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Grasse

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Grasse
Grasse
Grasse vue de la vieille ville
Blason de Grasse
Blason
Grasse
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
(sous-préfecture)
Arrondissement Grasse
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Grasse
(siège)
Maire
Mandat
Jérôme Viaud (LR)
2020-2026
Code postal 06130, 06520
Code commune 06069
Démographie
Gentilé Grassois, Grassoise
Population
municipale
48 323 hab. (2021 en évolution de −5,13 % par rapport à 2015)
Densité 1 087 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 00″ nord, 6° 55′ 00″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 1 061 m
Superficie 44,44 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Cannes - Antibes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Cantons de Grasse-1 et Grasse-2
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription, Neuvième circonscription
Localisation
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Grasse
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Grasse
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Grasse
Liens
Site web www.grasse.fr

Grasse — prononcé [gʁas] — (Grassa en provençal norme classique et Grasso en norme mistralienne) est une commune française provençale, située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sous-préfecture des Alpes-Maritimes, Grasse est la quatrième ville du département en matière de population[1]. Ses habitants sont appelés les Grassois.

Depuis le XVIIe siècle, la ville est considérée comme la capitale mondiale du parfum[2]. Elle a obtenu trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris[3] et a été promue « Ville d'Art et d'Histoire »[4]. Elle est également « Ville Internet »[5].

Géographie

Localisation et physionomie

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Grasse est une ville majeure du moyen-pays de la Côte d'Azur située dans l'ouest du département des Alpes-Maritimes à 12 km au nord de Cannes[6] sur la côte méditerranéenne. Elle est aussi au sud est de la France. Sa distance à vol d'oiseau avec la préfecture, Nice, est de 29 km pour un cap de 79°, et avec la capitale nationale, Paris, est de 677 kilomètres pour un cap de 330°[6]. Sa superficie est de 4 444 hectares (44,44 km2) constitués d'importantes réserves forestières. La commune de Grasse s'étale sur une vaste superficie et un grand écart d'altitude car étant sur le flanc du plateau de Caussols et du Haut Montet, culminant à 1335m : de moins de 100 à plus de 1 000 mètres avec une altitude moyenne de 333 m[7](notamment grâce à la Route Napoléon remontant vers Saint-Vallier-de-Thiey).

L'habitat ancien (du XVIIe siècle au XVIIIe siècle), surtout concentré au centre-ville sous la forme d'immeubles de hauteur limitée dans des ruelles étroites et sombres, cohabite avec des villas et hôtels particuliers du XIXe siècle, souvenirs des premiers touristes de la ville, et des maisons modernes, signes de l'expansion démographique principalement dans les hameaux autour du centre.

Aux emplacements des anciennes cultures d'oliviers[8] et de fleurs, l'habitat se disperse. La commune compte d'importantes zones forestières : un quart du territoire est classé réserve naturelle communale.

On note des routes secondaires étroites et vers le centre-ville (zone en forte pente) des « traverses » — escaliers et chemins permettant un passage à pied entre rues horizontales. Au total, Grasse compte 200 km de voirie communale[9].

Modèle:Message galerie

Communes limitrophes

Quartiers

Autour du centre-ville, les quartiers se composent en hameaux :

  • Magagnosc ou Magonhòsc (à 400 m d'altitude[7]) apparaît dès 1248 sous le nom de « Magagnosc, faubourg de Grasse ». Les hameaux de Magagnosc ont été longtemps en procès contre la ville de Grasse, revendiquant leur autonomie. Deux requêtes adressées au roi en 1615 et en 1621 n'apportèrent rien à cette cause. Le , Magagnosc obtient un adjoint spécial. Une grotte néolithique a été découverte par Marcellin Chiris à Magagnosc. Son église date du XVe siècle. En 1901, Magagnosc comptait 348 habitants ;
  • Le Plan dépend de Grasse depuis le . Il comprend la Paoute, ancien domaine de la famille de Sartoux, puis de la mairie de Cannes, Moulin de Brun, traversé par une ancienne voie romaine, Saint-Joseph, avec un ancien lac disparu subitement en 1816 et réapparu depuis et Sainte-Marguerite. Le pont du Plan date de 1784, le mur de Jeu de paume, la fontaine et le lavoir, alimentés par l'eau du canal de la Siagne, de 1878 et le groupe scolaire de 1886-1887. En 1901, le Plan comptait 784 habitants ;
  • Plascassier (à 300 m d'altitude[7]), nom issu de « Plan Escassier » et « Planscassier » qui signifie « chemin boueux » (en provençal, escassié veut dire échasses)[10]. Ce hameau a sa propre paroisse créée en 1770, l'église ayant été restaurée en 1882. La fontaine, inaugurée le , est alimentée par l'eau du Foulon. En 1901, Plascassier comptait 453 habitants. Plascassier fut connu comme étant le dernier lieu de résidence de la célèbre chanteuse Édith Piaf, qui y est décédée le  ;
  • Saint-François, anciennement appelé « camp rousse en ribes ». Lors de la construction de la chapelle Saint-François de Salles, le quartier prit son nom ;
  • La Blaquière (rebaptisée Les Fleurs de Grasse) de « blachia », terre parsemée de chênes. C'est aujourd'hui le nom d'une cité de HLM ;
  • La Madeleine de La LM, Est un quartier de Grasse. C'est aujourd'hui le nom d'une petite cité de HLM ;
  • Les Aspres ou « Les Aspros » est un quartier traversé par le canal de la Siagne, orné de coteaux abrupts et rocheux ;
  • La Marigarde ou « Maligardo », la construction du pont de la Marigarde en 1455 évita le passage dangereux entre deux cours d'eau. Le réseau d'égouts de la ville débouche depuis 1895 dans ce qui est aujourd'hui une station d'épuration ;
  • Saint-Jean, du nom de sa chapelle : Saint-Jean de Malbosc ;
  • Saint-Jacques, du nom de sa chapelle ; il y avait un arrêt de chemin de fer ;
  • Sainte-Anne, du nom de sa chapelle ;
  • Saint-Mathieu, du nom de sa chapelle ;
  • Saint-Antoine, du nom de sa chapelle ;
  • Saint-Claude, du nom de sa chapelle.

Climat

Grasse bénéficie d'un climat méditerranéen et d'un microclimat qui lui procurent des températures plutôt douces, comme en témoigne son image de lieu de villégiature et de repos ainsi que ses abondantes cultures florales. Les étés sont réputés pour être chauds, dépassant presque toujours les 25 °C voire les 30 °C, comme dans le reste du département[11]. L'amplitude thermique est supérieure à celle de Nice avec, en moyenne, 2 à 2,5 °C de moins la nuit et 2 °C de moins (janvier) à 1,5 °C de plus (été) en journée. Le record de chaleur à Grasse est de 41,2 °C le . Les hivers sont plutôt doux et secs, régulièrement agrémentés de neige au-dessus de 500 m, particulièrement dans la zone du bois de la Marbrière, au nord de la ville ; en revanche, l'enneigement total de la ville n'est pas systématique et se produit environ tous les deux ou trois fois par hivers, et ce, sur une très courte période, le plus souvent aux alentours du mois de février.

En mi-saison, des précipitations apparaissent régulièrement et de façon violente et abondante, ce qui cause de sérieux problèmes d'écoulement des eaux pluviales dans les rues de la vieille-ville, aux infrastructures parfois anciennes et mal adaptées à ces phénomènes météorologiques, ainsi que dans les cours d'eau de la commune (comme le Grand Vallon ou le canal de la Siagne). De fait, en 1994, 1996 et 2002, la commune a été gravement affectée par les inondations[12] : selon le Syndicat Intercommunal de la Siagne et Affluents (SISA), elle comporte 40 hectares de zones inondables dans le hameau du Plan de Grasse. D'importants travaux y ont été réalisés pour limiter le risque de crue[13].

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 2,9 3,4 5,1 7,2 10,7 14 16,7 16,7 14,3 10,6 6,3 3,7
Température maximale moyenne (°C) 12,2 12,9 14,8 17,4 20,9 24,6 28,1 28,1 24,9 20,4 15,5 12,9
Source : base SOPHY[14].


Transports et accès

Par la route, la ville est desservie par la pénétrante Cannes-Grasse qui relie l'autoroute A8 (par la sortie Sortie 42) au rond-point des 4 chemins au sud de la ville. Construite au début des années 1990, celle-ci va être bientôt prolongée jusqu'au stade Jean-Girard sous l'impulsion du conseil général des Alpes-Maritimes qui, depuis la loi du sur la décentralisation, est passé de la compétence de l'État, à la compétence du département. Les autres voies d'accès, moins importants : depuis Nice par la D 2085, depuis Draguignan par la D 562, puis la D 2562 et depuis Mandelieu-la-Napoule par D 109, puis la D 209. Depuis Grenoble, on peut accéder à Grasse par la route Napoléon (RN 85), une route historique qui suit le trajet qu'emprunta Napoléon Ier à son retour de l'Île d'Elbe, au début des Cent-Jours. Après avoir débarqué le à Golfe Juan, avec une petite armée de 1 200 hommes, Napoléon prit la direction de Grasse pour rejoindre les Alpes par la vallée de la Durance[15]. En outre, l'Association Nationale des Élus de la Route Napoléon (ANERN) est présidée par le maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux[16].

