Jon Voight

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Jon Voight
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Jon Voight en 2012, lors d'une visite à des vétérans blessés, au Walter Reed National Military Medical Center.
Nom de naissance Jonathan Vincent Voight
Naissance (85 ans)
Yonkers, État de New York (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
Scénariste
Films notables voir filmographie
Séries notables Ray Donovan

Jon Voight (nom prononcé en anglais : [vɔɪt]) est un acteur et scénariste américain, né le à Yonkers (État de New York).

Il est notamment connu pour les rôles qu'il tient dans les films Macadam Cowboy (1969), Délivrance (1972), Le Champion (1979), Runaway Train (1985), Heat (1995), Mission impossible (1996), U-turn (1997), L'Idéaliste (1997), Ennemi d'État (1998), Pearl Harbor (2001), Lara Croft: Tomb Raider (2001), Ali (2002), La Morsure du lézard (2003) et Transformers (2007), ainsi que dans la série télévisée Ray Donovan, de 2013 à 2020. Voight participe également aux deux long-métrages réalisés autour du personnage de Benjamin Gates : Le Trésor des Templiers en 2004 et Le Livre des secrets en 2007.

Il remporte l'Oscar du meilleur acteur en 1979 pour son rôle du vétéran paraplégique Luke Martin dans le film Retour et reçoit la National Medal of Arts des mains du président Donald Trump en 2019.

Jon Voight est le père de l'actrice Angelina Jolie et du producteur de cinéma James Haven.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jon Voight lors de la 60e cérémonie des Oscars en 1988.

Jonathan Vincent Voight est né dans une famille d'origines allemande par sa mère et tchécoslovaque par son père, qui était un golfeur professionnel[1].

Il suit des cours de décoration scénique à l'université catholique d'Amérique de Washington, D.C. avant de débuter, en 1965, une carrière théâtrale à Broadway. Il connaît le succès avec la pièce Vu du pont d'Arthur Miller et obtient en 1967 le Theatre World Award pour sa prestation dans That Summer, That Fall de Frank D. Gilroy. La même année, il fait ses premiers pas au cinéma en apparaissant dans Sept secondes en enfer. La consécration arrive en 1969 lorsqu’il immortalise son rôle de Macadam Cowboy aux côtés de Dustin Hoffman et se voit nommé à l'Oscar du meilleur acteur.

Au faîte de sa carrière, il incarne dans Délivrance l'un des quatre citadins en vacances qui ont décidé de descendre une rivière dans une zone reculée des Appalaches, et il est récompensé d'un Oscar pour son interprétation d'un vétéran du Viêt Nam devenu paraplégique dans Retour. Après sa prestation de boxeur déchu dans Le Champion de Franco Zeffirelli, Voight apparaît plus rarement sur les écrans. Le grand public le redécouvre en 1985 en bagnard aux prises avec un Runaway Train devenu incontrôlable — rôle qui lui vaut une nouvelle nomination à l'Oscar du meilleur acteur — ainsi qu'en gangster vieillissant dans le polar d'action Heat en 1995. Sa carrière relancée, Jon Voight interprète l'adversaire de Tom Cruise dans Mission impossible et celui de Matt Damon dans L'Idéaliste, film intimiste de Francis Ford Coppola.

Voight en 2011.

Dès lors, les gros succès et les grands réalisateurs s'enchaînent : après De Palma et Coppola, Voight figure à la distribution de Ennemi d'État par Tony Scott et de U-turn par Oliver Stone ou encore avec Michael Mann dans Ali, qui lui permet d'être nommé à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2001. Aussi à l'aise pour incarner les persécuteurs d'enfants dans La Morsure du lézard que les sénateurs respectables dans Un crime dans la tête, l'acteur sexagénaire prend également plaisir à jouer les seconds rôles dans quelques superproductions hollywoodiennes comme Pearl Harbor, où il campe le président Franklin Roosevelt, Transformers et les deux volets de la saga d'aventures Benjamin Gates.

Politique[modifier | modifier le code]

Jon Voight à Hollywood, en 2013.

