Céreste-en-Luberon

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Céreste-en-Luberon
Céreste-en-Luberon
Village de Céreste.
Blason de Céreste-en-Luberon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon
Maire
Mandat
Gérard Baumel
2020-2026
Code postal 04280
Code commune 04045
Démographie
Gentilé Cérestain
Population
municipale
1 194 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 51′ 24″ nord, 5° 35′ 16″ est
Altitude Min. 370 m
Max. 971 m
Superficie 32,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Manosque
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Céreste-en-Luberon

Céreste-en-Luberon (dénommée Céreste jusqu'au [1]) est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Cérestain[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Protégée au nord par les monts de Vaucluse, et au sud par la chaîne du Luberon, Céreste est à la frontière entre la Basse et la Haute Provence, sur l'ancienne via Domitia, à 370 m d’altitude[3].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Céreste
Viens (Vaucluse) Sainte-Croix-à-Lauze Reillanne
Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse) Céreste Montjustin
Peypin-d'Aigues (Vaucluse) Vitrolles-en-Luberon (Vaucluse) Vitrolles-en-Luberon (Vaucluse)

Géologie[modifier | modifier le code]

Lithymnetes laurenti Théobald 1937.

Il y a 50 millions d'années, au début de l'éocène, les bassins d'Apt et de Céreste étaient recouverts d'un grand lac intérieur. Le climat de type tropical, avait développé une faune et une flore très riche qui se retrouve dans plaques très fines de calcaires schisteux jusqu'à oligocène. Ces nombreux fossiles correspondent à une flore riveraine (myrica, nymphaea, salix, etc.) et à des poissons, mollusques et insectes[4].

L'accès facile des sites fossilifères permettait leur pillage quasi organisé. L'action du Parc naturel régional du Luberon a permis de le faire diminuer de 95 %[5]. La commune fait aujourd'hui partie du périmètre de la réserve naturelle géologique du Luberon, en raison de la proximité à ces sites fossilifères exceptionnels.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Gorges de l'Encrême.

Céreste est arrosée par plusieurs cours d'eau : en plus de l'Encrême[6], le Calavon[7] et l'Aiguebelle[8] (dont la source est sulfureuse) traversent la commune. Certains de leurs affluents, comme le ravin de Carluc[9] coulent également près du village.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Alignements d'arbres sur l'ancienne RN 100 aux abords du village.

La commune est à l’extrémité occidentale des Alpes-de-Haute-Provence, en bordure de l’Encrême, sur la route départementale D4100 (ex-route nationale 100).

Services autocars[modifier | modifier le code]

Lignes régionales, réseau Zou ![modifier | modifier le code]
Logo du réseau Zou !

Céreste est desservie par[10] :

  • 1 ligne de PROXIMITÉ :
Ligne Tracé
915 AvignonApt ↔ Céreste ↔ ForcalquierLa Brillanne[11]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 794 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 2,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Bastide des Jourdans », sur la commune de La Bastide-des-Jourdans à 9 km à vol d'oiseau[14], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Environnement[modifier | modifier le code]

Chênes pubescents dans une doline.

La commune compte 1 612 ha de bois et forêts, soit la moitié de sa superficie[2].

Flore du versant nord du Luberon[modifier | modifier le code]

Le versant nord, plus humide et moins chaud que celui qui jouxte la Durance, a déjà une allure plus montagnarde. Il est couvert en grande partie par une chênaie pubescente[19]. Mais le chêne pubescent (ou chêne blanc, ou blaque selon le nom local) a besoin de terrains plus riches que le chêne vert du versant sud, et demande de l'ombre pendant les premières années de sa vie. Ce sont d'autres espèces qui lui préparent le terrain : amélanchier, buis, genêt, genévrier commun, pin sylvestre. Ce dernier fournit une ombre permettant à d'autres végétaux de se développer : chêne blanc, mais aussi érable de Montpellier, érable champêtre ou encore alisier blanc.

Faune du versant nord du Luberon[modifier | modifier le code]

Sur le piémont du massif, on trouve des insectes (sauterelle, mante religieuse, cigale), des arthropodes, comme le grand scolopendre et le grand scorpion jaune, tous deux très venimeux, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, la couleuvre à échelons, la couleuvre de Montpellier, le seps, le lézard ocellé, le plus grand lézard d'Europe, pouvant atteindre 90 cm de long[20].

De nombreux oiseaux sont spécifiques à ce versant, le merle noir, le rouge-gorge, le troglodyte (localement nommé la pétouse ou lou petouso en provençal[21]), le pinson des arbres, le geai des chênes, la mésange bleue, la mésange à longue queue, la fauvette à tête noire, l'épervier d'Europe, prédateur des précédents.

En plus de ces espèces typiques du versant nord, on retrouve nombre d'oiseaux ayant colonisé le versant sud, rapaces diurnes d'une part, comme le circaète Jean-le-Blanc, le plus grand des rapaces du Luberon, le vautour percnoptère[22], le faucon et la buse[22] (toutes espèces menacées), ou nocturnes d'autre part, comme le grand-duc[22], le moyen-duc, le petit-duc, la hulotte.

Se rencontrent aussi fréquemment des mammifères comme le sanglier, le blaireau en voie d'extinction, ainsi que le renard roux, l'écureuil, des rongeurs dont le plus petit mammifère du monde, le pachyure étrusque[20].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne auquel appartient Céreste est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[23], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[24]. La commune de Céreste est également exposée à trois autres risques naturels[24] :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[25].

La commune de Céreste est également exposée à un risque d'origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[26]. La départementale D4100 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[27], notamment les matières premières à destination ou des produits finis en provenance des usines Arkema de Saint-Auban[28].

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n'existe pour la commune[26] et le Dicrim n'existe pas non plus[29].

La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle, pour des inondations, glissement de terrain et coulées de boue : en 1986, 1993, 1994, 2008 et 2019[24],[30].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1054 (Cicereste, Cederesta en 1143[31]). Bien que son étymologie ne soit pas clairement établie, elle est rapprochée de celle du Ceyreste proche de La Ciotat, aux origines prégrecques et préceltiques (Kitairesta), formé d’un terme signifiant mont[32],[33],[34].

Par un décret du , la commune de Céreste change de nom officiellement le et se voit ajouter un complément informant de sa localisation dans le Luberon en devenant Céreste-en-Luberon[1].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Céreste est une commune rurale[Note 2],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[36],[37].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[38],[39].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,6 %), terres arables (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,3 %), prairies (2,4 %), zones urbanisées (1,6 %)[40].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Paléontologie[modifier | modifier le code]

Les fouilles faites à la Combe Joubert ont révélé un site paléolithique de première importance. Dans un dépôt alluvial, ont été retrouvés des bifaces et des produits Levallois datés de la fin du pléistocène moyen mais qui ont une grande similitude avec l'acheuléen supérieur méditerranéen[41]. Au moins un taxon a été nommé en hommage à la commune : l'insecte coléoptère Chrysomela ceresti.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Pont romain de Céreste.

Des tombes de l’âge du bronze ont été retrouvées dans la grotte de Carluc[42].

Un oppidum celto-ligure au rempart monumental en pierre sèche fut construit au lieu-dit Les Blaques, sans pour autant avoir été habité longuement.

Un vicus gallo-romain était établi au quartier Saint-Sauveur. Il s’agit sans doute de Catuiaca, une des mansio de la voie Domitienne[43],[44]. L’époque romaine a laissé un four de potier, un hypogée et des sarcophages à Saint-Sauveur. Un pont romain enjambait l'Aiguebelle ; l'autre, dit « romain », date en vérité du XVIIIe siècle[45]. En 1758, près de celui de l'Encrême, a été découvert une borne milliaire. Le quartier Saint-Martin a lui aussi livré des vestiges romains avec des tombes à incinération et une pierre gravée ATI/IO/Porci V. F.[46]. Une villa a été découverte par prospection aérienne à La Déguine en 1982[47].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l'Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l'Italie, jusqu'en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[48].

Le prieuré de Carluc est fondé au XIe siècle. Un autre prieuré, celui de Saint-Sauveur-Au-Pont sur le Calavon, appartenait aux XIIe et XIIIe siècles à l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[49]. À partir de 1103, le prieuré de Notre-Dame-de-Beauvoir-et-de-Saint-Michel revient, avec les revenus attachés au prieuré, à l’abbaye Saint-Victor de Marseille[44], auquel est rattachée en 1221 l'église Notre-Dame-de-Brésis[44].

En 1113, Stephanus Scizerest (Étienne de Céreste), fut témoin à Apt et signataire de l'acte d'achat fait par Laugier d'Agoult, évêque d'Apt, des châteaux qui sommaient le rocher de Saignon et du don qu'il en fait à son Église d'Apt[50].

Bertrand du Guesclin.

Au début du XIe siècle, entre 1117 et 1122, l'évêque Laugier d'Agoult transigea avec Rodolphe, l'abbé de Saint-Victor de Marseille. L'évêque donna à l'abbé les églises et prieuré de Céreste avec leurs dépendances. Il retint pour son Église un tiers des droits de sépulture et une coupe d'huile d'olive. L'abbé remit à l'évêque le quart des dîmes qu'il prélevait déjà sur Céreste et trois églises rurales en pays d'Apt[51].

Raymond de Turenne par Girolamo di Benvenuto.

Le fief de Céreste relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Céreste, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[52].

Du château, ayant appartenu aux Sabran et aux Brancas, subsistent les traces des murailles, parfois doubles, et quelques pans de murs du côté sud. D’autres parties du mur d’enceinte sont entières, avec une bretèche reposant sur quatre corbeaux[53].

Le fait le plus marquant de cette période fut la bataille de Céreste. Elle opposa les routiers de Bertrand Du Guesclin à l'ost de Provence commandée par le sénéchal Raymond d'Agoult qui avait à ses côtés Raymond de Turenne et son père Guillaume III Roger de Beaufort, neveu de Clément VI. Au cours de l'année 1368, alors que depuis un an Urbain V était retourné à Rome, Louis Ier d'Anjou décida de s'approprier la Provence. Il fit appel à Bertrand Du Guesclin qui passa le Rhône au cours du mois de mai, assiégea Tarascon, batailla devant Arles et remonta ensuite vers Apt. Poursuivi par les troupes du sénéchal de Provence, le Breton se replia à Céreste. Le choc entre les deux armées vit la lourde défaite des Provençaux. Cet exploit valut à Du Guesclin d'être excommunié par le pape le [54].

La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou (déjà cité). Le seigneur de Céreste, Louis de Sabran, soutient le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine[55].

La communauté de Céreste relevait de la viguerie de Forcalquier[44].

Période moderne[modifier | modifier le code]

La tour d'Embarbe.

