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=== Canada ===
=== Canada ===
{{article détaillé|Anarchisme au Canada|Communisme au Québec|Chronologie du mouvement communiste au Québec}}
{{article détaillé|Anarchisme au Canada|Communisme au Québec|Chronologie du mouvement communiste au Québec|Parti communiste du Canada (homonymie)|Parti communiste du Québec}}


Au Canada, il y a le [[parti socialiste du Canada]], un petit parti [[Marxisme|marxiste]] (tendance dite ''impossibiliste'' refusant le [[réformisme]]) fondé en 1904-1905 par fusion de la Canadian Socialist League et du Parti socialiste de la Colombie-Britannique.
Au Canada, il y a le [[parti socialiste du Canada]], un petit parti [[Marxisme|marxiste]] (tendance dite ''impossibiliste'' refusant le [[réformisme]]) fondé en 1904-1905 par fusion de la Canadian Socialist League et du Parti socialiste de la Colombie-Britannique.
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=== Corée du Sud ===
=== Corée du Sud ===
L'extrême gauche sud-coréenne s'exprime notamment via le magazine ''[[Jajuminbo]]'', partisan de la réunification des deux Corée.
L'extrême gauche sud-coréenne s'exprime notamment via le magazine ''[[Jajuminbo]]'', partisan de la réunification des deux Corée. Elle est incarnée dans l'organisation clandestine [[Front démocratique national anti-impérialiste]], fondé en [[1969]] et considéré comme un groupe d'espionnage pro-[[Communisme|communiste]] par le gouvernement sud-coréen.


=== Inde ===
=== Inde ===
{{article détaillé|Rébellion naxalite|Naxalisme|Corridor rouge|Liste des groupes naxalites et maoïstes en Inde}}
{{article détaillé|Rébellion naxalite|Naxalisme|Corridor rouge|Liste des groupes naxalites et maoïstes en Inde}}
Les principaux partis d'extrême gauche indien sont des [[Liste des groupes naxalites et maoïstes en Inde|groupes naxalites et maoïstes]], impliqués plus ou moins activement au sein de la [[rébellion naxalite]], conflit ayant éclaté en [[1967]] et toujours en cours en [[2022]].
Les principaux partis d'extrême gauche indien sont le [[Parti communiste d'Inde]], le [[Parti communiste d'Inde (marxiste)]] qui compte 9 représentants au [[Lok Sabha]] et 11 au [[Rajya Sabha]] et le [[Parti communiste d'Inde (maoïste)]]<ref>{{lien web|url=http://www.upi.com/Top_News/2009/06/23/Indian-Maoist-party-termed-terrorist-group/UPI-45981245730643/|titre=Indian Maoist party termed terrorist group |site=UPI|date=23 juin 2009|consulté le = le 14 septembre 2014}}</ref> qui mène une lutte armée contre l'État. Certains partis d'extrême gauche se sont rassemblés avec d'autres partis de gauche et de centre-gauche au sein du [[Front de gauche (Inde)]].


Le ''naxalisme'' est un mouvement composé de plusieurs groupes révolutionnaires en activité dans quinze [[États et territoires de l'Inde]]. Les naxalites cherchent à {{Citation|organiser les paysans pour provoquer une [[réforme agraire]] par des moyens radicaux y compris la violence}}. Le terme « Naxal » dérive de [[Naxalbari]], un village situé dans le [[district de Darjeeling]], au nord du [[Bengale-Occidental]] d'où le mouvement est issu. Le mouvement est considéré comme « terroriste » par les autorités et combattu, mais est toutefois populaire auprès de la majorité de la population des territoires concernés par le conflit<ref name=":0">{{Article|langue=|auteur1=|titre=58% in AP say Naxalism is good, finds TOI poll - Times of India|périodique=The Times of India|date=Sep 28, 2010|issn=|lire en ligne=http://timesofindia.indiatimes.com/india/58-in-AP-say-Naxalism-is-good-finds-TOI-poll/articleshow/6639631.cms|consulté le=2017-02-05|pages=}}</ref>. La guérilla naxalite bénéficie d'un degré de soutien conséquent dans les régions où elle est présente. Selon une étude du journal ''[[The Times of India]]'', 58 % des personnes ont une perception positive de la guérilla, contre seulement 19 % pour le gouvernement<ref name=":0" />.
Le ''naxalisme'' est un mouvement composé de plusieurs groupes révolutionnaires en activité dans quinze [[États et territoires de l'Inde]]. Les naxalites cherchent à {{Citation|organiser les paysans pour provoquer une [[réforme agraire]] par des moyens radicaux y compris la violence}}. Le terme « Naxal » dérive de [[Naxalbari]], un village situé dans le [[district de Darjeeling]], au nord du [[Bengale-Occidental]] d'où le mouvement est issu. Le mouvement est considéré comme « terroriste » par les autorités et combattu, mais est toutefois populaire auprès de la majorité de la population des territoires concernés par le conflit<ref name=":0">{{Article|langue=|auteur1=|titre=58% in AP say Naxalism is good, finds TOI poll - Times of India|périodique=The Times of India|date=Sep 28, 2010|issn=|lire en ligne=http://timesofindia.indiatimes.com/india/58-in-AP-say-Naxalism-is-good-finds-TOI-poll/articleshow/6639631.cms|consulté le=2017-02-05|pages=}}</ref>. La guérilla naxalite bénéficie d'un degré de soutien conséquent dans les régions où elle est présente. Selon une étude du journal ''[[The Times of India]]'', 58 % des personnes ont une perception positive de la guérilla, contre seulement 19 % pour le gouvernement<ref name=":0" />.
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=== Laos ===
=== Laos ===
Le [[Parti révolutionnaire populaire lao]] ([[Lao (langue)|lao]] : ''Phak Pasason Pativat Lao'') est le parti communiste du [[Laos]]. Depuis [[1975]], il est le seul parti politique autorisé dans le pays. Les organes décisionnels sont le Politburo et le Comité central. Un Congrès, élisant les membres du Politburo et du comité central, se tient tous les cinq ans. Le Congrès élisait également un secrétariat, mais cet organe a été supprimé en 1991. Le parti trouve ses origines dans le ''Parti communiste indochinois'' fondé par [[Hô Chi Minh]] en [[1930]]. En février [[1972]], à l'occasion du deuxième Congrès du parti, le nom de Parti du peuple lao fut remplacé par « Parti révolutionnaire populaire lao ».
Le [[Parti révolutionnaire populaire lao]] ([[Lao (langue)|lao]] : ''Phak Pasason Pativat Lao'') est le parti communiste du [[Laos]]. Depuis [[1975]], il est le seul parti politique autorisé dans le pays. Les organes décisionnels sont le Politburo et le Comité central. Un Congrès, élisant les membres du Politburo et du comité central, se tient tous les cinq ans. Le Congrès élisait également un secrétariat, mais cet organe a été supprimé en 1991. Le parti trouve ses origines dans le ''Parti communiste indochinois'' fondé par [[Hô Chi Minh]] en [[1930]]. En février [[1972]], à l'occasion du deuxième Congrès du parti, le nom de Parti du peuple lao fut remplacé par « Parti révolutionnaire populaire lao ».

=== Turquie ===
Troisième force politique du pays, le [[Parti démocratique des peuples]] est parfois considéré comme étant d'extrême gauche de par son idéologie [[Progressisme|progressiste]] et en faveur des minorités sexuelles et ethniques (pro-kurde) et aussi ses liens avec des partis de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] et d'[[extrême gauche]] européens comme [[SYRIZA]] en Grèce ou le [[Parti communiste français]], [[La France Insoumise]] et le [[Nouveau Parti anticapitaliste|NPA]] en France. Il existe aussi des mouvements armés d'extrême gauche comme le [[Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste]], principal mouvement d’extrême gauche armée turque. Le [[Parti des travailleurs du Kurdistan]] qui utilise la lutte armée depuis les années 1970 pour l'indépendance du Kurdistan est également considéré comme d'extrême gauche. Le [[Parti de la liberté et de la solidarité]] est aussi considéré comme d'extrême gauche de par ses liens. Bien qu'il soit nationaliste, le [[Parti des travailleurs (Turquie)|Parti des travailleurs]] est aussi considéré d'extrême gauche à cause de son idéologie post-[[Maoïsme|maoïste]] et [[Populisme de gauche|populiste]].


=== Viêt Nam ===
=== Viêt Nam ===
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== Europe ==
== Europe ==
=== Albanie ===
Le [[Parti du travail d'Albanie]], d'extrême gauche, dirigea le pays d'une main de fer pendant la guerre froide, il suivit une ligne politique très orthodoxe, l'idéologie [[Hoxhaïsme|hoxhaïste]], dérivé du nom de son dirigeant. Une des formations ayant succédé au [[Parti du travail d'Albanie]], le [[Parti communiste d'Albanie (1991)|Parti communiste d'Albanie]], est également classé à l'extrême gauche et suit une ligne politique non réformatrice.

=== Allemagne ===
=== Allemagne ===
{{article détaillé|Mouvement autonome en Allemagne|Action de Mars|Insurrection de Hambourg|Soulèvement de la Ruhr|Révolte spartakiste de Berlin}}
{{article détaillé|Mouvement autonome en Allemagne|Action de Mars|Insurrection de Hambourg|Soulèvement de la Ruhr|Révolte spartakiste de Berlin|Parti communiste en Allemagne}}
L'extrême gauche allemande existe depuis le {{s-|XIX|e}}. Après la guerre de 14-18, elle tenta de prendre le pouvoir en vain pendant la [[Révolution allemande de 1918-1919]]. Sous le [[troisième Reich]], elle fut persécutée et prit part à la [[résistance allemande au nazisme]]. Dans les années 1970, différents mouvements [[communisme|communistes]], [[anarchisme|anarchistes]] et [[révolution]]naires ont pris les armes, dont la célèbre [[Fraction armée rouge]], la [[Revolutionäre Zellen]] où la [[Rote Zora]]. Actuellement les principaux partis d'extrême gauches allemand actuel sont :
L'extrême gauche allemande existe depuis le {{s-|XIX|e}}. Après la guerre de 14-18, elle tenta de prendre le pouvoir en vain pendant la [[Révolution allemande de 1918-1919]]. Sous le [[troisième Reich]], elle fut persécutée et prit part à la [[résistance allemande au nazisme]]. Dans les années 1970, différents mouvements [[communisme|communistes]], [[anarchisme|anarchistes]] et [[révolution]]naires ont pris les armes, dont la célèbre [[Fraction armée rouge]], la [[Revolutionäre Zellen]] où la [[Rote Zora]]. Actuellement les principaux partis d'extrême gauches allemand actuel sont :
* [[Die Linke]], fondé en 2007, ce parti se réclame [[socialisme démocratique|social-démocrates]]. Le parti compte 69 députés au Bundestag, 5 au Bundesrat et 5 députés européens. Il est héritier du parti unique est-allemand<ref>[https://www.bbc.com/news/world-europe-30342441 Die Linke triumph: Mixed reaction as German far-left gains power], BBC news, 5 décembre 2014</ref>
* [[Die Linke]], fondé en 2007, ce parti se réclame [[socialisme démocratique|social-démocrates]]. Le parti compte 69 députés au Bundestag, 5 au Bundesrat et 5 députés européens. Il est héritier du parti unique est-allemand<ref>[https://www.bbc.com/news/world-europe-30342441 Die Linke triumph: Mixed reaction as German far-left gains power], BBC news, 5 décembre 2014</ref>
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Les [[anti-allemand (Allemagne)|anti-allemands]], des groupuscules d'extrême gauche qui sont pro-Israël et contre l'[[Allemagne]]. Ils sont le résultat d'une rupture avec les [[Mouvement autonome en Allemagne|mouvements autonomes]].
Les [[anti-allemand (Allemagne)|anti-allemands]], des groupuscules d'extrême gauche qui sont pro-Israël et contre l'[[Allemagne]]. Ils sont le résultat d'une rupture avec les [[Mouvement autonome en Allemagne|mouvements autonomes]].

=== Arménie ===
Le [[Parti communiste arménien]], fondé en [[1991]], est classé de la gauche à l'extrême gauche et est membre de l'[[Union des partis communistes - Parti communiste de l'Union soviétique]], il ne compte aucun élu.


=== Autriche ===
=== Autriche ===
Le [[Parti communiste d'Autriche]] est parfois considéré comme étant un parti d'extrême gauche ; cependant, sa ligne est plus réformiste que les partis considérés traditionnellement comme étant d'extrême gauche. Il ne compte plus de député au [[Conseil national (Autriche)|Nationalrat]] depuis 1959, mais obtient depuis 2005 des résultats très élevés en [[Styrie (Land)|Styrie]].
Le [[Parti communiste d'Autriche]] est parfois considéré comme étant un parti d'extrême gauche<ref>https://www.rosalux.eu/fileadmin/user_upload/daiber_hildebrandt_die_linke_in_europa_final.pdf</ref>{{,}}<ref>Uwe Backes, Patrick Moreau: Communist and Post-Communist Parties in Europe</ref> ; cependant, sa ligne est plus réformiste que les partis considérés traditionnellement comme étant d'extrême gauche. Il ne compte plus de député au [[Conseil national (Autriche)|Nationalrat]] depuis [[1959]], mais obtient depuis [[2005]] des résultats très élevés en [[Styrie (Land)|Styrie]]. Il est membre du [[Parti de la gauche européenne]].

Il existe un autre parti d'extrême gauche en Autriche, le [[Parti des travailleurs d'Autriche]], qui représente une faction dissidente [[Marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]] du [[Parti communiste d'Autriche]] (KPÖ) qui était insatisfaite de l'orientation idéologique du parti. Au niveau européen, il appartient à l'[[Initiative des partis communistes et ouvriers]].


