Sainte-Croix-à-Lauze

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sainte-Croix-à-Lauze
Sainte-Croix-à-Lauze
La grille en fer forgé de l'entrée du château.
Blason de Sainte-Croix-à-Lauze
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon
Maire
Mandat
Marie-Christine Almeras
2020-2026
Code postal 04110
Code commune 04175
Démographie
Population
municipale
88 hab. (2021 en augmentation de 4,76 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 34″ nord, 5° 37′ 05″ est
Altitude Min. 374 m
Max. 793 m
Superficie 8,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Apt
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sainte-Croix-à-Lauze
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sainte-Croix-à-Lauze
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Sainte-Croix-à-Lauze
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sainte-Croix-à-Lauze

Sainte-Croix-à-Lauze est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Crucilauzien[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Sainte-Croix-à-Lauze et les communes voisines. (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Sainte-Croix-à-Lauze sont Vachères, Reillanne, Céreste, Viens qui est située dans le département du Vaucluse et Oppedette.

Le village est situé à 600 m d’altitude[2]. Le sentier de grande randonnée GR4 passe dans la commune.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le Calavon à Sainte-Croix-à-Lauze.

La commune repose sur les couches d'un substrat calcaire ou marneux, d’âge tertiaire[3].

Relief[modifier | modifier le code]

La commune se situe au sud de la « montagne de Vachères » cernée par les vallées du Calavon et du Grand Vallat. Son relief est constitué d'un réseau de collines aux pentes abruptes où la roche est présente sous forme de gorges, de falaises et d’affleurements multiples[4].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Calavon coule à ouest de la commune en limite avec les communes de Céreste et Viens.

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune compte 375 ha de bois et forêts, soit plus de 43 % de sa superficie[1].

Transports[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Croix-à-Lauze est desservie par la départementale RD 14 qui relie Vachères à Céreste.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne auquel appartient Sainte-Croix-à-Lauze est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[5], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[6]. La commune de Sainte-Croix-à-Lauze est également exposée à trois autres risques naturels[6] :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain : l’intégralité du territoire de la commune est concernée par un aléa moyen à fort[7].

La commune de Sainte-Croix-à-Lauze n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[8]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[8] et le Dicrim n’existe pas non plus[9].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dauphin », sur la commune de Dauphin à 13 km à vol d'oiseau[12], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 693,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,4 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1025, ecclesia Santa Crucis, d’après une église qui conservait une relique de la Vraie Croix, sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[17]. Le nom actuel apparaît au XIIIe siècle, sous la forme Sancta Crux Alauza.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Croix-à-Lauze est une commune rurale[Note 2],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Apt, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (33,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,6 %), forêts (4 %)[23].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le guerrier gaulois de Vachères Musée Calvet d'Avignon.

Une campagne de fouilles patronnée par la fondation Calvet est organisée sur le territoire de la commune qui est l'un des emplacements présumés, où aurait été découvert une statue de guerrier gaulois : le guerrier de Vachères[24].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[25].

La localité apparaît dans les chartes au XIe siècle, sous la forme Sancta Crux in valle Relliana Salleta[26]. Les vicomtes de Reillanne sont les détenteurs du fief à partir de 1025[27]. En 1043, Boniface de Reillanne donne un quart de son domaine, la villa Alause, et trois églises, à l’abbaye de Carluc qui y crée un prieuré. À cette époque, existe un petit castrum, appelé Rivus Clapofus (Reclapous). Alors que la villa existait certainement avant l’An Mil, le castrum est une tentative d’implantation seigneuriale, qui échoue : le prieuré reste le pôle majeur du territoire, et prend le nom de la communauté, devenant Sainte-Croix-Alause, puis -à-Lauze[28].

Carluc cède le prieuré à l’abbaye de Cruis puis au monastère de Montmajour.

La communauté de Sainte-Croix fut réduite à néant par les crises du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Alors qu'elle comptait 14 feux au dénombrement de 1315, elle est complètement inhabitée en 1471[26]. La paroisse est donnée par l’évêque d'Apt à son chapitre au début du XIe siècle, qui dès lors nommait le prêtre et percevait les revenus attachés à l’église[29]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[29].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

La seigneurie sur le village est vendue à Honoré Billon Caradet en 1695. Bruno Ignace Roux est signalé comme détenteur en 1732 ; viguier et capitaine du roi à Apt en 1737, il est anobli en 1741. Ses armes, trois têtes de lion arrachées d'or lampassées de sables ornent le portail du château[27].

Révolution française[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Lauze[30].

Comme de nombreuses communes du département, Sainte-Croix-à-Lauze se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[31]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[32], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Sainte-Croix-à-Lauze[33]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Sainte-Croix-à-Lauze sont régulièrement scolarisées.

