Robert De Niro

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Robert De Niro
Description de cette image, également commentée ci-après
Robert De Niro au Festival de Cannes 2016.
Nom de naissance Robert Anthony De Niro
Naissance (80 ans)
Manhattan, New York
Nationalité Américain
Italien (depuis 2006)
Profession Acteur
Producteur
Réalisateur
Films notables

Le Parrain 2
Taxi Driver
Voyage au bout de l'enfer
Raging Bull
Il était une fois en Amérique
Les Incorruptibles
Les Affranchis
Casino
Heat
(voir filmographie)

Robert De Niro (prononcé en anglais : /ˈɹɑbəɹt də ˈnɪəɹoʊ/[1]) est un acteur, réalisateur et producteur de cinéma américain naturalisé italien, né le à Manhattan (New York).

Il commence sa carrière dans les années 1960 en collaborant avec des réalisateurs de renom, tels Brian De Palma et Martin Scorsese. De Niro compte une riche filmographie incluant de grands succès internationaux, notamment Mean Streets (1973), Le Parrain 2 (1974), Taxi Driver (1976), 1900 (1976), Voyage au bout de l'enfer (1978), Raging Bull (1980), La Valse des pantins (1983), Il était une fois en Amérique (1984), Brazil (1985), Mission (1986), Angel Heart (1987), Les Incorruptibles (1987), Midnight Run (1988), Les Affranchis (1990), L'Éveil (1990), Les Nerfs à vif (1991), La Liste noire (1991), Backdraft (1991), Hollywood Mistress (1992), Il était une fois le Bronx (1993), Blessures secrètes (1993), Frankenstein (1994), Heat (1995), Casino (1995), Sleepers (1996), Le Fan (1996), Simples Secrets (1996), Jackie Brown (1997), Des hommes d'influence (1997), Copland (1997), Ronin (1998), Mafia Blues (1999), The Score (2001), Limitless (2011), Happiness Therapy (2012), Joker (2019) et The Irishman (2019), avec certains films devenus « cultes ».

Depuis le début de sa carrière, il a tourné avec, entre autres, Martin Scorsese, Brian de Palma, Michael Cimino, Francis Ford Coppola, Elia Kazan, John Frankenheimer, Terry Gilliam, Tony Scott, Ron Howard, Quentin Tarantino, Michael Mann, Barry Levinson, Roger Corman, David O. Russell ou encore les italiens Sergio Leone et Bernardo Bertolucci, les britanniques Alan Parker et Kenneth Branagh ainsi que les français Marcel Carné, Agnès Varda et Luc Besson.

De Niro remporte de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, notamment l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle de Jake LaMotta dans un drame biographique, Raging Bull (1981), ainsi que deux Golden Globes. En 2016, Barack Obama lui remet la Médaille présidentielle de la liberté. Depuis 1992, il participe occasionnellement au Saturday Night Live, jouant récemment le procureur Robert Mueller. D'origine italienne par son père, il devient citoyen italien en 2006[2],[3].

Biographie

Jeunesse

Né à Greenwich Village, dans l'arrondissement de Manhattan à New York[4], Robert Anthony De Niro (Robert de Niro Junior) est le fils du peintre Robert De Niro (Senior) et de Virginia Holton Admiral, peintre et poète[5]. Son père d'origine italienne venant de la région du Molise est de confession catholique, et sa mère d'origines irlandaise, anglaise, allemande, française et néerlandaise est de religion presbytérienne[6],[7],[8].

Les parents de Robert Junior qui se sont rencontrés au cours de peinture de Hans Hofmann, à Provincetown, dans le Massachusetts, se séparent alors qu'il a trois ans (mais ne divorceront effectivement que neuf ans plus tard) et leur jeune fils est élevé par sa mère dans le quartier de Little Italy, à Manhattan, et à Greenwich Village. Son père vit à proximité et en grandissant Robert passe beaucoup de temps avec lui[9]. Robert De Niro est scolarisé au PS 41, une école primaire publique à Manhattan jusqu'à sa sixth grade[note 1], puis poursuit ses études à la Elisabeth Irwin High School pour sa seventh grade et sa eighth grade[note 2] de la Little Red School House[10]. Il est accepté au High School of Music and Art pour sa ninth grade[note 3], mais n'y reste que peu de temps avant d'être transféré dans un autre collège[11]. Il entre au lycée à la McBurney School[12], puis dans le secteur privé à la Rhodes Preparatory School[13], bien qu'il n'ait jamais été diplômé ni de l'une ni de l'autre[14].

