Aller au contenu

François Duprat (homme politique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
François Duprat
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pseudonymes
Robert Cazenave, François Solchaga, François MassaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Défense de l'Occident
Rivarol
Institut de relations publiques (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Jeune Nation (1958)
Parti nationaliste (1958-1959)
Occident (jusqu'en 1967)
Ordre nouveau (1970-1973)
FN (1972-1973 ; 1974-1978)

François Duprat, né le à Ajaccio et mort le à Saint-Wandrille-Rançon, près de Caudebec-en-Caux[1], est un essayiste et homme politique français.

Auteur spécialisé dans le nationalisme et les mouvements d'extrême droite français et adepte des thèses négationnistes, il est l'une des figures de l'extrême droite française dans les années 1960-1970, en étant notamment le numéro deux du Front national (FN). Il meurt assassiné dans l'explosion de sa voiture, affaire demeurant à ce jour non résolue. Jean-Marie Le Pen accuse l’extrême gauche de cet attentat.

Origines et études

[modifier | modifier le code]

François Duprat est le fils de Joseph Duprat, résistant durant l'Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, membre du Noyautage des administrations publiques (NAP)[2].

Il fait ses études à Bayonne, au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse en prépa lettres, puis en 1959-1960 au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il y côtoie notamment Régis Debray et le fils de Maurice Thorez, Paul Thorez. En , aux côtés notamment de Pierre Bousquet, il est écroué pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État » et « reconstitution de ligue dissoute » - celle du mouvement nationaliste Jeune nation[3]. Le mois suivant, il est muté en khâgne au lycée Lakanal de Sceaux.

Il effectue son service militaire chez les parachutistes à Pau en 1961, puis est affecté en Algérie au 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa). Il en sort à la fin de 1962.

Débuts politiques et professionnels

[modifier | modifier le code]

Diplômé d'études supérieures en histoire en 1963, il travaille à la société La Foncière populaire[4], avant de devenir professeur de relations internationales à l'Institut de relations publiques de Paris[4] et professeur d'histoire au collège de Caudebec-en-Caux. Il dirige de facto la revue de Maurice Bardèche, Défense de l'Occident, et est documentaliste de Roland Gaucher pour son ouvrage L'Opposition en URSS 1917-1967 (Albin Michel, 1967).

Il passe successivement par Jeune Nation (adhésion en 1958) devenant le Parti nationaliste, créé en 1959 autour de Pierre Sidos et Dominique Venner et dont il met en place une section à Toulouse, l'OAS — ce qui lui valut d'être emprisonné[5].

Il est militant à la Fédération des étudiants nationalistes, dont il est exclu début 1964, date après laquelle il milite ensuite à Occident — dont il est exclu en mars 1967.

Courant 1969, alors qu'il fréquentait le nouvellement créé Centre universitaire expérimental de Vincennes, il est agressé par des militants maoïstes qui le jettent, couvert de peinture et de croix gammées, dans une pièce d'eau[Quoi ?][réf. souhaitée].

Intégré en janvier 1970 à Ordre nouveau[6], puis au Front national, dès sa fondation en octobre 1972, il est exclu de ces deux organisations le 22 février 1973, peu avant les affrontements du 21 juin 1973 à Paris qui voient un meeting d'Ordre nouveau au Palais de la Mutualité de Paris attaqué par une milice gauchiste.

Il est ensuite réadmis en 1974 au Front national. Ces exclusions récurrentes nourrissent abondamment le soupçon de double jeu en liaison avec des services de police, notamment les Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris (RGPP).

À la fin de ses études, entre octobre 1964 et octobre 1965, il est coopérant un court temps de l'UNESCO au Congo à la mission protestante américaine de Bibemga et est recruté ensuite en mars 1965 pour s'occuper de la propagande de Moïse Tshombé à l'Agence congolaise de presse[4] avec un poste de conseiller à la Sûreté nationale congolaise jusqu'en novembre 1965. Durant la guerre du Biafra, il se rend au Nigeria pour transmettre des fonds aux autorités[7] et est embauché comme lobbyiste par l'ambassade du Nigeria en France. Il défend le régime nigérian dans Rivarol et dans un mensuel dédié à cette cause, et tient une conférence de presse au nom d'une association montée de toutes pièces, le « Comité France-Nigeria », afin d'influencer les médias pro-biafrais vers des positions pro-nigérianes[8].

Ayant des liens avec le Fatah et le FPLP[9], il joue aux côtés de Maurice Bardèche un rôle non négligeable dans la naissance d'un « antisionisme d'extrême droite ». En 1967, il crée un Rassemblement pour la libération de la Palestine[10] et un Centre d'étude et de documentation des problèmes du Proche-Orient[11]. L’antisionisme de Duprat est fondamentalement antisémite[12]. Celui-ci rend l’ensemble des juifs complices des exactions dont est accusé l’État d’Israël, leur dénie tout sentiment national autre qu’israélien et s'appuie sur la théorie du complot juif mondial[13]. Ces positions pro-palestiniennes sont alors très minoritaires à l’extrême droite. Dominique Venner le critique notamment dans une tribune publiée par Minute, stigmatisant son soutien aux « Arabes communistes » et affirmant qu’Israël ne doit pas être confondu avec « l'internationale juive »[13].

Il théorise le triangle antisémitisme-antisionisme-négationnisme, regroupant l’antisémitisme racial, l’antisémitisme ethno-culturel, le déni du droit d’Israël à toute existence et la négation de la Shoah :

« — Les Israéliens sont-ils débarrassés des tares physiques de leur race ? À en croire les reportages, on pourrait croire qu’Israël est peuplé de géants blonds aux yeux bleus. En fait, là aussi, il n’y a guère de changements sur le ghetto, sauf un teint moins livide. […] — Israël, un pays débarrassé de la lèpre de l’internationalisme, de cet internationalisme juif, plaie de tous les peuples de ce monde ? Rien de moins vrai : si les Israéliens n’apprécient que modérément leurs frères de l’intérieur, ils savent pouvoir compter en toute circonstance sur la juiverie internationale, toujours prête à entrer en action lorsque les intérêts de la “race élue” sont menacés, n’importe où dans le monde. […] L’exploitation des pseudo “six millions de morts” du national-socialisme a arraché à l’Allemagne fédérale un milliard de dollars depuis 1952[14]. »

Il accuse également Israël — et l’ensemble des Juifs à travers le monde — de génocide :

« Bâti sur une injustice et un véritable génocide (car l’expulsion de tout un peuple de patrie est un génocide, au même titre que son extermination), Israël poursuit, grâce au soutien inconditionnel de la juiverie internationale, sa “solution finale” du problème arabe[15]. »

En , il est discrètement reçu à l'hôtel de Matignon pour négocier avec les responsables gaullistes en vue des législatives — ce que Jean-Marie Le Pen dément[16].

Il publie l'hebdomadaire Les Cahiers européens et la Revue d'histoire du fascisme. Revenu au Front national à partir de septembre 1974, il devient membre de son bureau politique et le demeure jusqu'à sa mort[17]. Duprat, qui y est notamment chargé de la commission électorale, y représente la tendance nationaliste-révolutionnaire et anime également les Groupes nationalistes révolutionnaires (GNR), aux côtés d'Alain Renault. Il contribuait aux revues Défense de l'Occident et Rivarol sous les pseudonymes de François Solchaga ou François Cazenave[4], ainsi qu'au National.

En 1976, avec le Manifeste nationaliste révolutionnaire, il devient une sorte de théoricien de la mouvance nationaliste-révolutionnaire, apparue des années plus tôt en France mais son influence idéologique reste restreinte y compris au sein de cette mouvance hétéroclite.

Duprat et les services secrets

[modifier | modifier le code]

De nombreuses rumeurs ont couru selon lesquelles François Duprat aurait collaboré avec nombre de services secrets. Après sa mort, il a été supposé que François Duprat avait été informateur de la Direction de la Surveillance du territoire (DST) depuis mai 1968, sous le nom de code d'« Hudson[18] », du fait de ses relations internationales. Cette idée a été reprise dans l'émission de radio Rendez-vous avec X en , qui mentionne par ailleurs qu'il aurait également pris contact à la même époque avec les services de l'Union soviétique, sans que ses motivations ne soient révélées[7]. Ce lien est réaffirmé par Paul Roux, directeur central des renseignements généraux en 1981 dans la BD documentaire Cher pays de notre enfance publiée en 2016.