La commune a toujours refusé d'adhérer à la charte du parc naturel régional du Luberon ainsi qu'à toute intercommunalité[34].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sainte-Croix-à-Lauze Blason
Coupé : au premier de sinople à la bande d'or, au second d'argent au renard d'azur[35].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Sainte-Croix-à-Lauze était, en 2011, l'une des treize communes du département à n'être rattachée à aucun établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. À la suite du schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 établi par la préfecture, prévoyant « la couverture intégrale du territoire par des EPCI à fiscalité propre »[36], la commune a été intégrée en 2013 à la communauté de communes du Pays de Banon.

Depuis le , elle fait partie de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

Municipalité[modifier | modifier le code]

Mairie de Sainte-Croix-à-Lauze.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945   Léopold Blanchet[37]    
         
1965[réf. nécessaire] mars 2008 Aimé Renier    
mars 2008 En cours
(au 21 octobre 2014)
Marie-Christine Almeras[38],[39] DVG Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

L'imposition des ménages et des entreprises à Sainte-Croix-à-Lauze en 2009[40]
Taxe Part communale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 2,88 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 4,41 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 21,94 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 4,54 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable. La taxe professionnelle est remplacée en 2009 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale).

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, Sainte-Croix-à-Lauze comptait 88 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc., pour Sainte-Croix-à-Lauze). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
178197158214163174216233213
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
207196185166176185176157154
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
13612098876767706957
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
495035346561727678
2016 2021 - - - - - - -
8688-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Évolution démographique avant 1765
1315 1471
14 feuxinhabité
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[26])

L’histoire démographique de Sainte-Croix-à-Lauze, après l’abandon complet au XVe siècle et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841[43]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1990. Depuis, la population a repris sa croissance, doublant en vingt ans.

Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Une dizaine de familles ont une activité agricole. La première production est celle du blé, la seconde de plantes à parfum avec le lavandin. Celui-ci est transformé à la distillerie de Vachères[34]. La commune produit aussi de l'huile d'olive AOC[réf. nécessaire][précision nécessaire].

La vigne, qui était cultivée pour l’autoconsommation jusqu’au milieu du XXe siècle, n’est plus présente qu’à titre anecdotique dans la commune[44]. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au XIXe siècle, jusqu’à l’altitude de 600 mètres, exceptionnellement jusqu’à 700 mètres, n’était en 2005 plus cultivé pour une production commerciale[45].

Activités de services[modifier | modifier le code]

Le tourisme sur la commune est essentiellement un tourisme vert grâce aux chemins de randonnées et au cadre protégé qu'offrent la montagne de Vachères et le proche massif du Luberon. La municipalité envisage la rénovation du lavoir pour offrir un point d'eau aux randonneurs[34].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le château[modifier | modifier le code]

Les deux corps de logis du château.

Le bâtiment du XVIIe siècle appelé château est formé de deux corps de logis[46] et il a la particularité de posséder deux ouvertures de pigeonnier (fuie) sous son toit entourées de carreaux vernissés[47].

Il est précédé d’une grille de fer forgé armoriée[48]. C'est un écu ovale, qui figure les armoiries de la famille Roux de Sainte-Croix, anoblie en 1741 et qui possédait la seigneurie : d'azur à trois têtes de lions d'or lampassés de sable, l'écu timbré d'une couronne de marquis ; en supports : deux lions[49],[50]. Il a été habité par l'artiste aixoise Léontine Tacussel, devenue marquise de Sainte-Croix à la suite de son mariage avec André de Roux de Sainte-Croix en 1849. Elle y finit sa vie en 1886[51]. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le château devient la propriété de Mlle Dieudonné, dernière descendante de Léontine Tacussel[46]. Raymond Collier considère que le portail, par la qualité de son travail et la finesse de ses volutes, est une œuvre d'art unique dans toute la Haute-Provence[48].

Les lieux de culte[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Didier.
Église de l'Invention-de-la-Sainte-Croix.

L'église paroissiale de l'Invention-de-la-Sainte-Croix (XVIIIe). L'église existe en 1043, le clocher pourrait dater du XIe siècle. À l'extérieur, deux plaques de pierre calcaire ornées d'entrelacs, probablement d'époque carolingienne, sont des réemplois[52]. Constituée d'une nef à une seule travée, plus une travée de chœur[53], sa voûte en berceau a été remplacée par un plafond[54].

La chapelle du cimetière, placée sous l'invocation de saint Didier, après être restée longtemps enfouie sous des déblais et envahie par la végétation (au moins depuis le milieu du XVIIIe siècle), a été mise au jour dans les années 1980[55]. Elle a été datée du XIe siècle, période où elle dépendait du prieuré de Carluc[56]. C'est une ancienne église paroissiale qui possédait une chaire dont on voit encore l'escalier[47]. Si la nef a disparu, le chœur était voûté sous une croisée d'ogives est encore visible qui a été datée de la fin du XIVe siècle. Ses nervures sont à méplats ou à arêtes et se terminent dans chaque angle en forme de colonnettes à chapiteau[57]. La clef de voûte de la croisée est sculptée d'un Agnus Dei[47].

Habitat traditionnel[modifier | modifier le code]

Les différentes formes d’habitat traditionnel provençal sont représentées dans la commune : village perché avec maisons en hauteur, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au XIXe siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.

Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au XIXe siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture.

Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées.

Équipements et services[modifier | modifier le code]

Transports interurbains[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par autocar grâce aux lignes régulières Avignon-Digne et Marseille-Banon.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas d'école dans la commune. Les enfants scolarisés fréquentent l'école primaire de Vachères puis le collège de Banon ou d'Apt[34].

Santé[modifier | modifier le code]

L'hôpital le plus proche est celui d'Apt.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

La paroisse est rattachée à un secteur pastoral comptant 14 autres paroisses, le secteur pastoral du Largue. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes[58].

Culture[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Didier sous l'égide de l'association Alauza est devenu un centre culturel qui a été distingué par les rubans du patrimoine. Le comité des fêtes organise tous les ans une fête votive au mois de juin[34].

Environnement et recyclage[modifier | modifier le code]

La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font à la déchèterie de Reillanne.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Reillanne », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  3. La géologie de Sainte-Croix-à-Lauze sur le site Géoportail
  4. Le pays d'Oppédette
  5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
  6. a et b Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 14 août 2012
  7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
  8. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 97
  9. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 14 août 2012
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  12. « Orthodromie entre Sainte-Croix-à-Lauze et Dauphin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Dauphin », sur la commune de Dauphin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Station Météo-France « Dauphin », sur la commune de Dauphin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  16. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)., § 27320, p. 1511-1512.
  18. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  24. La fondation Calvet parraine la recherche à Sainte-Croix à Lauze
  25. Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
  26. a b et c Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 198.
  27. a et b Dominique Peyric, François d'Izarny-Gargas, « 38e journée archéologique à Céreste, Sainte-Croix-à-Lauze et Vachères », Chroniques de Haute-Provence, 2011, no 367, 131e année, p. 163.
  28. Yann Codou, « Le paysage religieux et l'habitat rural en Provence de l'antiquité tardive au XIIe siècle », Archéologie du monde médiéval, tome 21, 2003, p. 59-60.
  29. a et b Daniel Thiery, « Sainte-Croix-à-Lauze », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 14 août 2012
  30. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 114.
  31. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
  32. Labadie, op. cit., p. 16.
  33. Labadie, op. cit., p. 18.
  34. a b c d et e Sainte-Croix-à-Lauze sur le site Provence.fr
  35. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
  36. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, (consulté le ).
  37. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
  38. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Puimoisson à Saint-Julien-du Verdon (liste 6), consulté le 6 mars 2013
  39. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  40. « Impôts locaux à Sainte-Croix-à-Lauze », sur taxe.com, Batir Technologies SARL.
  41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  43. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du XIXe siècle », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 288.
  44. André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59
  45. Réparaz, op. cit., p. 58
  46. a et b Raymond Collier, op. cit., p. 271.
  47. a b et c Carnets du patrimoine, op. cit.. 474.
  48. a et b Raymond Collier, op. cit., p. 520.
  49. Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand armorial de France, volume 6, « Ric-Zyl », Paris : Frankelve : Berger-Levrault, 1975. (ISBN 2-7285-0007-X) (Frankelve), (ISBN 2-7013-0071-1) (Berger-Levrault), p. 89, notice n° 30323;
  50. Jean Gallian, « de ROUX de Ste Croix, de ROUX de Fontienne », Grand armorial du Comtat Venaissin, publié en 2012, consulté le 13 octobre 2012
  51. Le Mémorial d'Aix, dimanche 9 mai 1886.
  52. Parc naturel du Luberon, Autour de l'An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p. 23.
  53. Raymond Collier, op. cit., p. 151-152
  54. Raymond Collier, op. cit., p. 217
  55. Raymond Collier, op. cit., p. 177.
  56. Carnets du patrimoine, op. cit., p. 473.
  57. Raymond Collier, op. cit., p. 178.
  58. Diocèse de Digne, Le secteur pastoral du Largue, Diocèse catholique de Digne, Riez et Sisteron, mis à jour le 2 décembre 2011, consulté le 5 juillet 2012
  59. Ouvrages d'Andrée Maureau

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]