Jeune, Voight a dans un premier temps des idées de gauche. Ainsi, il soutient John Fitzgerald Kennedy lors de l'élection présidentielle de 1960 et est traumatisé par l’assassinat du jeune président en 1963. Il milite par la suite contre la guerre du Viêt Nam, ce qui l'amène à soutenir George McGovern lors de l'élection présidentielle de 1972. Avec Jane Fonda, il apporte aussi son soutien au mouvement Unité populaire de Salvador Allende au Chili.

Il déclare que ce sont les violations des droits de l'homme au Viêt Nam, après le départ des Américains, qui l'ont fait changer d'avis : « Lorsque nous disions : Faites l'amour, pas la guerre, c'était parce qu'on ne voyait pas le mal, alors qu'il était juste sous nos yeux. » Il porte également un regard critique sur la débauche sexuelle de l'époque « qui a amené des gamines de 15 ans à se retrouver enceintes », et sur la drogue : « Il y en a même qui disent que la drogue stimulerait la réflexion. Moi je n'ai vu que des gens détruits par la drogue. »

En 2007, il se dit attristé par les critiques à l'encontre de George W. Bush. Lors des primaires républicaines de 2008, il soutient Rudy Giuliani, affirmant qu'il rend la ville de New York plus sûre lorsqu'il est maire et pour son action au moment des attentats du 11 septembre 2001. Après la défaite de Giuliani, il apporte son soutien à John McCain. Présent à la convention nationale du Parti républicain, il y assure la narration d'un documentaire sur Sarah Palin, candidate à la vice-présidence, et participe à un film de soutien aux soldats américains.

Jon Voight est un fervent soutien d'Israël, où il s’est rendu à deux reprises. En 2009, il s'en prend à Jane Fonda, avec qui il a milité autrefois à gauche, après que cette dernière a signé un texte de soutien aux Palestiniens. Il accuse également Barack Obama de faire la promotion de l'antisémitisme et s'oppose à l’Obamacare, la réforme du système de santé portée par Obama, participant à une conférence du Tea Party pour exprimer son opinion.

Lors de l'élection présidentielle de 2012, il apporte son soutien à Mitt Romney. Lors de la campagne pour l'élection de 2016, il appelle à voter pour le candidat républicain, Donald Trump[2]. Le , lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président, il prononce un discours. Selon Business Insider, il soutient les accusations de fraudes électorales concernant l'élection présidentielle américaine de 2020[3]. Il se prononce à nouveau en faveur de la candidature de Donald Trump pour l’élection présidentielle de 2024[4].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

En France, plusieurs comédiens ont doublé Jon Voight. Parmi les plus fréquents, il y a Michel Fortin, Michel Ruhl, Claude Giraud et Frédéric Cerdal qui l'ont doublé à cinq reprises pour les deux premiers et quatre pour les deux derniers.

Au Québec, Jon Voight est principalement doublé par Jean-Marie Moncelet.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Crazx, « Will the real Jon Voight please stand up ? » [archive du ], sur Interview,  : « Actually, my mother's family came from Germany, and my father's father came to the U.S. from Czechoslovakia at 15 years old. He wound up working as a coal miner in Shickshinny, Pennsylvania. […] [ignoring Crazx's remark] Eventually my grandfather wandered to the Hudson River Valley and raised a family. My father, Elmer Voight, became a golf professional. There were no actors in my family... ».
  2. (en-US) « Jon Voight on why he's supporting Trump and Hollywood isn't », sur Fox News, (consulté le ).
  3. (en-US) Justin Rood, « Dozens of people who supported radical right-wing efforts to overturn the 2020 election currently sit on government boards running places like the Holocaust Memorial and the Kennedy Center », sur Business Insider, (consulté le )
  4. (en) Luca Cacciatore, « Jon Voight: Trump Will 'Save This Nation' Despite 'Cruel' Indictment » [« Jon Voight : Trump sauvera cette nation malgré une mise en accusation cruelle »], sur newsmax.com, (consulté le )
  5. Jean Bouclier, « Oscars 2024 : Et le pire film de l’année est « Winnie l'ourson, du sang et du miel », selon les Razzie Awards », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c « Comédiens ayant doublé Jon Voight en France » sur RS Doublage.
  7. a b c d e f g h et i « Comédiens ayant doublé Jon Voight au Québec » sur Doublage.qc.ca.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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