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C'est sous son régime que furent mises en œuvre les lois de Réforme, qui proposaient un examen des fondements historiques et philosophiques de la société mexicaine. Elles nient le passé indigène et le catholicisme européen en promouvant la dissolution des associations religieuses et des biens communaux indigènes; elles proposent la séparation de l'Église et de l'État, la désaffectation des biens ecclésiastiques et la liberté de l'éducation (en dissolvant les ordres religieux qui la monopolisaient)<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Christian_Higher_Education/EnpyCgAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=leyes+de+reforma+indigenous+education&pg=PA193&printsec=frontcover|titre = Christian Higher Education. A Global Reconnaissance|auteur=Perry L. Glanzer, Joel Carpenter, Nicholas S. Lantinga |année =2014|page= 193|isbn=9781467440394 |éditeur=[[William B. Eerdmans Publishing Company]]}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Aesthetic_Perspectives_on_Culture_Politi/fOlxEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=leyes+de+reforma+indigenous+catholic&pg=PA10&printsec=frontcover|titre = Aesthetic Perspectives on Culture, Politics, and Landscape. Appearances of the Political|auteur=Carsten Friberg, Elisabetta Di Stefano, Max Ryynänen |année =2022|page= 10|isbn=9783030778309 |éditeur=Springer International Publishing}}</ref>.
C'est sous son régime que furent mises en œuvre les lois de Réforme, qui proposaient un examen des fondements historiques et philosophiques de la société mexicaine. Elles nient le passé indigène et le catholicisme européen en promouvant la dissolution des associations religieuses et des biens communaux indigènes; elles proposent la séparation de l'Église et de l'État, la désaffectation des biens ecclésiastiques et la liberté de l'éducation (en dissolvant les ordres religieux qui la monopolisaient)<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Christian_Higher_Education/EnpyCgAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=leyes+de+reforma+indigenous+education&pg=PA193&printsec=frontcover|titre = Christian Higher Education. A Global Reconnaissance|auteur=Perry L. Glanzer, Joel Carpenter, Nicholas S. Lantinga |année =2014|page= 193|isbn=9781467440394 |éditeur=[[William B. Eerdmans Publishing Company]]}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Aesthetic_Perspectives_on_Culture_Politi/fOlxEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=leyes+de+reforma+indigenous+catholic&pg=PA10&printsec=frontcover|titre = Aesthetic Perspectives on Culture, Politics, and Landscape. Appearances of the Political|auteur=Carsten Friberg, Elisabetta Di Stefano, Max Ryynänen |année =2022|page= 10|isbn=9783030778309 |éditeur=Springer International Publishing}}</ref>.


[[File:Hotel Ciudad de México - panoramio.jpg|thumb|Architecture de style français à [[Benito Juárez (Mexico)|Benito Juárez]], réalisée pendant le [[Porfiriat]] et dont l'héritage architectural subsiste dans les quartiers de [[Condesa]], [[Zona Rosa]], [[Centre historique de Mexico|Centre historique]] et [[San Miguel Chapultepec|Chapultepec]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Mexico_City_Reader/retZkqewAzwC?hl=es&gbpv=1&dq=french+architecture+mexico+city+porfiriato&pg=PA48&printsec=frontcover|titre = The Mexico City Reader|auteur=Ruben Gallo|éditeur=[[University of Wisconsin Press]]|année =2004|page=48|isbn =9780299197131}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Mexico_City_s_Z%C3%B3calo/UWtPEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=french+architecture+mexico+city+porfiriato&pg=PT138&printsec=frontcover|titre = Mexico City’s Zócalo. A History of a Constructed Spatial Identity|auteur=Benjamin A. Bross|éditeur=[[Taylor & Francis]]|année =2021|isbn =9781000527308}}</ref>.]]
Au cours du XIXe siècle, le District fédéral est au centre de toutes les disputes politiques du pays. Il fut la capitale impériale à deux reprises ([[Premier Empire mexicain|1821-1823]] et [[Second Empire mexicain|1864-1867]]<ref name=“Appearances of”>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Invasion_of_Mexico_by_the_French/58l6AAAAMAAJ?hl=es&gbpv=1&dq=french+invasions+to+mexico&printsec=frontcover|titre = Invasion of Mexico by the French And the Reign of Maximilian I, with a Sketch of the Empress Carlota |année =1868|isbn=9783030778309 |auteur=Frederic Hall|éditeur=James Miller, Publisher}}</ref>), et de deux États [[Fédéralisme|fédéralistes]] et de deux États [[État unitaire|centralistes]] qui se succédèrent après d'innombrables coups d'État en l'espace d'un demi-siècle, avant le triomphe des libéraux après la [[guerre de Réforme]]. Elle fut également la cible d'une des deux invasions françaises du Mexique ([[Expédition du Mexique|1861-1867]]),<ref name=“Appearances of”/> et occupée pendant un an par les troupes américaines dans le cadre de la [[Guerre américano-mexicaine|guerre d'intervention des États-Unis]] (1847-1848)<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Encyclopedia_of_the_Mexican_American/I9ceNvefrToC?hl=es&gbpv=1&dq=Mexican+American+war&printsec=frontcover|titre = The Encyclopedia of the Mexican-American War. A Political, Social, and Military History|auteur=Spencer C. Tucker |année =2013|isbn=9781851098545 |éditeur=[[ABC-CLIO]]}}</ref>.
Au cours du XIXe siècle, le District fédéral est au centre de toutes les disputes politiques du pays. Il fut la capitale impériale à deux reprises ([[Premier Empire mexicain|1821-1823]] et [[Second Empire mexicain|1864-1867]]<ref name=“Appearances of”>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Invasion_of_Mexico_by_the_French/58l6AAAAMAAJ?hl=es&gbpv=1&dq=french+invasions+to+mexico&printsec=frontcover|titre = Invasion of Mexico by the French And the Reign of Maximilian I, with a Sketch of the Empress Carlota |année =1868|isbn=9783030778309 |auteur=Frederic Hall|éditeur=James Miller, Publisher}}</ref>), et de deux États [[Fédéralisme|fédéralistes]] et de deux États [[État unitaire|centralistes]] qui se succédèrent après d'innombrables coups d'État en l'espace d'un demi-siècle, avant le triomphe des libéraux après la [[guerre de Réforme]]. Elle fut également la cible d'une des deux invasions françaises du Mexique ([[Expédition du Mexique|1861-1867]]),<ref name=“Appearances of”/> et occupée pendant un an par les troupes américaines dans le cadre de la [[Guerre américano-mexicaine|guerre d'intervention des États-Unis]] (1847-1848)<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Encyclopedia_of_the_Mexican_American/I9ceNvefrToC?hl=es&gbpv=1&dq=Mexican+American+war&printsec=frontcover|titre = The Encyclopedia of the Mexican-American War. A Political, Social, and Military History|auteur=Spencer C. Tucker |année =2013|isbn=9781851098545 |éditeur=[[ABC-CLIO]]}}</ref>.

[[File:Dead_outside_National_Palace_during_one_of_the_outbreaks,_Mexico_City.jpg|thumb|Cadavres devant le [[Palais national (Mexico)|Palais national]] pendant les [[Décade tragique]], 1913<ref>[http://digitalcollections.smu.edu/cdm/search/collection/mex/searchterm/Ag1996.1039/mode/exact Album, Mexican Revolution]</ref>.]]
Vers la fin du XIXe siècle, dans le cadre du [[Porfiriat]], le gouvernement mexicain a décidé de réaliser de nombreux travaux d'aménagement urbain qui, bien que centrés sur la ville de Mexico, allaient finir par affecter l'ensemble du territoire du district fédéral.<ref name=“Appearances of”>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Investigation_of_Mexican_Affairs/cGkMAAAAYAAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+porfiriato&pg=PA704&printsec=frontcover|titre = Investigation of Mexican Affairs. Hearing Before a Subcommittee of the Committee on Foreign Relations, United States Senate, Sixty-sixth Congress, First[-second] Session, Pursuant to S. Res. 106, Directing the Committee on Foreign Relations to Investigate the Matter of Outrages on Citizens of the United States in Mexico · Partes 1-10|auteur=United States. [[congrès des États-Unis|Congress]]. [[sénat des états-unis|Senate]]. Committee on Foreign Relations |année =1919|page=704}}</ref> Parmi eux, la construction du Grand canal de drainage, commencée vers 1878 et achevée en 1900.<ref name=“Appearances of”/>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Territories_Commodities_and_Knowledges/XuNCAAAAYAAJ?hl=es&gbpv=1&bsq=large+drainage+channel+porfiriato&dq=large+drainage+channel+porfiriato&printsec=frontcover|titre = Territories, Commodities and Knowledges. Latin American Environmental History in the Nineteenth and Twentieth Centuries|auteur=Christian Brannstrom|éditeur=Institute for the Study of the Americas|année =2004|page=129|isbn=9781900039574}}</ref> Cet ouvrage a presque fait disparaître les lacs qui couvraient une grande partie du territoire de la capitale<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Ardeth_06_I_Spring_2020/L24DEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+lakes+porfiriato&pg=PA157&printsec=frontcover|titre = Ardeth #06 (I - Spring 2020). CONTINGENCY. Design and the Challenge of Change|auteur=Dana Cuff, Will Davis|éditeur=Rosenberg & Sellier|année =2020|page=157|isbn=9788878858558}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Lakes_of_the_Basin_of_Mexico/bY2ZEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+lakes+porfiriato&pg=PA165&printsec=frontcover|titre = The Lakes of the Basin of Mexico. Dynamics of a Lacustrine System and the Evolution of a Civilization|auteur=Carlos E. Cordova|éditeur=Springer International Publishing|année =2022|page=165|isbn=9783031127335}}</ref>. Des bateaux à vapeur ont été introduits pour le transport sur les canaux de la vallée, et des [[tramway]]s pour le transport terrestre.
Vers la fin du XIXe siècle, dans le cadre du [[Porfiriat]], le gouvernement mexicain a décidé de réaliser de nombreux travaux d'aménagement urbain qui, bien que centrés sur la ville de Mexico, allaient finir par affecter l'ensemble du territoire du district fédéral.<ref name=“Appearances of”>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Investigation_of_Mexican_Affairs/cGkMAAAAYAAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+porfiriato&pg=PA704&printsec=frontcover|titre = Investigation of Mexican Affairs. Hearing Before a Subcommittee of the Committee on Foreign Relations, United States Senate, Sixty-sixth Congress, First[-second] Session, Pursuant to S. Res. 106, Directing the Committee on Foreign Relations to Investigate the Matter of Outrages on Citizens of the United States in Mexico · Partes 1-10|auteur=United States. [[congrès des États-Unis|Congress]]. [[sénat des états-unis|Senate]]. Committee on Foreign Relations |année =1919|page=704}}</ref> Parmi eux, la construction du Grand canal de drainage, commencée vers 1878 et achevée en 1900.<ref name=“Appearances of”/>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Territories_Commodities_and_Knowledges/XuNCAAAAYAAJ?hl=es&gbpv=1&bsq=large+drainage+channel+porfiriato&dq=large+drainage+channel+porfiriato&printsec=frontcover|titre = Territories, Commodities and Knowledges. Latin American Environmental History in the Nineteenth and Twentieth Centuries|auteur=Christian Brannstrom|éditeur=Institute for the Study of the Americas|année =2004|page=129|isbn=9781900039574}}</ref> Cet ouvrage a presque fait disparaître les lacs qui couvraient une grande partie du territoire de la capitale<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Ardeth_06_I_Spring_2020/L24DEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+lakes+porfiriato&pg=PA157&printsec=frontcover|titre = Ardeth #06 (I - Spring 2020). CONTINGENCY. Design and the Challenge of Change|auteur=Dana Cuff, Will Davis|éditeur=Rosenberg & Sellier|année =2020|page=157|isbn=9788878858558}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Lakes_of_the_Basin_of_Mexico/bY2ZEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=large+drainage+channel+lakes+porfiriato&pg=PA165&printsec=frontcover|titre = The Lakes of the Basin of Mexico. Dynamics of a Lacustrine System and the Evolution of a Civilization|auteur=Carlos E. Cordova|éditeur=Springer International Publishing|année =2022|page=165|isbn=9783031127335}}</ref>. Des bateaux à vapeur ont été introduits pour le transport sur les canaux de la vallée, et des [[tramway]]s pour le transport terrestre.

=== L'ère porfirienne (1876-1911) ===
[[Image:Porforio Diaz.jpg|thumb|Mexican President and later dictator [[Porfirio Díaz]] (second from right) commissioned many of the ornate European style buildings constructed from the 1890–1910.]]
[[File:Palacio Postal Version 2.jpg|thumb|Le Palais des Postes construit entre 1902-1907,<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Lonely_Planet_Mexico/GoucEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=postal+palace+adamo+boari&pg=PT133&printsec=frontcover|titre = Lonely Planet Mexico|auteur=Kate Armstrong|éditeur=[[Lonely Planet]]|année =2022|isbn =9786073164672}}</ref><ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Las_365_experiencias_que_debes_vivir_en/4lNWDwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=palacio+postal+de+la+ciudad+de+mexico&pg=PT74&printsec=frontcover|titre = Las 365 experiencias que debes vivir en la Ciudad de México. Todo un año de ideas para descubrirla o comprobar qué tan bien la conoces|auteur=Juan Luis R. Pons|éditeur=Penguin Random House Grupo Editorial México|année =2018|isbn =9786073164672}}</ref> aujourd'hui utilisé comme bureau de poste principal du centre de Mexico.]]
[[File:Hotel Ciudad de México - panoramio.jpg|thumb|Architecture de style français à [[Benito Juárez (Mexico)|Benito Juárez]], réalisée pendant le [[Porfiriat]] et dont l'héritage architectural subsiste dans les quartiers de [[Condesa]], [[Zona Rosa]] et [[San Miguel Chapultepec|Chapultepec]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Mexico_City_Reader/retZkqewAzwC?hl=es&gbpv=1&dq=french+architecture+mexico+city+porfiriato&pg=PA48&printsec=frontcover|titre = The Mexico City Reader|auteur=Ruben Gallo|éditeur=[[University of Wisconsin Press]]|année =2004|page=48|isbn =9780299197131}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Mexico_City_s_Z%C3%B3calo/UWtPEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=french+architecture+mexico+city+porfiriato&pg=PT138&printsec=frontcover|titre = Mexico City’s Zócalo. A History of a Constructed Spatial Identity|auteur=Benjamin A. Bross|éditeur=[[Taylor & Francis]]|année =2021|isbn =9781000527308}}</ref>.]]
Des événements tels que la [[guerre américano-mexicaine]], l'[[Expédition du Mexique|intervention française]] et la [[guerre de réforme]] ont laissé la ville relativement intacte et elle a continué à se développer, en particulier sous le règne du président [[Porfirio Díaz]]. À cette époque, la ville s'est dotée d'infrastructures modernes, telles que des routes, des écoles, des systèmes de transport et des systèmes de communication.<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Great_Cities/vc8yEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=porfirio+diaz+roads+schools+mexico+city&pg=PA72&printsec=frontcover|titre = Great Cities. The Stories Behind the World’s Most Fascinating Places|éditeur=[[Dorling Kindersley]]|année =2021|isbn =9780241546109|page=72}}</ref> Cependant, le régime a concentré les ressources et les richesses dans la ville, tandis que le reste du pays languissait dans la pauvreté.

Sous le règne de Porfirio Díaz, la ville de Mexico a subi une transformation massive. L'objectif de Díaz était de créer une ville capable de rivaliser avec les grandes villes européennes. Lui et son gouvernement sont arrivés à la conclusion qu'ils prendraient [[Paris]] comme modèle, tout en conservant une grande partie des bâtiments amérindiens et espagnols.<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Architecture_of_Luxury/cgnACwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=porfirio+diaz+mexico+city+european&pg=PA105&printsec=frontcover|titre = The Architecture of Luxury|auteur=Annette Condello|éditeur=[[Taylor & Francis]]|année =2021|isbn =9781317044772|page=105}}</ref> Ce style d'architecture de fusion mexico-française est devenu familièrement connu sous le nom d'architecture porfirienne.<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/ISLA_1/kXaXgzJllMIC?hl=es&gbpv=1&dq=porfirian+architecture+french&pg=PA720&printsec=frontcover|titre = Philosophical Designs for a Socio-cultural Transformation: Beyond Violence and the Modern Era|auteur=Tetsuji Yamamoto|éditeur=Ecole des hautes études en sciences culturelles|année =1998|isbn =9780847695386|page=720}}</ref> L'architecture porfirienne a été très influencée par l'[[Transformations de Paris sous le Second Empire|haussmannisation]] de Paris.<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Atlantic_History_in_the_Nineteenth_Centu/AJO7DwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=haussmannisation+mexico+city&pg=PA260&printsec=frontcover|titre = Atlantic History in the Nineteenth Century. Migration, Trade, Conflict, and Ideas|auteur=Niels Eichhorn|éditeur=Springer International Publishing|année =2019|isbn =9780847695386|page=260}}</ref>

Au cours de cette période, la ville a fait l'objet d'une vaste modernisation. Certains bâtiments de style colonial espagnol ont été détruits et remplacés par de nouvelles institutions porfiriennes beaucoup plus grandes, et de nombreuses zones rurales périphériques ont été transformées en quartiers urbains ou industrialisés, la plupart d'entre eux étant dotés de l'électricité, du gaz et des égouts en 1908. Si l'accent a d'abord été mis sur le développement d'hôpitaux, d'écoles, d'usines et de travaux publics massifs, les effets les plus durables de la modernisation porfirienne ont sans doute été la création du quartier de la [[Colonia Roma]] et le développement de l'[[Paseo de la Reforma]].<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Green_City/fd9XEAAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=paseo+de+la+reforma+ferdinand+von&pg=PA30&printsec=frontcover|titre = The Green City. Urban Nature as an Ideal, Provider of Services and Conceptual Urban Design Approach|auteur=Jürgen Breuste |éditeur=Springer Berlin Heidelberg|année =2022|page=30|isbn=9783662639764}}</ref>

L'un des meilleurs exemples est le Monument à la révolution mexicaine. À l'origine, le monument devait être le dôme principal de la nouvelle salle du sénat de Diaz, mais lorsque la révolution mexicaine a éclaté, seuls le dôme de la salle du sénat et ses piliers de soutien ont été achevés<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Moon_Mexico_City/LcA4DgAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=monument+to+the+revolution+mexico+city&pg=PT118&printsec=frontcover|titre = Moon Mexico City|auteur=Julie Meade |éditeur=Avalon Books|année =2016|page=30|isbn=9781631214097}}</ref>, ce qui a été considéré par de nombreux Mexicains comme un symbole de la fin définitive de l'ère porfirienne et a donc été transformé en monument de la victoire sur Diaz.


En 1910, la révolution mexicaine a commencé avec le triomphe de [[Francisco I. Madero]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Wilson_Volume_III/dRfWCgAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=triumph+francisco+madero&pg=PA232&printsec=frontcover|titre = Wilson, Volume III. The Struggle for Neutrality, 1914-1915|auteur=Arthur S. Link |éditeur=[[Princeton University Press]]|année =1960|page=232|isbn=9781400875832}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Mexican_Revolution_1910_20/aT6VCwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=triumph+francisco+madero&pg=PA31&printsec=frontcover|titre = The Mexican Revolution 1910-20|auteur=Philip Jowett, Alejandro de Quesada |éditeur=[[Bloomsbury Publishing]]|année =2013|page=31|isbn=9781472807175}}</ref> dans sa première phase et l'exil du président [[Porfirio Díaz]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Porfirio_Diaz/hmvXAwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=exile+porfirio+diaz&pg=PT197&printsec=frontcover|titre = Porfirio Diaz|auteur=Paul Garner |éditeur=[[Taylor & Francis]]|année =2014|isbn=9781317887058}}</ref>. Pendant le bref mandat présidentiel de Madero, la ville a connu l'événement connu sous le nom de "[[Décade tragique|Décennie tragique]]"<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Mexico/CwuVUEnQBvgC?hl=es&gbpv=1&dq=tragic+ten+days+mexico&pg=PA111&printsec=frontcover|titre = Mexico. From Montezuma to Nafta and Beyond|auteur=Jaime Suchlicki |éditeur=Transaction Publishers|année =1996|page=111|isbn=9781412828581}}</ref>, une période de 10 jours de combat qui a secoué la ville en février 1913, lorsqu'un groupe de rebelles dirigés par Bernardo Reyes, Félix Díaz et Manuel Mondragón -et une partie de l'armée mexicaine- a renversé et assassiné le président Madero<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Oxford_IB_Diploma_Programme_History_of_t/WM3KDwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=tragic+ten+days+bernardo+reyes+mondrag%C3%B3n&pg=PA81&printsec=frontcover|titre = Oxford IB Diploma Programme: History of the Americas 1880-1981 Course Companion|auteur=Alexis Mamaux, David Smith, Mark Rogers, Matt Borgmann, Shannon Leggett, Yvonne Berliner |éditeur=[[Oxford University Press]]|année =2015|page=81|isbn=9780198367284}}</ref>.
En 1910, la révolution mexicaine a commencé avec le triomphe de [[Francisco I. Madero]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Wilson_Volume_III/dRfWCgAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=triumph+francisco+madero&pg=PA232&printsec=frontcover|titre = Wilson, Volume III. The Struggle for Neutrality, 1914-1915|auteur=Arthur S. Link |éditeur=[[Princeton University Press]]|année =1960|page=232|isbn=9781400875832}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/The_Mexican_Revolution_1910_20/aT6VCwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=triumph+francisco+madero&pg=PA31&printsec=frontcover|titre = The Mexican Revolution 1910-20|auteur=Philip Jowett, Alejandro de Quesada |éditeur=[[Bloomsbury Publishing]]|année =2013|page=31|isbn=9781472807175}}</ref> dans sa première phase et l'exil du président [[Porfirio Díaz]]<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Porfirio_Diaz/hmvXAwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=exile+porfirio+diaz&pg=PT197&printsec=frontcover|titre = Porfirio Diaz|auteur=Paul Garner |éditeur=[[Taylor & Francis]]|année =2014|isbn=9781317887058}}</ref>. Pendant le bref mandat présidentiel de Madero, la ville a connu l'événement connu sous le nom de "[[Décade tragique|Décennie tragique]]"<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Mexico/CwuVUEnQBvgC?hl=es&gbpv=1&dq=tragic+ten+days+mexico&pg=PA111&printsec=frontcover|titre = Mexico. From Montezuma to Nafta and Beyond|auteur=Jaime Suchlicki |éditeur=Transaction Publishers|année =1996|page=111|isbn=9781412828581}}</ref>, une période de 10 jours de combat qui a secoué la ville en février 1913, lorsqu'un groupe de rebelles dirigés par Bernardo Reyes, Félix Díaz et Manuel Mondragón -et une partie de l'armée mexicaine- a renversé et assassiné le président Madero<ref>{{lien web| url =https://www.google.co.ve/books/edition/Oxford_IB_Diploma_Programme_History_of_t/WM3KDwAAQBAJ?hl=es&gbpv=1&dq=tragic+ten+days+bernardo+reyes+mondrag%C3%B3n&pg=PA81&printsec=frontcover|titre = Oxford IB Diploma Programme: History of the Americas 1880-1981 Course Companion|auteur=Alexis Mamaux, David Smith, Mark Rogers, Matt Borgmann, Shannon Leggett, Yvonne Berliner |éditeur=[[Oxford University Press]]|année =2015|page=81|isbn=9780198367284}}</ref>.

Version du 29 mai 2023 à 05:44

Mexico
Ciudad de México
Blason de Mexico
Héraldique
Drapeau de Mexico
Drapeau
Mexico
De haut en bas: Ángel de la Independencia, Cathédrale métropolitaine de Mexico, Paseo de la Reforma, Torre Latinoamericana, Palais national, Parque La Mexicana à Santa Fe, Monument à la Révolution, Château de Chapultepec, Palais des beaux-arts de Mexico et Paseo de la Reforma
Administration
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Fuseau horaire UTC - 6
Démographie
Gentilé Capitalino
Population 9 209 944 hab. (2020)
Densité 6 202 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 25′ 10″ nord, 99° 08′ 44″ ouest
Superficie 1 485 km2

Mexico, officiellement la Ville de Mexico (en espagnol : Ciudad de México /sjuˈða(ð) ðe ˈmexiko/ Écouter, en abrégé CDMX) est une entité fédérative[1] et la capitale du Mexique[2].

Cette entité fédérative n'est ni une ville ni un État au sens des articles 43, 44 et 122 de la Constitution mexicaine[3].

Mexico est un centre financier et culturel important avec une économie agricole très présente dans les périphéries[4].

Fondée au début du XIVe siècle par les Mexicas (Aztèques) sur un îlot du lac Texcoco, la ville précolombienne de Tenochtitlan a été remplacée par les conquérants espagnols lors de la chute de l'Empire aztèque en 1521 par la première grande ville de tracé européen du continent. Dès 1522, Hernán Cortés prend la décision de construire au même endroit la capitale de la Nouvelle-Espagne, qu'il nomme « México ».

Appelée « district fédéral » (Distrito Federal) avant la réforme de janvier 2016 (es)[5], Mexico possède un statut constitutionnel particulier car elle est le siège des pouvoirs de la Nation, et constitue, sans avoir le statut d'État, la 32e entité fédérative du Mexique.

Mexico est divisé en seize arrondissements qui sont dès fin 2017 dirigées par un maire élu au suffrage universel et ont un statut comparable a celui d'une municipalité.

Cette entité fédérative, qui couvre 0,08 % du territoire national[6] se trouve au centre du pays, sur un plateau situé à une altitude de 2 400 mètres, entouré de sommets volcaniques culminant à plus de 5 000 mètres[7], 307 km2 de son territoire se situent en zone agricole[8].

La zone métropolitaine de la vallée de Mexico (ZMVM) est une aire urbaine définie, mais non une démarcation politique. Sa population est de 20 892 724 habitants, la majorité d'entre eux vivant dans l'État de Mexico et dans l'entité fédérative de Mexico[9]. C'est l'aire urbaine la plus peuplée du monde hispanophone, une des 3 plus peuplées du continent américain (avec New York et São Paulo) et une des 5 à 15 plus peuplées du monde[10]. Elle comprend 76 entités administratives distinctes dont les 16 délégations, 59 municipalités de l'État de Mexico et une de l'État d'Hidalgo.

Le centre historique de Mexico ainsi que Xochimilco et le campus de la ville universitaire centrale de l'UNAM sont classés sous les auspices de l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial[11],[12].

En 2018, Mexico a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, pour que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054[13].

Gentilé

En espagnol, les habitants de Mexico (ceux de l'entité fédérative Ciudad de México, distingués des autres habitants de la zone métropolitaine) sont le plus souvent appelés capitalinos[14],[15] (« ceux de la capitale ») ou, plus familièrement, chilangos (es)[15] (parfois avec une connotation dépréciative).

On les appelle également parfois defeños (« ceux du District Fédéral »), en référence à l'ex (Distrito Federal)[15]. Il n'existe pas encore d'usage bien établi pour le nom des habitants de l'entité « Ciudad de México » nouvellement créée par la réforme de janvier 2016 (es) ; mexiqueño est répertorié par l'Académie royale espagnole depuis 2014[16], mais il n'est quasiment pas usité[15].

Le gentilé mexicano (« mexicain ») s'applique à tous les habitants du pays et « mexiquense » à ceux de l'État de Mexico, qu'il ne faut pas confondre avec l'entité fédérative de Mexico.

Il n'y a pas de terme spécifique entré dans l'usage en français.

Géographie

Situation

Situation de Mexico.

L'entité fédérative de Mexico se trouve au centre du Mexique. Elle est entourée par l'État de Mexico au nord, à l'est et à l'ouest et par celui de Morelos au sud. Mexico est située à 106 km à l'ouest-nord-ouest de Puebla, à 387 km au nord-ouest d'Oaxaca de Juárez, à 466 km à l'est-sud-est de Guadalajara, à 1 544 km au sud-sud-est de Ciudad Juárez, et à 2 295 km au sud-est de Tijuana.

Relief, géologie et hydrographie

Parc national de Cumbres del Ajusco.

Mexico se trouve dans un bassin endoréique de 9 500 km2, plat sur près de 1 000 km2, à 2 240 mètres d’altitude[17]. La Vallée de Mexico (Valle de México) est entourée par plusieurs chaînes de montagnes : la Sierra de las Cruces (es) (sud-ouest), la Sierra de Ajusco-Chichinauhtzin (es) (au sud, 3 937 mètres, le point le plus haut de Mexico), la Sierra de Guadalupe (au nord).

Mexico s'étendait il y a 500 ans autour du lac Texcoco, et c'est sur une de ses îles que fut construite en 1325, Mexico-Tenochtitlan, capitale de l'empire aztèque et plus grande ville du continent américain, détruite et reconstruite par les Espagnols après la conquête de 1519-1521. De ce lac progressivement asséché il ne reste pratiquement que les canaux de Xochimilco.

Le sous-sol de la vallée de Mexico présente des variations naturelles de perméabilité et de résistance en raison de la présence d'argile, de sédiments de l'ancien lac, de lave et de cendres déposés au quaternaire[17]. Les fortes pentes et l’accélération de l’érosion favorisent les mouvements de masse et les glissements de terrain. Les tensions continuent de s’exercer et les chaînes volcaniques s’élèvent de 4,5 à 6 cm par an. Du fait de l’ajustement dynamique aux tensions, la cuvette est une zone de subsidence qui s’enfonce de plusieurs centimètres par an. Tous les écoulements se déversent vers la lagune de Texcoco, dont le niveau monte lors des précipitations concentrées en été. L’endoréisme favorise les inondations chroniques.

Une partie de l'entité fédérative s'enfonce actuellement (2017) de 30 centimètres par an en raison du pompage de la nappe phréatique consommée par environ 20 millions d'habitants et de nombreuses entreprises. Cet enfoncement a endommagé ou détruit plus de 90 km de voies du réseau de métro en tordant les rails et causant des ralentissements et des accidents. Des images satellitaires ont mis en évidence les déformations de surface, plus forte dans la partie Est de la ville (cartographie produite fin 2017). La ligne A sud-est (que le gouvernement envisageait de prolonger de 13 km) est celle qui a déclaré le plus de problèmes techniques et qui s'est récemment révélée être la plus touchée par des affaissements différentiels. Les abords de la station Oceania (site de l'accident de 2015) sont également concernés[18].

Climat

Mexico a un climat tempéré d'altitude (Cwb selon la classification de Köppen). Bien qu'elle soit située dans la zone intertropicale, la température moyenne sur l'année est modérée par les effets de l'altitude. L'hiver est plutôt sec, le printemps est la saison la plus chaude et l'été correspond à la saison des pluies (de juin à septembre). Les vents dominants soufflent du nord-nord-est. Les secteurs les plus bas reçoivent moins de précipitations que la partie méridionale. Les régions sud de Tlalpán et de Milpa Alta, situées dans la chaîne de montagnes Ajusco (es) possèdent une végétation de conifères et de chênes.

Relevés météorologiques à Mexico (Tacubaya)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,9 7 9,2 10,7 11,7 12,3 11,5 11,5 11,6 9,9 7,8 6,5 9,6
Température moyenne (°C) 13,6 15 17,4 18,7 19 18,5 17,4 17,5 17,1 16,2 14,9 13,9 16,6
Température maximale moyenne (°C) 21,3 22,9 25,5 26,6 26,3 24,7 23,2 23,4 22,5 22,4 21,9 21,2 23,5
Record de froid (°C) −4,1 −4,4 −4 −0,6 3,7 4,5 5,3 6 1,6 0 −3 −3 −4,4
Record de chaleur (°C) 28,2 29,3 33,3 33,4 33,9 33,5 30 28,4 28,5 28,9 29,3 28 33,9
Ensoleillement (h) 207,7 214,7 229,4 210 198,4 153 145,7 158,1 138 176,7 198 186 2 215,7
Précipitations (mm) 7,6 5,6 10,4 23,1 56,5 134,9 161,4 153,4 127,8 54,1 12,8 6,9 754,5
Nombre de jours avec précipitations 2,21 2,41 3,65 8,05 13,44 18,15 22,39 22,3 19,24 9,71 4,13 2,34 128,02
Humidité relative (%) 56 49 45 46 55 66 73 72 74 78 72 60 62
Nombre de jours avec neige 0,04 0,05 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,19
Cartes de l’environnement de Mexico
Topographie Hydrologie Climat

Volcanisme

Le volcan Popocatepetl se trouve à moins de 70 km au sud-est du centre de Mexico ; il connaît une reprise d’activité depuis 1994[17]. Sa dernière grande éruption date d'il y a 700 ans[17]. Le quartier d'El Pedregal se trouve sur un champ de lave issu de l'éruption du volcan Xitle qui a recouvert la cité préhispanique de Cuicuilco il y a environ 2 000 ans[22].

Séismes

Mexico est situé dans une zone sismique provoquée par la subduction de trois plaques tectoniques : plaque pacifique, plaque de Cocos et plaque nord-américaine. La vallée de Mexico est une zone de subsidence parcourue par des failles.

Destructions après le séisme de 1985.

Le séisme du 19 septembre 1985 qui secoua la capitale mexicaine, d'une magnitude de 8,1 sur l'échelle de Richter, dura deux minutes. Avec sa réplique qui eut lieu le lendemain (7,5 sur l'échelle de Richter), il fit entre 10 000[17] et 50 000 morts[22]. Quatre cent douze immeubles ont été entièrement détruits et 5 000 à 9 000 bâtiments ont été endommagés[17] et il reste encore de nombreuses séquelles, comme les immeubles abandonnés autour du parc de l'Alameda. Les dégâts se concentrent dans les quartiers centraux, sur une superficie de 40 km2 (4 % de l’espace urbanisé en 1980). Plusieurs quartiers sont même restés sans électricité durant plusieurs jours. Le quartier des ministères, entre autres, a été sévèrement touché. Une partie de l'immeuble des télécommunications s'est effondrée. Plus de 100 000 logements sont détruits, surtout dans les immeubles de plus de six étages[17]. Le séisme a été considéré par certains Mexicains comme une punition divine[17]. Son épicentre se trouvait à 400 km de Mexico[17].

Le séisme du 20 mars 2012 (en), d'une magnitude de 7,8, dont l'épicentre se situe sur la frontière entre les États de Oaxaca de Juárez et de Guerrero, est le plus fort tremblement de terre ressenti à Mexico depuis 1985. Survenu à midi, il déclenche une panique vive, mais qui reste contrôlée. Tous les bâtiments sont évacués, y compris le Parlement, alors en pleine session[23]. Le séisme fit une dizaine de blessés dans la capitale et des centaines d'habitations furent touchées[24]. Une réplique a été ressentie le .

Mexico déploie des détecteurs sismiques permettant de prévenir l'arrivée d'un séisme quelques minutes avant son déclenchement, par l'intermédiaire des téléphones mobiles[25]. Mexico est menacée par un gap sismique qui prend sa source dans l'État de Guerrero, proche de la zone originelle du séisme de 2012. Cette zone située entre la côte et la ville de Mexico fait l'objet d'un programme de recherche et est équipée de stations de mesures GPS installées par les chercheurs de l'UNAM et du CNRS[26],[27].

Pollution

En 1986 a été mis en place un système de surveillance atmosphérique (Sistema de Monitoreo Atmosférico ou SIMAT), qui donne un indice métropolitain de la qualité de l'air (IMECA)[28].

En 2008, 1,5 % des gaz à effet de serre du monde étaient produits par l'agglomération de Mexico[29]. 4 000 décès par an sont imputés à la pollution par les associations de défense des droits de l'homme[29]. Ces chiffres cependant ne sont que des estimations. En 2016, 2,34 % des gaz à effet de serre du monde étaient produits par l'agglomération de Mexico[réf. nécessaire].

Cette pollution est en particulier la conséquence de la circulation automobile — on compte quatre millions d'automobiles, 27 000 microbus, 92 000 taxis qui consomment environ 14 millions de litres d'essence chaque jour — et d'une activité industrielle qui a connu un essor extrêmement rapide (60 000 entreprises industrielles travaillent dans l'agglomération de Mexico[30]), sans toujours respecter les normes environnementales. L'étalement urbain et la construction de nouvelles autoroutes depuis une trentaine d'années renforcent l'usage de l'automobile à Mexico. D'après un rapport de la Commission des Droits de l'Homme de Mexico (CDHDF) publié en , 80 % des émissions de GES sont produites par les transports[29].

Depuis 1989, le programme de circulation alternée Hoy No Circula[31], qui obligeait les vieux modèles de voitures à ne pas circuler un jour par semaine, et le contrôle des véhicules ont été mis en place pour essayer de remédier à ce problème. Depuis 2008, le programme a été étendu au samedi. C'est aussi pourquoi les gens qui en ont les moyens possèdent plusieurs véhicules avec des numéros d'immatriculation pair et impair ou des plaques de couleurs différentes pour pouvoir circuler toute l'année.[réf. nécessaire]

Il existe également des problèmes de pollution par l'ozone[32].

Le volcan Popocatepetl, dont l'activité est permanente depuis [33] est également une importante source de pollution par l'injection de particules fines (moins de 10 micromètres) et de dioxyde de soufre dans l'atmosphère, qui occasionnent des problèmes respiratoires. Le rôle du SIMAT est de lancer des alertes en cas de vents défavorables. Il peut recommander le cas échéant aux personnes les plus sensibles de rester confinées chez elles. Les enfants et les personnes âgées sont les plus atteints.

La situation de cuvette aggrave l'effet de la pollution en favorisant l'inversion thermique. La longue saison sèche favorise la stagnation de l’air sur la ville pendant la moitié de l’année. Du fait de l’altitude, certains quartiers s’étendent à plus de 2 800 mètres, il gèle une dizaine de nuits entre décembre et février. Le refroidissement du sol provoque une inversion thermique : une couche d’air froid stagnante de quelques centaines de mètres d’épaisseur accumule les gaz, les fumées, les poussières qui ne se dispersent partiellement que lors du réchauffement du milieu de la journée (pas tous les jours). Cette combinaison d’éléments favorables à la concentration de pollution atmosphérique se réduit pendant la saison des pluies : les températures sont plus élevées, les orages presque quotidiens renouvellent l'air, l’humidité des sols et la croissance de la végétation empêchent la formation de nuages de poussière.

Enfin, l'exposition aux radiations solaires par combinaison entre l'altitude élevée et un climat généralement ensoleillé est à l'origine d'un risque important de cancer de la peau[34].

En , la ville est atteinte par un épais nuage de fumées dues principalement aux incendies dans les forêts avoisinantes[35]. Les écoles sont fermées et les chantiers sont suspendus[36].

Autres problèmes

Les glissements de terrain et l'érosion sont provoqués par les défrichements sur les pentes et leur artificialisation. Le traitement des déchets représente également un grand défi pour Mexico qui produit des milliers de tonnes d'ordures chaque jour ; une partie est incinérée, ce qui ne favorise pas la qualité de l'air ; une autre partie est laissée dans des décharges à ciel ouvert[17].

Gestion de l'eau

La promenade du Vice-roi dans le Canal de la Viga, par Pedro Villegas en 1706. Musée Soumaya[37],[38]. Il s'agit de la plus ancienne représentation connue du Canal de la Viga et des chinampas.
Mexico vue par le satellite SPOT.
Trajineras dans les canaux de Xochimilco.

À l'origine, une grande partie de la vallée se trouvait sous les eaux du lac Texcoco, un système de lacs salés et d'eau douce interconnectés. Les Aztèques ont construit des digues pour séparer l'eau douce utilisée pour les cultures dans les chinampas ("jardins flottants" ou îles artificielles pour l'agriculture)[39] et pour prévenir les inondations récurrentes. Ces digues ont été détruites lors du siège de Tenochtitlan et, à l'époque coloniale, les Espagnols ont régulièrement asséché le lac pour prévenir les inondations. Il ne reste qu'une petite partie du lac d'origine, située à l'extérieur de la ville de Mexico, dans la municipalité d'Atenco, dans l'État de Mexico.

À l'époque aztèque, l'empereur Moctezuma Ier avait fait construire un premier aqueduc de 5 km de long[40]. Un deuxième fut aménagé sous Ahuitzotl entre Coyoacán et le centre[40]. En 1449, une digue de 16 km a été édifiée pour protéger la ville des inondations[41].

En 1555, la première inondation frappe la ville de Mexico[42]. Face aux inondations catastrophiques, les Espagnols utilisent d’abord les techniques indigènes puis décident de drainer. De nouveaux travaux sont réalisés en 1607 sous la direction de Juzan Sánchez Vaquero et Enrico Martínez. Le drainage de la ville par les Espagnols fut une catastrophe écologique[43]. Des milliers d'Amérindiens furent employés au creusement d’un tunnel[44]. Après l'inondation de 1629, les travaux reprirent en 1680 puis épisodiquement au XVIIIe siècle[44]. À la fin du XIXe siècle, Porfirio Díaz fait construire un deuxième canal de drainage[44]. Avec la disparition des lacs, le climat de la ville est devenu plus sec ; en hiver, le vent soulève des nuages de poussière appelés tolvaneras[45].

Le problème de l'eau à Mexico est double : il faut approvisionner la ville en eau potable, mais aussi évacuer les eaux usées et saumâtres en évitant les infiltrations entre les deux réseaux, même pendant la saison humide. Il s’agit d’un « paradoxe hérité de l’histoire »[46] : il a fallu trois siècles de travaux pour expulser l’eau que l’on fait venir à grands frais des vallées environnantes. De nos jours, le « système de Cutzamala », se compose de sept barrages dont l'eau est transportée jusqu'à la ville par un aqueduc de 110 kilomètres de longueur[47]. Ce système est aujourd'hui obsolète, le mauvais état des tuyaux représente un déficit de 30 mètres cubes d'eau par seconde pour alimenter correctement la ville de Mexico. Un plan de rénovation est prévu pour 2025.

En centre-ville, la surexploitation des nappes crée des contractions de terrain qui se traduisent par des effondrements locaux (−7 mètres[48]). Le phénomène est connu depuis 1925, il s’est accéléré dans les années 1950, jusqu’à 50 cm/an en moyenne[réf. nécessaire]. En 1954, le palais des beaux-arts de Mexico s’est effondré et son escalier d’entrée a dû être inversé. Depuis les années 1980, les effondrements locaux sont mieux contrôlés, ils sont de l’ordre de 5 à 8 cm/an aujourd’hui. Mais ils ont progressivement déplacé le niveau de base vers le centre-ville, qui s’est enfoncé de plus de 3 mètres sous le niveau de l'ancien lac.

Aujourd'hui, la métropole mexicaine manque d'eau : La capitale est déclarée en stress hydrique depuis 2004. Il existe un déséquilibre entre les ressources et la consommation qui s'élève à 350 litres par jour et par habitant, soit deux fois celle des capitales européennes, d'après le directeur du réseau d'adduction d'eau de Mexico[47]. En janvier 2009, la Commission nationale de l'eau (Conagua) a annoncé des restrictions pendant la saison sèche[47].

Environ 20 % des habitants n'ont accès à l'eau potable que quelques heures par jour[49].

Urbanisme

Tenochtitlan

Les traces d'occupation les plus anciennes du site, qui n'était alors qu'un ensemble d'îlots sur le lac Texcoco, remontent à la phase Mazapa, peut-être entre le IXe et Xe siècles[50]. Les codex aztèques situent la fondation de la ville à la date symbolique de 1325 mais les premières constructions retrouvées par les archéologues ont été datées à une époque légèrement antérieure, probablement vers 1300[50].

Elle s'est ensuite agrandie progressivement. À la fin de l'époque aztèque, au début du XVIe siècle, Tenochtitlan était déjà une capitale et une ville très peuplée. Cortés l'a comparée à la ville de Venise parce qu'elle était parcourue par de multiples canaux. Son plan était orthogonal et son centre se trouvait au Templo Mayor, qui correspond aujourd'hui au Zócalo. Deux grandes axes perpendiculaires partaient de ce quartier politico-religieux qui divisaient la cité en quatre sections(campan). Chaque section était divisée en quartiers (calpulli) qui possédait son marché, son école et son temple. Toutes les nouvelles constructions devaient être approuvées par le calmimilocatl, un fonctionnaire chargé de l'urbanisme de la ville. La ville possédait aussi des latrines publiques. Les excréments étaient recueillis pour être utilisés comme engrais. Environ 1 000 personnes travaillaient de plus au nettoyage de la ville.

Dans les régions marécageuses du Lac de Xochimilco, les Aztèques ont créé de nouvelles terres cultivables appelées chinampas, sortes de jardins flottants. Pour cela, ils prélevaient de la boue dans le fond du lac qu’ils déposaient sur de larges radeaux constitués de branches et de végétaux coupés. Ces îlots artificiels étaient séparés par des canaux étroits qui permettaient aux paysans de circuler en canots et en pirogues. Ces chinampas étaient très fertiles et pouvaient produire plusieurs récoltes par an.

Mexico

Stèle de la Lumière.

À partir du XVIe siècle, les conquérants espagnols ont en partie repris les structures précolombiennes en apportant des modifications : ils asséchèrent le lac Texcoco, et introduisirent la propriété foncière et de nouvelles structures urbaines. Ils construisirent des églises de style baroque churrigueresque Ils aménagent des places, dont la principale (Plaza de la Constitución) réunit les bâtiments des pouvoirs administratif et religieux : palais du vice-roi et la cathédrale métropolitaine. Les Jésuites en particulier érigent des missions dans la ville.

De grandes artères : l'Avenida de los Insurgentes (es) et le Paseo de la Reforma.

Paysages et quartiers de Mexico

Mexico possède des quartiers très variés. Au centre se trouve le quartier historique, lieu de fondation de Tenochtitlan par les Aztèques. Classé sur la liste de patrimoine mondial, il a fait l'objet de réhabilitations et de fouilles archéologiques[51]. C'est également le centre du pouvoir politique (palais présidentiel) et religieux (cathédrale métropolitaine).

Il existe des quartiers modernes et de style colonial comme ceux de Colonia Del Valle, Polanco, Pedregal, de Coyoacán et de San Ángel.

Histoire

Époque précolombienne

Fondation de Mexico-Tenochtitlan. Codex Durán, 1579[52].
Vue de ce à quoi ressemblait Mexico-Tenochtitlan sur le territoire actuel de la ville.
Tête aztèque de Quetzalcoatl attachée à l'angle du Palais des Comtes de Santiago de Calimaya, actuel Musée de la ville de Mexico.

Les plus anciennes traces d'occupation humaine sur le territoire de la ville de Mexico sont celles de la "Femme de Peñón" et d'autres trouvées à San Bartolo Atepehuacan (Gustavo A. Madero). On pense qu'ils correspondent à la période du Cénolithique inférieur (9500-7000 av. J.-C.)[53]. Cependant, une étude de 2003 a placé l'âge de la femme Peñon à 12 700 ans (âge calendaire)[54], l'un des plus anciens restes humains découverts en Amérique. L'étude de son ADN mitochondrial suggère qu'elle était d'origine asiatique[55] ou européenne[56].

Au cours des trois premiers millénaires avant notre ère, sous l'influence ou dans l'ombre de la culture olmèque, plusieurs populations importantes telles que Cuicuilco se sont développées ici. Vers la fin du Préclassique, l'hégémonie de Cuicuilco cède la place à l'essor de Teotihuacan, située au nord-est du lac Texcoco. Pendant la période classique, cette ville a été un noyau qui a concentré la plupart des habitants du bassin du lac, laissant Azcapotzalco comme l'un de ses satellites sur la rive occidentale, occupée par des peuples d'origine otomi. À l'est du lac, la colline Cerro de la Estrella était le siège d'un petit village de Teotihuacan.

Le déclin de Teotihuacan a commencé vers le VIIIe siècle. Certains de ses habitants se sont déplacés vers les rives du lac Texcoco, où ils ont fondé des villes comme Culhuacan, Coyoacán et Copilco. Entre le VIIIe et le XIIIe siècle, la région a été le théâtre de migrations teochichimèques qui ont donné naissance aux cultures toltèque et aztèque. Ces derniers sont arrivés vers le XIVe siècle pour s'installer d'abord sur les rives du lac.

En raison de son origine mythologique, il n'existe pas de consensus scientifique sur la date de la fondation de la ville de Mexico-Tenochtitlan, mais il est possible qu'elle ait eu lieu au début du XIVe siècle[57],[58]. Les sources du XVIe siècle qui établissent une corrélation entre les calendriers anciens et les calendriers occidentaux la situent en 1325[59] -2 maisons dans le récit calendaire mexicain- ou en 1345, sur un îlot situé au centre de la zone lacustre. Quelques années plus tard, une fraction des Mexica migrant depuis le nord du pays aurait fondé la ville de Mexico-Tlatelolco sur un autre îlot au nord-ouest[60]. Plus tard, en 1428, Tenochtitlan, Tetzcoco et Tlacopan établirent la Triple Alliance dominée par les Mexica qui créèrent un empire sur un territoire d'environ 300 000 kilomètres carrés. Dans le cadre de cette expansion, Tenochtitlan a conquis l'autre ville mexicaine de Tlatelolco en 1473[60], qui, en raison de leur proximité, ont été réunies en une seule zone urbaine. À l'époque de l'arrivée des Espagnols, Mexico-Tenochtitlan était l'une des plus grandes villes du monde antique avec, selon les estimations modernes, une population estimée à 300 000 personnes.

Selon Jacques Soustelle, les Aztèques s'installèrent dans ce lieu peu propice parce que tous les autres endroits étaient occupés par des tribus plus puissantes[61].

La conquête de Tenochtitlan par Hernan Cortés (1521)

Représentation de Mexico-Tenochtitlan au Musée national d'anthropologie.
La plus ancienne carte européenne de Tenochtitlan, 1524. [version tardive, coloriée à la main]. Extrait de la lettre de Hernán Cortés “Plaeclara Ferdinandi Cortéssi de Nova maris Oceani Hyspania Narratio”. Newberry Library, Chicago[62].

En 1519, le conquistador espagnol Hernán Cortés, chargé par le gouverneur de Cuba, Diego Velázquez de Cuéllar, d'une mission d'exploration et de contact au Mexique, fonde la ville de Veracruz en juillet, puis marche vers Mexico-Tenochtitlan à la tête de 300 Espagnols et 800 Totonaques.

Les Espagnols atteignirent le territoire de l'actuelle ville de Mexico par Iztapalapan en juillet 1519. Ils poursuivent leur voyage par la chaussée d'Iztapalapan jusqu'à la capitale Tenochca[63] Il arrive dans la capitale le 9 novembre et est bien accueilli par Moctezuma II. Moctezuma accueille les Espagnols ; ils échangent des cadeaux, mais la camaraderie ne dure pas longtemps[64]. Cortés assigne Moctezuma à résidence, espérant gouverner par son intermédiaire[65],[66]. Mais dans les mois qui suivent, les relations deviennent difficiles et après l'assassinat de dignitaires aztèques en mai 1520, la ville se soulève et assiège les Espagnols dans le palais que leur a alloué l'empereur. En 1520, Pedro de Alvarado (en l'absence de Cortés) attaque les Aztèques à la Massacre de Toxcatl.[67] C'est à ce moment-là que les Aztèques entament les hostilités contre les envahisseurs européens.

Pendant la conquête, Hernán Cortés avait pour assistante et traductrice Malintzin, connue sous le nom de La Malinche, qui l'aidait à communiquer avec les Aztèques.[68]

Prise d'assaut du Teocalli par Cortez et ses troupes (1848) par Emanuel Leutze.

Remplaçant Montezuma, lynché par son peuple après avoir été contraint par les Espagnols de le convaincre de cesser les hostilités, Cuitláhuac fut élu tlatoani de Mexico-Tenochtitlan, menant la résistance contre l'occupation espagnole, vainquant les envahisseurs et leurs alliés indigènes le 30 juin 1520 lors de l'épisode connu sous le nom de "La Noche Triste" (La Nuit Triste) - les Aztèques se sont soulevés contre l'intrusion espagnole et ont réussi à capturer ou à chasser les Européens et leurs alliés Tlaxcaltèques[69], compensée le 7 juillet par leur victoire à Otompan. Cortés se regroupe à Tlaxcala. Les Aztèques pensent que les Espagnols sont définitivement partis. Cortés entame le siège de Tenochtitlan en mai 1521. Pendant trois mois, la ville souffre du manque de nourriture et d'eau ainsi que de la propagation de la variole apportée par les Européens[70]. Cortés et ses alliés débarquent leurs forces dans le sud de l'île et se frayent lentement un chemin à travers la ville[71]. Une épidémie désastreuse de variole s'est également déclarée à cette époque, faisant des milliers de victimes, dont Cuitláhuac lui-même. Le remplaçant de Cuitláhuac fut Cuauhtémoc, qui fut assiégé par les Espagnols alliés aux indigènes de la vallée de Puebla-Tlaxcala.

Ayant reconstitué ses forces grâce à l'appui de ses alliés indiens (Totonaques et Tlaxcaltèques), Cortés revient en mai 1521 mettre le siège devant la ville, qui tombe le  : la capitale aztèque est en grande partie détruite et plusieurs dizaines de milliers de morts sont à déplorer[72]. Cuauhtémoc se rendit après de multiples défaites des Aztèques et des Tlatelolcas par l'épidémie de variole et la famine, le 13 août 1521, lorsqu'il fut capturé à Tlatelolco.

Époque coloniale

Mexico en 1690. Atlas Van der Hagen.
La cathédrale métropolitaine de Mexico (1571-1813), peinture de 1838. La cathédrale a été construite par les Espagnols sur les ruines du principal temple aztèque.
Château de Chapultepec construit entre 1783 et 1864. Construite à l'époque de la vice-royauté comme maison-château d'été pour le vice-roi, elle a également été la résidence officielle de l'empereur Maximilien Ier du Mexique (1864-1867) et des présidents du pays entre 1884 et 1935[73],[74].
Collège San Ildefonso de Mexico construit entre 1583 et 1749[75],[76],[77],[78].
Casa de los Azulejos construit entre le XVIe siècle et 1737[79],[80],[81].
Palais de l'Inquisition de Mexico construit entre 1732 et 1736.
Église de La Profesa construit entre 1597 et 1720[82],[83].
Palais des mines de Mexico. L'élévation de l'extraction de l'argent au rang de profession et l'anoblissement des mineurs d'argent sont le fruit des réformes des Bourbons du XVIIIe siècle.

La ville devint la capitale de la Nouvelle-Espagne et durant cette période la ville la plus peuplée du continent américain.[réf. nécessaire]

Tous les bâtiments aztèques furent détruits sauf les palais de l'empereur Moctezuma, dont Cortés fit sa résidence. En 1521, Cortés décida de faire de Tenochtitlan la capitale de la Nouvelle-Espagne et ordonna sa reconstruction, car elle avait été détruite pendant la guerre de conquête. Pendant la reconstruction, il établit le gouvernement espagnol dans la ville de Coyoacán, au sud du lac Texcoco.[84],[85] De là, il gouverna provisoirement avec le titre de Capitaine général, qui fut ratifié par l'empereur Charles Quint.[86] À partir de Coyoacán, les expéditions de conquête de ce qui avait été l'empire aztèque ont entrepris de soumettre les peuples indigènes des différentes régions de ce qui allait devenir le vice-royaume de Nouvelle-Espagne. En 1528, la première Audience du Mexique est créée, avec à sa tête Nuño de Guzmán,[87] et en 1535, la vice-royauté de Nouvelle-Espagne est établie, avec son premier vice-roi, Antonio de Mendoza, qui poursuit l'expansion territoriale de la conquête espagnole.[88]

Les villes autour du lac (comme Tacuba ou Xochimilco) ont souvent été données en encomiendas au XVIe siècle, mais ont peu à peu dépendu uniquement des fonctionnaires du roi.[89] La ville de Mexico a été divisée en barrios (qui se sont installés sur les structures territoriales des calpultin mexicas. Ces barrios indiens étaient à l'origine situés à la périphérie, mais avec la croissance urbaine et les migrations pour le travail, les frontières sont devenues de moins en moins claires, et les Indiens ont fini par vivre au centre de la ville. Parallèlement, un processus d'assimilation culturelle un processus d'assimilation culturelle et d'éducation des indigènes a eu lieu dans les écoles situées dans les couvents et les paroisses. L'éducation des Indiens a fait l'objet d'une intense campagne, menée tout d'abord par les Franciscains qui, outre la doctrine, enseignaient l'art et l'artisanat. Les franciscains ont également créé le Collège de la Sainte-Croix de Tlatelolco pour les enfants de la noblesse indigène, où les élèves apprenaient, entre autres, le latin.[90] À la fin du XVIe siècle, ce collège est tombé en désuétude.

Sous la vice-royauté, la ville de Mexico est remplie de constructions somptueuses, que ce soit pour le culte religieux, les bâtiments administratifs ou les résidences de l'élite,[91],[92] entourées de quartiers pauvres. L'idée des deux républiques -indienne et espagnole- est dépassée par la réalité d'une population métisse, où les catégories d'espagnol ou d'indien ne dépendent pas uniquement de l'origine ethnique. On ne peut donc pas parler de l'existence d'une "ville d'Espagnols" riche par opposition à une "ville d'Indiens" pauvre.

La ville vice-royale a été victime de plusieurs inondations, les plus remarquables étaient en 1555, 1580, 1607, 1629, 1707, 1714, 1806. Il est impressionnant de constater que Tenochtitlan était inondée en moyenne tous les 64 ans, tandis que la capitale vice-royale était inondée tous les 14 ans.[93] C'est pourquoi les Espagnols décidèrent d'assécher le bassin lacustre de la vallée de Mexico en construisant un canal de drainage et une tranche pour drainer et évacuer l'eau via la rivière Tula, en laissant de côté la méthode aztèque des chaussées, des digues et des vannes.[93]

Le vice-roi du Mexique ou vice-roi vivait dans le palais vice-royal sur la place principale ou Zócalo. La cathédrale métropolitaine de Mexico, siège de l'archevêché de la Nouvelle-Espagne, a été construite de l'autre côté du Zócalo, tout comme le palais de l'archevêque et, en face, le bâtiment abritant le conseil municipal ou ayuntamiento de la ville. Une peinture du Zócalo réalisée à la fin du XVIIe siècle par Cristóbal de Villalpando représente la place principale,[94] qui était l'ancien centre cérémoniel aztèque.[95] La place centrale existante des Aztèques a été transformée de manière efficace et permanente en centre cérémoniel et en siège du pouvoir pendant la période coloniale, et reste à ce jour, dans le Mexique moderne, la place centrale de la nation. La reconstruction de la ville après le siège de Tenochtitlan a été réalisée grâce à l'abondante main-d'œuvre indigène des environs. Le frère franciscain Toribio de Benavente Motolinia, l'un des Douze Apôtres du Mexique arrivés en Nouvelle-Espagne en 1524, a décrit la reconstruction de la ville comme l'une des afflictions ou des fléaux de la première période:

Le septième fléau fut la construction de la grande ville de Mexico qui, dans les premières années, employa plus de monde que la construction de Jérusalem. La foule des ouvriers était si nombreuse que l'on pouvait à peine circuler dans les rues et les chaussées, pourtant très larges. Beaucoup moururent écrasés par des poutres, ou tombant d'un endroit élevé, ou en démolissant de vieux bâtiments pour en construire de nouveaux[96].

