Esquiule
Esquiule | |||||
L’église de l’Immaculée-Conception. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Béarn | ||||
Maire Mandat |
Maryse Artigau 2020-2026 |
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Code postal | 64400 | ||||
Code commune | 64217 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Esquiulais | ||||
Population municipale |
537 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 11′ 41″ nord, 0° 42′ 25″ ouest | ||||
Altitude | Min. 190 m Max. 661 m |
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Superficie | 28,58 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Oloron-Sainte-Marie-1 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Esquiule est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune est géographiquement située en Béarn, malgré son attachement à la Soule tant au niveau historique, culturel que linguistique. En effet 62,85 % de sa population parlait le basque en 2010.
Le gentilé est Esquiulais[1] (ou Eskiulatar[2] en basque).
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est traversée[4] par des affluents du gave d'Oloron, la rivière le Vert (et par le tributaire de celle-ci, le ruisseau le Littos et son affluent, le ruisseau Gorria) et le ruisseau le Joos (et par les affluents de celui-ci, les ruisseaux le Josset et de Cambillou, l'erreka Oyhanart et le Bouhatéko erreka et son tributaire l'arrèc Dragon),
Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]
Huit quartiers composent la commune d'Esquiule[5] :
- Barrena (Barrenne sur les cartes IGN)
- Berbiela (Bervielle sur les cartes IGN)
- Kanbillu (Cambillou sur les cartes IGN)
- Landasohuta (Ibar de Bas sur les cartes IGN)
- Bartabürüibarra (Ibar de Haut sur les cartes IGN)
- Hegia (Le Bourg en français)
- Narbe (Narbé sur les cartes IGN)
- Oskabibar (Oscaby sur les cartes IGN)
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le toponyme Esquiule apparaît[6] sous les formes Esquiula, Squiule et Esquiulle (respectivement 1542 pour les deux premiers, et 1548, réformation de Béarn[7]).
Étymologie[modifier | modifier le code]
Selon Jean-Baptiste Orpustan, Esquiule provient du basque ezkiola, « la cabanne des tilleuls » avec assimilation vocalique romane -iola > -iule. Le nom basque moderne a été calqué sur le nom roman[8].
Graphie en langues locales[modifier | modifier le code]
Son nom basque actuel est Eskiula[2] et Esquiula ou Esquiule en béarnais.
Histoire[modifier | modifier le code]
La Coutume de Soule, écrite le par Jacques de Béla[9] est un document qui décrit la société et les institutions de la Soule au Moyen Âge et même au-delà. La Soule est divisée en trois messageries et Esquiule fait partie de la messagerie de Haute-Soule qui comprend dix-neuf paroisses. Cette messagerie est divisée en deux dégairies ou vics : le val dextre et le val senestre[10].
Paul Raymond[6] note que la seigneurie d'Esquiule dépendait de la baronnie de Mesplès[11]. Esquiule est souvent énumérée dans les listes de communes souletines. Pourtant ce village, de création relativement récente (au milieu du XVe siècle), a bien été fondé sur des terres béarnaises — même si sa population a été constituée de colons venus des terres basques situées plus à l'ouest. De langue basque, la paroisse n'en est pas moins demeurée sous juridiction béarnaise (dépendant tant de la subdélégation que de la sénéchaussée d'Oloron[12]), et a été rattachée au canton d'Aramits à la départementalisation en 1790. On peut d'ailleurs préciser que le , la population a réclamé par référendum son rattachement au canton basque de Barcus, ce qui ne lui a pas été concédé[13]. On a donc affaire ici à une commune de culture basque en terres béarnaises. En matière pastorale, Esquiule n'est d'ailleurs pas membre de la commission syndicale du Pays de Soule, propriétaire des terres de pacage indivises, mais a conclu deux accords (le premier en 1456 et le second en 1652) pour l'utilisation de certains terrains d'altitude de la province historique[14].
Culture basque[modifier | modifier le code]
Au XXIe siècle encore, la commune fait partie d'un canton ainsi que d'une intercommunalité béarnaise. Il s'agit donc d'une commune de culture et de langue basque en terre béarnaise. Selon l'Académie de la langue basque, Esquiule fait partie de la Soule[15]. L'attachement à la culture basque et souletine est toujours ancré de nos jours. Esquiule a notamment organisé la pastorale souletine de 1912 sur le thème de Napoléon, de 1955 sur le thème de Matalas et de 2000 sur le thème de Maddalena De Jauréguiberry. Elle possède une association de danses souletines. Esquiule est également membre du syndicat intercommunal de soutien de la culture basque.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de quatre structures intercommunales[16] :
- la communauté de communes du Piémont Oloronais ;
- le syndicat AEP du pays de Soule ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2018, la commune comptait 537 habitants[Note 1], en diminution de 0,37 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,49 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
La commune fait partie de l'aire urbaine d'Oloron-Sainte-Marie.
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune dispose d'une école élémentaire publique[21].