Au XVIe siècle, l’activité du village reprend, avec entre la transhumance à longue distance. Les moutons de Céreste partent dans la vallée supérieure du Var, en Provence orientale[56].

Jusqu'en 1648, il n'y eut pas de cure, donc de desservant, dans le village, les offices de l'église paroissiale Saint-Michel et du prieuré de Notre-Dame de Beauvoir étant à la charge des moines de Saint-Victor de Marseille[57].

Le fief, qui avait dépendu des comtes de Forcalquier puis de Provence, passa à la famille de Brancas[31], qui obtint son érection en marquisat en 1674[58].

La tour d’Embarbe (d’Embarbo) est une ancienne tour défensive du XVIe siècle, transformée en pigeonnier[59].

Au début du XVIIIe siècle, les frères Estieu exploitaient un four à poteries[60].

Révolution française[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[61].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Monument aux morts de Céreste.

Au milieu du XIXe siècle, l'élevage principal était celui des porcins[62]. La vigne et les oliveraies colonisaient les collines, le blé couvrait les vallées. Et la commune était réputée pour ses truffes d'une exceptionnelle grosseur. Le village comportait plusieurs filatures à soie. Une carrière à ciel ouvert permettait d'exploiter le lignite, elle s'étendait sur 166 hectares[63]. Sur le chemin de Viens, dans une grotte, était exploité du poudingue utilisé pour faire des pierres meulières[64]. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[65].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 35 habitants de Céreste sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[66].

Comme de nombreuses communes du département, Céreste se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[67]. La même instruction est donnée aux filles, la loi Falloux (1851) imposant l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[68]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve. C'est l'actuel groupe scolaire, sis boulevard Victor Hugo, qui regroupe école maternelle et élémentaire[69].

René Char et la Résistance[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur la maison de René Char.

En septembre 1939, René Char est mobilisé à Paris pour une dizaine de jours puis à Nîmes comme simple soldat[70].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le poète fut mobilisé dans le 173e R.A. régiment qui était affecté en Alsace. Au cours de la débâcle, en 1940, il assura à ses hommes une retraite organisée ce qui lui permit d’occuper le pont de Gien. Gardé intact, celui-ci servit à la population pour se replier. Démobilisé, Char fut décoré de la croix de guerre et put revenir dans ses foyers à l’Isle-sur-la-Sorgue[71].

Néanmoins, sur ordre de Vichy, le préfet de Vaucluse le tint à l’œil. Il chargea son directeur de la Sureté Nationale d’enquêter sur l’individu ; le rapport que ce dernier fit parvenir à son supérieur hiérarchique, constatait que le poète était surréaliste et le catégorisait comme communiste. Immédiatement le préfet ordonna de perquisitionner chez lui. René Char, averti par un gendarme républicain qu’il risquait d’être incarcéré, partit se réfugier à Céreste, village de Basse-Provence, qu’il connaissait depuis 1936 [71]. Cette arrivée à Céreste nous est narrée par Georges-Louis Roux : « C'est donc vers la mi-août que nous accueillîmes René Char et sa femme Georgette à Céreste. De nouveaux amis, les Taupin, venaient d'y acheter une maison et l'avaient mise à notre disposition. Il s'agissait d'une maison à demi ruinée dont les Taupin venaient de faire réparer les pièces destinées à l'habitation et peindre les portes et les fenêtres couleur bleu charrette[72]. ».

Sur place, dès 1941, René Char prit contact avec un noyau de la Résistance. Il rejoignit l’Armée secrète et choisit le pseudonyme d'Alexandre. Les excellentes relations qu’il entretenait avec les Cérestains lui permirent d’organiser sur le terrain des réseaux de combat. Il structura ceux-ci afin de leur permettre d’accueillir des réfractaires au STO lors de l'occupation de la zone sud[71].

Ce fut en 1943 qu’il prit la tête du secteur « AS- Durance » qui s’étendait entre Forcalquier, Banon, la montagne de Lure, Apt et le Luberon. Puis avec le grade de capitaine, il devint chef départemental de la SAP Région 2[71]. Cette section fut opérationnelle dès l'automne 1943. « Des équipes sont en place à Forcalquier, Céreste, Banon, Puimoisson, Oraison, Valensole, Gréoux, Seyne. La SAP de René Char comprendra une trentaine de terrains et mobilisera jusqu'à 400 hommes et femmes »[73]. Ils étaient chargés par Alexandre de préparer les terrains d’atterrissage et d’organiser la réception et le stockage du matériel de guerre[71]. Sur le terrain, ils étaient coordonnés par Pierre Zyngerman, un polonais évadé d’un camp d’internement, dit Léon, et Jean Sicard, dit Serge, les deux adjoints de René Char[74].

La tour de Porchères, qui servit de cache au matériel de guerre parachuté par les Alliés.

Le largage suivait un rituel immuable. Le capitaine Alexandre « était informé d’un prochain parachutage par un message codé de la BBC à 13 heures, message de confirmation répété le soir. Le jour prévu, dès que le bruit de l’avion se faisait entendre, plusieurs hommes balisaient le terrain avec des lampes ou en allumant des feux, en se positionnant dans la ligne du vent. Après un premier passage de l’avion confirmant que les signaux avaient été bien perçus, le largage s’effectuait au second passage à 200 mètres environ du sol ». Les hommes de la SAP avaient alors pour mission d’évacuer rapidement les containers en les cachant. À titre d’exemple, sur la commune de Saint-Michel-l'Observatoire, le terrain de parachutage 126 était proche de la tour de Porchères. C’est son premier étage qui servait de cache[74].