Par le bus, la ville est accessible grâce aux lignes du réseau Zou! exploitées par le conseil régional : avec le 500 depuis Nice, le 610 depuis Cannes (par Pégomas), le 600 (par Mouans-Sartoux) ou encore le 511 depuis Vence[17]. À l'intérieur de la ville et dans l'ensemble du pays grassois, de Mougins à Saint-Auban, le transport en commun est assuré par le syndicat intercommunal Sillages[18], présidé par François Reyne, 3e adjoint au maire de Grasse.

Les transports ferroviaires furent jadis très nombreux dans la ville : jusqu'au milieu du XXe siècle, la ligne Grasse-Cannes reliait les deux villes par le train sous l'égide de la compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, la ligne de chemin de fer à voie métrique de Meyrargues-(Bouches-du-Rhône) à Draguignan-Grasse-Nice qui reliait la ville avec l'est et l'ouest était quant à elle exploitée par la Compagnie des Chemins de fer de Provence (elle fut détruite par les bombardements allemands durant la Seconde Guerre mondiale), le tramway reliait Cannes et Grasse, et le funiculaire reliait la gare ferroviaire au centre-ville[19].

Aujourd'hui, la gare de Grasse, fermée depuis 1944, a été remise en service par la SNCF, sous l'impulsion des collectivités locales et de l'État dans le cadre du Contrat de plan État-Région : elle a été rouverte au service voyageur le [20],[21]. Un TER y circule toutes les heures et on y enregistre une fréquentation de près de 2 500 passagers par jour[22].

Les déplacements à vélo, dans une commune au relief très chaotique seront appréciés par les cyclistes grimpeurs chevronnés. Les routes (200 km de voirie en tout) sont souvent très étroites et donc peu équipées de pistes cyclables, même si de tels équipements se sont multipliés sur les voies principales ou les voies les plus larges durant ces dernières années. Un projet de remise en service d'un funiculaire reliant la gare SNCF au centre-ville a été abandonné (2010).

Urbanisme

Typologie

Grasse est une commune urbaine[Note 1],[23]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[24],[25].

Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[26] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[27],[28].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[29],[30].

Grasse - Vieille ville

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,8 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), cultures permanentes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[31].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

Logement

Le parc immobilier en 1999 est constitué de 21 917 logements dont 17 637 résidences principales (80,5 %) et 1 639 résidences secondaires (7,5 %). À cette date, sur les 17 637 titulaires de résidences principales, 51,7 % sont des propriétaires et 41,8 % des locataires[33]. Le prix moyen de l'immobilier dans la ville s'élevait en 1999 à 2 843,62 €/m2. Ce prix a subi depuis, jusqu'en 2004 des hausses extrêmement élevées (+10 % par an en moyenne), avant de se stabiliser en 2005.

Longtemps contenue, l'urbanisation a explosé depuis 2001[34] avec la multiplication des chantiers de logements, notamment en centre-ville. Ainsi, entre 1999 et 2006, le nombre de logements s'est accru de 8 %, passant de 21 917 à 23 669, soit 1 752 de plus[1]. Le parc immobilier est composé à 61,6 % d'appartements, 36 % de maisons individuelles et 2,6 % d'autres habitations[35].

Pour apporter une réponse à la demande croissante de nouveaux logements, concomitante de l'explosion démographique, la mairie a délivré un nombre annuel de permis de construire correspondant à 250 logements (en 2005). L'un des objectifs est de concentrer les constructions dans le centre historique par la rénovation de logements anciens[36]. Pour ce faire, la Société d'économie mixte (SEM) Grasse Développement[37], créée en 1975 et détenue à 80 % par la ville de Grasse[38] finance et coordonne la réhabilitation des logements anciens et l'aménagement urbain. En outre, le conseil municipal a adopté le Plan local d'urbanisme (PLU) le . Celui-ci est entré en application en août 2007[39]. Il prévoit un accroissement modéré de la construction[40] visant à ne pas dépasser une moyenne de 200 habitants de plus par an[41] alors que sur les sept dernières années il a été de 700.

En 2005, la ville comptait 14 % de logements sociaux, un taux qui est en dessous des exigences imposées par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (20 %), mais qui figure cependant parmi les meilleurs du département[42].

Toponymie

L'origine du nom de la ville n'est pas formellement identifiée, mais dérive peut-être de Podium Grassum qui signifie en latin « Grand Puy », du nom de la colline sur laquelle est installé depuis l'origine le cœur de la ville. Avec l'usage, la dénomination latine se serait simplifiée et aurait finalement donné le nom actuel : « Grasse »[43] (Grassa (norme classique) et Grasso (norme mistralienne) en occitan provençal).

Ce nom apparait pour la première fois dans les textes au XIe siècle[7]. Il fut porté pour la première fois par le petit fils de Rodoard : Guillaume Gauceran qui, dans une charte du 15 octobre 1040, signa « Guillelmus de Grassa ». Cette première trace se trouve dans le Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille[44],[45],[46],[47],[48],[49].

Histoire

Politique et administration

De même que l'ensemble de l'arrondissement de Grasse, Grasse a été détachée du département du Var, dont elle a été le chef-lieu, en 1860, pour former avec le comté de Nice, offert à la France de Napoléon III par le roi de Sardaigne à la suite de la participation française dans l'unification italienne, le département des Alpes-Maritimes. En 2010, la commune de Grasse a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[50].

Découpage administratif

Avant 1985, Grasse ne formait qu'un seul canton. Depuis, Grasse est chef-lieu de deux cantons :

Conseillers départementaux Parti Canton Code cantonal Population (2017)
Michèle Olivier / Jérôme Viaud LR Grasse-1 06 11 44 888
Marie-Louise Gourdon / Jean-Raymond Vinciguerra PS / DVG Grasse-2 06 12 40 095

Au niveau des découpages des circonscriptions utilisé pour les élections législatives francaise au niveau des Alpes Maritimes; la commune de Grasse est divisée deux cantons "législatifs": le canton Grasse-Nord appartenant à la 2ème cirsconsription législative (Loic Dombreval )et le canton Grasse-Sud appartenent à la 9ème circonscription ( Michèle Tabarot).

Liste des maires

Liste des maires de Grasse depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
Dr Pierre Colomban[51]
(1897-1947)
SFIO Médecin, résistant du mouvement Combat
Décédé en fonction
Honoré Lions[Note 3] SFIO Premier adjoint du précédent
Pierre Ziller RPF Industriel dans la parfumerie
Conseiller général de Grasse (1949 → 1955)
Démissionnaire
Albert Ferré[52]
(1883-1970)
Socialiste Ancien confiseur, résistant du mouvement Combat
Dr Jean Fanton d'Andon
(1890-1986)
RGR Médecin ORL
Conseiller général de Grasse (1955 → 1961)
Honoré Lions SFIO  
Hervé de Fontmichel Rad. Avocat, ancien conseiller municipal de Nice
Conseiller général de Grasse (1971 → 1985)
Georges Vassallo[53] PCF Directeur de collège, ancien conseiller municipal de Tende
Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1978 → 1983)
Vice-président du conseil régional (1978 → 1983)
Hervé de Fontmichel UDF-Rad. Avocat et juriste, membre du Conseil d'État
Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1986 → 1998)
Conseiller général de Grasse (1971 → 1985)
Conseiller général de Grasse-Sud (1985 → 1989)
Conseiller général de Grasse-Nord (1992 → 1994)
Vice-président du conseil général (1979 → 1986 et 1992 → 1994)
Jean-Pierre Leleux MPF puis DL
puis UMP
Enseignant en économie, ancien assureur
Sénateur des Alpes-Maritimes (2008 → 2020)
Conseiller général de Grasse-Sud (1989 → 1998)
Conseiller général de Grasse-Nord (2004 → 2008)
Vice-président du conseil général (2004 → 2008)
Président du Pôle Azur Provence (2001 → 2013)
Président de la CA du Pays de Grasse (2014)
En cours Jérôme Viaud
(1977- )
UMPLR Chef d'entreprise, ancien chargé de mission
Conseiller général de Grasse-Nord (2008 → 2015)
Conseiller départemental de Grasse-1 (2015 → )
Vice-président du conseil départemental (2015 → )
Président de la CA du Pays de Grasse (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026

Récapitulatif de résultats électoraux récents

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Municipales 2014 UMP 33,41 PS 23,21 FN 21,05 DVD 14,69 UMP 41,47 SE 38,62 FN 19,90
Européennes 2014 FN 31,31 UMP 22,97 EELV 9,51 PS 9,07 Tour unique
Régionales 2015 FN 39,02 UMP 30,65 PS 15,99 EELV 5,25 LR 57,32 FN 42,68 Pas de 3e
Présidentielle 2017 FN 27,88 LR 22,23 EM 19,73 LFI 18,03 LREM 56,95 FN 43,05 Pas de 3e
Européennes 2019 RN 28,30 LREM 21,21 EELV 14,24 LR 9,02 Tour unique

Politique de développement durable

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[54].

Conseil municipal

Conseil municipal de Grasse (mandature 2020-2026).
Liste Tendance Président Effectif Statut
« Grasse dynamique » LR Jérôme Viaud 36 Majorité
« Grasse à tous - Ensemble et autrement » DVG Paul Euzière 4 Opposition
« La voix du bon sens avec Stéphane Cassarini » AEI Stéphane Cassarini 2 Opposition
« Protéger et servir Grasse » RN Patrick Isnard 2 Opposition
« S'unir pour l'avenir » DVD Jean-Paul Camerano 1 Opposition

Fiscalité

La fiscalité locale est « supérieure à celle des communes comparables de la région » selon le rapport de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur, réalisé en décembre 2005[55]. Les finances communales ont longtemps été grevées par un passif dû à des investissements importants et parfois malencontreux dans les années 1980/90 et dont le « scandale de la pyrofusion »[56],[57] est le plus connu. Les taxes locales, en augmentation jusqu'en 1996 ont alors été réduites, puis légèrement augmentées[55]. Ensuite elles sont restées stables entre 1996 et 2008[55]. Cependant en 2009, les impôts locaux augmentaient de 5,49 %[58] malgré un endettement croissant[59] (75 millions d'euros en 2007) et le transfert de compétences et de charges à la communauté d'agglomération. La Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (taxe intercommunale) est comme pour la plupart des intercommunalités en forte hausse[60] (mise aux normes et mise en place du tri sélectif). L'absence de solution pérenne de traitement des déchets devrait maintenir cette tendance, la décharge de la Glacière à Villeneuve-Loubet ayant fermé[61].

Grasse faisant partie d'une communauté d'agglomération, la taxe professionnelle lui a forcément été totalement transférée.

L’imposition des ménages à Grasse
Taux appliqué
Part communale 2009 (%)[62]
Recettes dégagées en 2008
(en millions d’€)[59]
Taxe d’habitation (TH) 18,90 10,8
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 19,46 11,2
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 15,50 0,1
Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) 16,45

Budget et fiscalité 2016

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[63] :

  • total des produits de fonctionnement : 66 079 000 , soit 1 283  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 63 236 000 , soit 1 228  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 17 978 000 , soit 349  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 18 723 000 , soit 364  par habitant ;
  • endettement : 95 935 000 , soit 1 863  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 18,90 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 19,45 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,70 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 623 [64].

Budget municipal

En 2008, le budget municipal s'élevait à 108 millions € et la dette à 80 millions €[59].

Le budget d'investissement en équipements a été doublé depuis 2000 et s'élevait en 2008 à 23,8 millions d'€[59], ce qui correspond à 534  par habitant, un chiffre supérieur à la moyenne des communes de la strate de Grasse (communes de 20 000 à 50 000 habitants) qui s'élève à 312  hab. Cependant, ce chiffre s'explique aussi par le fait qu'avec 48 800 habitants en 2005, Grasse se situe en haut de cette strate. Néanmoins avec une capacité d'autofinancement par habitant un tiers inférieure à la moyenne des communes de sa strate, la ville ne dégage pas d'excédent de fonctionnement suffisant pour financer ses investissements aussi son endettement croit. Alors qu'en 2000, la dette s'élevait à 1 448  par habitant, elle atteignait 1 793 , en 2008, (+ 20 %) soit 67 % de plus que la moyenne des communes de sa catégorie (1 072 €/hab.). Pourtant, durant cette période la population ainsi que le nombre de logements, donc le nombre de contribuables, se sont accrus respectivement de 11 % et 8 %.

Évolution des dépenses d’équipement (en millions d’€)[59] :

Évolution de l'endettement (en millions d’€)[59] :

Situation politique

Forces politiques à Grasse

La droite grassoise, majoritaire, a longtemps été déchirée par des conflits de partis et de personnes. Cependant, de 1971 à 1995, l'Union pour la démocratie française devançait sous l'impulsion du maire d'alors, Hervé de Fontmichel, les autres partis, et notamment le Rassemblement pour la République et son leader, Claude Leroux. Celui-ci parviendra à obtenir le siège de conseiller général du canton de Grasse-Nord en 1994 face au « candidat du maire », signe de la fin de l’ère Fontmichel[65]. En 1995, au cours de l’élection municipale, la popularité d’Hervé de Fontmichel est au plus bas et la droite locale explose. L'ancien premier adjoint (Mouvement pour la France) Jean-Pierre Leleux, en rupture avec l'équipe sortante, s'impose alors au second tour contre Claude Leroux (RPR), le candidat de la gauche unie Claude Mayaffre, et le maire sortant Hervé de Fontmichel (UDF)[66]. Le leadership à droite devient alors incertain, d'autant que Jean-Pierre Leleux perd coup sur coup l'élection législative de 1997[67] et son siège de conseiller général du canton de Grasse-Sud en 1998[68]. Cependant, il parvient, lors de l'élection municipale de 2001, à présenter une liste soutenue par tous les partis de droite, et dans laquelle on retrouve des personnalités de toutes tendances parmi lesquelles on compte Bernadette Bétheuil-Ramin, présidente d'honneur de la fédération MPF des Alpes-Maritimes[69], qui deviendra première adjointe, ou encore Danièle Tubiana, vice-présidente de l'UDF 06[70], future adjointe aux affaires sociales. Bien qu'entachée par la candidature Divers droite de Paul Fourquet, ancien premier adjoint de Jean-Pierre Leleux entré en dissidence, la liste d'union de la droite remportera l’élection[71]. La création de l'UMP en 2002 à laquelle le maire issu de Démocratie libérale adhère[72], ainsi que les victoires électorales de ce dernier, clarifieront le leadership à droite : en 2002, le maire est élu suppléant de la députée Michèle Tabarot[73] (ils seront réélus en 2007[74]) et en 2004, il retrouve son poste de conseiller général, mais dans le canton de Grasse-Nord[75].

Réélu au premier tour lors des élections municipales de 2008, il se heurte néanmoins pendant la campagne à son ancienne première adjointe, Bernadette Bétheuil-Ramin, et à une conseillère municipale de la majorité, Sylvie Teisseire-Bravais. Élu sénateur en , Jean-Pierre Leleux démissionne de son mandat de conseiller général de Grasse-Nord et impose à sa majorité la candidature de Jérôme Viaud, son jeune directeur de cabinet[76]. Celui-ci est élu lors de l'élection partielle des 7 et [77] et aisément réélu en 2011 face à un candidat FN, la gauche divisée étant éliminée au premier tour[78].

La gauche grassoise, minoritaire, a longtemps été dominée par le Parti communiste français : en 1977, à la faveur de la division de la droite, c'est même le leader local du PCF, Georges Vassallo, qui emporte la mairie à la tête d'une liste d'union de la gauche. Sous toutes les municipalités de droite depuis 30 ans, le groupe de la gauche unie a été présidé par un communiste[79]. Cependant, depuis la fin des années 1990, on a assisté à l'émergence de deux autres partis de gauche : le Parti socialiste et Les Verts. Aux élections cantonales de 1998, lorsque la gauche remporte les deux cantons grassois bénéficiant de triangulaires gauche-droite-FN, c'est le socialiste Thierry Lautard qui devient conseiller général du canton de Grasse-Nord[80], et le Vert Jean-Raymond Vinciguerra qui devient conseiller général du canton de Grasse-Sud[68], laissant tous deux les candidats communistes battus au premier tour. Cette nouvelle configuration est marquée par une forte division de la gauche qui trouve son apogée au premier tour de l'élection municipale de 2001 où les trois listes de gauche arrivent au coude-à-coude : Georges Vassallo (PCF) obtient 13,50 %, Thierry Lautard (PS) 12,84 % et Jean-Raymond Vinciguerra (Les Verts) 10,08 %. Réunie puis battue au second tour, la gauche se range derrière le communiste Paul Euzière au conseil municipal.

En 2008, les tensions au sein de l'opposition sont encore élevées et amènent à la constitution de deux listes rivales : une liste d'"initiative citoyenne" sans investiture et ouverte à des personnalités de droite menée par Paul Euzière qui obtient 26,86 % et la liste PS soutenue par Les Verts et le MoDem menée par Bruno Estampe (PS) qui obtient 21,90 %. L'élection cantonale partielle sur le canton de Grasse-Nord en décembre de la même année où Thierry Lautard (PS) tente de retrouver son siège, face au candidat du maire, conserve les mêmes tendances même si l'écart avec Paul Euzière se resserre (1 %). Les élections cantonales de 2011 amènent la troisième élection de l'écologiste Jean-Raymond Vinciguerra dans le canton sud, tandis que la candidate EELV Geneviève Fontaine manquait de peu la qualification pour le second tour; les candidats communiste/société civile de Grasse à Tous étant distancés.

Jusqu'en 2010, l'Extrême droite grassoise semblait en perte de vitesse. Grasse a été une ville symbole de la montée du Front national après que l'ancien maire UDF Hervé de Fontmichel se fut allié avec lui pour obtenir une majorité à la suite de l'élection municipale partielle de 1987[81]. Le FN, frôlant les 20 % durant les années 1990, avait atteint 24 % lors de l’élection présidentielle de 2002[82]. Depuis la mort de l'ancien député européen Jean-Pierre Schénardi, le FN est représenté lors des élections par Jean-Marc Degioanni. En 2007, le Front national a subi un recul historique : Jean-Marc Degioanni a obtenu à peine 5 % à Grasse lors de l'élection législative[83], contre 17 % à Jean-Pierre Schenardi en 2002[84]. Aux élections de 2008, le parti d'extrême-droite n'a même pas pu constituer une liste aux municipales, ni n'a présenté de candidat à la cantonale partielle. Néanmoins, le FN rebondit lors des élections régionales de 2010, obtenant 20 % au premier tour et 22 % au second tour tandis que la droite obtient moins de 33 % et la gauche 44 %. Ce rebond a été confirmé lors des élections cantonales de 2011, malgré la concurrence des identitaires, le FN qualifie son représentant pour le second sur le canton nord tandis que la député européenne Lydia Schénardi échoue de peu dans le canton sud.

Lors de l'élection présidentielle de 2012, la ville a porté le candidat UMP Nicolas Sarkozy devant son homologue socialiste François Hollande avec respectivement 59,36 % contre 40,64 % des votes lors du second tour[85]. Deux nouveaux candidats UMP sont élus députés lors des élections législatives de 2012 (la ville faisant partie de la 2e et 9e circonscription des Alpes-Maritimes). Charles Ange Ginésy est élu à la 2e circonscription des Alpes-Maritimes au deuxième tour avec 53,29 % contre 46,31 %, tandis que Michèle Tabarot remporte la 9e circonscription du département avec 61,32 % contre 38,68%[86].

Le maire actuel de Grasse est Jérôme Viaud (UMP), élu en 2014 au second tour lors d'une triangulaire avec 41,47 % des voix contre 38,62 % de Paul Euzière (liste d'initiative citoyenne avec des membres du PCF, du MPF et d'autres sans étiquette), associé à Philippe-Emmanuel de Fontmichel (DVD) et Stéphane Cassarini (SE), ses colistiers du second tour. Jean-Marc Degioanni (FN), quant à lui, remporte 19,90% des voix. Les conseillers généraux de la ville ne sont pas encore nommés.

Tendances politiques et résultats

  • Municipales :
Résultats de l'élection municipale des 23 et à Grasse[87]
Tête de liste Liste Premier tour Second tour Sièges
Voix % Voix % CM CC
Jérôme Viaud UMP-UDI 6 056 33,41 7 883 41,47 32 17
Paul Euziere DVG 4 208 23,21 7 341 38,62 9 5
Philippe-Emmanuel De Fontmichel DVD 2 663 14,69
Stéphane Cassarini SE 1 380 7,61
Jean-Marc Degioanni FN 3 816 21,05 3 784 19,90 4 2
Inscrits 31 914 100,00 32 008 100,00
Abstentions 13 356 41,85 12 574 39,28
Votants 18 558 58,15 19 434 60,72
Blancs et nuls 435 2,34 426 2,19
Exprimés 18 123 97,66 19 008 97,81
Élections municipales de 2008, Candidats et résultats[88] :
Parti Nom Premier tour
Voix % Exprimés % Inscrits Sièges
UMP Jean-Pierre Leleux, sortant réélu 8 484 51,24 % 28,13 % 33
SE Paul Euziere 4 447 26,86 % 14,74 % 6
PS Bruno Estampe 3 626 21,90 % 12,02 % 4
Total exprimés 16 557 - 54,89 %
Total votants : exprimés + blancs ou nuls 17 224 - 57,10 %
Total inscrits : votants + abstentions 30 165 - 100,00 %
Élections municipales de 2001, Candidats et résultats[71] :
Parti Nom Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Exprimés Inscrits Exprimés Inscrits
DL Jean-Pierre Leleux, sortant réélu 5 836 40,14 % 23,67 % 8 451 55,44 % 34,28 %
PCF Georges Vassallo 1 963 13,50 % 7,96 % 5 151 33,79 % 20,90 %
PS Thierry Lautard 1 867 12,84 % 7,57 %
Les Verts Jean-Raymond Vinciguerra 1 466 10,08 % 5,94 %
DVD Paul Fourquet 1 466 10,08 % 5,94 % 1 641 10,27 % 6,66 %
FN Jean-Pierre Schenardi 1 292 8,89 % 5,24 %
MEI Henri-Philippe Goby 650 4,47 % 2,64 %
Total exprimés 14 540 - 58,97 % 15 243 - 61,82 %
Total votants : exprimés + blancs ou nuls 14 964 - 60,69 % 15 728 - 63,79 %
Total inscrits : votants + abstentions 24 656 - 100,00 % 24 656 - 100,00 %

Institutions administratives et judiciaires

En tant que sous-préfecture, Grasse abrite un tribunal de grande instance qui s'ajoute au tribunal d'instance, au tribunal de commerce et au conseil de prud’hommes[89].

Le palais de Justice de Grasse, réalisé en 2000 par l’architecte Christian de Portzamparc[90] a été inauguré en 2001 par Élisabeth Guigou, alors ministre de la Justice et remplace l'ancien palais de Justice, situé plus haut, au-dessus du casino, et dont les locaux étaient devenus vétustes.

Sur les hauteurs de la ville, à 740 m d'altitude, la maison d'arrêt de Grasse, ouverte en 1992, succède au petit établissement pénitentiaire contigu à l'ancien palais de Justice. Elle a une capacité de 574 places mais celle-ci est fréquemment dépassée. En principe, y sont incarcérés des prévenus (détenus en attente de jugement) ainsi que des condamnés dont le reliquat de peine n'excède pas, normalement, un an lors de leur condamnation définitive[91]. Une mutinerie y a eu lieu le ainsi qu'une spectaculaire évasion en hélicoptère le .

Jumelages

Grasse a signé une charte commune d'amitié avec Carrare, Opole et Ingolstadt en à Grasse et en à Opole[92] :

Autres jumelages :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Ses habitants sont appelés les Grassois[96].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[97],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 48 323 habitants[Note 5], en évolution de −5,13 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
11 60412 52112 26212 55312 71612 82510 90611 67611 802
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
11 76412 01512 24112 56013 08712 08712 15714 01515 020
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
15 42920 30519 70416 92319 76521 02720 48121 21722 187
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
26 25830 90734 57937 67341 38843 87448 80151 63150 677
2021 - - - - - - - -
48 323--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[98] puis Insee à partir de 2006[99].)
Histogramme de l'évolution démographique

La ville a connu une forte expansion démographique depuis la fin du XIXe siècle en raison de la douceur exceptionnelle de son climat qui a favorisé l'héliotropisme et de sa proximité avec les stations balnéaires de la Côte d'Azur, comme Cannes. Devenu un lieu de villégiature légèrement en retrait de l'agitation de la Riviéra française, Grasse attire aujourd'hui toutes les catégories de migrants et notamment les retraités et personnes âgées. De fait, avec 9,2 %, la proportion de personnes de plus de 75 ans à Grasse est sensiblement plus élevée que la moyenne nationale (7,7 %)[100].

Mais depuis les années 1970, le dynamisme démographique s'est encore accru en raison de l'apparition de la technopole mondiale de Sophia Antipolis. Située à moins de 15 km de Grasse, elle a amené de nombreux actifs travaillant dans les technologies de l'information et de la communication, les multimedias ou la médecine et la biochimie à résider dans le département et donc, entre autres, à Grasse.

Ainsi, entre 1990 et 1999, la population s'est accrue de 2 460 habitants. Sur cette même période, le solde naturel correspondait à + 1 115 habitants, alors que le solde migratoire était de + 1 371 habitants. Ainsi, l'augmentation de la population s'explique presque autant par l'augmentation naturelle de la population que par l'arrivée de nouveaux habitants[100]. Cependant, Grasse possède une des populations les plus jeunes du département qui augmente de près de 2 % par an[101].

