Christine Engrand
Christine Engrand | |
Fonctions | |
---|---|
Députée française | |
En fonction depuis le (2 ans, 5 mois et 14 jours) |
|
Élection | 19 juin 2022 |
Réélection | 30 juin 2024 |
Circonscription | 6e du Pas-de-Calais |
Législature | XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN (2022-2024) NI (depuis 2024) |
Prédécesseur | Christophe Leclercq |
Conseillère régionale des Hauts-de-France | |
En fonction depuis le (8 ans, 11 mois et 2 jours) |
|
Élection | 13 décembre 2015 |
Réélection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Nord (2016-2021) Pas-de-Calais (depuis 2021) |
Président | Xavier Bertrand |
Groupe politique | RN |
Conseillère municipale de Calais | |
– (2 ans, 5 mois et 21 jours) |
|
Élection | 15 mars 2020 |
Maire | Natacha Bouchart |
Groupe politique | RN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Boulogne-sur-Mer (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RN |
Profession | Cadre supérieur |
modifier |
Christine Engrand, née le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est une femme politique française.
Membre du Rassemblement national (RN), elle est élue députée dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais lors des élections législatives de 2022. Elle siège au sein du groupe RN et est membre de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, avant d'en être exclue en novembre 2024 pour une durée de six mois.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née en 1955 à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, elle a notamment travaillé comme directrice commerciale[1] dans un organisme de formation, chez Kiabi et chez Eurotunnel. Elle était mariée avec un médecin généraliste à Boulogne-sur-Mer et habite en 2022 à Clerques[2].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Elle est élue conseillère régionale de Nord-Pas-de-Calais-Picardie en 2015[3] et réélue dans cette fonction en 2021 dans les Hauts-de-France[4].
En 2020, elle est élue conseillère municipale d'opposition à Calais[5].
Le , elle est élue députée dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais avec l'étiquette Rassemblement national. Au premier tour de l'élection, elle obtient 30,33 % des suffrages exprimés et se trouve en deuxième position derrière la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon[6]. Au sein d'une circonscription comptant 93 784 inscrits, elle est élue au second tour à 56 électeurs près avec 50,06 % des suffrages[6],[7].
Elle est réélue au premier tour des législatives de 2024 avec 50,7 % des voix[8].
Suspension
[modifier | modifier le code]Christine Engrand est suspendue pour six mois du groupe RN[9] à cause de ses « dépenses non réglementaires » de plusieurs milliers d'euros[10], ainsi que de sa non parution à une convocation de groupe. De plus, « le bureau va saisir la Commission nationale d‘investiture [...] pour qu’elle se prononce défavorablement sur une future investiture »[9],[11].
Controverses
[modifier | modifier le code]Polémique sur ses frais d'élue
[modifier | modifier le code]Le , Mediapart révèle dans une enquête que Christine Engrand a utilisé plus de 10 000 € de ses frais d'élue à l'Assemblée nationale pour des dépenses personnelles comme le gardiennage de ses chiens, un abonnement sur un site de rencontre ou encore plus de 5 000 € pour des frais d'obsèques[12],[1].
Elle nie d'abord les faits avant de se rétracter. Elle invoque en défense son inexpérience et le fait qu'étant députée elle « gagne moins bien [sa] vie qu'avant »[13], et que « l'enveloppe qu'on [lui] donne (…) est très très short, c'est pas du tout rentable »[1]. Elle ajoute qu'elle se tient à la « disposition du déontologue de l'Assemblée nationale »[14] et qu'elle ne viendra plus que deux jours par semaine à l’Assemblée nationale, afin de concilier les règles déontologiques, la garde de ses chiens et ses finances personnelles[1]. Son bureau assure que « l’ensemble des dépenses signalées ont été remboursées depuis plusieurs mois déjà »[15], mais Christine Engrand refuse de montrer la preuve de ces remboursements[16]. Elle est convoquée à des fins disciplinaires par le bureau du groupe RN à l’Assemblée nationale[17] mais ne se présente pas en produisant un arrêt maladie[16].
Le , Mediapart publie une deuxième enquète révélant d'autres dépenses personnelles : « assurer un véhicule personnel, changer un démarreur et des pneus de voiture, laver l’engin ou bien acheter des smartphones neufs »[16],[18].
Conduite sans permis
[modifier | modifier le code]Le , Le Parisien révèle que Christine Engrand a été interpellée pour avoir téléphoné en conduisant[19].
Elle conduisait aussi sans permis depuis quinze ans, selon la même source, et sans contrôle technique à jour[19]. Christine Engrand estime cependant qu'il lui resterait des points sur son permis, elle serait donc victime d'une « erreur administrative »[20]. Le 19 octobre 2024, Mediapart révèle que l'élue continue à conduire son véhicule malgré son défaut de permis, sans réaction de son parti (le RN) ou de la présidence de l'Assemblée nationale[18].
Références
[modifier | modifier le code]- « Une députée RN a utilisé son enveloppe parlementaire pour des dépenses très personnelles », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Valéry Duhaut, « Christine Engrand, la discrète candidate RN, est sortie du bois et fait vaciller Brigitte Bourguignon », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le )
- « Régionales 2015 - Conseil Régional de la région : Nord-Pas-de-Calais - Picardie. », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Régionales 2021 - Conseil Régional de la région : Hauts-de-France. », sur Ministère de l'Intérieur. (consulté le )
- « Municipales 2020 - Pas-de-Calais (62) - Calais. », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Accueil Législatives 2022 > Pas-de-Calais (62) > 6ème circonscription », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Résultats des législatives 2022, en direct : Bruno Le Maire appelle à un « compromis » autour du camp présidentiel », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Mathilde Tonnerre, « Législatives : réélue dès le premier tour, la députée RN Christine Engrand savoure la surprise », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le )
- « La députée Christine Engrand exclue pour six mois du groupe RN à l'Assemblée nationale - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
- Ouest-France, « La députée Christine Engrand suspendue du groupe RN à l’Assemblée pour six mois », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Source AFP [1]
- Antton Rouget, « Gardiennage de ses chiens, site de rencontres, funérailles : les frais très personnels d’une députée RN », Mediapart, (lire en ligne, consulté le )
- « Gardiennage de ses chiens, site de rencontres et funérailles : la députée RN Christine Engrand a détourné des frais de mandat, selon Mediapart », Libération, (lire en ligne, consulté le )
- « Christine Engrand, députée RN du Pas-de-Calais, accusée d'avoir utilisé de l'argent public pour ses frais personnels », sur France Bleu, (consulté le )
- « Arrêtée sur l’A16, la députée RN Christine Engrand conduisait avec un permis invalide depuis 2009 », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Elsa de La Roche Saint-André, « La députée RN Christine Engrand a-t-elle «disparu» depuis qu’elle est mise en cause pour usage personnel de ses frais de mandat ? », Libération, (lire en ligne, consulté le )
- « « Un député ne peut pas faire ça » : Christine Engrand convoquée par les instances du RN après son contrôle routier », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- Antton Rouget, Défaut de permis, paiements par l’Assemblée : qui arrêtera la députée RN Christine Engrand ? 19 octobre 2024, Mediapart.
- J-M. D., A. S. et P. R., « Interpellée sur l’A16, la députée RN Christine Engrand conduisait avec un permis invalide depuis 2009 », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Arrêtée sans permis sur l’A16, cette députée RN pointe une « erreur » administrative », Le HuffPost, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :