Ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray

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Ligne de
St-Julien (Troyes) à Gray
Ligne de Troyes à Gray
Image illustrative de l’article Ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray
Le viaduc d'Oisilly (Côte-d'Or)
Pays Drapeau de la France France
Concessionnaires Est (1857 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 838 000
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF

La ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray est une ligne ferroviaire française, à écartement standard non électrifiée, qui reliait les gares de Troyes et de Gray, en passant par Châtillon-sur-Seine et Is-sur-Tille.

Elle constitue la ligne 838 000[1] du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

La section de Troyes à Bar-sur-Seine est concédée à titre définitif à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret impérial le [2].

La ligne 838 000 à Fouchères (Aube)

La section de Bar-sur-Seine à Châtillon-sur-Seine est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux Publics de la compagnie le . Cette convention est approuvée par décret impérial le [3]. Un décret impérial du déclare la ligne d'utilité publique et rend sa concession définitive[4].

La section de Châtillon-sur-Seine à Gray par Is-sur-Tille est concédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée le entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie. Cette convention est approuvée à la même date par une loi qui déclare la ligne d'utilité publique[5].

La ligne est mise en service en plusieurs étapes : Troyes - Bar-sur-Seine le , Bar-sur-Seine - Châtillon-sur-Seine le , Châtillon-sur-Seine - Is-sur-Tille le et enfin la section située entre Is-sur-Tille et Gray est mise en service le [6].

Ambulant postal[modifier | modifier le code]

Carte postale de la gare de Marey-sur-Tille comportant le timbre à date crénelé d'ambulant postal sur la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille daté de 1910.

Un service d'ambulant postal a fonctionné sur cette ligne jusqu'au moins avant la guerre 14 dans la section comprise entre Châtillon-sur-Seine et Is-sur-Tille. Les lettres étaient déposées dans les gares et, dans le train, un employé oblitérait la lettre avec un timbre à date rond à créneaux, typique des cachets d'ambulants postaux français du début du XXe siècle.

Ouvrages d'art[modifier | modifier le code]

Également appelé viaduc de la Vingeanne, le viaduc d'Oisilly de 295 m de long et de 19,20 m de haut situé près de Mirebeau-sur-Bèze en Côte-d'Or constitue le principal ouvrage d'art de cette ligne[7].

Déclin[modifier | modifier le code]

Horaire de la ligne en 1914.
Horaire de la ligne en 1956.

La comparaison des deux tableaux d'horaire montre bien le déclin de cette ligne (comme d'ailleurs de toutes les autres lignes secondaires) sur environ 40 ans d'intervalle.

  • en 1914, 8 trains partaient chaque jour de Troyes , dont 4 effectuaient la liaison directe vers Gray et probablement la même chose dans l'autre sens.
  • en 1956, aucun train n'effectue la liaison directe vers Gray et au moins deux changements sont nécessaires.

La ligne ferme au service voyageurs le pour la section Châtillon-sur-Seine - Gray et le pour la section Troyes - Châtillon-sur-Seine.

Le trafic marchandises cesse entre Villars et Poinson et entre Mirebeau et Champagne le [6]. Ces tronçons sont toutefois utilisés pour des échanges de matériel.

Le trafic de trains de charbon à destination de Champagne-sur-Vingeanne cesse au début des années 2000 et la ligne a cessé d'être entretenue entre Mirebeau-sur-Bèze et Autrey-lès-Gray depuis.

La ligne est abandonnée entre Mirebeau-sur-Bèze et Is-sur-Tille en 2008 pour manque d'entretien (à l'époque, il y avait toujours trois gros clients: Dijon Céréales à Mirebeau et Lux et Ets J Soufflet à Lux). Le tronçon Autrey-Gray risque dorénavant le même sort.

Depuis 2013 existe le vélorail de la Vingeanne qui circule sur le tronçon Champagne-Fontaine à l'âne entre Broye-les-Loups et Autrey-lès-Gray avec pour ambition de pouvoir circuler jusqu'au viaduc d'Oisilly.

Cinéma[modifier | modifier le code]

La locomotive 140C38 du tournage conservée à Limoges

C'est sur la ligne vers Santenoge en Haute-Marne que les scènes de train du film de Robert Lamoureux On a retrouvé la septième compagnie ont été tournées[8] en 1975 avec la locomotive à vapeur 140C38[9].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-44-0), volume 2, pages 154.
  2. « N° 4319 - Décret impérial relatif à l'exécution d'un chemin de fer d'embranchement de Bar-sur-Seine à la ligne de Paris à Mulhouse, et d'un chemin de fer de raccordement de ladite ligne avec celle de Paris à Vincennes et Saint-Maur : 21 janvier 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 466,‎ , p. 137 - 140.
  3. « N° 11549 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141,‎ , p. 138 - 146 (lire en ligne).
  4. « N° 13658 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer de Bar-sur-Seine à Châtillon, et rend définitive la concession dudit chemin de fer, accordée à titre éventuel à la Compagnie de l'Est : 26 août 1865 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 26, no 1336,‎ , p. 572 - 573.
  5. « N° 4906 - Loi qui déclare d'utilité publique plusieurs chemins de fer et approuve la convention passée avec la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour la concession desdits chemins de fer : 31 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 286,‎ , p. 1301 - 1310 (lire en ligne).
  6. a et b André Gibert et José Banaudo, Trains oubliés, vol. 1 : L'Alsace-Lorraine - L'Est, Menton, Les éditions du Cabri, , 178 p., p. 176.
  7. Revue générale des chemins de fer, Éditions Dunod, , 342 p. (lire en ligne), « Construction du viaduc de la Vingeanne », p. 121-126
  8. « Lieux de tournage de La Septième Compagnie », (consulté le )
  9. Pascaline Kromicheff, « Aux commandes du dernier vapeur », Le Châtillonnais et l'Auxois,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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