=== Belgique ===
=== Belgique ===
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=== Biélorussie ===
=== Biélorussie ===
Le [[Parti communiste de Biélorussie]], né en [[1996]] à la suite d'une scission avec le [[Parti de la gauche biélorusse « Un monde juste »]], est le principal parti d'extrême gauche du pays. Contrairement au parti originel dont il s'est séparé, celui-ci est un soutien de poids du régime autocratique d'[[Alexandre Loukachenko]] et appartient à la majorité présidentielle. Il participe donc au gouvernement et prône aussi une politique pro-russe.
Le [[Parti communiste de Biélorussie]], né en [[1996]] à la suite d'une scission avec le [[Parti de la gauche biélorusse « Un monde juste »]], est le principal parti d'extrême gauche du pays. Contrairement au parti originel dont il s'est séparé, celui-ci est un soutien de poids du régime autocratique d'[[Alexandre Loukachenko]] et appartient à la majorité présidentielle. Il participe donc au gouvernement et prône aussi une politique pro-russe.

=== Bulgarie ===
Le [[Parti communiste bulgare]], d'extrême gauche, fut créé en [[1919]] et fut le parti unique au pouvoir de [[1946]] à [[1990]]. Le [[Parti communiste de Bulgarie]] est fondé par d'anciens membres du [[Parti communiste bulgare]] ainsi que des déçus de l'orientation libérale du [[Parti socialiste bulgare]]. L'[[Union des communistes en Bulgarie]], fondé en [[1995]], est quant à elle classée de la gauche à l'extrême gauche.


=== Chypre ===
=== Chypre ===
Le [[Parti progressiste des travailleurs]] est un [[parti politique]] [[Chypre (pays)|chypriote]], d'orientation marxiste-léniniste. Il existe aussi trois autres partis d'extrême gauche chypriotes: le Rassemblement du Comité pour une Gauche Radicale (communiste), la Nouvelle Gauche Internationaliste (trotskiste), et Démocratie des Travailleurs (trotskiste également).
Il existe trois réels partis d'extrême gauche chypriotes : le Rassemblement du Comité pour une Gauche Radicale (communiste), la Nouvelle Gauche Internationaliste (trotskiste), et Démocratie des Travailleurs (trotskiste également).


=== Danemark ===
=== Danemark ===
La [[Liste de l'unité]] est le parti parlementaire le plus à gauche au sein du [[Folketing]], le Parlement danois. Il est classé entre la [[Gauche (politique)|hauche]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The left-wing Red-Green Alliance (GUE/NGL) also look like they will make no significant gains in the election despite taking their first ever seat in the European Parliament last week, won from the left-wing People’s Movement Against the EU (GUE/NGL). |url=https://europeelects.eu/2019/06/01/danish-elections-electoral-blocs-fracture-ahead-of-the-vote/ |site=Europe Elects |date=1 juin 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Danish left-wing party changes stance on EU membership referendum |url=https://www.thelocal.dk/20190315/danish-left-wing-party-changes-stance-on-referendum-over-eu-membership |site=The Local dk |date=15 mars 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Fourth party leader states intentions to become Danish PM |url=https://www.thelocal.dk/20180816/fourth-party-leader-throws-hat-into-danish-pm-ring |site=The Local dk |date=16 août 2018 |extrait=Pernille Skipper, lead spokesperson with the left-wing Red-Green Alliance (Enhedslisten) party, has said she intends to run as a prime ministerial candidate at Denmark’s next general election.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jan |nom1=Zienkowski |prénom2=Ruth |nom2=Breeze |titre=Imagining the Peoples of Europe |sous-titre=Populist discourses across the political spectrum |éditeur=John Benjamins Publishing Company |date=2019-08-13 |pages totales=378 |isbn=978-90-272-6225-7 |lire en ligne=https://books.google.co.uk/books?id=-LGoDwAAQBAJ&pg=PA149&q=Left-wing%2520Red%25E2%2580%2593Green%2520Alliance%2520Denmark |consulté le=2019-10-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Jensen |prénom1=Teis |titre=Danish government-allied populists call for EU vote, PM rejects |url=https://www.reuters.com/article/uk-britain-eu-denmark-idUSKCN0ZA1IS |série=Reuters |date=24 June 2016 |consulté le=5 October 2019}}</ref> et l’[[extrême gauche]]<ref name="march">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Luke |nom1=March |titre=Contemporary Far Left Parties in Europe |sous-titre=From Marxism to the Mainstream? |lieu=Berlin |éditeur=[[Fondation Friedrich-Ebert|Friedrich-Ebert-Stiftung]] |année=2008 |pages totales=20 |passage=3 |isbn=978-3-86872-000-6 |lire en ligne=http://library.fes.de/pdf-files/id/ipa/05818.pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Geoffrey |nom1=Edwards |auteur2=Georg Wiessala |titre=The European Union |sous-titre=annual review 1998/1999 |éditeur=[[Wiley-Blackwell]] |année=2000 |passage=184 |isbn=978-0-631-21598-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Arthur S. |nom1=Banks |auteur2=Thomas C. Muller |titre=Political Handbook of the World 1994–95 |éditeur=CSA Publications |année=1995 |pages totales=1200 |passage=234 |isbn=978-0-933199-10-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |titre=Government and opposition, Volume 34 |éditeur=[[Weidenfeld & Nicolson|Weidenfeld and Nicolson]] |année=1999 |passage=73 |isbn=}}.</ref>. Le parti est fondé en [[1989]] grâce à la collaboration de VS ([[Socialistes de gauche]], ''{{lang|da|Venstresocialisterne}}'', ou socialistes de gauche), DKP ([[Parti communiste du Danemark]], ''{{lang|da|Danmarks Kommunistiske Parti}}'') et SAP ([[Parti socialiste des travailleurs (Danemark)|Parti socialiste des travailleurs]], ''{{lang|da|Socialistisk Arbejderparti}}'', section danoise de la [[Quatrième Internationale - Secrétariat unifié|Quatrième Internationale]]).
La [[Liste de l'unité]] est un parti danois classé à l’[[extrême gauche]], par sa position au [[Folketing]], le Parlement danois. Le parti est fondé en [[1989]] grâce à la collaboration de VS ([[Socialistes de gauche]], ''{{lang|da|Venstresocialisterne}}'', ou socialistes de gauche), DKP ([[Parti communiste du Danemark]], ''{{lang|da|Danmarks Kommunistiske Parti}}'') et SAP ([[Parti socialiste des travailleurs (Danemark)|Parti socialiste des travailleurs]], ''{{lang|da|Socialistisk Arbejderparti}}'', section danoise de la [[Quatrième Internationale - Secrétariat unifié|Quatrième Internationale]]).
Le parti est [[anticapitalisme|anticapitaliste]] et [[écosocialisme|écosocialiste]] et compte 13 députés. L'extrême gauche [[libertaire]] est quant à elle représentée par l'organisation [http://libsoc.dk Libertære Socialister].
Le parti est [[anticapitalisme|anticapitaliste]] et [[écosocialisme|écosocialiste]] et compte 13 députés. L'autre parti d'extrême gauche est le [[Parti communiste au Danemark]], faction dissidente du [[Parti communiste du Danemark]] qui refusait la participation à la [[Liste de l'unité]]<ref name=nyheder/>, fondé en [[1990]]. Il est membre au niveau européen de l'[[Initiative des partis communistes et ouvriers]] et ne compte que 100 adhérents<ref name=nyheder>{{lien web|nom=Nyheder|date=2019-12-18|titre=Solidaritet - Danske kommunister opgiver at danne ét parti|url=https://solidaritet.dk/danske-kommunister-opgiver-at-danne-et-parti/|consulté le=2020-10-15|website=Solidaritet|langue=da-DK}}.</ref>. L'extrême gauche [[libertaire]] est quant à elle représentée par l'organisation [http://libsoc.dk Libertære Socialister].


=== Espagne ===
=== Espagne ===
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Il faut également souligner le poids du [[anarcho-syndicalistes|syndicalisme libertaire]] représenté par la [[Confédération générale du travail (Espagne)|Confédération générale du travail]] (plus grand syndicat [[libertaire]] au monde), par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|Confédération nationale du travail]] (CNT, deuxième plus grand syndicat anarchiste au monde) et par [[Solidaridad Obrera (syndicat)|Solidaridad Obrera]].
Il faut également souligner le poids du [[anarcho-syndicalistes|syndicalisme libertaire]] représenté par la [[Confédération générale du travail (Espagne)|Confédération générale du travail]] (plus grand syndicat [[libertaire]] au monde), par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|Confédération nationale du travail]] (CNT, deuxième plus grand syndicat anarchiste au monde) et par [[Solidaridad Obrera (syndicat)|Solidaridad Obrera]].
Le parti anti-austérité [[Podemos (parti espagnol)|PODEMOS]] est considéré de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] voire d'[[extrême gauche]] pour son idéologie et ces revendications<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2014/10/17/podemos-la-nouvelle-vague-de-l-indignation_1124089 Podemos, la nouvelle vague de l’indignation], ''Libération'', 17 octobre 2014</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/monde/1481326-20141115-indignes-espagnols-pablo-iglesias-elu-a-tete-podemos Indignés espagnols: Pablo Iglesias élu à la tête de Podemos], 20 minutes, 15 novembre 2014</ref>. Il possède 5 députés européens et 134 élus au sein des parlements régionaux. En [[mai 2016]], le parti s'allie avec d'autres formations de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] et d'[[extrême gauche]], dont [[Izquierda Unida (Espagne)|Izquierda Unida]], la principale formation d'extrême gauche du pays<ref>{{Lien web|titre=Européennes : poussée du parti d’extrême gauche Izquierda Unida en Espagne|url=https://www.lci.fr/politique/europeennes-poussee-du-parti-dextreme-gauche-izquierda-unida-en-espagne-1134936.html|site=[[LCI]]|date=25 mai 2014|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Espagne : Podemos s'allie avec l'extrême gauche pour les législatives|url=http://www.lepoint.fr/europe/espagne-podemos-s-allie-avec-l-extreme-gauche-pour-les-legislatives-10-05-2016-2038184_2626.php|site=[[Le Point]]|date=10 mai 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Législatives en Espagne: Podemos en phase de devenir le premier parti de gauche?|url=http://www.rfi.fr/europe/20160626-legislatives-espagne-podemos-phase-devenir-le-premier-parti-gauche|site=[[Radio France internationale|RFI]]|date=26 juin 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Espagne: Podemos s'allie à l'extrême gauche|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/05/10/97001-20160510FILWWW00079-legislativesespagne-podemos-forme-une-alliance-a-l-extreme-gauche.php|site=[[Le Figaro]]|date=10 mai 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>, pour former [[Unidos Podemos]]. Cette coalition remporte plus de 20 % des voix aux [[Élections générales espagnoles de 2016|élections générales de 2016]] et devient ainsi la {{3e|formation}} politique du pays.
Le parti anti-austérité [[Podemos (parti espagnol)|PODEMOS]] est considéré de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] voire d'[[extrême gauche]] pour son idéologie et ces revendications<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2014/10/17/podemos-la-nouvelle-vague-de-l-indignation_1124089 Podemos, la nouvelle vague de l’indignation], ''Libération'', 17 octobre 2014</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/monde/1481326-20141115-indignes-espagnols-pablo-iglesias-elu-a-tete-podemos Indignés espagnols: Pablo Iglesias élu à la tête de Podemos], 20 minutes, 15 novembre 2014</ref>. Il possède 5 députés européens et 134 élus au sein des parlements régionaux. En [[mai 2016]], le parti s'allie avec d'autres formations de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] et d'[[extrême gauche]], dont [[Izquierda Unida (Espagne)|Izquierda Unida]], la principale formation d'extrême gauche du pays<ref>{{Lien web|titre=Européennes : poussée du parti d’extrême gauche Izquierda Unida en Espagne|url=https://www.lci.fr/politique/europeennes-poussee-du-parti-dextreme-gauche-izquierda-unida-en-espagne-1134936.html|site=[[LCI]]|date=25 mai 2014|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Espagne : Podemos s'allie avec l'extrême gauche pour les législatives|url=http://www.lepoint.fr/europe/espagne-podemos-s-allie-avec-l-extreme-gauche-pour-les-legislatives-10-05-2016-2038184_2626.php|site=[[Le Point]]|date=10 mai 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Législatives en Espagne: Podemos en phase de devenir le premier parti de gauche?|url=http://www.rfi.fr/europe/20160626-legislatives-espagne-podemos-phase-devenir-le-premier-parti-gauche|site=[[Radio France internationale|RFI]]|date=26 juin 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Espagne: Podemos s'allie à l'extrême gauche|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/05/10/97001-20160510FILWWW00079-legislativesespagne-podemos-forme-une-alliance-a-l-extreme-gauche.php|site=[[Le Figaro]]|date=10 mai 2016|consulté le=26 décembre 2017}}.</ref>, pour former [[Unidos Podemos]]. Cette coalition remporte plus de 20 % des voix aux [[Élections générales espagnoles de 2016|élections générales de 2016]] et devient ainsi la {{3e|formation}} politique du pays.

=== Estonie ===
Le [[Parti de la Gauche unie]] (en estonien, ''Eestimaa Ühendatud Vasakpartei'') est un parti politique estonien créé le 28 juin 2008 par la réunion du Parti de la Gauche et du Parti de la Constitution.