Mur de l'église Saint-Jean-Baptiste de l'Hospitalet devant lequel fut fusillé un délateur.

Certains parachutages étaient à haut risque comme celui qui eut lieu dans la nuit de 27 au . La dispersion des quatorze parachutes entre Banon et l'Hospitalet n'était pas prévue et parue suspecte. Un seul container put être récupéré par un maquisard de l'Hospitalet. Il contenait 71 mitraillettes Stern, 9 000 cartouches, 231 grenades et 200 kilos d'explosifs. Le SAP ne tarda pas à être informé que ce sabotage était à mettre au compte des gendarmes locaux qui avaient déplacé les repères de largage après les révélations faites par un réfugié lorrain de soixante-quatre ans. Sur ordre de René Char, le délateur fut fusillé trois semaines plus tard devant l'église Saint-Jean-Baptiste de l'Hospitalet [75].

Roger Paul Bernard (1921-1944), ami de René Char.

Impitoyable avec les traîtres, René Char fut adulé par ses hommes. C'est ce que nous apprennent deux jeunes résistants, Marcel Chaumien et Jean Soupiron, qui avaient rejoint l'Algérie pour y suivre un entrainement commando au « Club des Pins d’Alger ». Ceci leur permit, en avril 1944, de partir en mission dans le sud-est de la France (région R2) pour faire des relevés météo en vue du débarquement prochain sur les côtes provençales. Débarqués à Ramatuelle, ils furent d’abord dirigés par la Résistance locale vers Cucuron puis le 6 juin vers le secteur d’Apt, beaucoup plus sûr. Ils y rencontrèrent le Colonel Coste qui les confia à René Char[76].

Jean Soupiron s’est souvenu de son étonnement : « Alexandre, l’homme vers qui nous allons est …un poète ! Ce qui nous inquiète un peu. Nous avons tort. Nos jugements sont erronés. Cet homme se révèle être un homme supérieur, rigoureux, pragmatique, son secteur est organisé de manière exemplaire et chacun obéit avec enthousiasme… » [76].

Marcel Chaumien a confié son admiration pour « ce colosse, remarquable meneur d’homme et qui savait se mettre au niveau de son interlocuteur, fut-il artiste, intellectuel, paysan… Alexandre fut pour nous d’un très précieux concours : il nous donna armes, munitions et matériel pour nous installer dans une ferme de la commune de Viens (Flaqueirol) » [76].

Roger Paul Bernard était l’un des hommes de René Char en contact avec la ferme de Flaqueirol. Originaire de Pertuis, il avait fui le STO, et s’était d’abord caché au Contadour avec Jean Giono. Âgé de 23 ans, ce jeune poète décida alors de rejoindre Alexandre à Céreste[76].

Char le prit immédiatement en amitié. Son destin bascula le 22 juin 1944, au matin. Parti de Flaqueirol pour porter un message à Céreste, il fut arrêté par les SS au bas de Viens. Son sort était scellé car « il est trouvé en possession d’un revolver et chaussé de chaussures anglaises[76]».

Stèle à la mémoire de Roger Paul Bernard.
Stèle érigée par un Allemand, Curd Ochwadt.

René Char dut prendre une décision dramatique, laisser fusiller son camarade et ami pour que Céreste ne subisse pas la répression des SS. Il narre dans les Feuillets d'Hypnos : « Nous étions sur les collines dominant Céreste, des armes à faire craquer les buissons et au moins égaux en nombre aux SS. Je n'ai pas donné le signal parce que le village devait être épargné à tout prix »[77]. Le jeune résistant fut exécuté d’une balle dans le dos près de l’ancienne gare de Viens[76].

Marcel Chaumien écrit : « il est mort en brave, refusant de parler. Ces faits m’ont été confirmés par les gendarmes qui écoutèrent dans une pièce voisine du lieu de l’interrogatoire ». Il laissait une femme et un bébé de quelques mois. Après la guerre, René Char fit publier ses poèmes « Ma faim noire déjà » chez Seghers et s’occupa de sa veuve, Lucienne, qui devint modèle de Matisse[76].

Pour illustrer les rapports que René Char entretenait avec les Cérestins, il suffit de rapporter l'amitié qui l'unit aux Ginoux durant ces années. « Les Ginoux habitaient une maison voisine de celle des Taupin à Céreste. René Char, craignant une perquisition, demanda un jour à la mère Ginoux de cacher des codes et autres documents importants sous ses jupons. Elle devint ainsi la plus vieille résistante de Céreste. Dans sa jeunesse, elle avait été condamnée au bagne pour avoir tué son amant d'un coup de couteau ; on disait aussi qu'elle avait brisé le dos de son fils pour lui éviter d'être mobilisé en 1914-1918. Celui-ci était châtreur de profession[78]».

Les Hautes-Plaines, à Mane, terrain d'atterrissage du SAP de René Char
Les Hautes-Plaines, à Mane, terrain d'atterrissage de la SAP de René Char.

