ʯ
h culbuté crosse réfléchie et hameçon rétroflexe | |
ʯ ʯ |
|
Graphies | |
---|---|
Bas de casse | ʯ |
Utilisation | |
Phonèmes principaux | /ʐ̩ʷ/ |
modifier ![]() |
ʯ (uniquement en minuscule), appelé h culbuté crosse réfléchie et hameçon rétroflexe ou u crochet à hameçon rétroflexe, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin qui est utilisée dans l’extension de l’alphabet phonétique international utilisée pour les langues chinoises. Sa forme est similaire au h culbuté crosse réfléchie ‹ ʮ › mais avec une hameçon rétroflexe.
Utilisation[modifier | modifier le code]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/47/%CA%AF_in_Bernhard_Karlgren%2C_%C3%89tudes_sur_la_phonologie_chinoise%2C_1915-1926%2C_page_297.png/600px-%CA%AF_in_Bernhard_Karlgren%2C_%C3%89tudes_sur_la_phonologie_chinoise%2C_1915-1926%2C_page_297.png)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/%CA%90%CA%AF%2C_vu%2C_z%CA%AE_in_Bernhard_Karlgren%2C_%C3%89tudes_sur_la_phonologie_chinoise%2C_1915-1926%2C_page_898.png/100px-%CA%90%CA%AF%2C_vu%2C_z%CA%AE_in_Bernhard_Karlgren%2C_%C3%89tudes_sur_la_phonologie_chinoise%2C_1915-1926%2C_page_898.png)
Le symbole ʯ est utilisé en premier par Johan August Lundell dans l’alphabet dialectal suédois de 1878[1] et est popularisé dans l’étude des langues sino-tibétaines par Bernhard Karlgren. Dans l’alphabet de Lundell de 1878, il s’agit sans doute initialement d’un u à long jambage ou à crochet rétroflexe en italique. Karlgren l’utilise sans crochet à gauche mais utilise la forme avec un long jambage et la forme avec un crochet rétroflexe comme deux symboles distincts.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/82/%CA%AE_and_%CA%AF_in_l%C9%99_m%C9%9B%CB%90tr%C9%99_f%C9%94netik%2C_July-September_1931%2C_p._43.jpg/600px-%CA%AE_and_%CA%AF_in_l%C9%99_m%C9%9B%CB%90tr%C9%99_f%C9%94netik%2C_July-September_1931%2C_p._43.jpg)
En 1931, Chao Yuen Ren suggère de remplacer les symboles de consonnes fricatives labiales [σ, ƍ] et [ƪ, ƺ] par des combinaisons de symboles utilisant ʮ et ʯ (avec les crochets à gauche), c’est-à-dire de les transcrire [sʮ, zʮ] et [ʂʯ, ʐʯ] ou ʃʯ, ʒʯ][2] (aujourd’hui transcrite [sʷ, zʷ] ou [θʷ, ðʷ], et [ʂʷ, ʐʷ] ou [ʃʷ, ʒʷ].
Le h culbuté crosse réfléchie et hameçon rétroflexe ‹ ʯ › est un symbole utilisé par les sinologues pour représenter une voyelle postérieure articulée comme une consonne apicale fricative rétroflexe, c’est-à-dire une consonne fricative rétroflexe voisée arrondie et syllabique dont la représentation standard avec l’alphabet phonétique international est [ʐ̩ʷ]. Selon Pullum et Ladusaw, ce symbole a été introduit en Chine par des linguistes allemands dans les années 1950 ; il serait composé comme d’autres symboles de l’alphabet phonétique international et semblerait être un amalgame de l’iota (pour une voyelle fermée), un r réfléchi (pour une prononciation apico-alvéolaire), un u (pour une prononciation arrondie) et un crochet rétroflexe (pour une prononciation rétroflexe)[3].
Son équivalent non arrondi est représenté par les sinologues avec le symbole r sans obit réfléchie hameçon rétroflexe ‹ ʅ ›[4],[5], dans l’usage non standard de l’alphabet phonétique internationale.
Représentations informatiques[modifier | modifier le code]
Le h culbuté crosse réfléchie et hameçon rétroflexe peut être représenté avec les caractères Unicode (Alphabet phonétique international) suivants :
formes | représentations | chaînes de caractères |
points de code | descriptions |
---|---|---|---|---|
minuscule | ʯ | ʯ | U+02AF |
lettre minuscule latine h culbuté crosse réfléchie et hameçon rétroflexe |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Lundell 1879, p. 14.
- Association phonétique internationale 1931, p. 42.
- Pullum et Ladusaw 1996, p. 80-81.
- Goodwin Buergel 1905, p. 404.
- Cook et Everson 2001, p. 3.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Association phonétique internationale, « avi d no kɔ̃sɛje », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique], , p. 42-44 (JSTOR 44704453)
- (en) Yuen Ren Chao, Language and symbolic systems, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 30
- (en) Richard S. Cook et Michael Everson, Proposal to add fix phonetic characters to the UCS, (lire en ligne)
- (en) Richard S. Cook et Michael Everson, Proposal to add six phonetic characters to the UCS, (lire en ligne)
- (de) H. K. H. Goodwin Buergel, « Die zeitschrift für schwedische mundarten- und volkskunde », Zeitschrift für deutsche Philologie, vol. 37, , p. 399–409 (lire en ligne)
- (en) Bernhard Karlgren, A mandarin phonetic reader in the Pekinese dialect, Stockholm, K.B. Norstedt & Söner, coll. « Archives d’études orientales » (no 13), (lire en ligne)
- Bernhard Karlgren, Études sur la phonologie chinoise, Leyde, Stockholm et Gotembourg, E.-J. Brill, P.A. Norstedt & Söner et Elanders Boktryckeri A.-B., coll. « Archives d’études orientales » (no 15), 1915–1926 (lire en ligne)
- (sv) Johan August Lundell, « Det svenska landsmålsalfabetet », Svenska Landsmål, no 1, , p. 11–158 (lire en ligne)
- (en) Geoffrey K. Pullum et William A. Ladusaw, Phonetic Symbol Guide, Chicago ; London, The University of Chicago Press, , 320 p. (ISBN 0-226-68535-7, lire en ligne)
- (zh) Wú Zōngjì, 现代汉语语音概要 [Xiàndài hànyǔ yǔyīn gàiyào], Beijing, 华语教学出版社 [Huáyǔ jiàoxué chūbǎnshè],
- (zh) Yuán Jiāhuá, 漢語方言概要 [Hànyǔ fāngyán gàiyào = Introduction aux dialectes chinois], Beijing, 文字改革出版社 [Wénzì gǎigé chūbǎnshè], (1re éd. 1960)