George Cukor

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George Cukor
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George Cukor en 1973.
Nom de naissance George Dewey Cukor
Naissance
Lower East Side, New York, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 83 ans)
Los Angeles, États-Unis
Profession Réalisateur
Films notables Indiscrétions,
Une étoile est née,
My Fair Lady

George Dewey Cukor est un réalisateur américain d'ascendance hongroise, né le à New York et mort le à Los Angeles. Il est l'auteur des classiques Une étoile est née et My Fair Lady, film pour lequel il remporte l'Oscar du meilleur réalisateur en 1965. Maître de la comédie de mœurs et de la comédie romantique, il collabore à dix reprises avec Katharine Hepburn.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lana Turner et George Cukor sur le tournage de Ma vie à moi (1950)

George Cukor est né à Manhattan (New York) dans une famille d'immigrés juifs hongrois. Metteur en scène de théâtre à Broadway dans les années 1920, son travail est salué par la critique. Quand Hollywood commence à recruter les talents new-yorkais, il répond favorablement à l'appel de la Paramount, pour qui il effectue différents travaux non-crédités, avant de réaliser son premier film, Grumpy, en collaboration avec Cyril Gardner, en 1930. Ses trois premiers films sont des co-réalisations. Il fait ses débuts en solo en 1931 avec Tarnished Lady.

Ses sept premiers films sont produits par la Paramount, où il coréalise notamment Une heure près de toi (1932) avec Ernst Lubitsch, film pour lequel il obtient le droit, contre le souhait de celui-ci, de figurer au générique (seulement comme assistant réalisateur). Après un bref passage par la RKO (où il travaille pour la première fois avec David O. Selznick), pour laquelle il réalise notamment Haute Société, il arrive, en 1933, à la MGM pour diriger entre autres Les Invités de huit heures.

Dès 1936, il se voit confier l'adaptation par Selznick d'Autant en emporte le vent, sur laquelle il travaille durant deux ans, assurant la pré-production du film. Entre deux bouts d'essai, il assiste également sur d'autres projets, passant une semaine sur le plateau du Magicien d'Oz à la suite du départ du premier réalisateur, Richard Thrope. Bien qu'il ne tourne aucune scène, il détermine l'orientation artistique du film, qui sera préservée par Victor Fleming, choisi pour lui succéder, Cukor étant contraint de quitter le projet en raison de son engagement sur Autant en emporte le vent. Assez ironiquement, il est renvoyé après seulement quelques semaines de tournage et se voit remplacé par ce même Victor Fleming.

Bientôt spécialisé dans les comédies, il devient un directeur d'acteurs hors-pair. Il sait obtenir le meilleur d'eux-mêmes de ses comédiens, et surtout de ses comédiennes. Ainsi, sous sa direction, vingt-et-un acteurs obtiennent des nominations aux Oscars, parmi lesquels Greta Garbo dans Le Roman de Marguerite Gautier () — adaptation du roman d'Alexandre Dumas (fils) La Dame aux caméliasKatharine Hepburn qu'il fait débuter en dans Héritage (A Bill of Divorcement) et qu'il retrouve avec bonheur pour neuf autres films, dont le classique de la comédie sophistiquée Indiscrétions (The Philadelphia Story) avec Cary Grant et James Stewart, et les comédies de couple avec Spencer Tracy, dont Madame porte la culotte (Adam's rib). Avec moins de réussite, il réunit Yves Montand et Marilyn Monroe dans Le Milliardaire (Let's Make Love), deux ans avant d'entamer l'inachevé Something's Got to Give, dernière apparition de Marilyn. Le seul Oscar qu'il remporte en qualité de meilleur réalisateur est pour My Fair Lady (1964), son quatrième film musical après Une étoile est née (A Star Is Born) dans sa version la plus connue (1954), Les Girls (1957), et Le Milliardaire (1960).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Soucieux de l'impact sur sa carrière et les studios, George Cukor doit cacher son homosexualité pendant la majeure partie de sa vie et ne la rend publique qu'à la fin de sa vie[1],[2],[3]. Il sera pourtant l'un des premiers réalisateurs homosexuels à s'affirmer à Hollywood[4]. Son homosexualité est considérée aujourd'hui comme ayant fortement marqué son œuvre qui influencera plus tard d'autres cinéastes comme Pedro Almodovar ou François Ozon[5],[6].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma

Télévision

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

En 2020, l'acteur américain Daniel London interprète une version fictionnelle de George Cukor dans la mini-série Hollywood, diffusée sur le service Netflix.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « «Loin du paradis» pastiche le grand mélodrame hollywoodien avec une touche de perversité », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) Facebook et Twitter, « The Celluloid Closet : GEORGE CUKOR: A Double Life, By Patrick McGilligan (St. Martin's Press: $22.95; 400 pp.) », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  3. Yann Tobin, Christian Viviani et Christian Viviani, « George Cukor l’art de faire briller l’acteur », Positif,‎ n°695 (lire en ligne)
  4. Condé Nast, « Quand Hollywood mettait ses homos au placard », sur Vanity Fair, (consulté le )
  5. « Cukor et toutes ces femmes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « "George Cukor : on-off Hollywood" de Fernando Ganzo chez Capricci éditions (Nantes, France) », sur www.20minutes.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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