Durant sa jeunesse dans Little Italy, au cours de laquelle il est surnommé « Bobby Milk » du fait de sa pâleur, il traîne avec un groupe de jeunes de rue dont certains sont restés ses amis de toujours[15]. Son avenir prend forme lors de ses débuts sur scène, à dix ans, quand il interprète le lion peureux dans une production scolaire du Magicien d'Oz[4],[16]. Il y découvre une façon de vaincre sa timidité en jouant, De Niro est également fasciné par le cinéma : il abandonne l'école à seize ans pour entamer une carrière d'acteur[15]. Il prend des cours au Stella Adler Conservatory, puis à l'Actors Studio de Lee Strasberg[14].

Ascension fulgurante et consécration (années 1970-1980)

De Niro en 1988 au festival du film américain de Deauville.
De Niro en 1976 dans 1900.

À 20 ans, il obtient son premier rôle dans The Wedding Party, de Brian De Palma (1963), aux côtés de son amie Jill Clayburgh[17]. Il est découvert par De Palma lors d'un casting ouvert organisé à Greenwich Village avec l'acteur William Finley[18]. De Niro impressionne Brian De Palma en improvisant avec Finley alors qu'il n'a pas 20 ans et ne peut même pas signer lui-même son contrat (la majorité étant alors à 21 ans)[18]. Tourné en plusieurs fois entre 1963 et 1965[18], le film ne sort en salles qu'en 1969[19].

En 1965, il apparaît dans Trois chambres à Manhattan de Marcel Carné, puis en 1968, dans Greetings à nouveau réalisé par De Palma. Ses rôles suivants restent peu connus du public.

C'est en 1973 qu'il commence à travailler avec Martin Scorsese sur le film Mean Streets. Il enchaîne avec Francis Ford Coppola sur Le Parrain 2, préquelle dans laquelle il prête ses traits au personnage de Vito Corleone, incarné par Marlon Brando dans le premier opus, Le Parrain. Pour sa performance, le jeune acteur remporte l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. En 1976, il partage la vedette avec Gérard Depardieu dans la longue saga de Bernardo Bertolucci : 1900.

Par la suite, il entame une fructueuse collaboration avec Scorsese, dont découlent plusieurs classiques hollywoodiens : c'est d'abord Taxi Driver, qui, en 1976, l'intronise comme une révélation majeure, et qui lui donne une notoriété mondiale. Il enchaîne en 1977 avec le musical New York, New York, puis le drame sportif Raging Bull en 1980, qui lui vaut l'Oscar du meilleur acteur. Et, en 1983, La Valse des pantins l'amène sur le terrain de la comédie noire.

Après ces cinq longs-métrages, l'acteur s'émancipe de Scorsese pour tourner quelques chefs-d'œuvre : en 1984, Sergio Leone le dirige dans l'ambitieuse fresque historique Il était une fois en Amérique ; en 1985, il fait partie de la distribution principale de l'expérimental et acclamé Brazil, de Terry Gilliam, où il prête ses traits à Archibald « Harry » Tuttle ; en 1987, il retrouve Brian De Palma pour le polar Les Incorruptibles, aux côtés de Kevin Costner et Andy Garcia, où il incarne Al Capone.

Il forme également des couples de cinéma fameux : en donnant la réplique à Meryl Streep pour la romance Falling in Love, d'Ulu Grosbard, en 1984 ; puis dans le registre de la buddy comedy pour Charles Grodin dans le culte Midnight Run, de Martin Brest, en 1988.

Il collabore aussi avec des cinéastes européens : Roland Joffé pour le drame britannique Mission, en 1986, avec Jeremy Irons ; Alan Parker pour le thriller Angel Heart : Aux portes de l'enfer en 1987 ; David Jones pour le drame Jacknife, en 1989 ; et l'Irlandais Neil Jordan l'amène à la comédie pure avec Nous ne sommes pas des anges, qui constitue un rare échec pour cette décennie, âge d'or de sa carrière.

