Laure Lavalette

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Laure Lavalette
Illustration.
Laure Lavalette en juin 2023.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 1 jour)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 2e du Var
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RN
Prédécesseur Cécile Muschotti
Conseillère régionale de
Provence-Alpes-Côte d'Azur
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 21 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Var
Président Renaud Muselier
Groupe politique RN
Conseillère municipale de Toulon

(8 ans, 2 mois et 9 jours)
Élection 23 mars 2014
Réélection 15 mars 2020
Maire Hubert Falco
Successeur Marcelle Sabarly
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique FN (1997-1999)
MNR (1999)
FN/RN (depuis 1999)
Religion Catholicisme

Laure Lavalette, née le à Paris, est une femme politique française.

Membre du Rassemblement national depuis 2018, elle est élue députée dans la 2e circonscription du Var lors des élections législatives de 2022. Elle siège au sein du groupe RN, elle est aussi membre de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale[1].

Elle est également conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 2021 et conseillère municipale d'opposition à Toulon depuis 2014, réélue en 2020[2],[3],[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Laure Lavalette naît le à Paris[1]. Son père Jean-Philippe est engagé à l’extrême droite, étant membre du mouvement néo-fasciste Ordre nouveau, puis du Front national (FN)[5]. Il a été candidat pour le FN aux élections législatives de 1993 et 1997 dans la cinquième circonscription de la Gironde[6]. Son grand-père était militant des Croix-de-Feu[6].

Après un master en droit de la vigne et du vin à Bordeaux, Laure Lavalette s'établit à Toulon en [7]. Catholique traditionaliste, elle assiste chaque dimanche à la messe en latin et se réclame du rite tridentin[8].

Elle est mère de cinq enfants, dont une fille handicapée[9] par la trisomie 21[10].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Entre 1996 et 1998, pendant ses études de droit, elle dirige la section bordelaise du Renouveau étudiant, un mouvement nationaliste et identitaire lié au Front national de la jeunesse et au Groupe union défense (GUD). Selon L'Express, les bagarres et agressions contre des militants de gauche et le syndicat étudiant UNEF sont fréquentes[8].

Elle rejoint le Front national (FN) en . L’année suivante, elle est candidate aux élections cantonales à Bègles (Gironde) sous les couleurs du parti mais n'est pas élue. En , elle suit Bruno Mégret quand celui-ci, alors numéro 2 du Front national, quitte le parti pour fonder le Mouvement national républicain (MNR). Elle retourne au Front national après quelques mois[11].

Elle est élue conseillère municipale au sein de l'opposition à Toulon en 2014 puis conseillère régionale en Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2021[11].

Lors de l'élection présidentielle de 2022, elle est l'une des treize porte-paroles de la campagne de Marine Le Pen et apparaît alors régulièrement dans les médias. Elle a été coachée avant la campagne par l’ancien journaliste de BFM TV Pascal Humeau[11].

Députée[modifier | modifier le code]

Candidate dans la deuxième circonscription du Var aux élections législatives de 2022, elle est élue députée à l'Assemblée nationale face à Ange Musso, candidat de La République en marche, après avoir recueilli 51,64 % des voix au second tour.

Elle démissionne de son mandat de conseillère municipale de Toulon au regard de la loi sur le non cumul des mandats.

À l'Assemblée nationale, elle est membre de la commission des Affaires sociales, où elle coordonne le groupe RN[12].

En janvier 2023, dans le cadre de la niche parlementaire du groupe RN à l'Assemblée nationale, elle est rapporteuse d'une proposition de loi visant à permettre aux parlementaires de visiter par surprise les EHPAD et établissements médico-sociaux. Une majorité de 100 députés (contre 90) supprime le texte[13]. En mars 2024 Laure Lavalette annonce saisir le procureur de la République en réaction aux propos de l'humoriste Mahaut Drama[14],[15] .

Ligne politique[modifier | modifier le code]

En 2014, dans le cadre de l'examen du projet de loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes à l'Assemblée nationale, elle soutient les députés UMP et Front national opposés à un amendement déposé par le PS, visant à supprimer la notion de « détresse » des conditions de recours à l'interruption volontaire de grossesse[16]. Interrogée en 2022 sur cette prise de position, elle précise qu'enlever la notion de détresse « banalisait » et rendait « trop vague » la loi Veil[17].

En 2014, elle signe un texte demandant aux élus locaux de soutenir, pour les élections sénatoriales ou l'élection présidentielle, les candidats s'engageant, entre autres, à « abroger, à terme, le droit à l'avortement[17] ».

Lors de la campagne des élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle soutient la suppression des subventions au planning familial en cas de victoire, sur laquelle Marion Maréchal fait campagne[17].

En 2022, tout comme Marine Le Pen, elle s'oppose à la loi sur l'allongement du délai de l'IVG portée par la majorité LREM à l'Assemblée nationale[17]. Toujours en 2022, elle dément être contre l'IVG, affirme qu'à « aucun moment elle n'a remis en cause le droit à l'avortement », que « l'abrogation de la loi Veil n'est pas un objectif politique pour [elle] » et qu'elle « resignerai[t] les autres points de la charte [de 2014], mais pas celui-là »[17]. Elle plaide pour le développement, à l'échelle municipale, « de structures qui permettraient à des mères qui voudraient avoir recours à l'IVG pour des raisons économiques de pouvoir mener à terme leur grossesse si tel est leur souhait[17] ».

Elle est opposée à la gestation pour autrui et à la procréation médicalement assistée[17].

Elle dénonce également les « théories nauséabondes » de la « propagande LGBT »[11].

Comme députée, elle dépose un amendement visant à exclure les travailleurs étrangers du vote aux élections professionnelles[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Mme Laure Lavalette, Rassemblement National », sur Assemblée Nationale (consulté le )
  2. « Conseillère régionale LAVALETTE Laure », sur Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le )
  3. « Municipales 2020 > Var (83) > Toulon > Résultats reçus », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le )
  4. « Municipales 2014 > VAR (83) > Toulon > Résultats », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le )
  5. Thomas Rabino, « Rassemblement national : avec Laure Lavalette, le retour du FN à la papa », sur www.marianne.net,
  6. a et b Thomas Rabino, « Laure Lavalette, la figure montante du RN… qui rappelle le vieux FN », sur www.marianne.net, 2022-10-08utc13:00:00+0100 (consulté le ).
  7. « Qui est Laure Lavalette, la nouvelle députée (RN) de la 2e circonscription du Var », Var-Matin,‎ (lire en ligne).
  8. a et b Bastien Marie, « Laure Lavalette : le passé trouble de la députée RN, entre barres de métal et commandos », sur L'Express,
  9. « Législatives : qui est Laure Lavalette, nouvelle députée du Var catholique et lepéniste », sur Europe 1, (consulté le ).
  10. Prisma Média, « Laure Lavalette - La biographie de Laure Lavalette avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
  11. a b c et d « Qui est Laure Lavalette, candidate RN aux législatives de juin », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Caroline Vigoureux, « Retraites: les visages de l’affrontement à l’Assemblée nationale », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  13. Alexandre Sulzer, « Niche parlementaire : à l’Assemblée, les propositions du RN ne font pas le plein », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  14. C.H., « "Est-ce que nous aussi on a des factions armées? Il va falloir se battre, se bouger" », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  15. Tom Kerkour, « Le RN saisit la Justice suite aux déclarations de l'humoriste Mahaut Drama », sur www.bfmtv.fr, (consulté le )
  16. Elvire Camus et Jonathan Parienté, « Suppression de la notion de « détresse » : pour ou contre, quels arguments ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. a b c d e f et g Marie Thimonnier, « Laure Lavalette, porte-parole de Marine Le Pen et candidate RN dans le Var, s’est-elle prononcée pour la fin de l’IVG en France ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  18. Nicolas Massol, « A l’Assemblée, le RN «ni droite, ni gauche», mais quand même à droite », sur Libération,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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