L'histoire du fascisme comme outil de combat nationaliste

[modifier | modifier le code]

L'objectif avoué des revues éditées par François Duprat est de réhabiliter le fascisme. François Duprat affirme ainsi en mai 1976 :

« Nous ne devons pas laisser à nos adversaires, marxistes et régimistes, le monopole de la présentation historique des hommes, des faits et des idées. Car l'Histoire est un merveilleux instrument de combat et il serait vain de nier qu'une des raisons importantes de nos difficultés politiques réside dans l'exploitation historique et la déformation systématique des expériences nationalistes du passé. […] C'est pour répondre à ce besoin […] qu'une équipe d'intellectuels, de professeurs, de nationalistes a créé la Revue d'Histoire du fascisme[19]. »

Duprat constate que l'histoire est à son époque un instrument de combat politique et décide se placer sur ce terrain. Dans ce cadre, il tente par exemple de réhabiliter Joachim Peiper, participant du massacre de Malmedy, assassiné en juillet 1976. Il le qualifie en septembre 1976 de « soldat irréprochable, (de) soldat courageux[20][réf. à confirmer] ».

Duprat et le négationnisme

[modifier | modifier le code]

François Duprat a joué un rôle important dans la mise en place d'une rhétorique négationniste au sein de l'extrême droite[21] en France liant antisémitisme, antisionisme et anticommunisme[22].

Il rédige son premier article négationniste en 1962[23]. Il publie ensuite une Histoire des SS (Les Sept couleurs, 1967), ouvrage dont la quatrième de couverture présente l'auteur comme un historien appartenant à la « nouvelle école révisionniste » et qui, à ce titre, étudie la Seconde Guerre mondiale, en dénonçant « un certain nombre d'idées reçues », dont les chambres à gaz[24].

Il signe également, toujours en 1967, une contribution à la revue Défense de l'Occident de Maurice Bardèche intitulée « Le mystère des chambres à gaz[25] ».

Il crée de nombreuses publications, dont la Revue d'histoire du fascisme et l'hebdomadaire Les Cahiers européens, dont le service librairie diffuse également des livres négationnistes ou réhabilitant le Troisième Reich[26].

François Duprat a aussi été le diffuseur de traductions de textes négationnistes, tels que Le Mensonge d'Auschwitz (Die Auschwitz Lüge) de l'ancien gardien du camp d'Auschwitz, membre de la Waffen-SS, Thies Christophersen, La mystification du vingtième siècle d'Arthur Butz — livre paru aux États-Unis — ou encore la brochure Did Six Million Really Die? de Richard E. Harwood (pseudonyme de Richard Verrall) sous le titre Six millions de morts le sont-ils réellement ?, qui ont été diffusés par le « service librairie » des Cahiers européens à partir de février 1976[5].

L'assassinat

[modifier | modifier le code]

Le samedi , à h 40, François Duprat meurt dans l'explosion de sa Citroën GS piégée sur la route nationale 182, dans la commune de Saint-Wandrille-Rançon, près de Caudebec-en-Caux, entre les deux tours des législatives. Il achevait un livre sur le financement des partis politiques de droite et d'extrême droite intitulé Argent et politique. Jean-Marie Le Pen accuse immédiatement des mouvements d'extrême gauche[27] ; cependant, quelque temps après, dans le numéro d'avril du National[28], Jean-Marie Le Pen laisse entendre que les auteurs de l'attentat pourraient être des membres du Parti des forces nouvelles (PFN), alors rival du Front national.

L'attentat ayant causé la mort de Duprat et laissé lourdement handicapée son épouse Jeannine est rapidement revendiqué par un groupe terroriste inconnu, le « Commando du souvenir »[29]. La piste du Mossad est également envisagée. Ces pistes ne donnèrent rien et les coupables n'ont jamais été retrouvés. Cependant, deux groupuscules sionistes ont revendiqué tour à tour l'attentat.