Cette même année, il co-fonde sa société de production, Tribeca Productions, du nom de TriBeCa, le quartier de New York dans lequel il vit.

Les années 1990 s'annoncent moins constantes, mais encore riches en productions majeures.

Confirmation et passage à la réalisation (années 1990)

En 1998, à la conférence de presse berlinoise de Des hommes d'influence.

L'année 1990 marque ses retrouvailles avec Martin Scorsese pour leur sixième collaboration, Les Affranchis, un classique instantané ; suivi dès 1991 des Nerfs à vif, qui lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur acteur.

Parallèlement, il continue à partager l'affiche avec des acteurs issus d'univers différents : Jane Fonda pour la romance Stanley & Iris, de Martin Ritt, cependant un échec critique ; et le drame L'Éveil, de Penny Marshall, avec Robin Williams.

Son aura lui permet ensuite de porter des projets risqués : il est dirigé par Irwin Winkler dans deux drames noirs : La Liste noire, en 1991, et La Loi de la nuit en 1992. Il s'aventure aussi sur le terrain de la comédie dramatique avec Hollywood Mistress, de Barry Primus, puis Mad Dog and Glory, de John McNaughton ; et en 1993, il participe au drame Blessures secrètes, de Michael Caton-Jones, où il côtoie un jeune Leonardo DiCaprio.

Il s'aventure également sur des terrains inédits : il tient un rôle secondaire dans la grosse production Backdraft, de Ron Howard ; prête ses traits à La Créature dans Frankenstein, de Kenneth Branagh, en 1994. Et surtout passe derrière la caméra : il réalise et joue dans le drame Il était une fois le Bronx. Cet essai est acclamé par la critique.

Après ce cycle lucratif, il retrouve Martin Scorsese pour la septième fois : la fresque Casino, où il prête ses traits à Sam « Ace » Rothstein, et est entouré de Sharon Stone et Joe Pesci. C'est un nouveau succès critique et commercial. Mais cette année 1995 est aussi marquée par la sortie du polar urbain Heat, de Michael Mann, où il est confronté pour la première fois à un autre acteur désormais iconique, Al Pacino. Un autre succès.

En 1996, il enchaîne trois productions différentes : il porte le thriller Le Fan, de Tony Scott, puis est entouré de Dustin Hoffman, Jason Patric et Brad Pitt pour le controversé drame judiciaire Sleepers, de Barry Levinson, et retrouve Leonardo DiCaprio et Meryl Streep dans le drame Simples Secrets, où il se contente d'un rôle plus secondaire.

En 1997, il enchaîne trois œuvres différentes : le crépusculaire Copland, de James Mangold, porté par Sylvester Stallone ; retrouve Barry Levinson et Dustin Hoffman pour la comédie Des hommes d'influence ; et fait partie de la distribution quatre étoiles réunie par Quentin Tarantino pour son polar Jackie Brown.

L'année 1998 marque un tournant : il est dirigé par Alfonso Cuarón dans son second film américain, le polar De grandes espérances ; donne la réplique à Jean Reno dans le thriller d'action Ronin, de John Frankenheimer, et enfin entame le tournage d'une comédie annonçant le virage de la décennie suivante.

En effet, en 1999 sort Mafia Blues, mis en scène par le vétéran de la comédie Harold Ramis, et dont il partage l'affiche avec Billy Crystal. En parrain dépressif, il livre une interprétation comique surprenante, multipliant les références aux performances les plus emblématiques de sa carrière. L'échec critique et commercial de la comédie dramatique Personne n'est parfait(e), de Joel Schumacher, passe du coup inaperçu.

Échecs successifs et virage comique (2000-2011)

En , à la première allemande de Raisons d'État, aux côtés de Matt Damon.

De même en 2000 avec le drame Les Chemins de la dignité de George Tillman Jr. qui déçoit la critique[20] et qui n'est qu'un succès commercial modéré[21]. Cependant, la comédie potache Mon beau-père et moi connait un succès critique et commercial international[22]. Le long-métrage réalisé par Jay Roach lui permet de jouer une nouvelle fois de son image, en interprétant un beau-père vétéran dur à cuire martyrisant un Ben Stiller dont le numéro de souffre-douleur est quasi-éclipsé.