Avant la conquête, Tenochtitlan était construite au centre du système de lacs intérieurs, la ville étant accessible en canoë et par de larges chaussées menant au continent. Les chaussées ont été reconstruites sous la domination espagnole avec de la main d'œuvre indigène. Les villes coloniales espagnoles étaient construites selon un plan quadrillé, si aucun obstacle géographique ne s'y opposait. À Mexico, le Zócalo (place principale) était la place centrale à partir de laquelle la grille était ensuite construite vers l'extérieur. Les Espagnols vivaient dans la zone la plus proche de la place principale, dans ce que l'on appelait la traza, dans des rues ordonnées et bien aménagées. Les résidences indigènes se trouvaient en dehors de cette zone exclusive et les maisons étaient situées au hasard[97]. Les Espagnols cherchaient à séparer les indigènes, mais comme le Zócalo était un centre de commerce pour les Amérindiens, ils étaient constamment présents dans la zone centrale, de sorte qu'une ségrégation stricte n'a jamais été appliquée[98]. À intervalles réguliers, le Zócalo était le lieu des grandes célébrations ainsi que des exécutions. Il fut également le théâtre de deux émeutes majeures au XVIIe siècle, l'une en 1624, l'autre en 1692[99].

La ville s'est développée au fur et à mesure que la population augmentait et s'est heurtée aux eaux du lac. La profondeur des eaux du lac fluctuant, la ville de Mexico était sujette à des inondations périodiques. Pendant la période coloniale, des milliers d'indigènes ont été contraints de travailler sur les infrastructures pour prévenir les inondations, dans le cadre d'un projet de travail majeur, le desagüe. Les inondations n'étaient pas seulement un inconvénient, mais aussi un danger pour la santé, car pendant les périodes d'inondation, les déchets humains polluaient les rues de la ville. L'assèchement de la zone a permis de réduire la population de mosquitos ainsi que la fréquence des maladies qu'ils propagent. Cependant, l'assèchement des marécages modifie également l'habitat des poissons et des oiseaux et les zones accessibles aux cultures indigènes à proximité de la capitale[100]. Le XVIe siècle voit la prolifération des églises, dont beaucoup sont encore visibles aujourd'hui dans le centre historique[101]. Sur le plan économique, la ville de Mexico prospère grâce au commerce. Contrairement au Brésil ou au Pérou, le Mexique a des contacts faciles avec les mondes atlantique et pacifique. Bien que la couronne espagnole ait tenté de réglementer complètement le commerce dans la ville, elle n'y est parvenue que partiellement[102].

Le concept de noblesse s'est développé en Nouvelle-Espagne d'une manière inédite dans les autres régions des Amériques. Les Espagnols ont rencontré une société dans laquelle le concept de noblesse reflétait le leur. Les Espagnols ont respecté l'ordre nobiliaire indigène et l'ont complété. Au cours des siècles suivants, la possession d'un titre de noblesse au Mexique ne signifiait pas que l'on exerçait un grand pouvoir politique, car ce pouvoir était limité même si l'accumulation de richesses ne l'était pas[103]. Le concept de noblesse au Mexique n'était pas politique, mais plutôt un concept social espagnol très conservateur, basé sur la preuve de la valeur de la famille. La plupart de ces familles prouvaient leur valeur en faisant fortune en Nouvelle-Espagne en dehors de la ville elle-même, puis en dépensant les revenus dans la capitale, en construisant des églises, en soutenant des œuvres de charité et en construisant des palais extravagants. L'engouement pour la construction de la résidence la plus opulente possible a atteint son apogée dans la dernière moitié du XVIIIe siècle. Nombre de ces palais sont encore visibles aujourd'hui, ce qui a valu à Mexico le surnom de "ville des palais" donné par Alexander Von Humboldt[104],[101],[103].

Indépendance

Entrée de l'armée des Trois Garanties dans la ville de Mexico le 27 septembre 1821, anonyme du 19ème siècle. Musée national d'histoire[105].

Après l'occupation napoléonienne de la Péninsule par les Français, le conseil municipal mexicain se prononce en faveur de la création d'une Junte souveraine chargée de gouverner la Nouvelle-Espagne pendant la durée de l'occupation. Les membres les plus radicaux, comme Francisco Primo de Verdad et Melchor de Talamantes, estimaient que l'indépendance devait être définitive. La Junte mexicaine est soutenue par le vice-roi José de Iturrigaray. Cependant, un mouvement réactionnaire emprisonne les membres du conseil municipal en 1808 et provoque la destitution du vice-roi[106],[107].

Après le début de la révolution indépendantiste à Dolores, Guanajuato, l'objectif des troupes insurgées était la prise de la capitale. Leurs chemins les ont conduits dans les environs de Mexico. Hidalgo et son armée sont arrivés à San Pedro Cuajimalpa peu après avoir proclamé l'indépendance à Dolores[108]. Ils vainquirent les royalistes à la bataille de Monte de las Cruces[109] et, malgré cela, les insurgés décidèrent de retourner dans le Bajío sans prendre la capitale.

Dès lors, la vallée de Mexico n'est plus un objectif militaire pour les indépendantistes et devient le bastion de l'armée royaliste. En 1820, alors que la révolution populaire est presque éteinte, la ville de Mexico est le théâtre de nouveaux mouvements contre le gouvernement vice-royal. Cette fois, les conspirateurs sont les mêmes que ceux qui ont réussi à destituer Iturrigaray, dont les privilèges sont menacés après l'adoption de la Constitution de Cadix. Parmi eux, Agustín de Iturbide conclut un pacte (Plan d'Iguala) avec Vicente Guerrero (chef de la révolution dans le sud du Mexique) et oblige Juan O'Donojú à signer les traités de Córdoba qui déclarent l'indépendance du Mexique. L'armée des Trois Garanties entre en triomphe dans la ville de Mexico le 27 septembre 1821, après quoi Agustín de Iturbide est proclamé empereur du Premier Empire mexicain par le congrès et couronné dans la cathédrale de Mexico[110],[111].

19e siècle

La bataille de Chapultepec en la ville de Mexico pendant la guerre américano-mexicaine, 1851, Carl Nebel[112],[113].

Après l'indépendance, Mexico est la capitale de l'État du même nom. Le 18 novembre 1824, le Congrès décida de créer un district fédéral, entité qui abriterait les pouvoirs fédéraux[114]. Le territoire du district fédéral était composé de la ville de Mexico et de six autres municipalités: Tacuba, Tacubaya, Azcapotzalco et Mixcoac, le 20 février 1837.

Cette période a été marquée par des luttes internes, deux invasions étrangères (française et américaine) et une guerre civile qui s'est terminée par le triomphe des libéraux et du gouvernement de Benito Juárez[115].

C'est sous son régime que furent mises en œuvre les lois de Réforme, qui proposaient un examen des fondements historiques et philosophiques de la société mexicaine. Elles nient le passé indigène et le catholicisme européen en promouvant la dissolution des associations religieuses et des biens communaux indigènes; elles proposent la séparation de l'Église et de l'État, la désaffectation des biens ecclésiastiques et la liberté de l'éducation (en dissolvant les ordres religieux qui la monopolisaient)[116],[117].

Au cours du XIXe siècle, le District fédéral est au centre de toutes les disputes politiques du pays. Il fut la capitale impériale à deux reprises (1821-1823 et 1864-1867[118]), et de deux États fédéralistes et de deux États centralistes qui se succédèrent après d'innombrables coups d'État en l'espace d'un demi-siècle, avant le triomphe des libéraux après la guerre de Réforme. Elle fut également la cible d'une des deux invasions françaises du Mexique (1861-1867),[118] et occupée pendant un an par les troupes américaines dans le cadre de la guerre d'intervention des États-Unis (1847-1848)[119]. Vers la fin du XIXe siècle, dans le cadre du Porfiriat, le gouvernement mexicain a décidé de réaliser de nombreux travaux d'aménagement urbain qui, bien que centrés sur la ville de Mexico, allaient finir par affecter l'ensemble du territoire du district fédéral.[118] Parmi eux, la construction du Grand canal de drainage, commencée vers 1878 et achevée en 1900.[118],[120] Cet ouvrage a presque fait disparaître les lacs qui couvraient une grande partie du territoire de la capitale[121],[122]. Des bateaux à vapeur ont été introduits pour le transport sur les canaux de la vallée, et des tramways pour le transport terrestre.

L'ère porfirienne (1876-1911)

Mexican President and later dictator Porfirio Díaz (second from right) commissioned many of the ornate European style buildings constructed from the 1890–1910.
Le Palais des Postes construit entre 1902-1907,[123][124] aujourd'hui utilisé comme bureau de poste principal du centre de Mexico.
Architecture de style français à Benito Juárez, réalisée pendant le Porfiriat et dont l'héritage architectural subsiste dans les quartiers de Condesa, Zona Rosa et Chapultepec[125],[126].

Des événements tels que la guerre américano-mexicaine, l'intervention française et la guerre de réforme ont laissé la ville relativement intacte et elle a continué à se développer, en particulier sous le règne du président Porfirio Díaz. À cette époque, la ville s'est dotée d'infrastructures modernes, telles que des routes, des écoles, des systèmes de transport et des systèmes de communication.[127] Cependant, le régime a concentré les ressources et les richesses dans la ville, tandis que le reste du pays languissait dans la pauvreté.