=== Finlande ===
=== Finlande ===
Le premier parti d'extrême gauche finnois est le [[Parti communiste de Finlande (1918)]], créé par des réfugiés communistes après la [[guerre civile finlandaise]]. Elle resta illégal jusqu'à la fin de la {{2d}} guerre mondiale, puis se présenta plusieurs fois aux élections et participa à divers gouvernements. Lors de la guerre froide, le parti fut l'un des partis communiste les plus puissants d'Europe de l'Ouest. Le parti fut dissout après la chute du mur de Berlin. Son nom fut repris par un autre parti communiste, le [[Parti communiste de Finlande (1997)]], ce parti n'a pas de représentant au parlement. L'[[Alliance de gauche (Finlande)|Alliance de gauche]] peut être considéré comme d'extrême gauche pour ces revendications axés sur la justice social et l'écologie et ces liens avec des partis communiste européens <ref>[http://www.monde-diplomatique.fr/1967/10/TLILI/28072 Après cinquante années d’épreuves, la gauche finlandaise est à la recherche d’une unité durable], Le monde diplomatique</ref>.
Le premier parti d'extrême gauche finnois est le [[Parti communiste de Finlande (1918)]], créé par des réfugiés communistes après la [[guerre civile finlandaise]]. Elle resta illégal jusqu'à la fin de la {{2d}} guerre mondiale, puis se présenta plusieurs fois aux élections et participa à divers gouvernements. Lors de la guerre froide, le parti fut l'un des partis communiste les plus puissants d'Europe de l'Ouest. Le parti fut dissout après la chute du mur de Berlin. Son nom fut repris par un autre parti communiste, le [[Parti communiste de Finlande (1997)]], ce parti n'a pas de représentant au parlement.


=== France ===
=== France ===
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Avec la désaffection idéologique pour le communisme et l'effrondement du "bloc de l'Est", une partie des militants de ses groupuscules se reconvertit dans la lutte contre le [[Front national (parti français)|Front national]], au nom de la lutte contre le « fascisme », terme utilisé à multiples reprises par le Parti communiste durant son histoire pour lutter contre ses opposants politiques, en créant de multiples associations comme [[Ras l'front]]<ref>Christiane Chombeau, [https://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-838480,0.html « 1995 : l'implantation »], ''[[Le Monde]]'', {{date-|24|novembre|2006}}.</ref>, [[Section carrément anti Le Pen]] ou [[Action antifasciste Paris-Banlieue]], dans la lutte pour soutenir les mal-logés ([[Droit au logement (association)|Droit au logement]])<ref>François Koch, [http://www.lexpress.fr/informations/la-galaxie-de-l-ultra-gauche_636816.html La galaxie de l'ultra-gauche], ''L'Express'', 17 février 2000</ref>{{,}}<ref>[http://thucydide.over-blog.net/article-5088637.html De Babeuf aux antimondialistes], ''thucydide.net'', {{1er}} août 2005</ref> ou enfin dans le soutien des immigrés illégaux comme dans le réseau transnational [[No Border]]<ref>{{Article|prénom1=Olivier|nom1=Aballain|titre=Calais : Extrême gauche, associatifs, extrême droite... Qui sont les manifestants ?|périodique=[[20 minutes (France)|20minutes.fr]]|date=25 janvier 2016|url texte=https://www.20minutes.fr/lille/1772611-20160125-calais-extreme-gauche-associatifs-extreme-droite-manifestants}}</ref>. Ils se sont enfin investis dans tout un ensemble d'organisations [[altermondialisme|altermondialistes]] dont [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]] sera la plus représentative<ref>[http://www.liberation.fr/france/2000/12/28/ras-l-front-les-herauts-sont-fatigues_349258 Ras l'front: les hérauts sont fatigués], liberation.fr, 28 décembre 2000</ref>.
Avec la désaffection idéologique pour le communisme et l'effrondement du "bloc de l'Est", une partie des militants de ses groupuscules se reconvertit dans la lutte contre le [[Front national (parti français)|Front national]], au nom de la lutte contre le « fascisme », terme utilisé à multiples reprises par le Parti communiste durant son histoire pour lutter contre ses opposants politiques, en créant de multiples associations comme [[Ras l'front]]<ref>Christiane Chombeau, [https://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-838480,0.html « 1995 : l'implantation »], ''[[Le Monde]]'', {{date-|24|novembre|2006}}.</ref>, [[Section carrément anti Le Pen]] ou [[Action antifasciste Paris-Banlieue]], dans la lutte pour soutenir les mal-logés ([[Droit au logement (association)|Droit au logement]])<ref>François Koch, [http://www.lexpress.fr/informations/la-galaxie-de-l-ultra-gauche_636816.html La galaxie de l'ultra-gauche], ''L'Express'', 17 février 2000</ref>{{,}}<ref>[http://thucydide.over-blog.net/article-5088637.html De Babeuf aux antimondialistes], ''thucydide.net'', {{1er}} août 2005</ref> ou enfin dans le soutien des immigrés illégaux comme dans le réseau transnational [[No Border]]<ref>{{Article|prénom1=Olivier|nom1=Aballain|titre=Calais : Extrême gauche, associatifs, extrême droite... Qui sont les manifestants ?|périodique=[[20 minutes (France)|20minutes.fr]]|date=25 janvier 2016|url texte=https://www.20minutes.fr/lille/1772611-20160125-calais-extreme-gauche-associatifs-extreme-droite-manifestants}}</ref>. Ils se sont enfin investis dans tout un ensemble d'organisations [[altermondialisme|altermondialistes]] dont [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]] sera la plus représentative<ref>[http://www.liberation.fr/france/2000/12/28/ras-l-front-les-herauts-sont-fatigues_349258 Ras l'front: les hérauts sont fatigués], liberation.fr, 28 décembre 2000</ref>.

=== Géorgie ===
Le [[Parti communiste unifié de Géorgie]], fondé en [[1994]], est d'extrême gauche et est membre de l'[[Initiative des partis communistes et ouvriers]] ainsi que de l'[[Union des partis communistes - Parti communiste de l'Union soviétique]]. Il ne compte aucun élu.


=== Grèce ===
=== Grèce ===
{{article détaillé|Anarchisme en Grèce|Émeute de 2008 en Grèce|Exárcheia}}
{{article détaillé|Anarchisme en Grèce|Émeute de 2008 en Grèce|Exárcheia}}


Le principal parti d'extrême gauche grec est le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. [[SYRIZA]], dirigée par [[Aléxis Tsípras]], une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations [[trotskisme|trotskistes]] ou [[maoïsme|maoïstes]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150106.OBS9376/grece-syriza-est-il-vraiment-d-extreme-gauche.html GRECE. Syriza est-il vraiment d'extrême gauche ?], L'Obs, 7 janvier 2015</ref> (comme le [[Synaspismós]] où l'[[Organisation communiste de Grèce]]. En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, [[Aléxis Tsípras]], devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti [[néonazisme|néonazi]] [[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]]. En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'[[Unité populaire (Grèce)|Unité populaire]], mouvement explicitement d'extrême gauche<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-unite-populaire-le-nouveau-parti-des-dissidents-de-syriza-21-08-2015-5025365.php Grèce: "Unité populaire", le nouveau parti des dissidents de Syriza], Le Parisien, 21 août 2015</ref>. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l'[[ANTARSYA]], rassemblant [[trotskisme|trotskistes]], [[Marxisme|marxiste]]s-[[léninisme|léninistes]], [[maoïsme|maoïstes]] et [[écosocialisme|écosocialistes]] où le [[Mouvement je ne paie pas]], branche politique de mouvement anti-austérité "je ne paie pas"<ref>[http://www.epitropesdiodiastop.blogspot.gr/ Site officiel du mouvement je ne paie pas]</ref>.
Le principal parti d'extrême gauche grec est le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. [[SYRIZA]], dirigée par [[Aléxis Tsípras]], une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations [[trotskisme|trotskistes]] ou [[maoïsme|maoïstes]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150106.OBS9376/grece-syriza-est-il-vraiment-d-extreme-gauche.html GRECE. Syriza est-il vraiment d'extrême gauche ?], L'Obs, 7 janvier 2015</ref> (comme le [[Synaspismós]] où l'[[Organisation communiste de Grèce]]. En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, [[Aléxis Tsípras]], devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti [[néonazisme|néonazi]] [[Aube dorée (Grèce)|Aube dorée]]. Cependant, la ligne idéologique du parti a depuis considérablement évolué et le parti est actuellement classé au [[centre gauche]]<ref name="pragmatisme">{{en}} [http://users.ntua.gr/jmilios/Subversion_to_Centre-Left_Pragmatism.pdf SYRIZA: From ‘Subversion’ to Centre-Left Pragmatism]. ''Global Dialogue''. Volume 6, issue 4. Author - John Milios. ''International Sociological Association''. ''SAGE Publications''. Published December 2016</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=La Grèce célèbre la Pâque orthodoxe, après le "calvaire" de l'austérité |url=https://www.courrierinternational.com/depeche/la-grece-celebre-la-paque-orthodoxe-apres-le-calvaire-de-lausterite.afp.com.20190428.doc.1g0155.xml |site=Courrier international |consulté le=29 avril 2019}}</ref>. En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'[[Unité populaire (Grèce)|Unité populaire]], mouvement explicitement d'extrême gauche<ref>[http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-unite-populaire-le-nouveau-parti-des-dissidents-de-syriza-21-08-2015-5025365.php Grèce: "Unité populaire", le nouveau parti des dissidents de Syriza], Le Parisien, 21 août 2015</ref>. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l'[[Antarsya]], rassemblant [[trotskisme|trotskistes]], [[Marxisme|marxiste]]s-[[léninisme|léninistes]], [[maoïsme|maoïstes]] et [[écosocialisme|écosocialistes]] où le [[Mouvement je ne paie pas]], branche politique de mouvement anti-austérité "je ne paie pas"<ref>[http://www.epitropesdiodiastop.blogspot.gr/ Site officiel du mouvement je ne paie pas]</ref>.


=== Hongrie ===
=== Hongrie ===
Le [[Parti ouvrier hongrois]] est un parti politique [[Hongrie|hongrois]] fondé en [[1989]] par la minorité orthodoxe de l'ancien [[parti unique]] de la [[République populaire de Hongrie]] : le [[Parti socialiste ouvrier hongrois]]. Il ne compte aucun élu. On peut aussi citer la [[Gauche verte (Hongrie)|Gauche verte]] comme étant d'extrême gauche.
Le plus ancien parti d'extrême gauche hongrois est le [[Parti des communistes de Hongrie]], fondé en [[1918]] et qui disparut en [[1943]] pour se reformer sous le nom de [[Parti communiste hongrois]] un an plus tard. Il fut le parti unique au pouvoir durant la guerre froide et changea de nom pour s'appeler ensuite [[Parti hongrois des travailleurs]] et enfin [[Parti socialiste ouvrier hongrois]]. Le [[Parti ouvrier hongrois]] est un parti politique [[Hongrie|hongrois]] fondé en [[1989]] par la minorité orthodoxe de l'ancien [[parti unique]] de la [[République populaire de Hongrie]] : le [[Parti socialiste ouvrier hongrois]]. Il ne compte aucun élu.


=== Irlande ===
=== Irlande ===
Le principal parti d'extrême gauche irlandais est le [[Parti communiste d'Irlande]]. Son idéologie est principalement le [[communisme]], l'[[euroscepticisme]] et l'[[anti-impérialisme]]. Le parti ne compte aucun élu. Le [[Parti des travailleurs d'Irlande]], l'autre parti d'extrême gauche irlandais, est eurosceptique et en faveur du [[républicanisme irlandais]], il est membre de l'[[Initiative des partis communistes et ouvriers]] et compte un siège sur 949 au [[gouvernement local en Irlande]]. Enfin, le [[Parti socialiste (Irlande)|Parti socialiste]] n'est plus représenté au Parlement irlandais depuis [[2020]]. Son idéologie principale est le [[trotskisme]] et il est classé entre la gauche et l'extrême gauche. Au niveau national, il est affilié au parti [[Solidarité-Le Peuple avant le profit]], d'idéologie socialiste et trotskiste et membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]].
Le principal parti d'extrême gauche irlandais est le [[Parti socialiste (Irlande)|Parti socialiste]]. Son idéologie est principalement le [[trotskisme]]. Le parti est représenté au Parlement irlandais avec 3 députés.


=== Italie ===
=== Italie ===
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=== Luxembourg ===
=== Luxembourg ===
Le [[Parti communiste luxembourgeois]] est un parti politique luxembourgeois d'extrême gauche, fondé en [[1921]]. Il est [[Euroscepticisme|eurosceptique]] et a appartenu au [[Séminaire communiste international]] et est aujourd'hui membre de la [[Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers]] au même titre que de nombreux partis communistes internationaux. Il ne compte aucun élu sur le plan national, mais possède 2 conseillers communaux sur 600.
[[La Gauche (Luxembourg)|La Gauche]] est un mouvement politique luxembourgeois de gauche, fondé en 1999. Il fait partie du [[Parti de la gauche européenne]] et est associé au groupe parlementaire de la [[Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique]]. D'orientation plutôt réformiste, il pose la question de sa classification à l'extrême gauche.