Il connaît ensuite une série d'échecs commerciaux : en 2001 le thriller 15 minutes de John Herzfeld est un flop[23], tout comme en 2002 la satire Showtime[24] de Tom Dey, pour laquelle il partage l'affiche avec Eddie Murphy. Quant au drame Père et Flic, pour lequel il retrouve Michael Caton-Jones, il passe inaperçu. La suite de Mafia Blues, Mafia Blues 2 : La Rechute, connaîtra le même sort[25].

Seul parvient à émerger le film de braquage The Score de Frank Oz, dont il partage l'affiche avec Edward Norton[26].

Par la suite, il se met donc en retrait : en 2004, il intègre les distributions chorales du film fantastique Godsend, expérience interdite de Nick Hamm, et Le Pont du roi Saint-Louis de Mary McGuckian. Ces deux films déçoivent au box-office. Il accepte tout de même de retrouver son rôle désormais culte de Jack Byrnes pour la suite Mon beau-père, mes parents et moi. Si les critiques ne suivent pas, le public répond présent[27]. Son caméo vocal dans le blockbuster d'animation Gang de requins, où il double le personnage de Don Lino, s'inscrit dans cette même veine auto-parodique.

En 2005, le film fantastique Trouble Jeu de John Polson est un nouvel échec. L'année suivante, sa seconde tentative de réalisation est moins convaincante, sur le plan critique comme commercial : l'ambitieux drame historique qu'est Raisons d'État lui donne néanmoins la possibilité de diriger Matt Damon, mais également de sortir exceptionnellement Joe Pesci de sa retraite.

En 2007, il fait partie de la distribution de stars des années 1990 réunies par Matthew Vaughn pour son blockbuster fantastique Stardust, le mystère de l'étoile, qui lui permet de retrouver les faveurs de la critique.

Mais en 2008, La Loi et l'Ordre de Jon Avnet, qui reforme son tandem avec Al Pacino, est un échec[28]. Tandis que ses retrouvailles avec Barry Levinson passent inaperçues : la satire indépendante Panique à Hollywood sort dans un circuit limité de salles.

L'acteur au Festival de Cannes 2011.

En 2010, il s'aventure de nouveau dans le rôle d'un patriarche dépassé pour la comédie dramatique Everybody's Fine, de Kirk Jones, un nouvel échec. Mon beau-père et nous reçoit des critiques encore plus mauvaises que le précédent opus, mais le public répond présent pour suivre la conclusion de la trilogie, cette fois mise en scène par Paul Weitz. En revanche, le polar Stone, de John Curran, marquant ses retrouvailles avec Edward Norton, est un autre échec cuisant au box-office.

Son année 2011 poursuit sur cette lancée : le thriller d'action Killer Elite, avec Jason Statham et Clive Owen, est un nouvel échec critique et commercial ; sa participation à la comédie romantique chorale Happy New Year, de Garry Marshall, est couronnée par un succès commercial, mais une défection critique quasi-totale. Il accepte de tenir un second rôle de luxe dans le thriller de science-fiction Limitless, de Neil Burger, porté par Bradley Cooper.

Malgré ce déclin critique, il reste un acteur respecté : en , il reçoit un Cecil B. DeMille Award aux Golden Globes, qui récompense l'ensemble de sa carrière. En mai, il préside le jury de la 64e édition du Festival de Cannes[29], vingt-quatre ans après avoir été président du jury du 15e festival international du film de Moscou (1987).

Seconds rôles et regain critique (depuis 2012)

L'année 2012 marque le début d'une collaboration avec le cinéaste David O. Russell qui lui permet de regagner les faveurs de la critique. Cependant, il continue à tourner beaucoup, et pas toujours des projets de premier plan.

En effet, en 2012, la comédie dramatique Happiness Therapy, où il seconde le tandem formé par Bradley Cooper et la révélation Jennifer Lawrence, est accueilli comme une renaissance artistique. L'acteur décroche ainsi une nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, plus de vingt ans après Les Nerfs à Vif.

O'Russell continue à le diriger dans ses prochains projets : s'il se contente d'un petit rôle dans la satire American Bluff, sorti en 2013, le biopic Joy, sorti fin 2015 avec Jennifer Lawrence dans le rôle-titre, lui permet d'hériter une partition plus développée.

