Jack Palance

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Jack Palance
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo promotionnelle de Jack Palance en 1954
pour L'Étrange Mr. Slade.
Nom de naissance Volodymyr Palahniuk
Naissance
Lattimer Mines (en), Pennsylvanie
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 87 ans)
Montecito, Californie
États-Unis
Profession Acteur
Chanteur
Films notables Panique dans la rue
L'Étrange Mr. Slade
Le Jugement dernier
Bagdad Café
Tango et Cash
La Vie, l'amour... les vaches

Jack Palance est un acteur américain, né le à Lattimer Mines (en) (Pennsylvanie) et mort le à Montecito (Californie).

Connu pour avoir joué des personnages de dur et de méchant, il a été nommé trois fois à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour ses compositions dans Le Masque arraché (1952) et L'Homme des vallées perdues (1953), et il remporte la statuette près de quarante ans plus tard pour son rôle dans La Vie, l'Amour, les Vaches (1991).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jack Palance naît sous le nom d'état civil de Volodymyr Palahniuk le 18 février 1919 à Lattimer Mines (en) en Pennsylvanie, de parents émigrés ukrainiens[1] : Anna (née Gramiak) et Ivan Palahniuk[2], mineur d'anthracite, il a cinq frères et sœurs, dont l'un, Leon Palahnuik est également acteur. Il obtient une bourse de football à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, mais part deux ans après, dégoûté par la commercialisation du sport[3]. Il travaille dans des mines de charbon pendant sa jeunesse avant de devenir boxeur professionnel à la fin des années 1930. Il est connu sous le nom de « Jack Bratzo » dans le monde de la boxe[4].

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Jack Palance en finit avec sa carrière dans la boxe et rejoint l'US Army Air Force et accède plus tard au poste de navigateur aérien. Engagé sous le pseudonyme de Walter Polanski, il est libéré de ses obligations militaires en septembre 1945[5].

Une controverse est née plus tard au sujet de son visage. II aurait été défiguré alors qu’il s’enfuyait d’un bombardier B-24 Liberator en feu pendant un vol d’entraînement au-dessus du Sud de l’Arizona (où il était élève-pilote). Ses pommettes caractéristiques et ses yeux enfoncés auraient été le résultat d’une chirurgie reconstructive. Cette histoire au sujet de son visage a été reprise de nombreuses fois y compris dans des essais sérieux sur le cinéma. Mais à sa mort, ses propos selon lesquels toute cette histoire avait été inventée ont été cités dans plusieurs nécrologies: « Les attachés de presse du studio inventent tout ce qu’ils veulent, et les journalistes adhèrent à ça. Un agent du bureau de presse a inventé la légende que j’avais explosé dans un accident d’avion pendant la guerre, et mon visage a dû être reconstitué grâce à la chirurgie plastique. Si c’est un 'visage bionique', pourquoi n’ont-ils pas fait un meilleur travail ?". Toutefois, de nombreuses années plus tard, l'acteur indique qu'il doit sa carrière à cet accident l'ayant défiguré.

Après la guerre, il fait un passage à l'université Stanford alors qu'il court en parallèle les petits jobs[6].

Jack Palance lors du film The Godchild,1974

Jack Palance fait ses débuts à Broadway dans The Big Two en 1947, en jouant un soldat russe, dirigé par Robert Montgomery, puis on le voit dans deux autres pièces en 1948. Il débute à la télévision en 1949.

Il arrive au cinéma en 1950 dans Panique dans la rue (Panic in the Streets) d'Elia Kazan. Au cours des années 1950, il tourne pour des réalisateurs comme Charles Marquis Warren, dans Le Sorcier du Rio Grande (Arrowhead), et Vol sur Tanger (Flight to Tangier), tous deux en 1953, Douglas Sirk dans Le Signe du païen (Sign of the Pagan, en 1954, ou Robert Aldrich, dans Le Grand Couteau (The Big Knife) en 1955 et Attaque (Attack) en 1956. Son visage aux traits anguleux et émaciés refait à la suite de blessures reçues pendant la Seconde Guerre mondiale, selon lui, et toute son allure le cantonnent souvent à des rôles de méchants dans des westerns (L'Homme des vallées perdues) ou des films de gangsters. Il joue également le personnage d'Ogodaï dans Les Mongols, film franco-italien de 1961.

Jack Palance (à gauche) visitant un hôpital de vétérans américains en 2005.

Durant les années 1960, il joue dans plusieurs films européens, dont notamment Le Mépris réalisé en 1963 par Jean-Luc Godard. Dans ce film, il interprète le rôle d'un producteur américain sans vergogne qui tente de séduire l'épouse délaissée (Brigitte Bardot) du scénariste français (Michel Piccoli) qu'il vient d'engager pour modifier le script du film sur Ulysse que réalise Fritz Lang à Capri.

En 1984, il prête sa voix au personnage membre des Hells Angels sur le disque de Roger Waters, The pros and cons of hitch hiking.

Sa carrière est relancée par le succès inattendu du film Bagdad Café en 1987 dans lequel il dévoile une autre facette de son talent. En 1989, il joue le personnage de Carl Grissom dans le film Batman de Tim Burton, aux côtés de Michael Keaton et Jack Nicholson. Un Oscar d'honneur couronne sa carrière en 1990. Puis en 1992, Jack Palance reçoit l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour La Vie, l'amour... les vaches de Ron Underwood.

Impact dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

En 1956, Morris le met en scène, dans le rôle d'un tueur à gages, dans l’album de bande dessinée : Lucky Luke et Phil Defer. Ce personnage est inspiré par son rôle dans L'Homme des vallées perdues de George Stevens (1953).

Il est cité dans le titre Dangereux de IAM, sur l'album L'École du micro d'argent en 1997.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Palance, Warner Bros, 1969[7]
  • The pros and cons of hitch hiking - Roger Waters - Harvest Records 1984 - Prête sa voix au personnage membre du club de motard Hell's Angels.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

et aussi :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le dernier rôle d'un Américain « City Slicker » avec une âme ukrainienne » . Ukemonde.com . 2006-11-14 . Récupérée 25/09/2016 .
  2. « The Last Role of an American "City Slicker" with a Ukrainian Soul », sur www.ukemonde.com (consulté le )
  3. (en) « Jack Palance Obituary (2006) - Legacy », sur www.legacy.com (consulté le )
  4. « AFI Life Achievement Award: A Tribute To Mel Brooks - Awards Presentation | Real Life Tough Guys - Yahoo! Movies », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. (en) « Shamokin News-Dispatch 22 Sep 1945, page 10 », sur Newspapers.com (consulté le )
  6. « Accomplished Alumni - School of Humanities and Sciences », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. (en) « Jack Palance » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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