=== Norvège ===
=== Norvège ===


Le premier vrai et aujourd'hui principal parti d'extrême gauche norvégien est le [[Parti communiste norvégien]] fondé en [[1921]]. D'orientation communiste, le parti est également [[Euroscepticisme|eurosceptique]] et [[Féminisme|féministe]] ; il est membre de l'[[Initiative des partis communistes et ouvriers]] au niveau européen. L'[[Alliance populaire (Norvège)|Alliance populaire]], fondé en [[1973]] et d'orientation [[Marxisme|marxiste]] initialement, va ensuite basculer vers le [[socialisme démocratique]] à partir de [[1991]] et est classé entre la gauche et l'extrême gauche. Elle donna naissance au parti [[Rouge (Norvège)|Rouge]], lui aussi classé entre la gauche<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Tord |nom1=Björk |titre=How Integrity Initiative and Atlantic Council is exposed in Norway |périodique=Steigan.no |date=12 janvier 2019 |lire en ligne=https://steigan.no/2019/01/how-integrity-initiative-and-atlantic-council-is-exposed-in-norway/ |consulté le=24 juin 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jörg |nom1=Tremmel |prénom2=Antony |nom2=Mason |prénom3=Petter Haakenstad |nom3=Godli |prénom4=Igor |nom4=Dimitrijoski |titre=Youth Quotas and other Efficient Forms of Youth Participation in Ageing Societies |lieu=Cham |éditeur=Springer |date=2015-03-31 |isbn=978-3-319-13431-4 |lire en ligne=https://books.google.co.uk/books?id=b5W-BwAAQBAJ&pg=PA169&q=Left-wing%2520R%25C3%25B8dt%2520Norway |consulté le=2019-08-20}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Norway - Political parties |url=https://nsd.no/european_election_database/country/norway/parties.html?TB_iframe=true&width=921.6&height=921.6 |site=Norsk Senter For Forskningsdata |consulté le=24 juin 2019}}</ref>{{,}}<ref name="arena">{{Lien web |langue=en |nom1=Fossum |prénom1=John |titre=Norway’s European Conundrum |url=https://www.sv.uio.no/arena/english/research/publications/arena-working-papers/2001-2010/2009/WP04_09.pdf |date=4 février 2009 |consulté le=24 juin 2019}}</ref> et l'extrême gauche<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Ellen Engelstad |titre=The Fall of the Norwegian Trump |périodique=Jacobin |date=19-4-2018 |lire en ligne=https://jacobinmag.com/2018/04/norway-far-right-sylvi-listhaug-immigration |consulté le=2018-05-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Moxnes ny partileder i Rødt|url=http://www.nrk.no/norge/moxnes-ny-partileder-i-rodt-1.8122172|périodique=NRK/NTB|date=6 mai 2012|langue=no}}</ref>{{,}}<ref>[http://snl.no/R%C3%B8dt "Rødt"]. ''Store Norske Leksikon'', 10 September 2013 {{no}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.tv2.no/a/2577892 "Rødts historie"]. ''TV 2''. 19 February 2009.</ref>, qui entre pour la {{1re}} fois au Parlement en [[Élections législatives norvégiennes de 2017|2017]]. On peut également citer les principales organisations anarchistes norvégiennes {{Lien|langue=no|fr=Motmakt}}, la {{Lien|langue=en|trad=Norsk Syndikalistisk Forbund|fr=Ligue syndicaliste norvégienne}} et la {{Lien|langue=no|trad=ANORG|fr=Fédération anarchiste de Norvège}} ou le parti [[Maoïsme|maoïste]] [[Servir le peuple]], issu d'une scission d'un autre parti [[Maoïsme|maoïste]], le {{Lien|langue=en|trad=Workers' Communist Party (Norway)|fr=Parti communiste des travailleurs (Norvège)|texte=Parti communiste des travailleurs}} (d'extrême gauche et qui fusionnera au sein de [[Rouge (Norvège)|Rouge]] en [[2007]]).
Le premier vrai parti d'extrême gauche norvégien est l'[[Alliance populaire (Norvège)|Alliance populaire]] qui donna naissance au [[Rouge (Norvège)|Rouge]], qui entre pour la {{1re}} fois au Parlement en [[Élections législatives norvégiennes de 2017|2017]]. Le principal parti d'extrême gauche en [[Norvège]] est le [[Parti socialiste de gauche]], parti [[anticapitalisme|anticapitaliste]] et [[socialisme|socialiste]]. Le parti arrive en {{5e}} position lors des [[Élections législatives norvégiennes de 2017|législatives de 2017]], gagnant 11 sièges au Parlement et fait partie du groupe européen [[Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique]]. On peut également citer les principales organisations anarchiste norvégienne {{Lien|langue=no|fr=Motmakt}}, la {{Lien|langue=en|trad=Norsk Syndikalistisk Forbund|fr=Ligue syndicaliste norvégienne}} et la {{Lien|langue=no|trad=ANORG|fr=Fédération anarchiste de Norvège}}.


=== Pays-Bas ===
=== Pays-Bas ===
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Le principal parti d'extrême gauche néerlandais est le [[Nouveau parti communiste des Pays-Bas]], fondé en 1992 et se réclamant du [[marxisme-léninisme]]. Ce parti ne compte aucun député.
Le principal parti d'extrême gauche néerlandais est le [[Nouveau parti communiste des Pays-Bas]], fondé en 1992 et se réclamant du [[marxisme-léninisme]]. Ce parti ne compte aucun député.
Le [[Parti socialiste (Pays-Bas)|Parti socialiste]], {{6e|formation}} politique du pays, est aussi parfois considéré d'extrême gauche en raison de ces revendiquations [[Populisme de gauche|populiste de gauche]] et de ces liens historiques avec le [[maoïsme]].
Le [[Parti socialiste (Pays-Bas)|Parti socialiste]], {{6e|formation}} politique du pays, est aussi parfois considéré d'extrême gauche en raison de ces revendiquations [[Populisme de gauche|populiste de gauche]] et de ces liens historiques avec le [[maoïsme]].

=== Pologne ===
{{article détaillé|Parti communiste de Pologne|Parti communiste de Pologne (1918-1938)|Parti ouvrier polonais|Parti ouvrier unifié polonais|Parti communiste polonais (2002)}}


=== Portugal ===
=== Portugal ===
[[Fichier:Political Graffiti Methinks (5970510040).jpg|200px|vignette|droite|Graffiti en soutenant le Parti communiste portugais]]
[[Fichier:Political Graffiti Methinks (5970510040).jpg|200px|vignette|droite|Graffiti en soutenant le Parti communiste portugais]]
Le [[Parti ouvrier d'unité socialiste]] fut l'un des premiers parti d'extrême gauche notable, fondée en 1976, elle fut membre de la [[Quatrième Internationale (lambertiste)]]. Actuellement, il existe deux partis d'extrême gauche au parlement portugais :
Le [[Parti ouvrier d'unité socialiste]] fut l'un des premiers parti d'extrême gauche notable, fondée en 1976, elle fut membre de la [[Quatrième Internationale (lambertiste)]]. Actuellement, il existe deux partis d'extrême gauche au parlement portugais :
* le [[Parti communiste portugais]], parti prônant le [[marxisme-léninisme]] et l'[[internationalisme]], membre de la [[Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique]]. Il compte 19 députés et deux députés européens. Il comptait {{formatnum:54280}} en 2016}<ref>{{Article|langue=pt|titre=PCP perde militantes e agrava contas|prénom1=Pedroso Lima|nom1=Rosa|périodique=[[Expresso (hebdomadaire)|Expresso]]|date=23 septembre 2016|url=https://expresso.sapo.pt/politica/2016-09-23-PCP-perde-militantes-e-agrava-contas#gs.kxZ2QiQ|consulté le=3 avril 2018}}</ref> <small>(2016)</small>. Le parti est membre de la [[Coalition démocratique unitaire]] ;
* le [[Parti communiste portugais]], parti prônant le [[marxisme-léninisme]] et l'[[internationalisme]], membre de la [[Groupe de la Gauche au Parlement européen]]. Il compte 10 députés et deux députés européens. Il comptait {{formatnum:54280}} en 2016}<ref>{{Article|langue=pt|titre=PCP perde militantes e agrava contas|prénom1=Pedroso Lima|nom1=Rosa|périodique=[[Expresso (hebdomadaire)|Expresso]]|date=23 septembre 2016|url=https://expresso.sapo.pt/politica/2016-09-23-PCP-perde-militantes-e-agrava-contas#gs.kxZ2QiQ|consulté le=3 avril 2018}}</ref> <small>(2016)</small>. Le parti est membre de la [[Coalition démocratique unitaire]] ;
* le [[Bloc de gauche]], parti farouchement [[anticapitalisme|anticapitaliste]], allant du [[trotskisme]] au [[socialisme démocratique]]. Il est membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]] et huit députés et un eurodéputé.
* le [[Bloc de gauche]], parti farouchement [[anticapitalisme|anticapitaliste]], allant du [[trotskisme]] au [[socialisme démocratique]]. Il est membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]] mais aussi du [[Parti de la gauche européenne]], il compte 19 députés et 2 eurodéputés.
Il existe d'autres petites formation d'extrême gauche comme le [[Parti ouvrier d'unité socialiste]] qui se réclame de la [[Quatrième Internationale (lambertiste)|Quatrième Internationale]]. Le parti n'a jamais eu plus de 1,8 % des voix lors des législatives <ref>[http://global-politics.co.uk/wp/2015/02/11/where-is-portugals-radical-left/ Where is Portugal’s Radical Left?], Global Politics, 11 février 2015</ref>.
Il existe d'autres petites formation d'extrême gauche comme le [[Parti communiste des travailleurs portugais]], fondé en [[1970]] et d'orientation maoïste, ou encore le [[Parti ouvrier d'unité socialiste]] qui se réclame de la [[Quatrième Internationale (lambertiste)|Quatrième Internationale]]. Le parti n'a jamais eu plus de 1,8 % des voix lors des législatives <ref>[http://global-politics.co.uk/wp/2015/02/11/where-is-portugals-radical-left/ Where is Portugal’s Radical Left?], Global Politics, 11 février 2015</ref>.


=== Roumanie ===
=== Roumanie ===


Le principal parti d'extrême gauche roumain est le Parti communiste roumain, héritier du [[Parti communiste roumain|Parti communiste]] de la guerre froide ; il n'est pas reconnu par les autorités. D'autres partis se réclament du [[marxisme]] mais sont plus réformistes que le PCR, tels que le [[Parti socialiste roumain]], membre du [[Parti de la gauche européenne]].
Le principal parti d'extrême gauche roumain fut le [[Parti communiste roumain]], parti unique au pouvoir durant la guerre froide ; son successeur est le {{Lien|langue=en|trad=Communitarian Party of Romania|fr=Parti communautaire de Roumanie|texte=Parti communautaire de Roumanie}}, fondé en [[2015]] et qui a complètement abandonné l'idéologie communiste pour être reconnu par les autorités. D'autres partis se réclament du [[marxisme]] mais sont plus réformistes que le PCR, tels que le [[Parti socialiste roumain]], membre du [[Parti de la gauche européenne]].


=== Royaume-Uni ===
=== Royaume-Uni ===
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Les partis d’extrême gauche britannique ne sont pas représentés au parlement mais il en existe comme :
Les partis d’extrême gauche britannique ne sont pas représentés au parlement mais il en existe comme :
* [[Parti du respect]] : petit parti [[social-démocratie|social-démocrate]], membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[Parti du respect]] : petit parti [[social-démocratie|social-démocrate]], membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)|Parti socialiste des travailleurs]] : petit parti prônant le [[trotskisme ]], qui fait partie de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)|Parti socialiste des travailleurs]] : petit parti prônant le [[trotskisme]], qui fait partie de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[Parti révolutionnaire des travailleurs (Royaume-Uni)|Parti révolutionnaire des travailleurs]] : petit parti [[trotskisme|trotskiste]], affilié au [[Comité international de la Quatrième Internationale]],
* [[Parti révolutionnaire des travailleurs (Royaume-Uni)|Parti révolutionnaire des travailleurs]] : petit parti [[trotskisme|trotskiste]], affilié au [[Comité international de la Quatrième Internationale]],
* [[Parti communiste de Grande-Bretagne (Marxiste-léniniste)]] : petit parti [[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]] qui fait l’apologie de Staline et de la [[Corée du Nord]]<ref>{{lien web|url=http://www.cpgbml.org/|titre=Communist Party of Great Brittain |site=cpgbml|date=1 juillet 2014|consulté le= 18 août 2014}}</ref>,
* [[Parti communiste britannique]], fondé en [[1988]] et qui ne compte aucun élu,
* [[Parti communiste de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste)]] : petit parti [[marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]] qui fait l’apologie de Staline et de la [[Corée du Nord]]<ref>{{lien web|url=http://www.cpgbml.org/|titre=Communist Party of Great Brittain |site=cpgbml|date=1 juillet 2014|consulté le= 18 août 2014}}</ref>,
* [[Parti communiste révolutionnaire de Grande-Bretagne (Marxiste-léniniste)]] : petit parti d'extrême gauche britannique qui prône le [[hoxhaïsme]],
* [[Parti communiste révolutionnaire de Grande-Bretagne (marxiste-léniniste)]] : petit parti d'extrême gauche britannique qui prône le [[hoxhaïsme]],
* [[Parti socialiste (Angleterre et pays de Galles)]] : parti socialiste radical membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[Parti socialiste (Angleterre et pays de Galles)]] : parti socialiste radical membre de la [[Gauche anticapitaliste européenne]],
* [[The Angry Brigade]] : groupe armée des années 1970 se réclamant de l'[[anarcho-communisme]],
* [[The Angry Brigade]] : groupe armée des années 1970 se réclamant de l'[[anarcho-communisme]],
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=== Russie ===
=== Russie ===
{{article détaillé|Révolution russe|Anarchisme en Russie}}
{{article détaillé|Révolution russe|Anarchisme en Russie|Parti communiste de l'Union soviétique}}
La Russie fut dirigée de [[1917]] à [[1991]] par le [[Bolcheviks|parti bolchevique]], qui deviendra après la création de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] le [[Parti communiste de l'Union soviétique]]. La Russie actuelle compte plusieurs organisations d'extrême gauche, avec cette particularité qu'elles sont, pour certaines, teintées de nationalisme, comme le [[Parti communiste de la Fédération de Russie]] ou encore le parti [[L'Autre Russie (parti politique)|L'Autre Russie]], qui a succédé en [[2010]] au [[Parti national-bolchevique]] interdit trois ans plus tôt et qui prône une révolution de type léniniste<ref>{{Lien web|titre=Russie: arrestations lors d'une manifestation de l'extrême gauche|url=http://www.lepoint.fr/monde/russie-arrestations-lors-d-une-manifestation-de-l-extreme-gauche-06-11-2017-2170194_24.php|site=[[Le Point]]|date=6 novembre 2017|consulté le=29 décembre 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Russie: arrestations lors d'une manifestation de l'extrême gauche|url=https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_russie-arrestations-lors-d-une-manifestation-de-l-extreme-gauche?id=9755860|site=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]]|date=6 novembre 2017|consulté le=29 décembre 2017}}</ref>. Il existe d'autres formations d'extrême gauche mineures en Russie, telles que le [[Front de gauche (Russie)|Front de gauche]] ou les [[Communistes de Russie]]. Enfin, des organisations trotskistes et communistes libertaires existent également, sur une orientation internationaliste.
La Russie fut dirigée de [[1917]] à [[1991]] par le [[Bolcheviks|parti bolchevique]], qui deviendra après la création de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] le [[Parti communiste de l'Union soviétique]]. La Russie actuelle compte plusieurs organisations d'extrême gauche, avec cette particularité qu'elles sont, pour certaines, teintées de nationalisme, comme le [[Parti communiste de la Fédération de Russie]] ou encore le parti [[L'Autre Russie (parti politique)|L'Autre Russie]], qui a succédé en [[2010]] au [[Parti national-bolchevique]] interdit trois ans plus tôt et qui prône une révolution de type léniniste<ref>{{Lien web|titre=Russie: arrestations lors d'une manifestation de l'extrême gauche|url=http://www.lepoint.fr/monde/russie-arrestations-lors-d-une-manifestation-de-l-extreme-gauche-06-11-2017-2170194_24.php|site=[[Le Point]]|date=6 novembre 2017|consulté le=29 décembre 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Russie: arrestations lors d'une manifestation de l'extrême gauche|url=https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_russie-arrestations-lors-d-une-manifestation-de-l-extreme-gauche?id=9755860|site=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]]|date=6 novembre 2017|consulté le=29 décembre 2017}}</ref>. Il existe d'autres formations d'extrême gauche mineures en Russie, telles que le [[Front de gauche (Russie)|Front de gauche]], le [[Parti communiste unifié]], le [[Parti des travailleurs communistes russes du parti communiste de l’Union soviétique]] ou les [[Communistes de Russie]]. Enfin, des organisations trotskistes et communistes libertaires existent également, sur une orientation internationaliste.

=== Serbie ===
{{article détaillé|Ligue des communistes de Yougoslavie|Ligue des communistes de Serbie|Parti communiste (Serbie)}}


=== Slovaquie ===
=== Slovaquie ===
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=== Suisse ===
=== Suisse ===
{{article détaillé|Anarchisme en Suisse}}
{{article détaillé|Anarchisme en Suisse}}
Le [[Parti communiste suisse]], fondé en [[1921]] et interdit en [[1940]], fut historiquement le premier parti d'extrême gauche en Suisse. Le [[Parti communiste (Suisse)|Parti communiste]], foné en [[1944]], est quant à lui classé entre la gauche et l'extrême gauche, il ne compte aucun élu national mais plusieurs élus locaux.
[[À gauche toute !]] (composé de [[SolidaritéS]] et du [[Parti ouvrier et populaire]]), le [[Mouvement pour le Socialisme (Suisse)|Mouvement pour le Socialisme]], le [[Parti suisse du travail]], La Gauche Anticapitaliste et « La Gauche - Die Linke » sont des mouvements de la gauche anticapitaliste, ils se caractérisent en étant situé politiquement à la gauche du [[Parti socialiste suisse]]. Ils demandent entre autres la régularisation des sans-papiers, l'émancipation des femmes et la stimulation de l'« action directe », les mobilisations et les actions syndicales. Ces mouvements sont proches d'autres partis anticapitaliste dont le [[Nouveau Parti anticapitaliste]] (France) et [[Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)]]<ref>[http://www.solidarites.ch/common/index.php/ Site officiel de solidaritéS]</ref>.
[[À gauche toute !]] (composé de [[SolidaritéS]] et du [[Parti ouvrier et populaire]]), le [[Mouvement pour le Socialisme (Suisse)|Mouvement pour le Socialisme]], le [[Parti suisse du travail]], La Gauche Anticapitaliste et « La Gauche - Die Linke » sont des mouvements de la gauche anticapitaliste, ils se caractérisent en étant situé politiquement à la gauche du [[Parti socialiste suisse]]. Ils demandent entre autres la régularisation des sans-papiers, l'émancipation des femmes et la stimulation de l'« action directe », les mobilisations et les actions syndicales. Ces mouvements sont proches d'autres partis anticapitaliste dont le [[Nouveau Parti anticapitaliste]] (France) et [[Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)]]<ref>[http://www.solidarites.ch/common/index.php/ Site officiel de solidaritéS]</ref>.
L'extrême gauche suisse est également représentée par l'[[Organisation socialiste libertaire (Suisse)|Organisation socialiste libertaire]].
L'extrême gauche suisse est également représentée par l'[[Organisation socialiste libertaire (Suisse)|Organisation socialiste libertaire]].
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=== Tchéquie ===
=== Tchéquie ===


Le [[Parti communiste de Bohême et Moravie]] est le principal parti marxiste du pays. Le parti compte 15 députes, un eurodéputé et 86 conseillers régionaux. Comme pour nombre de partis membres du [[Parti de la gauche européenne]], il est difficile de le classer clairement à l'extrême gauche. La plupart des observateurs le placent entre la [[Gauche (politique)|gauche]]<ref>{{Lien web |titre=Risque pays de la République Tchèque : Politique |url=https://import-export.societegenerale.fr/fr/fiche-pays/republique-tcheque/le-risque-pays-politique?accepter_cookies=oui |site=Société Générale |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Michal Pink |titre=The Electoral Base of Left-Wing Post-Communist Political Parties in the Former Czechoslovakia |url=https://journals.muni.cz/cepsr/article/view/4580/6142 |site=Central European Political Studies Review |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref> et l'[[extrême gauche]]<ref>{{Lien web |auteur1=André Kapsas |titre=Andrej Babiš et les sociaux-démocrates tchèques négocient leur alliance |url=https://courrierdeuropecentrale.fr/andrej-babis-et-sociaux-democrates-tcheques-negocient-alliance/ |site=Courrier d'Europe centrale |date=6 avril 2018 |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Partis politiques tchèques |url=http://elections-en-europe.net/partis-politiques/partis-politiques-tcheques/ |site=Élections en Europe |date=14 août 2015 |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre |langue=en |nom1=Mareš |prénom1=Miroslav |titre=Communist and Post-Communist Parties in the Czech Republic and Slovakia |titre ouvrage=Communist and Post-Communist Parties in Europe |année=2008 |passage=305}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Perottino, Michel |titre=Un visage pratique du « néocommunisme » tchèque : la propagande électorale du Parti communiste de Bohême et de Moravie depuis 1990 |périodique=Revue d'études comparatives Est-Ouest |éditeur=Persée - Portail des revues scientifiques en SHS |volume=31 |numéro=3 |date=2000 |pages=43–68 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2000_num_31_3_3038 |consulté le=11-07-2020 |doi=10.3406/receo.2000.3038}}.</ref>.
Le [[Parti communiste de Bohême et Moravie]] est le principal parti marxiste du pays. Le parti compte 15 députes, un eurodéputé et 86 conseillers régionaux. Comme pour nombre de partis membres du [[Parti de la gauche européenne]], il est difficile de le classer clairement à l'extrême gauche. La plupart des observateurs le placent entre la [[Gauche (politique)|gauche]]<ref>{{Lien web |titre=Risque pays de la République Tchèque : Politique |url=https://import-export.societegenerale.fr/fr/fiche-pays/republique-tcheque/le-risque-pays-politique?accepter_cookies=oui |site=Société Générale |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Michal Pink |titre=The Electoral Base of Left-Wing Post-Communist Political Parties in the Former Czechoslovakia |url=https://journals.muni.cz/cepsr/article/view/4580/6142 |site=Central European Political Studies Review |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref> et l'[[extrême gauche]]<ref>{{Lien web |auteur1=André Kapsas |titre=Andrej Babiš et les sociaux-démocrates tchèques négocient leur alliance |url=https://courrierdeuropecentrale.fr/andrej-babis-et-sociaux-democrates-tcheques-negocient-alliance/ |site=Courrier d'Europe centrale |date=6 avril 2018 |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Partis politiques tchèques |url=http://elections-en-europe.net/partis-politiques/partis-politiques-tcheques/ |site=Élections en Europe |date=14 août 2015 |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre |langue=en |nom1=Mareš |prénom1=Miroslav |titre=Communist and Post-Communist Parties in the Czech Republic and Slovakia |titre ouvrage=Communist and Post-Communist Parties in Europe |année=2008 |passage=305}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Perottino, Michel |titre=Un visage pratique du « néocommunisme » tchèque : la propagande électorale du Parti communiste de Bohême et de Moravie depuis 1990 |périodique=Revue d'études comparatives Est-Ouest |éditeur=Persée - Portail des revues scientifiques en SHS |volume=31 |numéro=3 |date=2000 |pages=43–68 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2000_num_31_3_3038 |consulté le=11-07-2020 |doi=10.3406/receo.2000.3038}}.</ref>. Son prédécesseur, le [[Parti communiste tchécoslovaque]], est d'extrême gauche et il dirigea la [[Tchécoslovaquie]] d'une main de fer durant la [[Guerre froide]].

=== Turquie ===
{{article détaillé|Parti communiste de Turquie|Organisations considérées comme terroristes par le Emniyet Genel Müdürlüğü}}
Troisième force politique du pays, le [[Parti démocratique des peuples]] est parfois considéré comme étant d'extrême gauche de par son idéologie [[Progressisme|progressiste]] et en faveur des minorités sexuelles et ethniques (pro-kurde) et aussi ses liens avec des partis de [[Gauche radicale (politique)|gauche radicale]] et d'[[extrême gauche]] européens comme [[SYRIZA]] en Grèce ou le [[Parti communiste français]], [[La France Insoumise]] et le [[Nouveau Parti anticapitaliste|NPA]] en France. Il existe aussi des mouvements armés d'extrême gauche comme le [[Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste]], principal mouvement d’extrême gauche armée turque. Le [[Parti des travailleurs du Kurdistan]] qui utilise la lutte armée depuis les années 1970 pour l'indépendance du Kurdistan est également considéré comme d'extrême gauche. Le [[Parti de la liberté et de la solidarité]] est aussi considéré comme d'extrême gauche de par ses liens. Bien qu'il soit nationaliste, le [[Parti des travailleurs (Turquie)|Parti des travailleurs]] est aussi considéré d'extrême gauche à cause de son idéologie post-[[Maoïsme|maoïste]] et [[Populisme de gauche|populiste]].


=== Ukraine ===
=== Ukraine ===
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=== Australie ===
=== Australie ===
{{article détaillé|Anarchisme en Australie|Référendum australien de 1951}}
{{article détaillé|Anarchisme en Australie|Référendum australien de 1951}}
Les principaux partis d'extrême gauche australiens sont l'[[Socialist Alliance|Alliance socialiste]] et l'[[Alternative socialiste (Australie)|Alternative socialiste]]. L'[[Industrial Workers of the World#Les IWW en Australie|IWW]] est présente en Australie depuis le début du {{s|XX}}. Une [[Fédération anarcho-syndicaliste]](membre de l'[[Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste)|ait]] existe également.
Les principaux partis d'extrême gauche australiens sont le [[Parti communiste d'Australie (1971)|Parti communiste de 1971]] et le {{Lien|langue=en|trad=Communist Party of Australia (Marxist–Leninist)|fr=Parti communiste d'Australie (marxiste-léniniste)|texte=Parti communiste d'Australie (marxiste-léniniste)}} (d'orientation maoïste), tous deux issus d'une scission du [[Parti communiste d'Australie (1920-1991)|Parti communiste de 1920]], et enfin l'[[Alternative socialiste (Australie)|Alternative socialiste]]. L'[[Industrial Workers of the World#Les IWW en Australie|IWW]] est présente en Australie depuis le début du {{s|XX}}. Une [[Fédération anarcho-syndicaliste]] (membre de l'[[Association internationale des travailleurs (anarcho-syndicaliste)|AIT]]) existe également.


=== Nouvelle-Zélande ===
=== Nouvelle-Zélande ===
{{article détaillé|Anarchisme en Nouvelle-Zélande}}
{{article détaillé|Anarchisme en Nouvelle-Zélande|Parti communiste de Nouvelle-Zélande}}


== Articles connexes ==
== Articles connexes ==

Version du 6 janvier 2022 à 13:44

L'extrême gauche[1] désigne une catégorie politique aux contours relatifs. Ainsi, ce terme peut qualifier des courants révolutionnaires visant à abolir le capitalisme tels que les organisations marxistes ou anarchistes, voire certains courants socialistes ou écologistes.

Selon les pays et les contextes, le terme « extrême gauche » est, de fait, utilisé pour quatre types de visions ou de mouvances :

  • les mouvements siégeant à la gauche des partis socialistes (ou sociaux-démocrates) et des partis communistes locaux[2] ;
  • l'ensemble des mouvements et des partis siégeant, lorsqu'ils ont des élus, à l'extrême gauche de l'hémicycle - il convient alors de parler de « l'extrême gauche de l'échiquier politique » ou de « l'extrême gauche parlementaire » ;
  • un ensemble de partis et groupes révolutionnaires se distançant nettement du parlementarisme par leur idéologie ;
  • un ensemble de groupuscules insurrectionnels violents, voire terroristes[3].

Il n'existe pas de définition qui puisse réellement circonscrire l'extrême gauche sur le plan des valeurs ou de l'organisation, d'autant que la classification est parfois rejetée par les intéressés. Du fait d'une définition aux contours flous, ces organisations se caractérisent d'abord comme étant situées à la gauche des partis socialistes et communistes.

Selon Irène Pereira, « Les notions de « gauche radicale » ou de « gauche de la gauche » sont d'abord le résultat de l’effondrement du Bloc de l'Est et du fait que le Parti communiste n'est, dès lors, plus capable de polariser l'extrême gauche. C'est aussi la nécessité de se situer par rapport au Parti socialiste devenu un parti de gouvernement depuis les années 1980, qui justifie leur emploi[4] ». Désignés comme « gauche radicale », « gauche combative » ou « gauche anticapitaliste » par les politologues, ces groupes se situent à la « gauche de la gauche » des mouvements réformistes et antilibéraux.

Afrique

Afrique du Sud

Le logo officiel du parti communiste sud-africain.

Le principal mouvement se réclamant d'extrême gauche est le parti Economic Freedom Fighters, parti se revendiquant anticapitaliste et panafricain dirigé par un dissident de l'ANC, Julius Malema. On compte également parmi les rangs de l'extrême gauche sud-africaine le Parti communiste sud-africain et les différents mouvements qui lui sont affiliés. Certains politologues considèrent Nelson Mandela comme étant d'extrême gauche pour ses liens avec des mouvements communistes[5].

Le Parti communiste sud-africain est fondé le au Cap. Il est issu de l'union entre la ligue internationale socialiste, la fédération sociale-démocrate du Cap, le parti communiste du Cap, la société juive et socialiste du Cap, la société juive et socialiste de Johannesburg, le club marxiste de Durban et quelques autres entités locales d'Afrique du Sud. Selon son manifeste, il proclame sa foi dans l'avènement d'une Afrique du Sud des travailleurs, blancs et noirs, au sein d'un pays débarrassé du système capitaliste et de la distinction entre classes sociales. William H. Andrews, un syndicaliste et ancien parlementaire travailliste qui s'était opposé à l'entrée en guerre au côté du Royaume-Uni en 1914, est alors élu pour être le premier secrétaire général du parti.

L'organisation plateformiste Zabalaza Anarchist Communist Front s'investit dans les luttes de base avec une perspective anarcho-communiste et révolutionnaire en Afrique du Sud et dans le reste de l'Afrique australe[6].

Amérique

Amérique latine

Les mouvements d’extrême gauche sont implantés en Amérique du Sud depuis les années 1930, notamment des formations d'obédience trotskiste sous la direction de leaders charismatiques comme les argentins Nahuel Moreno ou J. Posadas. Au Brésil, le PSoL (Parti socialisme et liberté) issu d'une scission de la gauche du Parti des travailleurs emmenée par la sénatrice Heloísa Helena, malgré ses récents revers électoraux, détient toujours plusieurs postes de députés et sénateurs et compte encore près de 150 000 adhérents.

On retrouve également des groupes armés comme les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), le MRTA (Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru) ou le M19 (Movimiento 19 de Abril) par exemple, souvent accusés de se financer par le trafic de drogue et les prises d'otages (Íngrid Betancourt). Che Guevara et Fidel Castro ont été des figures de l'extrême gauche latino-américaine. Le Parti communiste de Cuba, au pouvoir dans le pays depuis sa création en 1965 et seul parti autorisé, est considéré comme étant d'extrême-gauche par Le Monde diplomatique[7].

On y retrouve également des partis plus démocratiques comme le Mouvement de la gauche révolutionnaire au Chili créé par des étudiants et des syndicalistes, bien que son passé lui attribue davantage un profil de groupe armé jusqu'en 1995, ou encore le Mouvement révolutionnaire oriental, parti politique uruguayen au passé relativement semblable à celui du MIR chilien avant de devenir démocratique en 1985. Le Front large, qui souhaite en finir avec le bipartisme traditionnel de la classe politique chilienne, est une coalition hétéroclite regroupant des mouvements citoyens et des formations politiques allant de l'extrême-gauche[8],[9] au centre gauche et qui caractérise l'intégration ou la réintégration de l'extrême gauche au jeu politique démocratique.

Canada

Au Canada, il y a le parti socialiste du Canada, un petit parti marxiste (tendance dite impossibiliste refusant le réformisme) fondé en 1904-1905 par fusion de la Canadian Socialist League et du Parti socialiste de la Colombie-Britannique.

On peut également citer le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), parti anti-révisionniste au départ maoïste avant de s'orienter vers le courant dit « pro-albanais », considérant la République Populaire de Chine comme étant « révisionniste ».

États-Unis

Couverture d'une brochure antiraciste éditée en 1931 par le Parti communiste des États-Unis d'Amérique.

L'extrême gauche américaine était très active dans les années 1960 et 70. Elle se démarque au niveau idéologique par une lutte plus marquée (et parfois violente) pour les droits des minorités. On peut citer l'American Indian Movement, le Black Panther Party, le National Black United Front ou le Parti communiste révolutionnaire, États-Unis, entre autres.

L'American Indian Movement (AIM) est un groupe de droits civils des indiens des États-Unis. Il est fondé à Minneapolis-Saint Paul par Dennis Banks et Clyde Bellecourt avec le soutien de l'attorney Douglas Hall et l'avocat des Black Panthers Matt Eubanks[10]. En 1972 le mouvement occupa le quartier général du Bureau des affaires indiennes à Washington DC Il est surtout connu depuis l'occupation de Wounded Knee en 1973.

Le Black Panther Party (à l'origine le Black Panther Party for Self-Defense) est un mouvement révolutionnaire afro-américain formé en Californie en 1966 par Bobby Seale et Huey P. Newton. Il a atteint une échelle nationale avant de s'effondrer à cause de tensions internes et des actions menées par l'État. L'organisation est connue pour son programme « Free Breakfast for Children », l'utilisation du terme « pigs » (cochons) pour décrire les agents de police corrompus ainsi que pour avoir apporté des armes à feu à l'assemblée législative californienne.

Le National Black United Front est un mouvement afro-américain formé en juin 1980 à Brooklyn (New York) [11],[12]. Selon le NBUF, près de 1 500 personnes venant de 35 États des États-Unis et de 5 autres pays formèrent ce collectif en 1980, le groupe passant en cinq ans de 5 sections locales à plus de 18, étant présent dans plus de 40 villes[13]. Outre ses activités nationales, le groupe soutint alors Maurice Bishop, leader du Gouvernement révolutionnaire populaire de la Grenade assassiné en 1983 (événement qui provoqua l'invasion américaine)[13], ainsi que des groupes anti-apartheid comme le Congrès national africain ou le Congrès panafricain d'Azanie[13]. Le NBUF établit aussi des contacts avec Cuba et l'Irak[13]. Il a été décrit comme un mouvement chrétien de gauche, plus ou moins proche du Nationalisme noir [14],[15], travaillant dans la continuation de la Million Man March[16] et de Malcolm X[17]. En 1979, le NBUF était dirigé par le père Herbert Daughtry, qui salua l'évasion d'Assata Shakur, une militante de la Black Liberation Army, dans un article publié dans The New York Amsterdam News intitulé « Run Hard Sister, Run Hard » (Cours vite sœur, cours vite !) [18].

Asie

Corée du Nord

À l'instar de Cuba, du Laos, de la Chine et du Viêt Nam; la Corée du Nord est l'un des cinq derniers pays au monde officiellement doté d'un régime communiste. Depuis son indépendance en 1948, le pays est dirigé par le Front démocratique pour la réunification de la patrie, une coalition regroupant trois partis, dont le Parti du travail de Corée constitue le parti dominant. C'est le principal parti d'extrême gauche du pays[19],[20] et il détient de facto le pouvoir, avec l'occupation des plus hautes fonctions de l’État par trois membres de la famille Kim. Les deux autres formations politiques mineures composant la coalition sont le Parti Chondogyo-Chong-u, d'extrême gauche, et le Parti social-démocrate de Corée, un parti de gauche. Le Parti du travail de Corée et le Parti Chondogyo-Chong-u suivent tous deux l'idéologie du Juche, un syncrétisme d'idées marxistes adaptées au nationalisme coréen et articulé autour de l'autonomie militaire, l'autosuffisance économique et l'indépendance politique afin de permettre l'avènement d'une société socialiste[21].

Corée du Sud

L'extrême gauche sud-coréenne s'exprime notamment via le magazine Jajuminbo, partisan de la réunification des deux Corée. Elle est incarnée dans l'organisation clandestine Front démocratique national anti-impérialiste, fondé en 1969 et considéré comme un groupe d'espionnage pro-communiste par le gouvernement sud-coréen.

Inde

Les principaux partis d'extrême gauche indien sont des groupes naxalites et maoïstes, impliqués plus ou moins activement au sein de la rébellion naxalite, conflit ayant éclaté en 1967 et toujours en cours en 2022.

Le naxalisme est un mouvement composé de plusieurs groupes révolutionnaires en activité dans quinze États et territoires de l'Inde. Les naxalites cherchent à « organiser les paysans pour provoquer une réforme agraire par des moyens radicaux y compris la violence ». Le terme « Naxal » dérive de Naxalbari, un village situé dans le district de Darjeeling, au nord du Bengale-Occidental d'où le mouvement est issu. Le mouvement est considéré comme « terroriste » par les autorités et combattu, mais est toutefois populaire auprès de la majorité de la population des territoires concernés par le conflit[22]. La guérilla naxalite bénéficie d'un degré de soutien conséquent dans les régions où elle est présente. Selon une étude du journal The Times of India, 58 % des personnes ont une perception positive de la guérilla, contre seulement 19 % pour le gouvernement[22].

Israël et territoire palestinien

Japon

Laos

Le Parti révolutionnaire populaire lao (lao : Phak Pasason Pativat Lao) est le parti communiste du Laos. Depuis 1975, il est le seul parti politique autorisé dans le pays. Les organes décisionnels sont le Politburo et le Comité central. Un Congrès, élisant les membres du Politburo et du comité central, se tient tous les cinq ans. Le Congrès élisait également un secrétariat, mais cet organe a été supprimé en 1991. Le parti trouve ses origines dans le Parti communiste indochinois fondé par Hô Chi Minh en 1930. En février 1972, à l'occasion du deuxième Congrès du parti, le nom de Parti du peuple lao fut remplacé par « Parti révolutionnaire populaire lao ».

Viêt Nam

Le Parti communiste vietnamien (Đảng Cộng Sản Việt Nam) est le parti au pouvoir au Viêt Nam. Il suit le modèle marxiste-léniniste. Le parti est fondé en 1931 sous le nom de Parti communiste indochinois (PCI). Le PCI crée ensuite en 1941 la ligue Viet Minh pour animer son combat pour l'indépendance du Viêt Nam. Les communistes vietnamiens au Nord, dont Hô Chi Minh, annoncent la dissolution du PCI, le , pour des raisons tactiques. Le parti continue néanmoins d'exister dans les faits, en tant qu'organe dirigeant du Viêt Minh. Il est reconstitué en 1951 sous le nom de Parti des travailleurs du Viêt Nam. Il prend son nom actuel en 1976.

Europe

Albanie

Le Parti du travail d'Albanie, d'extrême gauche, dirigea le pays d'une main de fer pendant la guerre froide, il suivit une ligne politique très orthodoxe, l'idéologie hoxhaïste, dérivé du nom de son dirigeant. Une des formations ayant succédé au Parti du travail d'Albanie, le Parti communiste d'Albanie, est également classé à l'extrême gauche et suit une ligne politique non réformatrice.

Allemagne

L'extrême gauche allemande existe depuis le XIXe siècle. Après la guerre de 14-18, elle tenta de prendre le pouvoir en vain pendant la Révolution allemande de 1918-1919. Sous le troisième Reich, elle fut persécutée et prit part à la résistance allemande au nazisme. Dans les années 1970, différents mouvements communistes, anarchistes et révolutionnaires ont pris les armes, dont la célèbre Fraction armée rouge, la Revolutionäre Zellen où la Rote Zora. Actuellement les principaux partis d'extrême gauches allemand actuel sont :

Dans les années 2010, les autorités du pays observent une recrudescence des actes de violence commis par des membres de l'extrême gauche. Entre 2014 et 2015, le nombre ce ces actes est ainsi passé de 995 à 1 608. Le nombre d'extrémistes de gauche violents est évalué à 7 700 en 2015[26].

En 2016, l'Office fédéral de protection de la constitution publie une étude concernant les délinquants violents d'extrême gauche à Berlin et précise leur profil moyen : sur 873 suspects identifiés, 84 % sont des hommes, 16 % des femmes. 72 % sont âgés entre 18 et 29 ans. La plupart d'entre eux ne travaillent pas et un tiers d'entre eux est enregistré au chômage. 92 % d'entre eux vivent encore chez leur mère[27]. Entre 2009 et 2013, l'Office attribue aux militants de gauche à Berlin onze tentatives de meurtre et deux tabassages ayant pu entraîner la mort[27].