Entre 1999 et 2006, l'augmentation de la population s'est encore accélérée avec 4 927 habitants supplémentaires en sept ans. Le nombre de ménages a explosé, augmentant de 16 % en sept ans, passant de 17 637 à 20 456 soit 2 819 de plus. La politique municipale d'accroissement de l'offre de logement, leur prix moindre que sur la bande côtière, la réouverture de la ligne SNCF ainsi que le dynamisme démographique régional sont autant d'éléments porteurs de cette tendance lourde.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 30,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 23 746 hommes pour 25 119 femmes, soit un taux de 51,4 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,72 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[102]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,3 
6,8 
75-89 ans
0,0 
15,8 
60-74 ans
16,7 
20,4 
45-59 ans
20,8 
19,9 
30-44 ans
19,1 
16,8 
15-29 ans
15,0 
19,6 
0-14 ans
17,2 
Pyramide des âges du département des Alpes-Maritimes en 2021 en pourcentage[103]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,5 
75-89 ans
12,2 
17,6 
60-74 ans
18,7 
20,3 
45-59 ans
19,9 
18,1 
30-44 ans
17,5 
16,5 
15-29 ans
14,6 
16,8 
0-14 ans
14,4 

Enseignement

Dans une des villes les plus jeunes du département des Alpes-Maritimes[101], l'enseignement dispose d'une place importante. Celui-ci est assuré majoritairement par le service public, auquel s'ajoutent 5 établissements privés.

Enseignement primaire

L’enseignement primaire étant la compétence des communes, le service éducation de la ville de Grasse administre et finance 24 écoles : quatorze écoles élémentaires, parmi lesquelles neuf sont associées à une école maternelle et forment un groupe scolaire et deux possèdent des sections enfantines (Saint-Mathieu et Saint-François). Enfin, la ville possède une école maternelle détachée (Rose de mai). Au total, la ville compte 196 classes parmi lesquelles 64 maternelles et 133 élémentaires. Elle emploie près de 250 agents communaux dans ce secteur : comme les professeurs des écoles, sont payés par le ministère de l'Éducation nationale, les agents municipaux ont en charge les autres missions (garderie, entretien, surveillance, animation, etc.)[104].

Écoles publiques

  • Saint-Jacques
  • Saint-Antoine
  • Saint-Claude
  • Saint-Mathieu
  • Saint-Exupery
  • Saint-Antoine
  • Antoine de Saint-Exupéry
  • Le Plan de Grasse
  • Dracéa
  • Léon-Gambetta
  • La Blaquière
  • Malbosc
  • Crabalona
  • Plascassier
  • Rose de mai

Écoles privées

  • Sainte-Marthe
  • Sainte-Jeanne d’Arc

Enseignement secondaire

Grasse compte quatre collèges publics et un collège privé qui sont, depuis 1983, de la compétence du conseil général des Alpes-Maritimes[105]. Dans le cadre du Plan Collèges Avenir adopté en 2004 par l'Assemblée départementale, la réhabilitation du collège Canteperdrix est en cours[106] et la reconstruction du collège Carnot est programmée[107].

En outre, la commune dispose de quatre lycées publics (dont deux lycées professionnels) et un lycée général et technologique privé (lycée Fénelon) qui sont la compétence du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Collèges publics

  • Carnot
  • Canteperdrix
  • Les Jasmins
  • Saint-Hilaire

Collège privé

  • Fénelon

Lycées publics

Lycées professionnels

  • Francis de Croisset
  • Léon Chiris

Lycée privé

  • Fénelon

Voir aussi la fusillade de Grasse, fusillade en milieu scolaire qui s’est produite le à la mi journée, au lycée Alexis-de-Tocqueville.

Enseignement supérieur

Enseignement supérieur privé

  • Institut supérieur professionnel Fénelon
  • École Supérieure du Parfum

Manifestations culturelles et festivités

Fête du Jasmin à Grasse en 2011.

Grasse organise toute l'année, mais notamment en période touristique des manifestations, expositions et congrès très axés sur la parfumerie ou les traditions locales.

La Fête du Jasmin[108] se déroule au début du mois d'août. On y assiste à des défilés de chars, des fanfares, des feux d'artifice et des représentations culturelles autour du thème de la fleur de Jasmin. Au total, c'est 150 000 fleurs qui sont utilisés pour la festivité[109]. La première édition de cette fête populaire et touristique eut lieu en 1946 et le principe des défilés date de 1948[110].

L'Exporose ou Exposition internationale de roses[111] a lieu en mai. On y assiste à des expositions de roses de toutes sortes, des marchés, des ventes, des visites de la ville, des spectacles et des concours autour du thème de la Rose[112]. Elle existe depuis 1972.

Bio Grasse[113] a lieu début septembre. On y trouve un marché de produits biologiques et des animations et expositions autour de l'agriculture biologique, le développement durable et l'écologie[114]. La première édition date de 1996.

Olivéa[115] a lieu en juin. C'est un salon qui abrite des marchés, des concours, des expositions, des débats, des animations, des conférences... autour du thème de l'olive, mais aussi de l'ensemble des traditions locales provençales.

Vénusia ou Congrès international de cosmétologie[116] a lieu en avril au palais des Congrès et présente des conférences autour de la beauté et du parfum.

Le Congrès Centifolia[117] a lieu en octobre depuis 2001. Il a pour but de présenter au travers de conférences la filière du parfum, premier secteur économique de la ville et pour lequel un pôle de compétitivité a été labellisé.

Le Symposium international d'aromathérapie et plantes médicinales[118].

Le festival des Didascalies[119] a lieu au printemps, généralement au mois de mai. C'est un festival de théâtre scolaire qui regroupe près de 20 troupes (300 comédiens), 10 500 visiteurs chaque année. Créé en 1990 par l'Institut Fénelon, le festival accueille en plus des troupes locales plusieurs troupes étrangères qui font leur représentation en français. Malgré les difficultés, l'équipe organisatrice se refuse (avec l'appui des élèves de la troupe majeure du festival) à se limiter à un festival franco-français. Jusqu'en 2011 les troupes concourraient pour gagner le challenge. Cependant l'inégalité entre les troupes a contraint l'association à clore le challenge et de faire du festival une rencontre amicale autour du théâtre. Les troupes majeures sont celles de l'Institut Fénelon (qui compte plus de 500 comédiens, des ateliers de l'enseignement primaire à l'option BAC théâtre du lycée) et celle des classes de l'école St Jacques.

Le festival « Les toutes premières fois »[120] est un festival cinématographique créé en 1998 qui se déroule chaque année pendant une semaine au mois d'avril. Il est organisé par l'association « Cinéma au Parfum de Grasse », née en . Durant la semaine, il y a notamment des diffusions de longs métrages et une compétition de courts métrages, récompensée par un prix doté, le Jasmin d'Or. Il existe également un concours de réalisation vidéo, récompensé par le prix des Lavandes d'Or. Enfin, des rencontres sont prévues entre le public (dont les scolaires) et les professionnels du cinéma.

Santé

Le Centre hospitalier de Grasse (CHG)[121], implanté sur le site de Clavary en 1978[122], accueille 17 000 patients qui sont soignés par 135 personnes dont 70 praticiens hospitaliers. Il dispose d'un budget de quatre millions d'euros d’investissements, et 70 millions d'euros de dépenses d’exploitation. En tant que maire, Jean-Pierre Leleux assure la présidence du conseil d'administration[123]. En 2005, cet hôpital possédait 507 lits[122].

Sports

Le Rugby olympique de Grasse (ROG) fondé en 1963, dont l'équipe première joue en Championnat de France Fédérale 1 (3e division), reste l'équipe emblématique de la ville[124].

Différents sports peuvent être exercés dans la salle omnisports située avenue de Provence. En outre, Grasse compte 6 gymnases dont 5 dans les lycées et collèges publics de la ville : Canteperdrix, Saint-Hilaire, Amiral-de-Grasse, Saint-Éxupéry, Les Jasmins et Tocqueville et 1 attaché au stade Perdigon ; 5 stades : Jean-Girard, Perdigon, La Paoute, Plan de Grasse et la Bastide Plascassier ; 2 golfs : Saint-Donat, Golf du Claux-Amic; 5 stades Boulistes : Gaston de Fontmichel, L'Ambiance bouliste du cercle grassois, le Sporting club de Magagnosc, au Plan de Grasse, l'Amicale bouliste St-Joseph[125]

Le football est présent avec le Racing Club de Grasse (tenant du titre de la Coupe Côte d'Azur, évolue en DH). On peut y trouver également du FUTSAL (Jeu Brésilien), avec le premier club du Pays Grassois, le Grasse Futsal Club, créé en 2007, le club est champion de France dans la catégorie des Under 18 (UNCFs - Défi National Jeunes en 2010). Le club évolue désormais en Élite Régional et ambitionne une montée en Élite National 1 (UNCFs). Seul bémol, le club ne dispose toujours pas d'un gymnase au sein de la ville de Grasse.