L'année 2013 est marquée par la sortie de plusieurs films : la comédie dramatique Un grand mariage, de Justin Zackham. Il y joue un patriarche aux côtés de Diane Keaton, mais le film est un flop. L'acteur revient au thriller d'action avec Face à face, de Mark Steven Johnson, qui l'oppose à John Travolta. Un autre flop critique et commercial. Il joue aussi un parrain de la mafia retraité dans la comédie d'action Malavita, réalisée par Luc Besson et produite par Martin Scorsese, aux côtés de Michelle Pfeiffer et Tommy Lee Jones. Enfin, dans la comédie dramatique Last Vegas, réalisée par Jon Turteltaub, il côtoie d'autres « vétérans » du cinéma américain : Michael Douglas, Morgan Freeman et Kevin Kline.

L'année 2014 lui permet de jouer dans un duo de vieux boxeurs avec Sylvester Stallone dans Match retour, de Peter Segal. Il joue aussi dans un thriller de série B, L'Instinct de tuer, porté par John Cusack et Rebecca Da Costa.

En 2015, l'acteur retrouve le succès critique et commercial en jouant de nouveau d'une alchimie paternelle avec une jeune actrice : il accompagne Anne Hathaway dans la comédie Le Nouveau Stagiaire, écrite et réalisée par Nancy Meyers. Le long-métrage connait un joli succès commercial. Mais la même année, il joue dans le film d'action Bus 657, face à Jeffrey Dean Morgan.

Il ne renonce pas pour autant à des projets plus ambitieux : le , il annonce ainsi qu'il va incarner le rôle du constructeur automobile Enzo Ferrari, dans un film qu'il va coproduire et dont il souhaite que Clint Eastwood assure la mise en scène. Mais à la fin de la même année, Michael Mann est annoncé à la réalisation d'un projet similaire, avec Hugh Jackman dans le rôle-titre. Le projet n'avance pas.

En 2016, il renoue avec la comédie potache en tenant le rôle-titre de Dirty Papy, face à la vedette des adolescents Zac Efron. Il revient aussi vers l'univers de la boxe pour Hands of Stone, de Jonathan Jakubowicz, où il prête ses traits au légendaire Ray Arcel. C'est Edgar Ramirez qui incarne son élève Roberto Durán. Enfin, il est la tête d'affiche de la comédie dramatique The Comedian, de Taylor Hackford. Il y a pour partenaires Leslie Mann et Harvey Keitel.

En 2017, il partage l'affiche du téléfilm prestigieux The Wizard of Lies, de Barry Levinson, où il prête ses traits à Bernie Madoff, et retrouve Michelle Pfeiffer comme partenaire de jeu.

L'année 2019 le voit mener la comédie The War with Grandpa, face à Uma Thurman et Jane Seymour. Il joue également un rôle secondaire dans l'acclamé Joker avec Joaquin Phoenix. Mais surtout, il retrouve Martin Scorsese pour une neuvième collaboration[30] mise en ligne exclusivement sur la plateforme Netflix. Ce polar intitulé The Irishman est un projet de très longue date qui marque aussi le retour à l'écran du retraité Joe Pesci. De Niro y prête ses traits à Frank « The Irishman » Sheeran, face à Al Pacino dans le rôle de Jimmy Hoffa. Un projet prévu pour 2022 intitulé Killers of the Flower Moon lui permettra de retrouver le cinéaste et de jouer avec Leonardo DiCaprio[31]. Mais en raison du confinement et d'une réécriture du scénario, le tournage est interrompu et reporté, obligeant l'acteur à être remplacé par Jeremy Irons dans Gucci de Ridley Scott où il devait retrouver Al Pacino pour la cinquième fois.

Vie privée

Aux côtés de sa femme, Grace Hightower, en avril 2012, au Tribeca Film Festival.

Avec sa première épouse, l'actrice américaine Diahnne Abbott, ils ont eu un fils en 1976, Raphael, nommé d'après l'hôtel à Rome où il a été conçu, et De Niro adopte Drena, la fille de Diahne née en 1971 d'un précédent mariage.

Puis, avec la mannequin et actrice Toukie Smith (en) ils ont, par mère porteuse, les jumeaux Julian et Aaron en 1995.