Georges-Louis Roux, son ami de Céreste, complète : « La première fois que nous comprîmes que Char serait le centre d’une activité clandestine, ce fut le jour où, en 1941 je crois, Mme Char alla inciter à plus de discrétion un antivichyste qui avait eu une altercation publique avec un collaborationniste. « Nous aurons besoin de vous plus tard », lui dit-elle. La situation changea totalement pour nous lorsque, après le débarquement américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, la zone sud fut envahie par les troupes nazies. Il se créa dans la région des maquis de l’Armée Secrète, Char travaillait avec eux. À partir de ce moment ses activités furent conditionnées par ses obligations de chef de réseau. Il lui fallut mettre sur pied, dans des conditions précaires, toute une infrastructure ; rechercher des terrains de parachutages, trouver des caches sûres, créer des équipes de transporteurs, établir des liaisons. Sous son impulsion Céreste nocturne se mit à l’œuvre, Christol l’épicier aux côtés de Bassanelli le bûcheron, Gardiol le braconnier avec Cabot le gendarme ou Nervi le camionneur, Manuel, militaire en congé d’armistice, Marcelle Sidoine-Pons, et d’autres encore. Des gens simples aux réactions directes et saines qui ne pouvaient supporter l’avilissement de leur pays et qui trouvaient auprès de Char –un responsable qui était aussi un ami- l’occasion d’agir dont ils avaient besoin pour sublimer leur honte et leur colère. Il était la conscience du village »[79].

Ses qualités de meneur d’hommes jointes à l’efficacité de son action firent que sa réputation dépassa largement les limites de la R2[71]. Au cours du mois de juillet 1944, René Char fut appelé à l’État Major interallié à Alger. Sur place « il occupe les fonctions d’officier de liaison auprès du Général Cocher, donne des conférences militaires sur la guerre des maquis aux officiers anglais et américains, et devient directeur de la Villa Scoto, le centre des missions parachutées. Il prépare le débarquement en Méditerranée ». Ces fonctions le retinrent en Algérie et il ne put participer à la libération de la France. Il revint seulement en septembre 1944, et fut incorporé à l’armée où il resta encore un an[74].

C’est au cours de l’été 1945 qu’il commença à rédiger à nouveau. Ses textes sont inspirés de son journal de guerre et ses notes du maquis[74]. Ce sont les Feuillets d’Hypnos (repris en volume dans Fureur et mystère), qui « sont calculés pour restituer l'image d'une certaine activité, d'une certaine conception de la Résistance et, d'abord, d'un certain individu avec sa multiplicité interne, ses alternances et aussi sa différence, qu'il est moins disposé que jamais à oublier. L'ensemble demeure une des images les moins convenues et les plus approfondies de ce que fut la résistance européenne au nazisme[80]. ». Isabelle Ville, dans son étude sur René Char « Une poétique de la Résistance », publiée par les « Presses de l’Université Paris-Sorbonne », s’interroge sur les raisons qui déterminèrent « l’entrée active en Résistance de René Char » [81].

Affiche publiée par René Char.

Pour celui qui considérait que Il n'y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l'accomplit, elle se fit pourtant naturellement même, si comme il l’expliquait « à son ami Curel, les poètes n’ont vraiment pas leur place dans l’armée »[82].

Ce qui était moins normal fut le flot d’insanités que certains déversèrent sur le poète après la Libération. Il faut se souvenir que c’est la SAP, elle-même, qui décidait de la répartition des armes. Les FTP n’en furent pas les premiers bénéficiaires. Il y eut plus que des frictions entre gaullistes et communistes. « Mais il faudra attendre les combats de la Libération pour que ce délicat problème soit résolu réglementairement entre les FFI ». Ce ne fut pas le cas à Céreste où René Char fut accusé de malversations[73].

Fin 1945, lui et son maquis furent couverts de calomnies par plusieurs dirigeants communistes locaux sur les ordres d’un certain Georges Dubois. Ceux-ci répandaient une rumeur accusant Alexandre d’avoir été un agent louche et de s’être livré au marché noir. Char intervint auprès des instances nationales du PCF qui déclencha une enquête. Celle-ci, qui allait durer plusieurs mois, aboutira à l’exclusion du parti de ce Georges Dubois en 1946. Comme entre-temps une autre campagne de calomnies recommençait, Char fit une réponse cinglante qui fut imprimée sur affiche et placardée dans tout le village de Céreste[74].

Attestation de René Char pour un résistant.
Plaque de rue récente à Céreste en l'honneur de René Char.

Il y eut même des vengeances qui se mangèrent froides. Le « Square des Marronniers », lors de la mandature du premier maire élu après la Libération, un résistant, avait été renommé en l’honneur de René Char « Place Capitaine-Alexandre ». Dans les années 1960, un autre maire, très hostile au poète-résistant, décida de tout changer. Pendant la guerre, Char s’occupait aussi de l’intendance et veillait sur la nourriture de ses hommes. Pour cela, de temps en temps, il s’adressait aux paysans de Céreste. Il rencontra un des gros propriétaires éleveur de moutons.
- « Que penseriez-vous, si de temps en temps, l'une des vos bêtes disparaissaient ... mangées par un loup ? » questionna-t-il pour prendre la température.
Le fermier refusa sèchement en arguant qu’il ne faisait pas de politique. Après la Libération, le bonhomme vint voir Char pour lui demander une attestation officielle prouvant qu'il avait fait partie de la Résistance pendant la guerre. Le capitaine Alexandre leva les yeux de son bureau.
- « Mes gars mangent bien maintenant, merci », dit-il, en le renvoyant d’un geste.
Le gros propriétaire rumina sa vengeance jusqu’à ce qu’il fût élu maire du village et pût débaptiser la « Place Capitaine-Alexandre » en « Place de Verdun »[83].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Céreste
Blason de Céreste Blason
D'or à une croix vidée, cléchée et pommetée de gueules[84].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de la mairie de Céreste.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Mai 1945   Albert Christol[85]    
         
1965[réf. nécessaire] Juin 1995 Adolphe André[86] UDF Médecin, conseiller général
Juin 1995[87] En cours
(au 17 avril 2014)
Gérard Baumel[88],[89] UMP-LR[90],[91] Pharmacien
Les données manquantes sont à compléter.

