Athos-Aspis
Athos-Aspis | |||||
L'église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Béarn des Gaves | ||||
Maire Mandat |
Jean-Robert Lataillade 2020-2026 |
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Code postal | 64390 | ||||
Code commune | 64071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Athosais | ||||
Population municipale |
210 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 24′ 53″ nord, 0° 58′ 20″ ouest | ||||
Altitude | Min. 33 m Max. 141 m |
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Superficie | 5,90 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Athos-Aspis (en béarnais Atòs-Aspins ou Atos-Aspis) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Athos-Aspis, qui jouxte Sauveterre-de-Béarn dans sa partie sud-est, est située, au nord du département, sur la rive droite du gave d'Oloron.
Accès[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la route départementale 27 qui mène de Sauveterre-de-Béarn à Oraàs.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Les terres de la commune, situées dans le bassin versant de l'Adour, sont arrosées[2] par le gave d'Oloron, affluent du gave de Pau, et par ses tributaires, le Saison, l'arrèc Héuré, l'Arrioutèque[3] et l'affluent de ce dernier, le ruisseau de Rance.
Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]
- Aspis
- Athos
- Bouchou[4]
- Cabé[4],[3]
- les Camous[4]
- la Campagne[4]
- la Campagnole[4]
- Castet[4]
- Cossou[4]
- Couteigt[4]
- Desbos (granges)[4]
- Esperben[4]
- Gabirot[4]
- Garampoey[4]
- les Garbas[4]
- Gué[4]
- Hau[4]
- Herrou[4]
- Héuré (moulin de)[4]
- Houssas[4]
- Labourdette[4]
- Lapeyrigne[4]
- Lapisque[4]
- Lavielle[4]
- Mina (côte de)[4]
- Mouliède[4]
- Mousquères[4]
- Natou[4]
- Peyrou[4]
- Poun Agnès[4]
- Pys[4],[3]
- Rioutèque[4],[3]
- Sarrecaute[4],[3]
- l'Usine[4]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le toponyme Athos apparaît sous les formes Atos (XIe siècle[3], d'après Pierre de Marca[5]), Atos (1119-1136[6], cartulaire de Sorde[7]), Sent Per d'Atos (1472[3], notaires de Labastide-Villefranche[8]), Atos (1745[6], notaires de Labastide-Villefranche[8]) et Athos sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[6].
Michel Grosclaude[6] propose comme étymologie, le patronyme Ato augmenté du suffixe aquitain -ossum.
Le toponyme Aspis apparaît sous les formes Espis (1119-1136[9], cartulaire de Sorde[7]), Espis (1385[3], censier de Béarn[10]), Espiis, Aespiis et Spiis (respectivement 1544[3], 1546[3] et 1548[3], réformation de Béarn[11]), Aspis sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[6]) et Aspit (1793 ou an II[12]).
Michel Grosclaude[6] propose l’étymologie gasconne es pins (« les pins »).
Autres toponymes[modifier | modifier le code]
Cabé était un fief de la commune, vassal de la vicomté de Béarn. Le toponyme est cité sous les graphies la maison deu Cabee, lo Caver d'Atos et lo Caber (respectivement 1538[3] pour les deux premières formes, puis 1548[3], réformation de Béarn[11]).
Pys, ferme et ancien fief de la commune, relevant de la vicomté de Béarn, est mentionné sous les formes Piis-Jusoo et Piis-Susoo (1385[3], censier de Béarn[10]) et dues maysons aperades los Piis (1538[3], réformation de Béarn[11]).
Rioutèque ou Arrioutèque, est un hydronyme désignant un affluent du gave de Pau, cité sous les graphies l'arriu de Ariuteca (1538[3], réformation de Béarn[11]) et Riutèque (1863[3], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
La Salle était un fief d’Athos-Aspis, relevant de la vicomté de Béarn, et dépendant du bailliage de Sauveterre. Il est mentionné sous les graphies La Sale d’Athos (1385[3], censier de Béarn[10]) et La Sala d’Athos (1538[3], réformation de Béarn[11]).
Le censier de Béarn[10] en 1385[3], tout comme la réformation de Béarn[11] (Serracaute) en 1614[3], font état de la ferme Sarrecaute.