Sous le règne de Porfirio Díaz, la ville de Mexico a subi une transformation massive. L'objectif de Díaz était de créer une ville capable de rivaliser avec les grandes villes européennes. Lui et son gouvernement sont arrivés à la conclusion qu'ils prendraient Paris comme modèle, tout en conservant une grande partie des bâtiments amérindiens et espagnols.[128] Ce style d'architecture de fusion mexico-française est devenu familièrement connu sous le nom d'architecture porfirienne.[129] L'architecture porfirienne a été très influencée par l'haussmannisation de Paris.[130]

Au cours de cette période, la ville a fait l'objet d'une vaste modernisation. Certains bâtiments de style colonial espagnol ont été détruits et remplacés par de nouvelles institutions porfiriennes beaucoup plus grandes, et de nombreuses zones rurales périphériques ont été transformées en quartiers urbains ou industrialisés, la plupart d'entre eux étant dotés de l'électricité, du gaz et des égouts en 1908. Si l'accent a d'abord été mis sur le développement d'hôpitaux, d'écoles, d'usines et de travaux publics massifs, les effets les plus durables de la modernisation porfirienne ont sans doute été la création du quartier de la Colonia Roma et le développement de l'Paseo de la Reforma.[131]

L'un des meilleurs exemples est le Monument à la révolution mexicaine. À l'origine, le monument devait être le dôme principal de la nouvelle salle du sénat de Diaz, mais lorsque la révolution mexicaine a éclaté, seuls le dôme de la salle du sénat et ses piliers de soutien ont été achevés[132], ce qui a été considéré par de nombreux Mexicains comme un symbole de la fin définitive de l'ère porfirienne et a donc été transformé en monument de la victoire sur Diaz.

En 1910, la révolution mexicaine a commencé avec le triomphe de Francisco I. Madero[133],[134] dans sa première phase et l'exil du président Porfirio Díaz[135]. Pendant le bref mandat présidentiel de Madero, la ville a connu l'événement connu sous le nom de "Décennie tragique"[136], une période de 10 jours de combat qui a secoué la ville en février 1913, lorsqu'un groupe de rebelles dirigés par Bernardo Reyes, Félix Díaz et Manuel Mondragón -et une partie de l'armée mexicaine- a renversé et assassiné le président Madero[137].

Époque contemporaine

Le , les manifestations étudiantes violentes de Mexico sont réprimées par la police (dix morts). Le , en début de soirée, l'armée mexicaine ouvre le feu sur des manifestants rassemblés sur la place des Trois Cultures de Tlatelolco. Le massacre de Tlatelolco fait au moins 300 morts[réf. nécessaire].

L'agglomération fut frappée par un violent séisme le . Le tremblement de terre de 8,1 sur l'échelle ouverte de Richter provoqua la mort de 10 000[17] à 50 000 personnes[22]. Entre 50 000 et 90 000 habitants se retrouvèrent sans abri.

Pendant les années 1990, Mexico a connu une importante croissance dont le symbole le plus visible est la construction de la Torre Mayor (230 mètres avec l'antenne). Elle a accueilli plusieurs événements sportifs internationaux dans la seconde moitié du XXe siècle : les Jeux olympiques d'été de 1968 et deux Coupes du monde de football en 1970 et en 1986.

En 2002, Rudy Giuliani, ancien maire de New York connu pour la politique de tolérance zéro qu'il y avait instaurée et pour y avoir réduit la criminalité, fut engagé par Andrés Manuel López Obrador, chef de gouvernement du District Fédéral, pour essayer de réduire la criminalité de la ville. Cependant, aucun résultat concret n'a été constaté à Mexico, les deux villes ne possédant pas les mêmes caractéristiques et les moyens mis à disposition étant inférieurs (le salaire des fonctionnaires était en particulier plus faible).[réf. nécessaire]

Lundi 6 septembre 2021, les autorités mexicaines ont confirmé leur souhait de retirer la statue de Christophe Colomb, faisant alors référence au colonialisme dont a souffert le pays par le passé. A la place, une représentation de femme indigène siègera. Comme l'explique la maire de la ville, Claudia Sheinbaum : "les femmes indigènes ont peut-être eu le plus grand poids dans l'histoire du Mexique"[138].

Politique et administration

Gouvernement local

La réforme du régime politique de Mexico a fait l'objet d'un décret promulgué le . Une assemblée constituante de cent membres (dont 60 élus au suffrage universel direct) s'est réunie le et a adopté le la Constitution politique de la ville de Mexico, qui est entrée en vigueur le .

Le pouvoir législatif est exercé par le Congrès de la Ville de Mexico qui a remplacé l'Assemblée législative en .

Le gouvernement local est dirigé depuis le par Claudia Sheinbaum, du Mouvement de régénération nationale (MORENA), élue le précédent.

Divisions territoriales et administratives

(article détaillé : Demarcaciones territoriales de la Ciudad de México (es))

Le territoire est divisé en seize arrondissements, anciennement appelés en espagnol « delegaciones » et renommés « alcaldías » (pour l'organe du gouvernement) ou « demarcaciones » (pour l'espace territorial) en 2016 selon les articles 52 et 53 de la Constitution Politique de Mexico[139]. Ces arrondissements sont eux-mêmes divisés en quartiers (« colonias » en espagnol mexicain) au nombre de 400.

Carte des alcadías de Mexico.
Arrondissements de Mexico
Arrondissement Population (2015) Superficie (km²)
Álvaro Obregón 706 567 96,17
Azcapotzalco 400 191 33,66
Benito Juárez 355 017 26,63
Coyoacán 628 063 54,4
Cuajimalpa 173 625 74,58
Cuauhtémoc 521 348 32,4
Gustavo A. Madero 1 193 161 94,07
Iztacalco 395 025 23,3
Iztapalapa 1 820 888 117
Magdalena Contreras 228 927 74,58
Miguel Hidalgo 353 534 46,99
Milpa Alta 115 895 228,41
Tláhuac 344 106 85,34
Tlalpan 607 545 340,43
Venustiano Carranza 447 459 33,4
Xochimilco 404 458 118
Mexico 8 695 799 1 485

Économie

La Churreria El Moro à Mexico, où de délicieux churros sont servis

Les habitants du D.F. avaient en septembre 2008 un revenu annuel moyen pro capita de 281 110 pesos, qui équivalaient alors à 18 810 euros ou 26 032 dollars canadiens[réf. nécessaire].

Culture

La nouvelle basilique de Guadalupe.

Nord

Centre

Ouest

  • Polanco a été fondé au milieu des années 1920. Le musée Soumaya héberge des collections d'art latino-américain, dont l'une des collections les plus importantes à travers le monde du sculpteur français Auguste Rodin ;
  • Santa Fe est un quartier récent.
  • Le quartier de Tacuba, avec l'Arbre de la Noche Triste, les maisons de style moderne ou porfirien. Le Parque Bicentenario (parc du bicentenaire), deuxième espace vert de Mexico, fut inauguré en 2010.

Sud

  • San Angel, on y trouve la maison du peintre Diego Rivera.
  • Coyoacán, grand quartier regroupant l'UNAM - (Université autonome de Mexico).
  • Xochimilco - seul véritable point d'eau de la ville de Mexico construite sur l'ancien lac de Texcoco.

Voies de communication et transports

Transport aérien

Metrobus

Mexico est desservie par un aéroport international, l'aéroport international de Mexico (Aeropuerto Internacional Benito Juárez).

Transport en commun

Un métro léger composé d'une ligne, longue de 13 km et desservant 18 stations.

Un métro dessert un réseau de 225,9 km de long. Une douzième ligne a été mise en service en 2012[140].

Sports

Eddy Merckx, au départ de son record de l'heure cycliste à Mexico, le (après celui de Ole Ritter en 1968 dans la même ville).

La ville accueille les Jeux olympiques d'été en 1968.

Dans la Ligue mexicaine de baseball, les Diablos Rojos del México sont basés à Mexico où se trouve leur stade, le Foro Sol, enceinte de 27 940 places.

Les principaux clubs de football sont Club América, Cruz Azul et le Club Universidad Nacional.

Le Grand Prix du Mexique de Formule 1 se déroule sur l'Autódromo Hermanos Rodríguez de 1963 à 1970, de 1986 à 1992 et depuis 2015. C'est le seul circuit à avoir accueilli la manche mexicaine du championnat du monde.

Personnalités

Nées à Mexico

Décédées à Mexico


Autres personnalités

Liste de personnes qui vécurent une partie de leur vie à Mexico :

Universités

Jumelages et partenariats

Notes, sources et autres références

Notes

  1. Paris a un jumelage exclusif avec Rome[réf. nécessaire].

Sources

  • Carmen Bernand et Serge Gruzinski, Histoire du Nouveau Monde : De la découverte à la conquête, t. 1, Fayard,
  • Alain Musset, De l’eau vive à l’eau morte : 1492-1992. Enjeux techniques et culturels dans la Vallée de Mexico (XVIe – XIXe siècles), Paris, Éditions Recherche sur les Civilisations, , 414 p.
  • Alain Musset, Le Mexique, Paris, Armand Colin / Masson, , 2e éd. (1re éd. 1989), 274 p. (ISBN 2-200-01428-7)
  • Samuel Rufat, « Mexico, au risque de son développement », Géoconfluences,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Antonine Ribardière et Bernard Tallet (ill. Anne Le Fur (cartographie), photogr. Jérôme Sessini), Atlas Mexico, Paris, Autrement, coll. « Atlas Mégalopoles », , 88 p. (ISBN 978-2-7467-1443-4, BNF 42407739, présentation en ligne)

Références

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  10. Selon l'ONU (World Urbanization Prospects 2018: Highlights, p. 29), Mexico était en 2018 la deuxième aire urbaine la plus peuplée d'Amérique, presque à égalité avec São Paulo, et la 5e du monde. Le 10 février 2020, sur citypopulation.de de Thomas Brinkhoff (chercheur en géoinformatique), Mexico est la 1re d'Amérique et la 9e du monde ; sur demographia.com du conférencier et journaliste Wendell Cox, Mexico est la 3e d'Amérique et la 10e mondiale ; sur populationdata.net du journaliste et écrivain Graeme Villeret, Mexico est la 3e d'Amérique et la 15e mondiale.
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