De Niro rencontre dans une boîte de nuit londonienne en 1987, Grace Hightower, une philanthrope, mondaine, actrice et chanteuse américaine, et l'épouse en 1997 ; ils ont un fils, Elliot, né en 1998, autiste, ainsi qu'une fille, Helen, née d'une mère porteuse en [réf. souhaitée] ; ils se séparent en 2018.

De Niro est âgé de 60 ans lorsque son médecin Esma Mint lui découvre un cancer de la prostate, détecté à temps. Après une prostatectomie et plusieurs séances de radiothérapie, De Niro reprend sa carrière au cinéma.

Engagements

À la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York, il participe à une séquence filmée des rues de sa ville natale pour l'ouverture du documentaire New York : 11 septembre (2002), attentats vus par les yeux des pompiers du FDNY. En 2011, à l'occasion d'une nouvelle version du documentaire pour commémorer les dix ans des attaques, une nouvelle séquence est tournée, cette fois-ci depuis le mémorial, au centre du chantier du nouveau complexe du World Trade Center.

En , sa fortune personnelle est estimée à environ 310 millions de dollars[32].

En , il fait l'objet d'une controverse en décidant de promouvoir une campagne anti-vaccination avec Robert F. Kennedy Jr, récemment nommé par Donald Trump à la tête d'une commission pour vérifier la sûreté des vaccins. En effet, lors d'une conférence de presse, les deux hommes décident d'offrir la somme de 100 000 $ à qui pourrait prouver que le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons était totalement sans danger pour la santé. Une telle attitude de la star réside dans le fait que De Niro est convaincu que l'autisme de son fils est imputable à un vaccin[33].

Le , lors de son speech au cours de la cérémonie des Tony Awards, Robert De Niro s'en prend violemment au président Donald Trump (en prononçant : « Fuck Trump »). Ses prises de position lui vaudront d'être la cible d'un colis piégé lors de l'affaire des colis piégés d'octobre 2018 aux États-Unis.

Lors de l'arrestation de l'homme d'affaires Peter Nygård pour crimes sexuels, il est exposé que DeNiro était un de ses proches et aurait visité sa luxueuse résidence, « Nygård Cay » aux Bahamas, à plusieurs reprises.[34]

Style de jeu

Plutôt discret dans sa communication, De Niro est généralement considéré comme un fin observateur psychologique des personnages et un grand perfectionniste. Il est également connu pour son engagement dans ses différents rôles et son travail d'interprétation physique de ses personnages : il prend près de 30 kg et apprend à boxer pour son interprétation de Jake LaMotta dans Raging Bull ; il apprend également à jouer du saxophone pour New York, New York. En outre, pour Taxi Driver, il se prépare en conduisant un taxi de nuit des semaines durant. Comme tous les acteurs qui ont suivi les cours de Stella Adler (Marlon Brando, Benicio del Toro…), il s'est toujours efforcé de « défictionnaliser » la fiction.

Robert De Niro est souvent comparé à Al Pacino, un acteur de la même génération que lui avec qui il a en commun des origines italiennes et une formation à l'Actors Studio. Ils tiennent tous deux la vedette du Parrain 2, mais n'ont dans ce film aucune scène en commun, leurs personnages évoluant à des époques différentes. Les deux comédiens se retrouvent en 1995 dans Heat de Michael Mann, où ils partagent cette fois deux scènes, puis en 2008 dans La Loi et l'Ordre de Jon Avnet puis en 2019 dans The Irishman de Martin Scorsese.

Filmographie

Comme acteur

Cinéma

Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
Prochainement (Dates sujettes à modification)

Télévision

Téléfilms
Publicités

Comme producteur

Cinéma

Télévision

Comme réalisateur

Cinéma

Distinctions

En janvier 2013, à l'inauguration de ses empreintes au Chinese Theatre, à Hollywood.

Le , il pose ses empreintes devant le Grauman's Chinese Theatre sur Hollywood Boulevard, inaugurées 10 jours plus tard.

Le , Barack Obama lui décerne la médaille présidentielle de la Liberté[35].