En aout 2017, le site linksunten.indymedia.org, considéré comme la principale plate-forme internet d'extrême gauche du pays, est interdit par le gouvernement[28].

Les anti-allemands, des groupuscules d'extrême gauche qui sont pro-Israël et contre l'Allemagne. Ils sont le résultat d'une rupture avec les mouvements autonomes.

Arménie

Le Parti communiste arménien, fondé en 1991, est classé de la gauche à l'extrême gauche et est membre de l'Union des partis communistes - Parti communiste de l'Union soviétique, il ne compte aucun élu.

Autriche

Le Parti communiste d'Autriche est parfois considéré comme étant un parti d'extrême gauche[29],[30] ; cependant, sa ligne est plus réformiste que les partis considérés traditionnellement comme étant d'extrême gauche. Il ne compte plus de député au Nationalrat depuis 1959, mais obtient depuis 2005 des résultats très élevés en Styrie. Il est membre du Parti de la gauche européenne.

Il existe un autre parti d'extrême gauche en Autriche, le Parti des travailleurs d'Autriche, qui représente une faction dissidente marxiste-léniniste du Parti communiste d'Autriche (KPÖ) qui était insatisfaite de l'orientation idéologique du parti. Au niveau européen, il appartient à l'Initiative des partis communistes et ouvriers.

Belgique

À l'instar de la plupart des pays européens, l'extrême gauche est présente en Belgique depuis bien longtemps. Historiquement, elle correspond au Parti ouvrier belge (POB, fondé en 1885) et au Parti communiste de Belgique (PCB). Les trotskistes et des militants de la gauche catholique du PWT et de l'UGS créent en 1970 la Ligue révolutionnaire des travailleurs (LRT). La LRT deviendra la section belge de la Quatrième Internationale. De leur côté, plusieurs organisations marxistes-léninistes influencées par la Révolution culturelle chinoise ou par les événements de Mai 68 en France avaient vu le jour : Action communiste (AC), Lutte communiste (LC), Centre d'action, de recherche et d'études marxistes (Carem) et La Parole au Peuple (d'orientation mao-spontex)[31]. Les années 1980 ont vu la disparition des derniers élus communistes au Parlement, ainsi que dans les conseils communaux en région bruxelloise. Aux élections communales de 1988, des listes Ensemble vers l'alternative (EVA) ont été présentées dans quelques communes bruxelloises par le POS trotskyste, le PC et d'autres organisations de gauche, Solidarité et participation et Verts pour une gauche alternative. Elles n'ont obtenu aucun élu. Une tentative similaire, Gauches unies, connaîtra le même échec électoral aux élections européennes de juin 1994, aux communales d'octobre 1994 et aux régionales bruxelloises de juin 1995[32]. Actuellement le principal parti d'extrême gauche belge est le Parti du travail de Belgique qui est marxiste-léniniste et qui compte quelque représentants dans les parlements régionaux[33].

Biélorussie

Le Parti communiste de Biélorussie, né en 1996 à la suite d'une scission avec le Parti de la gauche biélorusse « Un monde juste », est le principal parti d'extrême gauche du pays. Contrairement au parti originel dont il s'est séparé, celui-ci est un soutien de poids du régime autocratique d'Alexandre Loukachenko et appartient à la majorité présidentielle. Il participe donc au gouvernement et prône aussi une politique pro-russe.

Bulgarie

Le Parti communiste bulgare, d'extrême gauche, fut créé en 1919 et fut le parti unique au pouvoir de 1946 à 1990. Le Parti communiste de Bulgarie est fondé par d'anciens membres du Parti communiste bulgare ainsi que des déçus de l'orientation libérale du Parti socialiste bulgare. L'Union des communistes en Bulgarie, fondé en 1995, est quant à elle classée de la gauche à l'extrême gauche.

Chypre

Il existe trois réels partis d'extrême gauche chypriotes : le Rassemblement du Comité pour une Gauche Radicale (communiste), la Nouvelle Gauche Internationaliste (trotskiste), et Démocratie des Travailleurs (trotskiste également).

Danemark

La Liste de l'unité est le parti parlementaire le plus à gauche au sein du Folketing, le Parlement danois. Il est classé entre la hauche[34],[35],[36],[37],[38] et l’extrême gauche[39],[40],[41],[42]. Le parti est fondé en 1989 grâce à la collaboration de VS (Socialistes de gauche, Venstresocialisterne, ou socialistes de gauche), DKP (Parti communiste du Danemark, Danmarks Kommunistiske Parti) et SAP (Parti socialiste des travailleurs, Socialistisk Arbejderparti, section danoise de la Quatrième Internationale). Le parti est anticapitaliste et écosocialiste et compte 13 députés. L'autre parti d'extrême gauche est le Parti communiste au Danemark, faction dissidente du Parti communiste du Danemark qui refusait la participation à la Liste de l'unité[43], fondé en 1990. Il est membre au niveau européen de l'Initiative des partis communistes et ouvriers et ne compte que 100 adhérents[43]. L'extrême gauche libertaire est quant à elle représentée par l'organisation Libertære Socialister.

Espagne

Alberto Garzón et Pablo Iglesias, les deux leaders de Unidos Podemos

Les mouvements d’extrême gauche espagnol les plus connus sont le parti indépendantiste basque Batasuna et sa branche armée Euskadi ta Askatasuna, ainsi que le Movimiento Ibérico de Liberación (mouvement anarchiste et anti franquiste). D'autres partis d'extrême gauche régionaux et indépendantistes existent, tels la Candidature d'unité populaire[44],[45] qui milite pour l'indépendance de la Catalogne. Mais il existe aussi des partis d’extrême gauche qui ont lutté contre le franquisme dont le Parti ouvrier d'unification marxiste qui a participé activement à la guerre d'Espagne contre le général Franco, le Parti communiste ouvrier espagnol (1973) qui lui aussi participa à la guerre contre le franquisme. Actuellement, le Parti communiste d'Espagne est plus réformiste qu'auparavant et est plus difficilement classable à l'extrême gauche. Il faut également souligner le poids du syndicalisme libertaire représenté par la Confédération générale du travail (plus grand syndicat libertaire au monde), par la Confédération nationale du travail (CNT, deuxième plus grand syndicat anarchiste au monde) et par Solidaridad Obrera. Le parti anti-austérité PODEMOS est considéré de gauche radicale voire d'extrême gauche pour son idéologie et ces revendications[46],[47]. Il possède 5 députés européens et 134 élus au sein des parlements régionaux. En mai 2016, le parti s'allie avec d'autres formations de gauche radicale et d'extrême gauche, dont Izquierda Unida, la principale formation d'extrême gauche du pays[48],[49],[50],[51], pour former Unidos Podemos. Cette coalition remporte plus de 20 % des voix aux élections générales de 2016 et devient ainsi la 3e formation politique du pays.

Finlande

Le premier parti d'extrême gauche finnois est le Parti communiste de Finlande (1918), créé par des réfugiés communistes après la guerre civile finlandaise. Elle resta illégal jusqu'à la fin de la 2d guerre mondiale, puis se présenta plusieurs fois aux élections et participa à divers gouvernements. Lors de la guerre froide, le parti fut l'un des partis communiste les plus puissants d'Europe de l'Ouest. Le parti fut dissout après la chute du mur de Berlin. Son nom fut repris par un autre parti communiste, le Parti communiste de Finlande (1997), ce parti n'a pas de représentant au parlement.

France

Parmi les organisations d'extrême gauche qui ont connu par leur action une large notoriété, Action directe, un groupe terroriste armé anarcho-communiste regroupant des militants provenant de milieux anarchistes, libertaires ou maoïstes[52]. Ses membres ont revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Selon le criminologue Jean-François Gayraud, l'organisation compta 200 sympathisants et militants sur huit ans d'existence[53].

Les mouvements trotskistes

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, à Reims pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

Le mouvement trotskiste en France se distingue par une présence visible dans la vie politique française et les luttes sociales. Deux figures sont particulièrement populaires en raison de leurs fréquentes apparitions télévisées et de leur score électoraux élevés à l’échelle de l’extrême gauche mondiale : Olivier Besancenot et Arlette Laguiller.

Ce courant se caractérise par la stabilité de trois courants majeurs depuis les années 1953-1956, malgré les changements de noms : la Ligue communiste révolutionnaire (section française de la IVe Internationale), Lutte ouvrière (ou Union communiste (trotskyste), membre de l'UCI (Union communiste internationaliste), et le Courant communiste internationaliste (CCI), courant majoritaire du Parti des travailleurs, qui se réclame du trotskisme. Ces trois organisations disposent d’une présence effective dans les luttes sociales, d’une bonne implantation syndicale et associative, de quelques élus locaux, et bénéficient de financements publics en raison de leurs scores électoraux.

Par son fonctionnement propice aux discussions internes, la Ligue communiste révolutionnaire a attiré de nombreuses petites organisations trotskistes, qui estiment qu’il est plus intéressant de militer en son sein que de poursuivre une existence autonome. C’est le cas notamment de l’Alliance marxiste révolutionnaire, Voix des travailleurs, Pouvoir ouvrier, Socialisme international, Socialisme par en bas et d’une partie de la Gauche révolutionnaire. Le groupe subsistant de la Gauche révolutionnaire et le Groupe communiste révolutionnaire internationaliste pourraient faire de même dans le cadre du projet sur le nouveau parti anti-capitaliste initié par la LCR.

À l’inverse, les nombreuses scissions des organisations trotskistes ont entraîné la création d’un nombre considérable de groupes d’influence limitée, même s’ils disposent le plus souvent de quelques cadres syndicaux bien implantés localement. C’est le Courant lambertiste (nom donné au courant trotskiste à l'intérieur du Parti des Travailleurs, par référence à son fondateur, Pierre Lambert) qui a le plus de branches, avec le Groupe La Commune, Toute la vérité, Carré rouge, et les rameaux issus de la scission de Stéphane Just, dont proviennent le Comité communiste internationaliste (trotskiste), le Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire, l’Abeille rouge… Il reste peu de scissions subsistantes de la Ligue communiste révolutionnaire, les plus notable étant la Ligue trotskiste de France et sa propre scission, le Groupe internationaliste.

Enfin, plusieurs courants trotskistes internationaux essaient de s’implanter en France en suscitant des organisations sœurs. Outre celles qui militent au sein de la Ligue communiste révolutionnaire, on peut citer La Riposte, qui a la particularité de militer dans le Parti communiste français, mais aussi des groupes plus restreints comme Le Militant, issu de la tendance trotskiste internationale Militant de Ted Grant, Stratégie internationale d'origine Argentine, ou encore le Parti communiste révolutionnaire trotskiste (PCR/T) affilié à la Quatrième internationale posadiste et issu des thèses de Juan Posadas.

Stand du NPA lors de la manifestation du 1er mai 2009 à Paris.

Le mouvement libertaire

Manifestation contre l'EPR, Lyon, 17 mars 2007, place Bellecour. Banderole de la fédération anarchiste.

Si le « mouvement libertaire » s'investit pleinement dans les mouvements sociaux radicalisés, il refuse globalement de se laisser enfermer sous l'étiquette « extrême gauche » : ses bases théoriques et son passé historique l'oppose radicalement aux courants marxistes autoritaires (léninisme, trotskisme, stalinisme, etc).

Groupes, collectifs, syndicats qui composent le mouvement libertaire (liste non exhaustive) :

Groupes issus du maoïsme

Le courant maoïste est apparu en France dans les années 1960. Complexe en raison de son usage fait de la Révolution culturelle de Mao, on peut le distinguer en deux groupes principaux :

Logo du parti communiste des ouvriers de France.

Ce second courant a très fortement décliné au cours des années 1975-1985. Aujourd'hui l'influence politique des maoïstes est quasi inexistante.

Quelques organisations se réclamant du maoïsme subsistent en France en 2019, tels que le Parti Communiste maoïste (PCm), l'Organisation Communiste-Futur Rouge (OC-FR), l'Organisation Communiste Marxiste-Léniniste Voix prolétarienne(OCML-VP), le Rassemblement organisé des communistes marxistes-léninistes (ROCml) et l'Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste (UPML).

Depuis les années 1980

Les années 1980 sont un tournant pour beaucoup de militants de l'extrême gauche qui abandonnent les mouvements groupusculaires pour pratiquer un large entrisme dans la vie politique "classique", ce notamment par l'intermédiaire des associations luttant contre le racisme comme SOS Racisme, pour intégrer rapidement le Parti socialiste. Typiques sont en cela les parcours de Lionel Jospin, Julien Dray, Jean-Christophe Cambadélis et bien d'autres[56]. Beaucoup font une carrière dans les médias tels Michel Field, Serge July ou Edwy Plenel[57].

Avec la désaffection idéologique pour le communisme et l'effrondement du "bloc de l'Est", une partie des militants de ses groupuscules se reconvertit dans la lutte contre le Front national, au nom de la lutte contre le « fascisme », terme utilisé à multiples reprises par le Parti communiste durant son histoire pour lutter contre ses opposants politiques, en créant de multiples associations comme Ras l'front[58], Section carrément anti Le Pen ou Action antifasciste Paris-Banlieue, dans la lutte pour soutenir les mal-logés (Droit au logement)[59],[60] ou enfin dans le soutien des immigrés illégaux comme dans le réseau transnational No Border[61]. Ils se sont enfin investis dans tout un ensemble d'organisations altermondialistes dont ATTAC sera la plus représentative[62].

Géorgie

Le Parti communiste unifié de Géorgie, fondé en 1994, est d'extrême gauche et est membre de l'Initiative des partis communistes et ouvriers ainsi que de l'Union des partis communistes - Parti communiste de l'Union soviétique. Il ne compte aucun élu.

