2014/10/droit-de-reponse-de-marine-le-pen-au-canard-enchaine/
  230. « Marine Le Pen ou la politique du prétoire », L'express, 11 juin 2011.
  231. Marine Le Pen : la dédiabolisation à tout prix, Le Point.fr, 2 octobre 2013.
  232. « Lettre ouverte à Diam's » [PDF], sur generationslepen.com/, (consulté le ).
  233. « YouTube - Diams VS Marine Le Pen », sur youtube.com/, YouTube (consulté le ).
  234. « Polémique Madonna: pas une croix nazie mais une croix indienne », sur Nice Matin, (consulté le )
  235. « VIDEO. Le Pen aux côtés de Hitler dans un clip de Madonna », sur L'Express, (consulté le )
  236. Thierry Dague, « Madonna contre Marine », sur Le Parisien, (consulté le )
  237. Olivier Beaumont, « C'est une vieille chanteuse… », sur Le Parisien, (consulté le )
  238. « Madonna assimilant Le Pen à Hitler : "C'est malheureux", juge Vallaud-Belkacem », sur Le Monde, (consulté le )
  239. « Le Figaro - Flash Actu : Madonna: plainte du FN déposé », sur Le Figaro, (consulté le )
  240. Olivier Beaumont, « Le Pen veut déménager à Paris », sur Le Parisien, (consulté le )
  241. (en) « Madonna's Speech Live at Paris Olympia », sur YouTube, (consulté le )
  242. « Madonna - Le discours de Madonna à l'Olympia - Traduction », sur OverBlog, (consulté le )
  243. « VIDÉO. Madonna débarrasse Marine Le Pen de la croix gammée », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le )
  244. « Dernier concert en France pour Madonna à Nice, le FN en embuscade », sur 20 minutes, (consulté le )
  245. (en) MDNA World Tour, Live Nation / Interscope Records, 09 septembre 2013, DVD, 1:28:03
  246. Interview de Madonna dans Le Grand Journal de Canal+ du 2 mars 2015
  247. « Qui est vraiment Marine Le Pen ? », Atlantico, 1er novembre 2011
  248. Jean-Marie et Marine Le Pen squattent la télé Sur le site Lefigaro.fr du 9 décembre 2011