Buchères
Buchères | |
Le monument aux martyrs du 24 août 1944. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat |
Philippe Gundall 2020-2026 |
Code postal | 10800 |
Code commune | 10067 |
Démographie | |
Gentilé | Bucherois, Bucheroises |
Population municipale |
1 889 hab. (2020 ![]() |
Densité | 265 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 01″ nord, 4° 06′ 56″ est |
Altitude | Min. 111 m Max. 133 m |
Superficie | 7,14 km2 |
Unité urbaine | Troyes (banlieue) |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vendeuvre-sur-Barse |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Buchères est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le territoire est arrosé par l'Hozain, traversé par la D 44, la D 671 et l'autoroute A5 (France) ainsi que par la voie de chemin de fer.
Topographie[modifier | modifier le code]
Au cadastre de 1828, sont cités : les Bordes, le Champ-Rond, les Charmes, Courgerenne, la Fontaine-Merlin, Maison-Blanche et Villetard.
Buxerie, est cité dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Loup de Troyes, en 1164.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Depuis janvier 2011, la commune dispose d'une ligne de bus qui la traverse. Elle appartient au réseau de la TCAT, avec une amplitude d'environ trente minutes.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Buchères est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[4] et 136 438 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,8 %), zones urbanisées (21,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,2 %), forêts (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), prairies (4,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,7 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
La commune a connu des populations depuis le Néolithique avec en particulier une fosse d'inhumation d'une trentaine d'individus au Parc logistique de l'Aube[10]. Sur la route romaine de Troyes à Vertault, a été mise au jour une tombelle celtique. Buchères était au comte de Champagne qui en 1275 levait une mine d'avoine sur ceux qui n'étaient pas son homme et un quarteron d'avoine sur ceux qui l'étaient[11]. Le dernier seigneur connu est Louis-Marie Noel, capitaine au régiment des gardes de Lorraine.
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Épée
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celte et son fourreau, la Tène, fibules,
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chaudron,
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torque, exposition ArkéAube.
En 1789, le village était de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes, mais pour sa justice il relevait d'Aumont.
Château[modifier | modifier le code]
L'ancien château qui se situait près de l'église a été détruit lors de la Révolution française. Il y avait aussi celui qui est actuellement une ferme et qui donne encore une idée de la maison forte qui fut vendue en 1829 par la famille des Réaulx à M. Costel.

Villetard[modifier | modifier le code]
Hameau qui fut une seigneurie dépendant de Saint-Phal et de Villebertin. La partie de Saint-Phal s'étendait sur le finage de Moussey si la seigneurie de Villetard semble unie en 1249 sous André de Saint-Phal écuyer et vassal du comte de Champagne, par la suite elle semble divisée. La chapelle de Villetard se trouve décrite plus bas.
Empire[modifier | modifier le code]
En 1814, lors de la Campagne de France au lieu-dit Maisons-Blanches eut lieu une bataille entre les troupes de Napoléon et l'Armée de Bohême. Le territoire était occupé par les campements des soldats en marche pour affronter l’armée ennemie. Napoléon aurait lui-même tendu un piège à Maisons Blanches faisant se ruer 20 000 cavaliers ennemis sur le hameau [12]
L' avant-garde autrichienne des divisions Bianchi et Lichteinstein , déboucha sur la route de Bar-sur-Seine , et força le poste des Maisons-Blanches : Napoléon y envoya la division Michel[13]. (Le 3 février 1814, aux Maisons-Blanches, Claude Étienne Michel chasse l'avant-garde commandée par le prince de Lichtenstein. Le lendemain, soutenu par les dragons du général Briche, il surprend les alliés à Saint-Thibault et malgré les forces supérieures dont ils disposent, les repousse jusqu'à Saint-Parres-lès-Vaudes)
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , à la suite de la destruction la veille d'un side-car allemand par des FFI qui avaient installé un barrage pour couper la retraite des troupes allemandes, des hommes de 51e brigade SS de Panzergrenadiers du lieutenant Gelling rispostent en nombre, détruisent le village puis massacrent 68 personnes dont 10 enfants de moins de 10 ans, 5 personnes de plus de 70 ans, 35 femmes et des bébés de 18, 11, et 6 mois en représailles[14],[15]. Un mémorial est érigé sur la commune près de la route de Troyes, au lieu-dit Maisons Blanches. Il se présente sous la forme d’une lanterne des morts.