Récompenses

Nominations

Voix francophones

Pour les versions françaises, Jacques Frantz fut la voix régulière de Robert De Niro de 1986 jusqu'à son décès en 2021. Dans Arnaque à Hollywood sorti la même année, c'est Patrick Messe qui lui succède.

Il a également été doublé par Michel Creton dans Voyage au bout de l'enfer, Sanglantes confessions, le premier doublage de Il était une fois en Amérique et Un Grand Mariage, par Maurice Sarfati dans Taxi Driver, Le Dernier Nabab et Raging Bull [36] ainsi que par Patrick Descamps dans Everybody's Fine et Malavita.

Au Québec, Hubert Gagnon, décédé en 2020, et Jean-Marie Moncelet sont les voix françaises de l'acteur dans la majorité de ses films[37].

Versions françaises
  • Jacques Frantz (*1947 - 2021) dans Il était une fois en Amérique (2e doublage), Les Incorruptibles, Les Affranchis, Casino, Heatetc.
Versions québécoises

Notes et références

Notes

  1. Le sixth grade est l'équivalent de la classe de sixième au collège en France.
  2. Ce sont les équivalents des classes de cinquième et quatrième au collège en France.
  3. La ninth grade est l'équivalent de la classe de troisième au collège en France.

Références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API. Son patronyme provient de l'Italie [de ˈniːro].
  2. « International Rome Film Festival - De Niro: "I have an Italian passport, I have finally come home" », (consulté le )
  3. « De Niro Will Get Italian Citizenship » (consulté le )
  4. a et b Inside the Actors Studio, 1998.
  5. (en) « Robert De Niro Biography », filmreference.com (consulté le )
  6. (en) « Robert De Niro Biography », contactmusic.com (consulté le )
  7. Andy Dougan, Untouchable : a biography of Robert De Niro, Da Capo Press, , 400 p. (ISBN 1-56025-469-6, lire en ligne), p. 145.
  8. (en) « Biography for Robert De Niro », imdb (consulté le )
  9. Dougan, p. 10.
  10. Dougan, p. 12–13.
  11. Dougan, p. 13–14.
  12. John Baxter, De Niro : A Biography, HarperCollins, , 404 p. (ISBN 978-0-00-257196-8), p. 37–38.
  13. Baxter, p. 37.
  14. a et b Dougan, p. 17–18.
  15. a et b Dougan, p. 17.
  16. Dougan, p. 15.
  17. (en) Kevin Dolak, « Actress Jill Clayburgh Dead at 66 », sur ABC News, (consulté le ).
  18. a b et c Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5), p. 23.
  19. « The Wedding Party (1969) », sur imdb.com.
  20. « Men of Honor 2000 », sur metacritic.com.
  21. « Men of Honor », sur boxofficemojo.com.
  22. « Meet the Parents », sur boxofficemojo.com.
  23. « 15 Minutes », sur boxofficemojo.com.
  24. « Showtime », sur boxofficemojo.com.
  25. « Analyze That », sur boxofficemojo.com.
  26. « The Score », sur boxofficemojo.com.
  27. « Meet the Fockers », sur boxofficemojo.com.
  28. « Righteous Kill », sur boxofficemojo.com.
  29. « Robert de Niro, président du jury du 64e Festival de Cannes », festival-cannes.com, 6 janvier 2011
  30. Interview Dany Jucaud, « Martin Scorsese, Netflix, Donald Trump... Robert De Niro se confie à Paris Match », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. Leonardo DiCaprio retrouvera Martin Scorsese pour une sixième collaboration, www.lesinrocks.com, 19 juillet 2017.
  32. bilan.ch.
  33. « De Niro promet 100 000 dollars à qui prouvera que les vaccins sont sans danger », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  34. (en-US) Dan Adler, « Peter Nygard Is the Latest Multimillionaire With a Gated Island Estate to Whom Things Seem to Have Caught Up », sur Vanity Fair (consulté le )
  35. « Barack Obama a remis ses dernières médailles de la Liberté », parismatch.com, 23 novembre 2016.
  36. « Comédiens ayant doublé Rober De Niro en France » sur RS Doublage.
  37. a b c et d « Comédiens ayant doublé Robert De Niro au Québec » sur Doublage.qc.ca.

Voir aussi

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Bibliographie

Documentaires

Articles connexes

Liens externes