Fiscalité[modifier | modifier le code]

L'imposition des ménages et des entreprises à Céreste en 2009[92]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 15,50 % 30,30 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 27,00 % 8,94 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 28,00 % 31,69 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 20,00 % 6,37 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Céreste fait partie de la communauté de communes du Pays d'Apt.

Services publics[modifier | modifier le code]

Une brigade de gendarmerie de proximité est implantée à Céreste[94].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[95]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[96].

En 2021, la commune comptait 1 194 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
1 0031 0519721 0611 0821 1471 1831 1411 153
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1 1381 1981 2721 3061 2501 1521 1731 1241 052
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
1 045926884820770773708630630
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
5586327578328629501 0361 1811 185
2009 2014 2019 2021 - - - - -
1 2201 1941 2061 194-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[97] puis Insee à partir de 2006[98].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 1471, Céleste comptait 29 feux[31].

L'histoire démographique de Céreste, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période est très courte à Céreste (1861-1872). L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1930, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1866, plus tardivement que la plupart des autres communes du département[99]. Le mouvement de recul se poursuit jusqu'aux années 1950, avant de s'inverser, permettant à la population de retrouver son niveau de l’optimum du XIXe siècle.

Équipements et services[modifier | modifier le code]

Groupe scolaire.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est dotée d’une école primaire[100]. Les élèves sont ensuite dirigés vers le collège puis le lycée Charles-de-Gaulle à Apt (également appelée Cité scolaire d'Apt)[101].

Sports[modifier | modifier le code]

Sur la commune on trouve un court de tennis, un centre équestre, une piscine municipale, un club de foot jumelé avec Reillanne, un mini-golf et un boulodrome.

Santé[modifier | modifier le code]

L'hôpital le plus proche est celui d'Apt.

Service public[modifier | modifier le code]

Il y a La Poste et une gendarmerie.

Économie[modifier | modifier le code]

Aperçu général[modifier | modifier le code]

En 2009, la population active s’élevait à 472 personnes, dont 84 chômeurs[102] (91 fin 2011[103]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (69 %)[104] et travaillent majoritairement hors de la commune (57 %)[104]. L’essentiel des établissements de la commune se trouvent dans le secteur tertiaire (62 % et 80 % de l’emploi salarié en 2010)[105].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 27 établissements agricoles actifs au sens de l’Insee (non-professionnels) et deux emplois salariés[105].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 16 en 2010. Il était de 18 en 2000[106], de 33 en 1988[107]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures, l’élevage ovin, des exploitations pratiquant la polyculture subsistent encore[106]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 724 ha à 1 364 ha[107]. La SAU a chuté lors de la dernière décennie, à 576 ha[106].

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres[108].

Industrie[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 32 établissements, employant 22 salariés[105].

Activités de service[modifier | modifier le code]

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 76 établissements (avec 56 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 22 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 43 personnes[105].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[109], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[110]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[119] : au nombre de 288, elles représentent un tiers des logements. Cinq résidences secondaires possèdent plus d’un logement[120],[113].

À Céreste, le tourisme a plusieurs aspects : un côté historique et culturel, qui s'appuie sur un patrimoine riche (village médiéval, prieuré de Carluc) et sur les activités festives proposées tout au long de l'année ; le tourisme détente ; le tourisme vert, grâce aux nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif du Luberon et ses environs.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Église paroissiale Saint-Michel

La paroisse est rattachée à un groupe inter-paroissial qui comprend Aubenas-les-Alpes, Céreste, Dauphin, Lincel, Mane, Montfuron, Montjustin, Oppedette, Reillanne, Sainte-Croix-à-Lauze, Saint-Maime, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Vachères et Villemus. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes[121].

Environnement et recyclage[modifier | modifier le code]

La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la Communauté de communes du Pays d'Apt.

Folklore[modifier | modifier le code]

La danse des fileuses en 1912

Au début du XXe siècle, dans le village se dansait encore la danse des fileuses ou danse des quenouilles. Originellement, cette danse populaire était celle des bergères qui l'exécutaient en tenant en main faucille, quenouilles, dévidoir ou fuseau. Quand elle était dansée de nuit « les figurants, vêtus de blanc et grimés en femmes », tenaient des quenouilles de papier en guise de lanternes[122].

Un journal de l'époque donne un compte-rendu de cette manifestation : « Rien de plus gai et d'amusant comme cette longue file de personnes, originalement costumée selon la mode du bon vieux temps, se livrant en cadence à des pas de la plus primitive des chorégraphies et toutes porteuses de quenouilles lumineuses, toutes chantant des couplets en langue provençale que le chœur reprend en se livrant à des avant-doux de recul... Cette joyeuse mascarade n'a que le tort de se produire en Carême[123]. ».

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les remparts ont conservé la porte renaissance (XVe siècle[124]).