La natation peut-être pratiquée à la Piscine Harjès (ouverte toute l'année), qui possède un bassin de 25 mètres et 4 lignes et est couverte et chauffée, ainsi qu'à la piscine olympique "Altitude 500" (ouverte seulement en été), qui possède un bassin olympique de 50 mètres et est découverte[126].

Ainsi que le triathlon (avec le club du Triathlon du Pays Grassois[127], club qui a évolué au plus haut niveau en duathlon avec une équipe D1. Ce club a connu des places d'honneur en championnat du monde, Richard Hobby deux fois 11e des mondiaux de duathlon 2010 et 2011, ainsi que Cédric Largajolli double champion d'Europe et champion du monde longue distance en catégorie -25 ans.

L'Espace Chiris permet la pratique d'arts martiaux tels que le karaté Challenger et le Kung-Fu (École du Tigre Blanc)[125], l'équitation peut être pratiquée au Club Hippique de Grasse[128], la ville dispose de 4 courts de tennis : "Altitude 500", Tennis Club de Grasse[129], Tennis de la Chênaie et Squash Club de Grasse[130].

On peut également pratiquer la boxe (au Boxing club et au Boxe Française Sport Impact), le tir (au Tir de l'Avenir de Grasse), le judo (au Judo club de Grasse[131], à l'École Grassoise de Judo et au Judo Club du Plan de Grasse), l'Aiki Dojo (Aiki Dojo Azur), le taekwondo, l'escrime (Cercle d'Escrime de Grasse dont la salle a été inaugurée récemment[132]), la pelote basque et provençale (au fronton et au trinquet du Plan de Grasse), le tennis de table (au gymnase de l'école St-Exupéry), les échecs (avec Grasse Échecs[133]) et le tarot (à Saint-Jacques)[125].

Médias

La mairie publie chaque mois Kiosque, un magazine d'informations concernant Grasse et le pays Grassois disponible gratuitement chez un grand nombre de commerçants et d'administrations. Il informe des manifestations et évènements à venir, des travaux en cours de réalisation, des projets municipaux, de l'action de la mairie et de ses services, des nouveaux commerces, des actions des associations… Il contient parfois une note historique, culturelle ou touristique concernant la vie locale. Le directeur de la publication est le maire de la ville, Jean-Pierre Leleux[134].

La radio associative locale Agora FM, (que l'on peut écouter en ligne)[135] a été créée en 1982 et émet depuis Grasse dans le secteur Grasse-Cannes-Antibes en direct. Elle vit des subventions du conseil municipal[136], ce qui ne l'empêche pas d'adopter une ligne éditoriale marquée à gauche : son président et membre fondateur, Gilbert Andruccioli, fut l'adjoint au maire à la Culture sous la municipalité communiste de Georges Vassalo de 1977 à 1983[137].

Au XIXe siècle, il existait un Journal de Grasse[138]. Aujourd'hui, l'information locale écrite est essentiellement relayée par l'édition grassoise de Nice-Matin[139].

Économie

Le crédit

Fort de son archevêché et de la « bulle du Pape Innocent IV » en 1242, Grasse s’allie avec Gênes avec laquelle la ville développe son commerce jusqu’à la fin du XVe siècle.

Vers 1650, l'activité économique de Grasse est entièrement fondée sur le crédit. Le prêt à intérêt étant proscrit, les Grassois vont contourner cette interdiction[140].

La parfumerie : activité historique

Parfumeur

Au Moyen Âge, Grasse se spécialise dans le tannage du cuir. Une fois tannés, les cuirs sont souvent exportés vers Gênes ou Pise avec qui Grasse avait fait une alliance commerciale. Plusieurs siècles de cette intense activité furent les témoins de nombreux progrès techniques des industries de tannerie. Les cuirs de Grasse acquirent une réputation de grande qualité. Mais le cuir sent mauvais (tannage avec de la crotte de chien, urine de cheval, voire des excréments humains), chose qui ne plaît pas à la noblesse qui porte des gants en cette matière. C’est Galimard, tanneur à Grasse qui a l’idée de créer des gants en cuir parfumé dans des « bains de senteur » (eau de rose, épices), selon la méthode orientale. Il en offre une paire à Catherine de Médicis qui est séduite par le cadeau. Dès lors, les tanneurs enfleurent les peaux de cuir et le gant parfumé se répand à la Cour et dans toute la haute société. Il fait de Grasse la capitale mondiale du parfum, supplantant Montpellier dont la Faculté de pharmacie était la source de la création d'onguents et de parfums. Nous sommes au XVIIe siècle, c’est la grande époque des « Gantiers Parfumeurs » qui développent le « gant à la frangipane », « à la provençale ». Mais les taxes sur le cuir et la concurrence de Nice font décliner l’industrie du cuir à Grasse et au cuir succéda le parfum[141].

Les savoir-faire liés au parfum de Grasse ont été inscrits en sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité[142].

Le développement de parfumeries (parfumerie Fragonard, Molinard, Galimard) profite de la clientèle américaine venant faire du tourisme sur la Riviera pour lui vendre des présents parfumés et des cadeaux traditionnels de Grasse (bijoux anciens, linge de maison brodé, boutis, confitures).

Les senteurs rares du pays de Grasse (lavande, myrte, jasmin, rose, fleur d'oranger sauvage, mimosa) firent gagner à Grasse le titre de capitale mondiale du parfum. Le jasmin occupait il y a encore quelques décennies une main-d’œuvre importante : les fleurs devaient être cueillies à la main au lever du jour, au moment où leur parfum est le plus développé, pour être traitées immédiatement par enfleurage à froid.

Flacon moderne

Aujourd’hui encore, la parfumerie demeure le principal pôle industriel de Grasse. Un réseau d'une soixantaine d'entreprises y emploient 3 500 personnes dans la ville et les environs. En comptant les emplois induits ce sont près de 10 000 Grassois qui vivent des parfums. Presque la moitié de la taxe professionnelle de la ville provient de ce pôle industriel qui devance le tourisme et les services.

L’activité de la parfumerie à Grasse va de la production de matières premières naturelles (huiles essentielles, huiles concrètes, huiles absolues, résinoïdes, et de distillation moléculaire) à la fabrication de concentré, appelé aussi le jus. C’est ce concentré qui dilué dans, au moins, 80 % d’alcool permet d'obtenir du parfum. Les arômes alimentaires, qui se développent depuis les années 1970, comptent pour plus de la moitié des débouchés de la production. Le bassin de Grasse a encore un rôle de premier plan dans le monde de la parfumerie, il représente près de la moitié de l’activité française de la parfumerie et des arômes et autour de 7-8 % de l’activité mondiale.

Durant les années 1960 et 1970 de grands groupes internationaux ont progressivement racheté les usines locales familiales (Chiris, Givaudan-Roure et Lautier par exemple). La production a souvent été délocalisée. Mais l'industrie grassoise achève une longue mutation, il y a encore 30 ans la plupart des entreprises se focalisaient sur la production de matières premières. Cependant un parfum contient de nos jours une majorité écrasante de produits chimiques de synthèse. Les entreprises se sont donc adaptées en se tournant vers l’aromatique de synthèse et notamment vers les arômes alimentaires[143]. Face aux multinationales de la chimie, les industries grassoises ne peuvent rivaliser, elles profitent cependant d'avantages de taille tels que la connaissance des matières premières, les installations, les sous-traitants, etc. En outre, de grandes marques comme Chanel possèdent leurs propres plantations de roses et de jasmins à Grasse[144].

Repères économiques

L'industrie de la parfumerie a permis à Grasse de conserver un secteur secondaire puissant autour de la filière arômes et parfums qui est reconnue internationalement[145] : 10 % du chiffre d'affaires mondial de cette filière et 50 % du chiffre d'affaires national est réalisé à Grasse. De fait, la ville constitue avec d'autres zones des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes un pôle de compétitivité national labellisé en juillet 2005 intitulé P.A.S.S (Parfums-Arômes-Senteurs-Saveurs)[146]. Le pôle parfums emploie 3 500 salariés directement et plus de 10 000 indirectement, des taux qui augmentent de 3 à 4 % par an[42].

Le tourisme est le deuxième secteur d'activité de la commune : avec plus de deux millions de visiteurs annuels[147], la ville bénéficie de sa proximité avec les stations balnéaires de la Côte d'Azur, de son climat exceptionnellement doux, de son patrimoine historique reconnu et de ses traditions. Cependant, sa capacité hôtelière reste insuffisante : avec seulement 600 lits, Grasse n'a pas la capacité d'héberger tous les touristes qu'elle reçoit chaque année[42].

Parmi les autres secteurs d'activité, on note la grande distribution (douze magasins sur le territoire) et le petit commerce très développé dans le centre historique, mais menacé, et pour qui le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC)[148], détenu par Grasse Développement, apporte des solutions telles que la carte Shopping[149].

Au total, 2 696 entreprises sont implantées sur le territoire grassois qui génèrent un total de 15 550 emplois[150]. En 2004, la ville a connu 422 créations d'entreprises, ce qui la plaçait au 69e rang national dans ce domaine[151].

Les principales entreprises de Grasse étaient, en 1999[151] :

Nom de l’entreprise Chiffre d’affaires
(en M €)
Domaine d’activité
Robertet[152] 207 Parfums et arômes
Sodial 71 Grande distribution
Tournaire[153] 31 Emballages et équipements en aluminium pour la parfumerie
Expressions parfumées[154] 22 Parfums
Bertrand Vigouroux[155] 19 Bricolage
Orgasynth Industries[156] 15 Produits de synthèse pour la parfumerie
Garage Cauvin[157] 13 Automobile
Laboratoire Monique Rémy 13 Matières premières pour la Parfumerie
Leader Grasse 11 Grande distribution
Gema Automobiles 11 Automobile
Oredui 11 Ramassage des déchets

En 1999, le nombre total d'actifs sur la commune de Grasse est de 19 111, parmi lesquels 15 940 disposent d’un emploi, ce qui correspond à un taux de chômage de 16,6 % (15,5 % chez les hommes et 17,8 % chez les femmes)[158], ce qui correspondait en 1999 à un taux supérieur de quatre points à la moyenne nationale[159]. En 2005, ce taux est tombé 12,5 % dans le bassin grassois, ce qui est encore au-dessus du taux national (9,6 %)[42].

Ces emplois se répartissent dans les divers secteurs économiques comme suit :

Répartition de l'emploi[160]
Tertiaire Industrie Construction Agriculture
Grasse 73,9 % 17,34 % 6,91 % 1,84 %
Moyenne nationale 71,5 % 18,3 % 6,1 % 4,1 %

Repères sociaux

Le revenu moyen des ménages en 2004 s'élève à 16 544 €/an, ce qui est supérieur de 9 % à la moyenne nationale (15 027 €/an). Par ailleurs, la ville possède 389 redevables de l'impôt sur la fortune[159].

Les Grassois se répartissent selon les catégories socio-professionnelles suivantes[161] :

Représentation des catégories socio-professionnelles de la ville de Grasse.

La majorité (64 %) des actifs employés bénéficient d'un contrat à durée indéterminée (CDI), tandis que 9 % sont titulaires d'un contrat à durée déterminée, 2 % sont intérimaires, 2,5 % bénéficient d'un emploi aidé, 2,2 % sont en apprentissage ou suivent un stage. Enfin, 20 % des Grassois sont des agents de la fonction publique[162], soit un taux légèrement inférieur à la moyenne nationale (22 %).

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Monuments historiques

Villa Musée Fragonard.
  • La tour Sarrasine : haute de 30 m, carrée, ancienne tour de guet.
  • Hôtel de ville (ancien évêché) : la porte monumentale de l'hôtel de ville en pierre de taille et sommée des armes de Grasse mène dans la cour intérieure où trône la fontaine surmontée par la statue de Rabuis représentant Grasse allégorisée. Sur la droite, on peut admirer la façade très conservée de l'ancien palais épiscopal. Au fond, un jardin discret offre un panorama sur le centre de la ville. À l'intérieur de la mairie, dans le hall, deux arceaux du XIIe siècle sont remarquables, tout comme la chapelle privée des évêques de Grasse (XIIe siècle) au deuxième étage, transformée aujourd'hui en salle des mariages. Lorsque l'évêché est supprimé en 1790, le bâtiment devient hôtel de ville[10].
  • Les parfumeries : étape incontournable dans la visite de Grasse. Trois d'entre elles, Fragonard, Galimard et Molinard ouvrent leurs portes au public et proposent des visites guidées gratuites afin d'expliquer les procédés de fabrication du parfum. Il y est possible de créer soi-même son parfum ou son eau de toilette et de participer à toutes les étapes de sa fabrication allant du ramassage de fleurs à la mise en flacon du parfum.
    • La parfumerie Galimard, créée en 1747 par Jean de Galimard fournissait la Cour en pommades et parfums[163]. Elle a été relancée après-guerre par Gaston de Fontmichel et Joseph Roux[164].
    • La parfumerie Molinard présente des flacons anciens signés Baccarat ou Lalique, des séries d'étiquettes. L'atelier de tarinologie permet de créer son propre parfum[165].
    • La parfumerie Fragonard est installée depuis 1926 dans une des plus anciennes fabriques de la ville. Son musée présente des objets rares qui évoquent l'histoire de la parfumerie depuis plus de 5 000 ans[166].
Musée d'art et d'histoire de Provence.
  • Musée Fragonard : musée consacré au peintre créé à l'initiative de François Carnot avec l'aide de sa Société Fragonard, le musée Fragonard de Grasse se voulait être le musée régional qui manquait à la Provence orientale. L'hôtel Clapier-Cabris, vandalisé et dévasté pendant un siècle fut patiemment et méthodiquement rénové, puis rempli de mille trésors par de nombreux contributeurs enthousiastes. Inauguré en 1921, le musée, malgré son nom, n'exposa pas de toile de Jean-Honoré Fragonard durant plus de vingt ans. Aujourd'hui, il en possède treize des plus variés. Le musée présente aussi les répliques de quatre tableaux qu'il peignit pour la comtesse du Barry. La cage d'escalier présente un étonnant trompe-l’œil que le fils de Fragonard, le jeune Alexandre, aurait réalisé à l'âge de treize ans.
  • Musée international de la Parfumerie : ouvert en 1989, le musée retrace l'évolution des techniques et les 4 000 ans d'histoire de la parfumerie à laquelle Grasse a largement contribué. Il a été rénové et agrandi (doublement de la surface) entre 2007 et 2008.
  • Musée d'art et d'histoire de Provence est installé dans la villa Clapiers-Cabris, demeure de la marquise de Cabris et présente l'histoire de Grasse et de sa région. Une annexe de ce musée, situé dans la rue droite, renferme des costumes et des bijoux provençaux des XVIIIe et XIXe siècles[167]
  • Musée de la Marine : Le rez-de-chaussée de la Villa Fragonard accueille depuis 2007 le Musée de la Marine, précédemment situé dans l'Hôtel Pontevès. Ce musée consacré à la vie et à la carrière d’un grand marin de Provence et de ses compagnons : François-Joseph Paul comte de Grasse (1722-1788). Trente maquettes de navires sont exposées dans les différentes pièces en rez-de-jardin.
  • Statue en bronze de l'Amiral de Grasse située sur le cours Honoré Cresp due au sculpteur Cyril de La Patellière inaugurée le en présence d'Hervé de Fontmichel, maire, du comte Bruno Deydier de Pierrefeu représentant les Cincinatti, du prince Louis de Polignac, du marquis de Grasse, du vice-amiral Duthoit, préfet maritime.
  • Le domaine de Manon cultive les roses et les jasmins[168].
  • Le jardin de la Princesse Pauline, du nom de la sœur de Napoléon Ier qui séjourna dans la ville en 1807-1808 et affectionnait ce jardin[169]
  • Le musée provençal du Costume et du Bijou présente une collection privée (dépendance de la parfumerie Fragonard) qui visite l'univers délicat du costume féminin au XVIIIe siècle.

Édifices religieux

Église Saint-Laurent-de-Magagnosc.
Chapelle Saint-Donat
  • La cathédrale Notre-Dame-du-Puy de Grasse[170].
  • Église Sainte-Hélène du Plan de Grasse, construite en 1753, est dédiée à Sainte Hélène place d'Ormeaux[171].
  • Église Saint-Jacques, 77 route d'Auribeau (Saint-Jacques).
  • Église Notre-Dame-des-Chênes, allée des Buis (les Chênes).
  • Église Notre-Dame-de-la-Miséricorde, ou Chapelle de l’Oratoire, rue de l'Oratoire.
  • Église Saint-Laurent, chemin Bouillere (Magagnosc).
  • Église Saint-Pancrace de Plascassier, construite en 1644, place Foulon, est dédiée à saint Pancrace[171].
  • Église de la Visitation-Sainte-Marie boulevard Fragonard.
  • Chapelle Saint-Donat, au Grand Vallon de Grasse, chemin de la Chapelle.
  • Chapelle Saint-Antoine de Padoue, 76 chemin Saint-Antoine.
  • Chapelle Saint-Antoine, rue Roumegons.
  • Chapelle Saint-Christophe, 64 chemin Saint-Christophe (Haut Malbosc).
  • Chapelle Saint-Claude 30 avenue Sidi Brahim.
  • Chapelle Saint-François 4 chemin de la chapelle Saint-François.
  • Chapelle Saint-Jean, 142 avenue Jean XXIII.
  • Chapelle Saint-Joseph, 21 chemin Saint-Joseph.
  • Chapelle Saint-Mathieu, 229 route de Saint-Mathieu.
  • Chapelle Saint-Michel, rue de la Pouost.
  • Chapelle Pénitents blancs, chemin Bouillere.
  • Chapelle Saint-Sauveur, 14 chemin des Hautes Ribes (les Ribes).
  • Chapelle Saint-Thomas de Villeneuve, rue Tracastel.
  • Chapelle Saint-Expédit et Saint Padre-Pio, 5 rue Tracastel.
  • Chapelle Notre-Dame de Lorette, 2 avenue Notre-Dame de Lorette.
  • Chapelle Sainte-Anne, 112 chemin Sainte-Anne.
  • Chapelle des Chiens, 35 avenue Clemenceau.
  • Chapelle au Brassauris.
  • Chapelle de l'hôpital, 78 boulevard Victor Hugo.
  • Chapelle de l'Institut Fénelon, 4 rue Yves Emmanuel Baudoin.
  • Chapelle Saint-Hilaire, 41 rue Jugan maison de retraite.
  • Oratoire Saint-Joseph, chemin de Montmayan.
  • Oratoire Notre-Dame d'Espérance, 38 avenue Sidi Brahim.
  • Temple protestant de Grasse, ancienne chapelle anglicane Saint John inaugurée en 1891, aujourd'hui réformée EPUdF, 65 avenue Victoria[172].
  • Église évangélique, 133 chemin Saint-Marc.
  • Église protestante évangélique, 37 boulevard Emmanuel Rouquier.
  • Église pentecôtiste, 15 rue Paul Goby.
  • Salle du royaume, 12 avenue Chiris.

Grasse dans la culture et les arts

Grasse dans la littérature et le cinéma

La commune a servi de lieu d’intrigue à plusieurs romans dont :

Gastronomie

La tourte de courge, le fassum, les artichauts à la barigoule, sou saussou, les ganses, la fougassette.

Équipements culturels

On y enseigne la formation musicale, l'éveil musical (enfants de 5 à 6 ans), le chant choral, le piano, l'orgue, le violon, l'alto, le violoncelle, la flûte traversière, la clarinette, le saxophone, la trompette, le trombone, le tuba, la guitare, la harpe, les percussions, la musique traditionnelle, les musiques actuelles, la musique de chambre. Il est possible de faire partie de classes à horaires aménagés musique (CHAM) avec l'école Saint-Exupéry et les collèges Carnot et Fénelon et de suivre des cours de préparation musicale pour le bac[174].

  • L'espace culturel Altitude 500[175].
  • Le cinéma « Cinéma Studio »[176].
  • Les associations culturelles (liste non exhaustive)[177] :
Associations culturelles
Nom Activité Adresse
Association historique du pays de Grasse[178] Histoire locale Bibliothèque municipale, boulevard Antoine-Maure (Grasse)
Cercle Culturel du Pays de Grasse[179] Conférences, Sorties culturelles à thème 10 avenue Thiers (Grasse)
Cercle Littéraire et Artistique de Grasse[180] Conférences (Litt., Beaux-Arts, Histoire), Sorties culturelles, Concerts 29, rue Victor-Hugo (Saint-Cézaire-sur-Siagne)
Ensemble choral du Conservatoire de Grasse[181] Chant choral Chapelle de l’Oratoire, 20, rue de l'Oratoire (Grasse)
Centre Art et Culture Art 34, boulevard Gambetta (Grasse)
Culture Animation Jeunesse Jeunesse 1, rue Porte Neuve (Grasse)
Association Culturelle « Les 5 Jardins » Culture 107, Vieux Chemin de Sainte-Anne (Grasse)
Association Lei Baisso Luserno[182] Danses provençales 8, chemin du Collet Saint-Marc (Grasse)

Association Planète Sciences Méditerranée [157] Sciences et Techniques pour tous 9, rue Gazan (Grasse)

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Héraldique

Blason de Grasse Blason
D'azur à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée,ornée d'un nimbe d'or chargé de trois tourteaux de gueules, portant une longue croix de gueules au guidon d'argent chargé d'une croix de gueules.
Détails
Attribué en 1427 et confirmé par d'Hozier en 1696.

Personnalités liées à la commune

Parmi les nombreuses personnalités, qui à un moment ou un autre se sont liées à la ville, les plus marquantes sont :

XVIe siècle

XVIIIe siècle

Statue de François Joseph Paul de Grasse, amiral de Grasse

XIXe siècle

Monument à Léon Chiris[184].

XXe siècle

la statue d'Ivan BOUNINE, Prix Nobel de Littérature
Statue d'Ivan Bounine, Prix Nobel de Littérature, dans le jardin de la Villa Sainte-Hilaire.

XXIe siècle

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Né en 1897, Honoré Lions est maire SFIO-PCF de Grasse en 1947 suite au décès du docteur Pierre Colomban et de 1953 à 1965. Il est le père de Jacques-Louis Lions, mathématicien membre de l'Académie des Sciences, et grand-père de Pierre-Louis Lions, mathématicien et lauréat de la Médaille Fields. Il décède en 1983.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  2. Page Tourisme sur le site de la ville de Grasse
  3. Palmarès du Concours des villes et villages fleuris dans les Alpes-Maritimes.
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  31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  32. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  33. Parc du logement, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE.
  34. Nice Matin,
  35. [2]/Recensement 99.
  36. Le Point no 1742, , "Grasse au banc d'essai", dossier réalisé par Michel Revol et Delphine Parra, p. VI
  37. Site de la SEM Grasse Développement.
  38. Historique de la SEM G.D. sur son site.
  39. Page Aménagement du Territoire sur le site de la ville de Grasse.
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  41. Nice Matin, , Pourquoi la ville abrite presque 50 000 habitants, p. 7.
  42. a b c et d Michel Revol et Delphine Parra, Grasse au banc d'essai, Le Point, no 1742, , p. III.
  43. Histoire de Grasse sur le site de la mairie.
  44. Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, Volume 1, Edited by Benjamin Edme Charles Guérard, Cambridge University press, 2010, page 22, Chartularium 16, « Dos Sancti Petri humus monasterii » : 15 octobre 1040 « Et Guillemus de Grassa dat unum mansum in combattu Antibolense, … » présentation en ligne).
  45. Jean-Claude Poteur, Grasse au Moyen Âge, Pouvoir et lieux de pouvoir (XIe - XIIIe siècles) Association Historique du Pays de Grasse, Castrum Alpes-Maritimes, Édition TAC Motifs des Régions Grasse 2014, Page 17 : Au XIe siècle, les membres de la famille de Grasse ne sont mentionnés que par leur prénom, ce qui est habituel pour des personnages de ce rang. Une exception notable est tout de même faite par Guillaume Gauceran à Marseille en 1040, ou il choisit de se faire appeler Guillaume de Grasse.
  46. Ernest Hildesheimer, Histoire de Grasse et sa région, Édition Horvath 1984, p. 17 : Pour la première fois le nom de Grasse apparaît dans un texte le 15 octobre 1040... Guillaume de Grasse, ce personnage désigné ailleurs sous le nom de Guillaume Gauceran était le petit fils de Rodoard.
  47. Gilette Gautier Ziegler, Archiviste- Paléographe, Histoire de Grasse au Moyen Âge 1155-1482, Édition Auguste Picard 1935, p. 6 : pendant toute la durée du XIe siècle,... La ville restait aux mains des Seigneurs issus de Rodoard. Gauceran avait eu deux fils, dont l'un Aldebert, était évêque d'Antibes et dont l'autre, Guillaume Gauceran, s"intitulait prince d'Antibes, mais prenait aussi parfois le nom de Guillaume de Grasse.
  48. Emile Litschgy, Nos ancêtres les grassois, Édition TAC Motifs 1999, p. 42 : Ce Gauceran a deux fils,... et Guillaume Gauceran qui signera un acte du nom de Guillaume de Grasse, ce sera ainsi pour la première fois que le nom de notre ville apparaitra dans l'Histoire.
  49. M. L. d'Armagnac Del Cer, Les vieux noms de la France méridionale et centrale, Édition L vieille France 1981, p. 455 : ... Rodoard, prince d'Antilles, père de Gauceran dont Guillaume Gauceran qui porta le nom de Grasse en 1040,.....
  50. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
  51. Notice COLOMBAN Pierre, Claude, Marie par Roland Andréani, version mise en ligne le 12 avril 2021, dernière modification le 12 avril 2021
  52. Notice FERRÉ Albert, Louis par Michel Brot, version mise en ligne le 28 avril 2009, dernière modification le 20 avril 2021
  53. Notice VASSALLO Georges, André, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 13 avril 2016, dernière modification le 13 avril 2016
  54. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Grasse, consultée le 26 octobre 2017.
  55. a b et c Rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville de Grasse, décembre 2005.
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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