Graphie béarnaise[modifier | modifier le code]
Son nom béarnais est Atòs-Aspins[13] ou Atos-Aspis[14].
Histoire[modifier | modifier le code]
Paul Raymond[3] note qu'en 1385 Athos comptait 19 feux et dépendait du bailliage de Sauveterre tout comme le fief d'Aspis.
Les villages d'Athos et d'Aspis ont été réunis le 10 janvier 1842.
Pendant la Réforme, le curé d'Athos fut massacré dans son église et le village adopta les nouvelles idées.
Le village est la patrie d'Armand Sillègue d'Athos, le célèbre mousquetaire de la garde royale, fils cadet d'Adrien de Sillègue, seigneur d'Athos et d'Auteville. Ce mousquetaire, homme d'épée rendu célèbre par le roman d'Alexandre Dumas sous le nom d'Athos, est mort à Paris en 1643. L'ancienne abbaye, dédiée à saint Martin de Sunarthe et devenue par la suite seigneurie, a appartenu à une branche des ascendants des Sillègue d'Athos[15].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de cinq structures intercommunales[17] :
- le centre intercommunal d'action sociale de Sauveterre-de-Béarn ;
- la communauté de communes de Sauveterre-de-Béarn ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable du Saleys et des gaves ;
- le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2018, la commune comptait 210 habitants[Note 1], en augmentation de 10,53 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
De 1793 à 1836, la population indiquée ne reflète que celle d'Athos, encore séparé d’Aspis, dont la population durant cette même période est décrite ci-dessous[12].
Économie[modifier | modifier le code]
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
On peut voir à Athos la maison Lascampagnes, du consul Gourlat, et maison Bouchoô, maison natale de Mgr Bouchoô.
Aspis garde son château du XIVe siècle face au gave, avec terrasse et porte à rinceaux. On y trouve encore l'emplacement de l'ancienne église et de l'ancienne école.
À Athos, outre l'église d'origine romane, se dressent l'ancien fief de Moliède d'Athos où se trouvait un bac célèbre et les ruines d'un moulin.
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Pierre d'origine romane, recèle un bénitier Renaissance et une Vierge en bois polychrome. Derrière l'autel se trouve la sépulture de Jeanne du Peyrer « dame d'Athos et d'Aspis » mère du mousquetaire. Le portail renaissance possède un chrisme du XIVe siècle à l'envers (il s'agit sans doute d'une pierre de réemploi).
Le cimetière présente une sépulture de l'ingénieur concepteur du pont de Sauveterre et d'Edmond Gourlat, consul de France et personnalité locale.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
La naissance du mousquetaire Athos dans la commune est sujette à discussion. Une plaque près de l'église rappelle qu'il est né dans la maison Lassalle dont il ne reste que des pans de murs mais le village d'Autevielle revendique aussi sa naissance, tout comme la maison forte de Moliède d'Athos, dont il reste de forts murs.
Athos est la patrie de Jean-Baptiste Boucho, né dans la maison Bouchoô en 1797, vicaire apostolique français de la presqu'île de Malacca.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Athos-Aspis
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le 7 juillet 2012)
- D'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
- Michel Grosclaude (préf. Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416 p. (ISBN 9782350680057, notice BnF no FRBNF35515059)., page 201
- Cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde, publié par extraits dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- Notaires de Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, coll. « Centre d'études linguistiques et littéraires basques », , 246 p. (ISBN 978-2-86781-396-2 et 9782867813962, notice BnF no FRBNF40190262)
- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385.
- Manuscrit du XVIe au XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Fiche d'Aspis sur le site du projet Cassini de l'EHESS
- Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique » [PDF] (consulté le 26 janvier 2019).
- Institut béarnais et gascon, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie moderne » [PDF] (consulté le 26 janvier 2019).
- Information du panneau de présentation de l'église Saint-Pierre d'Athos, sur site
- « Résultats municipales 2020 à Athos-Aspis », sur lemonde.fr (consulté le 24 juillet 2020).
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le 25 mai 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Historial d'Athos et d'Aspis d'Alexis Ichas
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :