LGBT au cinéma

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L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l’homosexualité, sous toutes ses formes, est soit présente et non-dissimulée ou soit, au contraire, peinte de façon subtile ou sous-jacente.

Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c’est une thématique qui ne s’est développée vraiment au cinéma qu’à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.

Plus qu’en littérature peut-être, l’homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d’expression s’est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l’homosexualité, sous toutes ses formes, ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine[1], grand-public, semble avoir été atteint en 2006 par Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee qui, par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu’il a déclenchées, a permis sans doute d’atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho. Deux ans plus tard, avec Harvey Milk de Gus Van Sant, pour lequel Sean Penn remporte l’Oscar du meilleur acteur, « c’est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s’excuser de l’être[2] ».

Les formes que peut prendre l’homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :[réf. nécessaire]

  • jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. On considère qu'il s’agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel : ainsi sont-ils rangés dans la catégorie "LGBT" (Lesbian Gay Bi Transgender) ou "queer".

Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, certains films se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears.

Filmographie

Avant 1920

Années 1920

Années 1930

Années 1940

Années 1950

Années 1960

1960

1961

1962

1963

1964

1965

1966

1967

1968

1969

Années 1970

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

Années 1980

1980

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

Années 1990

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Années 2000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Années 2010

2010

2011

2012

2013

Festivals LGBT et prix

Annexes

Notes et références

  1. Gus Van Sant qui avait eu la possibilité de tourner ce film dès 1999 le concède, avec élégance, en 2007 dans un documentaire allemand, en regrettant presque que ce ne soit pas un gay qui l’ait tourné.
  2. Déclaration de Dustin Lance Black au Monde, dans l’article « Van Sant : “Des milliers de gens sont venus spontanément pour faire de la figuration” », 4 mars 2009, p. 22.

Bibliographie

  • Marc-Jean Filaire, L’ado, la folle et le pervers - Images et subversion gay au cinéma, édition H&O, (ISBN 978-2-84547-184-9)
    Analyse des images des homosexuels masculins, typologie et études de films détaillées. L’ouvrage offre un panorama des clichés qui structurent la représentation oppressive ou transgressive des gays dans la société occidentale.
  • Didier Roth-Bettoni, L’Homosexualité au cinéma,  éd. La Musardine, (ISBN 9782842712716)
    Histoire des représentations, encyclopédie du cinéma gay. Un panorama riche, très complet.
  • Alain Brassard, L’Homosexualité dans le cinéma français,  éd. Nouveau Monde, , 347 p. (ISBN 2847362207)
    Cet essai analyse l’esthétique des représentations cinématographiques des homosexuel(le)s dans les films français et décrypte l’imaginaire collectif de la société française, ses rapports sociaux, la construction de l’identité masculine.
  • Fabrice Pradas, Cinégay : un siècle d’homosexualité sur grand écran,  éd. Publibook, (ISBN 2748311256)
    Sont référencés plus d’un millier de films de 1912 à 2005 dans lesquels l’homosexualité apparaît, de manière secondaire ou centrale.
  • Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, Les homosexuels en France depuis 1968,  éd. du Seuil, (ISBN 978-2757810552)
    Très nombreuses mentions des films homosexuels et chronologie finale avec liste des films.
  • Dominique Fernandez, Le Rapt de Ganymède, éd. Grasset, , 346 p. (ISBN 2246418410)
    Dans un chapitre, revue critique des films incluant des personnage(s) homo(s) ou à lecture homosexuelle.
  • (en) Vito Russo, The Celluloid Closet, 1981 (rev. 1987)
    traduit en italien sous le titre Lo schermo velato, chez Baldini&Castoldi (1999). Essai très complet d’un américain, journaliste et critique de cinéma, mort en 1990 de sida. De ce livre est tiré le documentaire The Celluloid Closet
  • Hélène Fleckinger, « « Y a qu’à pas baiser ». La représentation des corps sexués dans le cinéma militant féministe et homosexuel (France, années 1970) », in Christian Biet et Olivier Neveux, Une histoire du spectacle militant. Théâtre et cinéma militants 1966-1981, Montpellier, L’Entretemps, 2007.

Article connexe

Liens externes