Gurs
Gurs | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Béarn des Gaves | ||||
Maire Mandat |
Christian Puharré 2020-2026 |
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Code postal | 64190 | ||||
Code commune | 64253 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
421 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 17′ 18″ nord, 0° 45′ 09″ ouest | ||||
Altitude | Min. 119 m Max. 254 m |
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Superficie | 10,96 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Cœur de Béarn | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Gurs est une commune française, située exactement au centre du département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Les terres de la commune sont arrosées[1] par le gave d'Oloron (affluent du gave de Pau) et par ses tributaires le Lausset et le torrent l'Arrieu.
Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]
- Les Ahitaux
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le toponyme Gurs est mentionné au XIe siècle[3] (d'après Pierre de Marca[4]), et apparaît sous les formes Gurz (1286[3], titres de Béarn[5]), Gurtz (1385[3], censier de Béarn[6]) et Sent Marti de Gurtz (1396[3], notaires de Navarrenx[7]).
Autres toponymes[modifier | modifier le code]
Les Ahitaux est un hameau de Barraute-Camu mentionné en 1863, dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3] et qui apparait sous la forme Los Aƒƒitaux en 1560[3] (réformation de Béarn[8]).
Graphie béarnaise[modifier | modifier le code]
Son nom béarnais est Gurs.
Histoire[modifier | modifier le code]
Paul Raymond[3] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385, Gurs comptait 35 feux et dépendait du bailliage de Navarrenx.
Le camp de Gurs[modifier | modifier le code]
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gurs a accueilli un camp d'internement administré par le Régime de Vichy. D'abord destiné aux réfugiés républicains espagnols, il a ensuite accueilli de nombreux Juifs, avant leur départ pour le camp de Drancy et Auschwitz. Dans une récente étude, le chercheur Jacky Tronel indique qu'avant de servir de lieu d'internement des Juifs, le camp fut la prison militaire de Paris repliée[9].
Les tombes des combattants républicains espagnols et des volontaires de la brigade internationale se situent à droite en entrant dans le cimetière.
En , à la fermeture du camp de Saint-Cyprien près d'Argelès, 3 858 hommes — la plupart arrêtés par les autorités belges[10] le — furent transférés au camp de Gurs. Ils étaient majoritairement Juifs.
De à décembre de la même année, des prisonniers de Gurs furent transférés au camp des Milles dans les Bouches-du-Rhône, dans l'attente de leur émigration vers les États-Unis, la Bolivie, Cuba et d'autres destinations.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de six structures intercommunales[11] :
- la communauté de communes du canton de Navarrenx ;
- le SIVU d’assainissement de Navarrenx ;
- le syndicat AEP de Navarrenx ;
- le syndicat de la perception de Navarrenx ;
- le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
- le syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2018, la commune comptait 421 habitants[Note 1], en diminution de 2,09 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
L'activité est principalement agricole (élevage et polyculture). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Le Château de Gurs à Gurs
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Martin date[16] du XIXe siècle.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
Équipements[modifier | modifier le code]
La commune dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Notice du Sandre sur Gurs
- Carte IGN sous Géoportail
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (notice BnF no FRBNF31182570, lire en ligne).
- D'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
- Titres de la vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385.
- Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll. « manuscrits du XVIe au XVIIIe siècle ».
- J. Tronel, « Les îlots du camp de Gurs : prison militaire de Paris repliée », Arkheia, no 21, Montauban, 2009
- Traces & empreintes, « Les arrestations du 10 mai 1940 », sur le site jewishtraces.org
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le 7 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Martin
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Gracianne Hastoy, Le chêne de Guernica, éditions Cheminements, 2004 (ISBN 2-84478-220-5) ; ce livre, bien que très bien documenté, n'est qu'un roman retraçant le parcours d'un réfugié basque pendant la guerre civile d'Espagne de 1936-1939.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Gurs sur le site de la communauté de communes du canton de Navarrenx
- À propos du camp de Gurs
- Le camp de Gurs