Grèce

Le principal parti d'extrême gauche grec est le Parti communiste de Grèce (KKE), d'orientation marxiste-léniniste. SYRIZA, dirigée par Aléxis Tsípras, une coalition de partis de gauche radicale, comptant 71 députés, est parfois considérée comme étant d'extrême gauche, notamment car elle comporte en son sein plusieurs organisations trotskistes ou maoïstes[63] (comme le Synaspismós où l'Organisation communiste de Grèce. En janvier 2015, SYRIZA gagne les législatives anticipé avec 36,34 % des voix et son chef, Aléxis Tsípras, devient Premier ministre. Certains de ses membres sont impliqués dans des actions (parfois violentes) contre le parti néonazi Aube dorée. Cependant, la ligne idéologique du parti a depuis considérablement évolué et le parti est actuellement classé au centre gauche[64],[65]. En août 2015, les députés les plus à gauche de SYRIZA créent l'Unité populaire, mouvement explicitement d'extrême gauche[66]. Le pays compte également une autre organisation ouvertement d'extrême gauche : l'Antarsya, rassemblant trotskistes, marxistes-léninistes, maoïstes et écosocialistes où le Mouvement je ne paie pas, branche politique de mouvement anti-austérité "je ne paie pas"[67].

Hongrie

Le plus ancien parti d'extrême gauche hongrois est le Parti des communistes de Hongrie, fondé en 1918 et qui disparut en 1943 pour se reformer sous le nom de Parti communiste hongrois un an plus tard. Il fut le parti unique au pouvoir durant la guerre froide et changea de nom pour s'appeler ensuite Parti hongrois des travailleurs et enfin Parti socialiste ouvrier hongrois. Le Parti ouvrier hongrois est un parti politique hongrois fondé en 1989 par la minorité orthodoxe de l'ancien parti unique de la République populaire de Hongrie : le Parti socialiste ouvrier hongrois. Il ne compte aucun élu.

Irlande

Le principal parti d'extrême gauche irlandais est le Parti communiste d'Irlande. Son idéologie est principalement le communisme, l'euroscepticisme et l'anti-impérialisme. Le parti ne compte aucun élu. Le Parti des travailleurs d'Irlande, l'autre parti d'extrême gauche irlandais, est eurosceptique et en faveur du républicanisme irlandais, il est membre de l'Initiative des partis communistes et ouvriers et compte un siège sur 949 au gouvernement local en Irlande. Enfin, le Parti socialiste n'est plus représenté au Parlement irlandais depuis 2020. Son idéologie principale est le trotskisme et il est classé entre la gauche et l'extrême gauche. Au niveau national, il est affilié au parti Solidarité-Le Peuple avant le profit, d'idéologie socialiste et trotskiste et membre de la Gauche anticapitaliste européenne.

Italie

Logo du Parti communiste des travailleurs italien.

Après le congrès de Livourne (1921), et l'apparition du Parti communiste italien, elle se situe à la gauche de ce dernier et souvent en opposition frontale et inconciliable. Elle a parfois été proche de formes d'activisme, voire de terrorisme, comme les Brigades rouges. Tous ces mouvements prolifèrent après 1968. Ce n'est qu'après la mort d'Aldo Moro en 1978, avec la naissance de Démocratie prolétarienne qui en a longtemps été le plus important représentant, que la quasi-totalité des mouvements d'extrême gauche renoncent à toute forme de violence, avec l'épisode tardif mais mineur des Nouvelles Brigades rouges au tournant du XXIe siècle. La plupart des mouvements qui avaient eu leur importance, critique, médiatique et même électorale, finissent par disparaître peu à peu de la scène politique italienne, notamment après l'Opération Mains propres et le bouleversement profond qui en a résulté.

Dans un contexte politique très différent de ce qu'il était dans les années 1970, seul le Parti communiste des travailleurs peut aujourd'hui relever de cette catégorie politique, ainsi que quelques groupuscules auxquels il est possible de joindre la Gauche critique, dissidence du Parti de la refondation communiste en 2007 mais qui ne s'est pas présentée aux élections générales italiennes de 2013.

Bien que généralement classée à gauche, ou au centre-gauche, Gauche, écologie et liberté est classée à l’extrême gauche par le politologue italien Giovanni Orsina dans un entretien accordé au Figaro[68].

D'autres partis d'extrême gauche mineurs existent, on cite notamment :

Luxembourg

Le Parti communiste luxembourgeois est un parti politique luxembourgeois d'extrême gauche, fondé en 1921. Il est eurosceptique et a appartenu au Séminaire communiste international et est aujourd'hui membre de la Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers au même titre que de nombreux partis communistes internationaux. Il ne compte aucun élu sur le plan national, mais possède 2 conseillers communaux sur 600.

Norvège

Le premier vrai et aujourd'hui principal parti d'extrême gauche norvégien est le Parti communiste norvégien fondé en 1921. D'orientation communiste, le parti est également eurosceptique et féministe ; il est membre de l'Initiative des partis communistes et ouvriers au niveau européen. L'Alliance populaire, fondé en 1973 et d'orientation marxiste initialement, va ensuite basculer vers le socialisme démocratique à partir de 1991 et est classé entre la gauche et l'extrême gauche. Elle donna naissance au parti Rouge, lui aussi classé entre la gauche[69],[70],[71],[72] et l'extrême gauche[73],[74],[75],[76], qui entre pour la 1re fois au Parlement en 2017. On peut également citer les principales organisations anarchistes norvégiennes Motmakt (no), la Ligue syndicaliste norvégienne (en) et la Fédération anarchiste de Norvège (no) ou le parti maoïste Servir le peuple, issu d'une scission d'un autre parti maoïste, le Parti communiste des travailleurs (en) (d'extrême gauche et qui fusionnera au sein de Rouge en 2007).

Pays-Bas

Le principal parti d'extrême gauche néerlandais est le Nouveau parti communiste des Pays-Bas, fondé en 1992 et se réclamant du marxisme-léninisme. Ce parti ne compte aucun député. Le Parti socialiste, 6e formation politique du pays, est aussi parfois considéré d'extrême gauche en raison de ces revendiquations populiste de gauche et de ces liens historiques avec le maoïsme.

Pologne

Portugal

Graffiti en soutenant le Parti communiste portugais

Le Parti ouvrier d'unité socialiste fut l'un des premiers parti d'extrême gauche notable, fondée en 1976, elle fut membre de la Quatrième Internationale (lambertiste). Actuellement, il existe deux partis d'extrême gauche au parlement portugais :

Il existe d'autres petites formation d'extrême gauche comme le Parti communiste des travailleurs portugais, fondé en 1970 et d'orientation maoïste, ou encore le Parti ouvrier d'unité socialiste qui se réclame de la Quatrième Internationale. Le parti n'a jamais eu plus de 1,8 % des voix lors des législatives [78].

Roumanie

Le principal parti d'extrême gauche roumain fut le Parti communiste roumain, parti unique au pouvoir durant la guerre froide ; son successeur est le Parti communautaire de Roumanie (en), fondé en 2015 et qui a complètement abandonné l'idéologie communiste pour être reconnu par les autorités. D'autres partis se réclament du marxisme mais sont plus réformistes que le PCR, tels que le Parti socialiste roumain, membre du Parti de la gauche européenne.

Royaume-Uni

Stand du Parti socialiste des travailleurs à Londres (2011).

Les partis d’extrême gauche britannique ne sont pas représentés au parlement mais il en existe comme :

Russie

La Russie fut dirigée de 1917 à 1991 par le parti bolchevique, qui deviendra après la création de l'URSS le Parti communiste de l'Union soviétique. La Russie actuelle compte plusieurs organisations d'extrême gauche, avec cette particularité qu'elles sont, pour certaines, teintées de nationalisme, comme le Parti communiste de la Fédération de Russie ou encore le parti L'Autre Russie, qui a succédé en 2010 au Parti national-bolchevique interdit trois ans plus tôt et qui prône une révolution de type léniniste[80],[81]. Il existe d'autres formations d'extrême gauche mineures en Russie, telles que le Front de gauche, le Parti communiste unifié, le Parti des travailleurs communistes russes du parti communiste de l’Union soviétique ou les Communistes de Russie. Enfin, des organisations trotskistes et communistes libertaires existent également, sur une orientation internationaliste.

Serbie

Slovaquie

Le Parti communiste slovaque est le parti qui succéda au parti unique communiste de la Guerre froide. Il ne compte aucun représentant. Le parti prône notamment le marxisme-léninisme.

Suède

Parti de gauche lors de la Gay Pride en 2010.

Le Parti de gauche, fondé en 1917 sous le nom de Parti communiste de Suède, siège au parlement depuis 100 ans[82],[83].

En 1967, le Parti communiste de Suède (SKP) fait scission du Parti de gauche, rejetant la ligne eurocommuniste de ce dernier et adoptant une ligne pro-Pékin. Il est désormais inactif.

En 1977, le Ligue communiste des marxistes-léninistes (révolutionnaires) (KFML(r)), fait scission du SKP et adopte une ligne anti-révisionniste. Il entretient désormais des liens avec d'autres partis d'extrême gauche comme le Parti communiste de Grèce, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front Polisario et le Parti du travail de Corée [84].

Par ailleurs, la principale force de l'extrême gauche libertaire en Suède est le syndicat Sveriges Arbetares Centralorganisation.

Suisse

Le Parti communiste suisse, fondé en 1921 et interdit en 1940, fut historiquement le premier parti d'extrême gauche en Suisse. Le Parti communiste, foné en 1944, est quant à lui classé entre la gauche et l'extrême gauche, il ne compte aucun élu national mais plusieurs élus locaux. À gauche toute ! (composé de SolidaritéS et du Parti ouvrier et populaire), le Mouvement pour le Socialisme, le Parti suisse du travail, La Gauche Anticapitaliste et « La Gauche - Die Linke » sont des mouvements de la gauche anticapitaliste, ils se caractérisent en étant situé politiquement à la gauche du Parti socialiste suisse. Ils demandent entre autres la régularisation des sans-papiers, l'émancipation des femmes et la stimulation de l'« action directe », les mobilisations et les actions syndicales. Ces mouvements sont proches d'autres partis anticapitaliste dont le Nouveau Parti anticapitaliste (France) et Parti socialiste des travailleurs (Royaume-Uni)[85]. L'extrême gauche suisse est également représentée par l'Organisation socialiste libertaire.

Tchéquie

Le Parti communiste de Bohême et Moravie est le principal parti marxiste du pays. Le parti compte 15 députes, un eurodéputé et 86 conseillers régionaux. Comme pour nombre de partis membres du Parti de la gauche européenne, il est difficile de le classer clairement à l'extrême gauche. La plupart des observateurs le placent entre la gauche[86],[87] et l'extrême gauche[88],[89],[90],[91]. Son prédécesseur, le Parti communiste tchécoslovaque, est d'extrême gauche et il dirigea la Tchécoslovaquie d'une main de fer durant la Guerre froide.

Turquie

Troisième force politique du pays, le Parti démocratique des peuples est parfois considéré comme étant d'extrême gauche de par son idéologie progressiste et en faveur des minorités sexuelles et ethniques (pro-kurde) et aussi ses liens avec des partis de gauche radicale et d'extrême gauche européens comme SYRIZA en Grèce ou le Parti communiste français, La France Insoumise et le NPA en France. Il existe aussi des mouvements armés d'extrême gauche comme le Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste, principal mouvement d’extrême gauche armée turque. Le Parti des travailleurs du Kurdistan qui utilise la lutte armée depuis les années 1970 pour l'indépendance du Kurdistan est également considéré comme d'extrême gauche. Le Parti de la liberté et de la solidarité est aussi considéré comme d'extrême gauche de par ses liens. Bien qu'il soit nationaliste, le Parti des travailleurs est aussi considéré d'extrême gauche à cause de son idéologie post-maoïste et populiste.

Ukraine

Le principal parti d'extrême gauche ukrainien est le parti communiste d'Ukraine, parti d'inspiration marxiste-léniniste et populiste de gauche, qui est le successeur de l'ancien Parti communiste de l'époque soviétique. Le parti a obtenu ses meilleurs scores lors des législatives de 2002 où le parti obtient presque 20 % des voix. Pendant les manifestations Euromaïdan le parti a soutenu le président Viktor Ianoukovytch, en particulier en votant à l’unanimité[92],[93] en faveur des lois liberticides du 16 janvier 2014[94].

En 2015, le gouvernement de Petro Porochenko interdit par décret au Parti communiste d’Ukraine de se présenter aux élections[95].

Océanie

Australie

Les principaux partis d'extrême gauche australiens sont le Parti communiste de 1971 et le Parti communiste d'Australie (marxiste-léniniste) (en) (d'orientation maoïste), tous deux issus d'une scission du Parti communiste de 1920, et enfin l'Alternative socialiste. L'IWW est présente en Australie depuis le début du XXe siècle. Une Fédération anarcho-syndicaliste (membre de l'AIT) existe également.

Nouvelle-Zélande

Articles connexes

Notes et références

  1. Nonna MAYEER, Pascal PERRINEAU, Le comportement politique des Français, Armand Colin, Paris, 1991.
  2. Serge Cosseron, Dictionnaire de l'extrême gauche, Paris, Larousse, « À Présent », 2007, p. 20 ; Olivier Piot, L'Extrême gauche, Paris, le Cavalier bleu, 2008, p. 9.
  3. Les partis politiques en France et en Europe
  4. Irène Pereira, Les grammaires de la contestation, Un guide de la gauche radicale, Les Empêcheurs de penser en rond, La Découverte, 2010
  5. Christophe Le Bec, « Négociations salariales à haut risque en Afrique du Sud », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne)
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