Dans son ouvrage Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, Frédéric Charpier avance l'hypothèse selon laquelle l'attentat aurait été commandité par des membres d'une organisation d'extrême droite rivale. Dans le même ouvrage, il rappelle que François Duprat avait été exclu d'Occident en 1967 parce qu'il était suspecté de mener une activité d'indicateur de police. Le rapport éventuel entre cet aspect de sa biographie et sa mort dans un attentat n'a cependant pas été prouvé par l'enquête de police. Pour Roger Faligot et Pascal Krop, auteurs de DST : Police secrète (Flammarion, 1999), il aurait été assassiné à cause de ses liens avec les mouvements palestiniens et syriens. La LICRA condamna cet attentat par un communiqué de son président Jean Pierre-Bloch.

Patrice Chairoff avait publié peu avant la mort de Duprat les noms et adresses des publications dirigées par ce dernier, dont l'une se trouvait être aussi son domicile privé[30], dans son Dossier néo-nazisme, paru aux éditions Ramsay en 1977 et préfacé par Beate Klarsfeld.

Malgré les diverses hypothèses sur les causes de sa mort, l'origine de l'attentat n'a jamais été éclaircie[31]. Les auteurs du crime n'ont jamais été identifiés.

Après sa mort, Michel Faci (de la FANE) revendique la place de numéro deux du FN auprès de Jean-Marie Le Pen ; ce dernier refuse, lui préférant Jean-Pierre Stirbois[32].

En , Le National rend hommage à François Duprat dans un numéro spécial. Dans un des articles, il est fait allusion à son engagement négationniste, dans un texte où d'aucuns perçoivent des « insinuations antisémites[33] » :

« Tu faisais partie de ce qu'il est convenu d'appeler l'école historique “révisionniste” et, naturellement, tu te trouvais en relations avec d'autres historiens de même tendance, tel ce R. Harwood, dont tu diffusais en France l'une des brochures les plus explosives, comme tu l'écrivais dans les Cahiers [européens][34]. »
Tombe de François Duprat au cimetière de Montmartre (division 26).

Souvent attribué à Jean-Marie Le Pen — à tort —, cet hommage serait dû, eu égard aux ressemblances stylistiques et aux métaphores, à André Delaporte, ancien membre du Comité central du Front national, journaliste aux Cahiers européens-hebdo et à Militant[35].

Ses obsèques ont lieu en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, lieu de culte principal du mouvement catholique traditionaliste[36]. Y participent « toutes les familles de la droite [nationaliste], mêlant militants du Front national, ceux du PFN, les monarchistes et les solidaristes[37] ».