Plusieurs maisons du village ont des façades remontant aux XVIe (Le Cours, avec fenêtres à meneau et une petite sculpture anthropomorphe sous le larmier[125]) et XVIIe (une rue des Réfractaires, de 1664 ; rue Imbert, maison à attique et fenêtres arrondies ; cours Aristide-Briand, une maison du XVIIe siècle et plusieurs du XVIIIe siècle[126]).

Une maison médiévale (du XIIIe siècle) est classée monument historique[127]. L’’ancienne maison de la prévôté possède deux cheminées ornées de gypseries[128].

Églises et chapelles[modifier | modifier le code]

L’église paroissiale Saint-Michel est construite au XVIIIe siècle, avec deux travées du bas-côté sud plus anciennes (fin XVe siècle)[129]. Jean-Christophe Labadie date l’église d’avant le XVIIe siècle, et fait remonter les travaux d’agrandissement aux XVIIe et XVIIIe siècles[130]. Elle possède une statue de Saint Michel terrassant le dragon, de 130 cm de haut, en bois polychrome et doré. Saint Michel est vêtu en centurion romain[131]. Le clocher est surmonté d’un campanile provençal en fer.

La chapelle Saint-Georges est située dans une pinède, près du Calavon, 1 km à l’ouest de Céreste[44]. Cette chapelle a été vandalisée en 2014 par des personnes à la recherche d'un trésor. Les études réalisées par les services de la DRAC, la font remonter à une époque plus ancienne.

La chapelle Notre-Dame-de-Pitié est construite au XVe siècle. Une chapelle romane se trouve dans le centre.

À 3 km du village, se trouve le prieuré de Carluc, dont la chapelle est en partie classée monument historique, en partie inscrite[132]. Ce prieuré dépendait de l’abbaye de Montmajour. Autour du prieuré, se trouve une nécropole médiévale, en partie rupestre et souterraine (une galerie la reliant à la chapelle)[133].

Ponts[modifier | modifier le code]

Le pont romain, à l’est du village, permettait à la voie domitienne de franchir l’Aiguebelle (affluent de l’Encrême, lui-même affluent du Calavon). Il est arasé à la fin XIXe, lors des travaux sur la RN 100. Il était large de 6,5 m et long de 36 m, avec deux arches de 6 m. Il possède deux particularités : la semelle de fondation en grand appareil, une des rares semelles filantes romaines subsistantes (148 m²) ; et c’est un des rares ponts anciens à deux arches (et même à un nombre pair d’arches). Construit à la fin du Ier siècle av. J.-C., il n’en reste que la pile centrale et les rampes d’accès à murs parementés[134].

Le pont de la Baou sur l’Encrême, dit « romain » : construit sur la route de Carluc et Reillanne, son tablier mesure 19 m de long par 3,95 m de large, soutenu par une arche surbaissée de 10,5 m de portée, et de 4,5 m de hauteur sous clef. La chaussée a 3,15 m de large. En fait de pont romain, il est construit en 1740 (d’après les archives), mais classé monument historique comme pont romain en 1862[135],[136]. Il est établi sur le gué antique de l’Encrême. À proximité devait se trouver le prieuré de Saint-Vincent-du-Pont[44].

Le pont du Calavon : long de 60 m et large de 5,1 m à l’origine (XVIIIe siècle), il repose sur trois arches surbaissées égales, de 12,45 m de portée. Il est doté d'avant et d'arrière-becs triangulaires, à chaperons prismatiques. Les corbeaux saillants qui ont été réservés lors de la taille des pierres pour servir de support au cintre subsistent. Le tablier du pont a été élargi au XXe en surplomb[137].

Habitat traditionnel[modifier | modifier le code]

Les différentes formes d’habitat traditionnel provençal sont représentées dans la commune : maisons en hauteur au village, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au XIXe siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.

Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au XIXe siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture.

Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Décret no 2023-959 du portant changement du nom de communes
  2. a et b Roger Brunet, « Canton de Reillanne », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  4. Éocène et Oligocène d pays d'Apt
  5. L'action du Parc naturel régional du Luberon
  6. Fiche de l'Encrême sur le site du SANDRE
  7. Fiche du Calavon sur le site du SANDRE
  8. Fiche de l'Ayguebelle sur le site du SANDRE
  9. Fiche du ravin de Carluc sur le site du SANDRE
  10. Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud
  11. Horaires et tarifs Zou ! Ligne 915
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  14. « Orthodromie entre Céreste-en-Luberon et La Bastide-des-Jourdans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « La Bastide des Jourdans », sur la commune de La Bastide-des-Jourdans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  16. « Station Météo-France « La Bastide des Jourdans », sur la commune de La Bastide-des-Jourdans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  17. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  18. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  19. Parc naturel régional du Luberon - La chênaie blanche et la chênaie vert
  20. a et b (fr) Parc naturel régional du Luberon - La garrigue
  21. Lou Tresor dóu Felibrige (« le trésor du Félibrige »), dictionnaire provençal-français de Frédéric Mistral (1878)
  22. a b et c (fr) Parc naturel régional du Luberon - La faune et la flore des falaises
  23. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
  24. a b et c « Les risques près de chez moi : Céreste »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  25. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
  26. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95
  27. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
  28. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 74
  29. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 5 juillet 2011
  30. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, 2008, p. 74
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  32. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 163.
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  34. Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux-dits en Provence, Montfaucon, Librairie contemporaine, 2003, (ISBN 2-905405-22-8), p. 15
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  40. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  41. Les fouilles de la Combe Joubert à Céreste
  42. Raymond Collier, op. cit., p. 9.
  43. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 18 et 24-25. Voir aussi Gallia (revue) XXV, 1967, fascicule 2, p. 386.
  44. a b c d e et f Daniel Thiery, « Cereste [sic] », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 20 décembre 2010, consulté le 5 juillet 2012
  45. Archives départementales, viguerie de Forcalquier, classé C50
  46. JJM Féraud, op. cit., p. 595.
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  48. Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
  49. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p. 217.
  50. N. Didier, H. Dubled, J. Barruol, Cartulaire de l'Église d'Apt, (835-1130), Librairie Dalloz, Paris, 1967, p. 272.
  51. N. Didier, H. Dubled, J. Barruol, Cartulaire de l'Église d'Apt, (835-1130), Librairie Dalloz, Paris, 1967, p. 281.
  52. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
  53. Raymond Collier, op. cit., p. 314.
  54. Édouard Baratier (sous la direction de), Histoire de la Provence, Privat éditeur, Toulouse, 1976, p. 193.
  55. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 409 et 410 (note 42).
  56. André Compan, « Transhumance et douanes aux confins des Basses-Alpes et du Haut Comté de Nice (1814-1840) », Provence historique, volume 11, no 46, 1961, p. 345.
  57. Jean-Joseph-Maxime Féraud, op. cit., p. 598.
  58. Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit..
  59. Raymond Collier, op. cit., p. 445.
  60. Raymond Collier, op. cit., p. 511.
  61. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, n° 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298.
  62. E. Garcin, op. cit., p. 327.
  63. JJM Féraud, op. cit., p. 597.
  64. E. Garcin, op. cit., p. 326.
  65. André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59
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  68. Labadie, op. cit., p. 16.
  69. Labadie, op. cit., p. 11.
  70. Georges-Louis Roux, La Nuit d'Alexandre, René Char, l'ami et le résistant, Grasset, 2003, p. 46, 47 et 55
  71. a b c d e et f Isabelle Ville, op. cit., pp. 11
  72. G.-L. Roux, Témoignages René Char, hôte de Céreste in René Char, Œuvres complètes, 1983, p. 1116.
  73. a et b Basses-Alpes 39-45
  74. a b c d et e Sur les traces de René Char, poète et résistant
  75. Guy Barruol, André de Réparaz, Jean-Yves Royer, Montagne de Lure, éd. Alpes de Lumières, p. 205.
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  80. Paul Veyne, René Char en ses poèmes
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  84. Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994.
  85. La Libération, Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
  86. Adolphe André est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Valéry Giscard d'Estaing (UDF) à l’élection présidentielle de 1981, cf Conseil constitutionnel, liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1061, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010.
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  89. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « De La Bréole à Corbières (liste 2) », Les communes du département, consultée le 17 avril 2014.
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  91. François de Bouchony, « Le paysage avant la bataille », La Provence, 17 mars 2014, p. 3.
  92. « Impôts locaux à Céreste », sur taxe.com, Batir Technologies SARL.
  93. Annuaire des villes jumelées
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  95. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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  99. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 289.
  100. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Manosque, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010.
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  110. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 7
  111. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 11
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  114. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 21-22
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  116. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 36
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  121. Groupe Avance au Largue
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  124. Raymond Collier, op. cit., p. 305.
  125. Raymond Collier, op. cit., p. 360.
  126. Raymond Collier, op. cit., p. 368.
  127. Arrêté du 18 juillet 1994, « Maison médiévale », notice no PM00080511, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 octobre 2008.
  128. Comtesse du Chaffaut, Gypseries en Haute-Provence : cheminées et escaliers (XVIe – XVIIe siècles), Turriers, Naturalia publications, (ISBN 2-909717-22-4), p. 35-36.
  129. Raymond Collier, op. cit., p. 169.
  130. Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, (ISBN 978-2-86004014-3), p. 30.
  131. Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, (ISBN 978-2-86004014-3), p. 13.
  132. Arrêtés du 19 mars 1982, « Prieuré de Carluc », notice no PM00080365, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 octobre 2008.
  133. Raymond Collier, op. cit., p. 45-46.
  134. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier, 2006, p. 65.
  135. Liste de 1862, « Pont romain sur le ravin de l'Encreme », notice no PM00080364, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 octobre 2008.
  136. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier, 2006, p. 66.
  137. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p. 67.
  138. cité par Paul Ackermann, Dictionnaire biographique universel et pittoresque, Paris, t. 1, Aimé André éditeur, 1834, p. 150
  139. Il est également cité dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
  140. cité par Fortuné Guyot de Fère, Statistique des gens de lettres et des savans, Paris, Bureau de la Statistique, 1837, p. 351

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne Garcin, Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, Chantemerle, Nyons, 1972,
  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
  • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
  • Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, 1992, (ISBN 2700600614)
  • J.J.M. Féraud, L'Histoire, la Géographie et la Statistique des Basses-Alpes, Nîmes, Lacour, Rediviva, Nîmes, 2002, , 744 p. (ISBN 2-84149-234-6)
  • Isabelle Ville, René Char : une poétique de résistance : être et faire dans les Feuillets d'Hypnos,, en ligne
  • Mireille Sidoine Audouy, "Darwin fera la mise en scène", une enfance auprès de René Char, préface de Jérôme Prieur, éditions du Sextant, 2009, 256 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]