Économie[modifier | modifier le code]
L'activité est principalement agricole (élevage, pâturages, polyculture, vigne). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Patrimoine linguistique[modifier | modifier le code]
Les deux versions de la Carte des sept provinces basques montrant la délimitation actuelle de l'euscara en dialectes, sous-dialectes et variétés dressée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte placent Esquiule dans l'aire bascophone.
Le Recueil des idiomes de la région gasconne réalisé en 1894 par le linguiste Édouard Bourciez nous livre pour Esquiule une version de la parabole de l'enfant prodigue traduite en basque.
La carte du Pays Basque français dressée en 1943 par Maurice Haulon laisse apparaître la "démarcation actuelle entre la langue basque et les dialectes romans". La commune d'Esquiule est située dans l'aire bascophone.
D'après la Morfología del verbo auxiliar vasco [Morphologie du verbe auxiliaire basque], Esquiule est située dans l'aire bascophone, et plus précisément de dialecte souletin. Son auteur Pedro de Yrizar estime dans les années 1970-1972 le nombre de locuteurs basques à 100%, soit l'un des taux les plus hauts de Soule. Dans le choix des communes dites les plus adaptées pour réaliser une étude linguistique sur le dialecte souletin, l'auteur, assisté du linguiste et philologue René Lafon, précise pour Esquiule : " localité en dehors des limites de la Soule ; frontière basco-romane ".
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Eskiulako bestak : les fêtes du village ont lieu fin août, avec au programme tradition et modernité dans un esprit festif : chant, danses, concert, bal, bandas
- Le château des seigneurs de Mesples, construit en 1609 et démoli dans les années 1970 dont il ne reste plus que la tour de l'escalier. Il existait une cheminée monumentale style renaissance. Une chapelle castrale y était accolée. Les pierres ont servi à reconstruire le château d'Aren
- la papeterie (Moulin) de Berbielle, possession des seigneurs de Mesplès, dont l'existence remonte au milieu du XVIe siècle
- Eliza bestak (littéralement fête de l'église) a lieu à la mi-décembre
- Tournoi de pala : de fin mars à début juillet
- Tournoi tête à tête de pala sur le fronton de Peko Plaza (juillet - août).
- Course à la montagne en septembre.
- Passage du rallye des cimes
- Pastorale Maddalena De Jauréguiberry en 2000
- Mascarade en 1983, 1992 et 2002
- Association Eskiularra : chants et de danses souletins
- Dinbili Danbala : création artistique de Catherine Arçanuthurry sur le thème des Quatre Saisons de Vivaldi ainsi que sur les danses traditionnelles de la Soule (danse du verre, etc.) en 2007
- Oroitzapenak - Création de danses et chants souletins. Spectacle joué essentiellement par les enfants de l'association Aintzina Eskiula. en 2012
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église de l'Immaculée-Conception[22] date du XIXe siècle.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
Équipements[modifier | modifier le code]
La commune dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-César de Mesplès, dernier seigneur d'Esquiule, Berbielle, Ilhasse, Saint-Goin, Marquis de Mesples (1771-1790), né et baptisé à Saint-Goin le 18 août 1721, est décédé à Pau le 1er thermidor an III (19 juillet 1795). Il fut aussi président à mortier au Parlement de Navarre (1751-1790). Marié à Marie-Angélique Roux de Gaubert, leur fille unique, la marquise de Verthamon vendra la totalité des biens du Marquisat de Mesplès (Seigneurie d'Esquiule, Berbielle, Ilhassse et Saint-Goin à Emmanuel Lagarde en 1822.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Gentilé sur habitants.fr
- Euskaltzaindia - Académie de la langue basque
- Carte IGN sous Géoportail
- Notice du Sandre sur Esquiule
- [1]
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Manuscrit du XVIe au XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Jean-Baptiste Orpustan, Toponymie Basque : noms des pays, communes, hameaux et quartiers historiques de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Centre d'études linguistiques et littéraires basques, Presses Universitaires de Bordeaux, , 194 p. (ISBN 2867810957 et 9782867810954)
- La mise par écrit de La Coutume de Soule fut demandée par lettres patentes du roi François Ier, du . Le , elle était rédigée. La première publication a été imprimée en 1553.
- La coutume de Soule
- La baronnie de Mesplès fut établie en 1633. Elle comprenait Esquiule, Berbielle et Illiasse. Elle dépendait de la vicomté de Béarn. Mesplès est le nom de la famille pour laquelle la baronnie fut érigée.
- Voir l'article « Oloron » du dictionnaire topographique de Paul Raymond.
- Un historique sommaire d'Esquiule est disponible sur le site Pastorale de l'an 2000 (consulté le 28 décembre 2006)
- Selon Jean-Louis Etchecopar-Etchart, la communauté syndicale de Soule « considère cette faculté comme une simple tolérance », voir Histoire du Pays de Soule, recueil de références, Mauléon, 1989.
- (eu)Zuberoako herri izendegia - Euskaltzaindia
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le 6 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- {{http://www.education.gouv.fr/pid24302/annuaire-resultat-recherche.html?ecole=1&lycee_name=&localisation=1&ville_name=Esquiule%20%2864%29}}
- Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église de l'Immaculée-Conception
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Fêtes d'Esquiule