Depuis lors, chaque , Jean-Marie Le Pen vient rendre hommage au cimetière de Montmartre (division 26) à ce « passionné de la vérité historique », ce « combattant », « politique jusqu'au bout des ongles »[38].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Histoire des SS, Paris, Les Sept Couleurs, , 432 p., 21 cm (BNF 32988941).
  • François Duprat (intr. et postf. de Maurice Bardèche), Les Journées de Mai 1968 : Les dessous d'une révolution, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 223 p., 19 cm (BNF 35171437, lire en ligne).
  • L'Internationale étudiante révolutionnaire, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 223 p., 19 cm (BNF 35221720, lire en ligne).
  • François Duprat (dir.) et Maurice Bardèche (dir.), Les Fascismes inconnus : Défense de l'Occident, numéro spécial 81, Les Sept couleurs, , 111 p.
  • François Duprat (dir.), Le Fascisme dans le monde : Défense de l'Occident, numéro spécial 91-92, Les Sept couleurs, , 112 p.
  • Les Mouvements d'extrême-droite en France depuis 1944, Paris, Éditions Albatros, , 303 p., 22 cm (BNF 35315014) — réédité en deux volumes chez L'Homme libre (1998, 1999).
  • L'Ascension du M.S.I. : (Movimento Sociale Italiano), Paris, Les Sept Couleurs, , 176 p., 18 cm (BNF 34593020).
  • Les Campagnes de la Waffen SS (2 vol.), Paris, Les Sept Couleurs, 1972-1973.
  • « François Massa », Bengale : histoire d'un conflit, Paris, Alain Moreau, coll. « Histoire et Actualité », , 295 p. (BNF 35304514).
  • La Croisade antibolchevique : Recueil de textes extraits de Défense de l'Occident, no 110, 113 et 119, Paris, Les Sept couleurs, , 280 p., 21 cm (BNF 34557568).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de François Duprat », sur MatchID
  2. Doctrinaires, vulgarisateurs et passeurs des droites radicales au XXe siècle (Europe-Amériques), Bruxelles, Peter Lang, , 339 p. (ISBN 9783034312240)
  3. « Six membres de Jeune Nation parmi lesquels les incendiaires de la rue Racine sont écroués à la Sante », sur lemonde.fr, .
  4. a b c et d Notice biographique dans le Tome 3 du Dictionnaire de la politique française d'Henry Coston (1979).
  5. a et b Valérie Igounet, « “Révisionnisme” et négationnisme au sein de l'extrême droite française », PHDN.
  6. Voir Pierre Milza, Fascisme français. Passé et présent, Paris, Flammarion, « Champs », 1987, p. 340.
  7. a et b Émission Rendez-vous avec X du , consacrée à François Duprat (présentation).
  8. Nicolas Lebourg, « Le « moment congolais » de l’extrême droite européenne » Accès libre, sur Afrique XXI, (consulté le )
  9. « Il établit des liens personnels avec la totalité des organisations néo-fascistes sises dans l’ensemble de l’Europe, et il collabore avec des mouvements arabes, en particulier les mouvements palestiniens al-Fatah et Front populaire de libération de la Palestine. », in Nicolas Lebourg, François Duprat : idéologies, combats et souvenirs, mémoire de DEA, Université de Perpignan, 2000 ; « François Duprat semble le seul leader de cette mouvance à cultiver des sympathies pour les groupes palestiniens extrémistes, pro-syriens notamment », in Roger Faligot et Rémi Kauffer, Le Croissant et la croix gammée, p. 254.
  10. François Duprat, une histoire de l'extrême droite, Webdocumentaire, Lemonde.fr 2011.
  11. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, François Duprat, l’homme qui inventa le Front national, Paris, Denoël, 2012, p. 83.
  12. Joseph Algazy, L'Extrême droite en France, de 1965 à 1984, Paris, L'Harmattan, 1989, p. 165.
  13. a et b Nicolas Lebourg, Le Monde vu de la plus extrême droite. Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Presses universitaires de Perpignan, , p. 151
  14. François Duprat, « L’agression israélienne », Défense de l’Occident, n° 64, juillet-août 1967, pp. 22-23.
  15. Ibid., p. 28.
  16. « François Duprat, le nationaliste-révolutionnaire », Le Monde, 8 juillet 2011.
  17. Selon Nicolas Lebourg, op. cit., il est le « numéro deux du Front national, ou peut-être plutôt numéro un-bis ».
  18. Jean Châtain, in Les Affaires de M. Le Pen, Messidor, 1987, p. 97.
  19. « Front historique », Année Zéro, mai 1976.
  20. Adresse à une réunion néonazie tenue à Cologne, .
  21. Selon Valérie Igounet, l'« un des principaux diffuseurs des thèses négationnistes au sein de l’extrême droite française et internationale » (Valérie Igounet, « Un négationnisme stratégique », Le Monde diplomatique, mai 1998).
  22. Igounet 2000, p. 131 :
    « La guerre des Six Jours initie ce changement fondamental dans la rhétorique négationniste : la cause palestinienne devient la nouvelle cause à défendre. L'État d'Israël est paré des stigmates d'un État raciste. À ce moment, l'utilisation du discours négationniste revêt une autre ampleur, et par là même se dote d'une nouvelle signification : détruire l'État “impérialiste” sioniste. Le thème d'un peuple allemand victime du mensonge n'est pas abandonné, il est exploité différemment. François Duprat est incontestablement l'initiateur de ce virage. Les juifs se voient doublement incriminés. ils sont accusés d'avoir menti pour obtenir d'un État et d'avoir expulsé par la force les Palestiniens de leur territoire. Antisionisme, antisémitisme et négationnisme, triptyque du discours d'extrême droite ? La guerre des Six Jours permet à ce triptyque de s'installer durablement dans le discours extrémiste. François Duprat en est le promoteur : (...) “l'exploitation des pseudo 'Six millions de morts du national-socialisme' a arraché à l'Allemagne fédérale un milliard de dollars depuis 1952” (in « L'agression israélienne », Défense de l'Occident, juillet 1967). »
  23. Igounet 2000, p. 128-129
  24. Igounet 2000, p. 129
  25. Igounet 2000, p. 128
  26. Igounet 2000, p. 161-180
  27. Journal télévisé d'Antenne 2, .
  28. « Il n’y a donc que deux sortes de gens capables d’exécuter de tels forfaits dans ces conditions et dans ces circonstances. Un noyau de terroristes professionnels agissant à froid, méthodiquement, sans pitié ni scrupule et visant à déblayer le terrain des adversaires qui risquent de le gêner le plus quand il décidera de passer à l’action généralisée. Ou alors, un groupe imprégné d’une haine inextinguible et qui s’alimente chaque semaine de ragots, de calomnies, de rodomontades et qui finit par s’intoxiquer de ses propres fantasmes. Spécialiste de la connaissance des milieux gauchistes et de leurs articulations internationales, penseur puissant de la jeune droite révolutionnaire, journaliste de talent et de courage, militant infatigable et efficace, Duprat était une cible de choix pour les commandos de la révolution marxiste. Mais il serait malhonnête de celer au public qu’il était aussi la bête noire haïe d’une certaine extrême droite activiste et mercenaire qui entretenait à son endroit un climat de violence verbale insensé, qu’à plusieurs reprises des menaces de mort avaient été proférées contre lui ainsi que contre les principaux dirigeants du Front, qu’au cours des incidents de l’Université d’Assas, Français Duprat avait été pendu en effigie. On en peut oublier non plus qu’à Rouen, quelques heures après son assassinat, des responsables de la même organisation faisaient parvenir un tract anonyme, plein d’insultes et de calomnies sur la victime, à la presse locale ainsi qu’à certaines personnalités. Enfin, le ton fielleux et haineux de la pseudo-analyse des élections diffusées largement dans les milieux de droite et sur laquelle il y aurait beaucoup à dire, vient en contre point des violences exercées pendant la campagne électorale sur nos militants. De tout mon cœur, je voudrais être convaincu que les assassins de François Duprat ne sont que des révolutionnaires marxistes. »
  29. Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, p. 284
  30. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, éditions Ramsay, 1977, page 238, note 141.
  31. Michel Winock, « Les sources historiques du Front national », article repris dans La France politique : XIXe-XXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, 1999, p. 282.
  32. « Nazis dans le rétro : ce que l’attentat de la rue Copernic nous raconte de l'extrême droite française », slate.fr.
  33. C'est la lecture d'Alain Rollat (Rollat 1985, p. 74), qui reproduit des extraits de cet hommage, dans lequel on peut par exemple lire : « […] certain lobby bien précis, soucieux exclusivement d'intérêts tout autres que ceux de la France et du peuple français » ou « […] t'attaquer à tous ces tabous et préjugés grâce auxquels l'ennemi a réussi, depuis plus de trente ans, à imposer son exécrable domination. »
  34. « Hommage à François Duprat », Le National, avril 1978, p. 9-11.
  35. Entretien de Pierre-André Taguieff avec Valérie Igounet, Paris, , cité par Igounet 2000, p. 179
  36. Joseph Algazy, L'extrême-droite en France de 1965 à 1984, Éditions L'Harmattan, , 342 p., 22 cm (ISBN 978-2-7384-0229-5, BNF 36638062), p. 170.
  37. Minute, .
  38. « Hommage de Jean-Marie Le Pen à l'occasion des 30 ans de l'attentat contre François Duprat », 18 mars 2008.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Utilisée pour la rédaction de l'article

[modifier | modifier le code]

Complémentaire

[modifier | modifier le code]

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Émission radiophonique

[modifier | modifier le code]

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]