Le commandant de la 708è division d'infanterie, le général de division Edgar Arndt, eut le malheur d'être fait prisonnier par un détachement FFI du colonel « Montcalm » (Émile Alagiraude)[16] Il est capturé le 24 août 1944 ainsi que deux de ses camarades, Hauptmann Wilhelm Schöps et Oberleutnant Arthur Jordan [17] Ils sont exécutés le au château de Crogny. Cette exécution survient en représailles du massacre de Buchères perpétré par la 51e brigade de Panzergrenadiers SS.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Troyes Champagne Métropole.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2020, la commune comptait 1 889 habitants[Note 4], en augmentation de 23,14 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 842 hommes pour 922 femmes, soit un taux de 52,27 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église paroissiale se situe à Villetard sous le vocable de Notre-Dame a été bâtie de 1850 à 53. Elle remplace une ancienne chapelle connue dès le XIIIe siècle était à la collation du chapitre Saint-Pierre de Troyes et était une dépendance de Verrières. Elle possède[25] du mobilier qui est du XVIe siècle.
- Le mémorial des Martyrs du 24 août 1944 s'élève au lieu-dit Maisons Blanches. Il se présente sous la forme d'une lanterne des morts[26] une statue de Marie à l'Enfant[27] en calcaire recouvert de badigeon et dorures, un retable figurant l'Adoration des Mages et la Fuite en Égypte[28] ; une plaque de fondation du donateur Julien de Sauvés de 1683[29] qui provient de la chapelle de Courgerenne.
Courgerennes[modifier | modifier le code]
C'était un fief qui formait une communauté d'habitants, du bailliage ducal d'Aumont qui fut érigé en commune de 1790 à l'an III. Le seigneur du lieu, Jean de Vaucemain déclarait une maison forte à Courgerennes entourée de fossés et un moulin[30]. Les premiers seigneurs attestés furent les Courgerennes et les Putemonois au XIIe siècle ; les derniers furent Louis-Marie, marquis de Mesgrigny, pour partie et Auguste Simon de Noel, dit de Courgerennes. La chapelle se trouvant à Courgerennes et sous le vocable de la Nativité-de-la Sainte-Vierge et à la présentation du seigneur et comme succursale de Saint-Léger-près-Troyes. Elle est du XIIe siècle et fut remaniée au XVIe siècle, elle possède des fonts baptismaux du Moyen Âge[31] ; les carreaux de pavement qui composaient le sol de la sacristie[32].
-
À Buchères, la chapelle de Courgerennes.
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Son retable [33].
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Marie à L'Enfant.
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Julien de Sauvès et Marie de Verrine.
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Pavement [34].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Crimes allemands : Le Martyre de Buchères (Aube) : 24 août 1944, Troyes : Grande impr. de Troyes, 1945, 48 p., ill[35].
- Roger Bruge : 1944, le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e Brigade SS, Éditions Albin Michel, 1994.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- 31e colloque Internéo 2013, p53.
- Auguste Longnon, Documents, II, 51.
- [1]
- Frédéric François Guillaume baron de Vaudoncourt, Histoire des campagnes de 1814 et 1815, en France, Volume 1, Chez A. de Gastel, 1826, p.280
- Bruge, Roger (1994) 1944 Le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e Brigade SS, Albin Michel, (ISBN 2-226-06966-6)
- Notice détaillée sur le site Maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- ((fr))Antony Beevor, D-DAY et la bataille de Normandie, Calmann Levy, 2009 (ISBN 978-2-253-13330-8)
- Gilbert Baumgartner, « Le destin du général Arndt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Gâtinais Histoire, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598566
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Buchères (10067) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Aube (10) », (consulté le ).
- Charles Fichot, Statistique monumentale de l'Aube, t. 1, Troyes, 1884, pp. 380-383.
- Mémorial de Buchères, Office du tourisme de Troyes
- « statue », notice no PM10000381, base Palissy, ministère français de la Culture
- « retable », notice no PM10003072, base Palissy, ministère français de la Culture
- « plaque commémorative », notice no IM10007108, base Palissy, ministère français de la Culture
- Archives départementales de la Côte-d'Or, B 10436.
- « fonts baptismaux », notice no IM10007262, base Palissy, ministère français de la Culture
- « carreaux de pavement », notice no IM10007261, base Palissy, ministère français de la Culture
- Photographie de 1894 par Paul Robert
- Dessin C. Fichot
- ÉGO 1939-1945 - Centre de Recherche d'Histoire Quantitative (CRHQ)/ par Françoise Passera
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de l'Aube
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Libération de 1944
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- DES SURVIVANTES DU MASSACRE DE BUCHÈRES EN 1944 SE SOUVIENNENT... le 23 aout 2019 sur Canal 32