Histoire d'Israël

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Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël

Cet article relate l'histoire de l'État d'Israël. Pour les périodes antérieures à la création de cet État, veuillez consulter les articles détaillés suivants :

Avant 1947

Dès la fin du XIXe siècle, alors que les États européens connaissent la montée du nationalisme et parallèlement de l'antisémitisme, le mouvement sioniste apparaît dans les communautés juives d'Europe : il s'agit de créer un État des Juifs. C'est lors du 7e congrès international sioniste, tenu en 1905, que la Palestine est définitivement choisie après que d'autres territoires comme l'Ouganda ont été envisagés. Le mouvement sioniste -au départ minoritaire parmi les communautés juives- va peu à peu acheter des terres sur place, négocier avec le Royaume-Uni (qui administre la Palestine à partir de 1922) et, prenant de l'ampleur, amener après la seconde Guerre mondiale à la création de l'État d'Israël.

1947-1948

Le vote du plan de partage de la Palestine

Le plan de partage de la Palestine

En février 1947, le gouvernement britannique remet le mandat qu'il détenait depuis 1920 sur la Palestine aux Nations unies.

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Le nouveau Yichouv et les communautés juives sionistes accueillent favorablement ce vote mais les Arabes palestiniens et l'ensemble des pays arabes qui militaient pour la constitution d'un État arabe sur toute la Palestine rejettent la résolution.

Le lendemain du vote, la guerre civile éclate entre les communautés juive et arabe palestiniennes.

La création de l'État d'Israël, la guerre de 1948 et les problèmes de réfugiés

Ma'abara ou camp de réfugiés de Juifs du Yémen en 1950

Le , la guerre voit s'affronter les communautés juive et arabe. En janvier, des volontaires arabes entrent en Palestine pour seconder les arabes palestiniens. En avril, les forces juives passent à l'offensive. Les forces et la société palestiniennes s'effondrent. Le 14 mai, dernier jour du mandat britannique, l'indépendance de l'État d'Israël est proclamée en tant « qu'État juif dans le pays d'Israël ». Le lendemain 15 mai, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. En théorie alliés, ceux-ci ambitionnent des objectifs différents et combattront leur adversaire de manière désorganisée et désunie. À la suite d'une série d'opérations entrecoupées de trêves, les forces israéliennes vainquent militairement sur tous les fronts. La ligne d'armistice partage Jérusalem, laissant la vieille ville du côté arabe.

En gagnant la guerre de 1948, Israël conquiert 26 % de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage et prend le contrôle de 81 % de la Palestine de 1947. La guerre s'accompagne de bouleversements démographiques. Entre novembre 1947 et juillet 1949, environ 720 000 Arabes de Palestine fuient ou sont expulsés des territoires qui formeront Israël et dans les 20 années qui suivront, en parallèle avec les tensions du conflit israélo-arabe, l'essentiel des membres de la communauté juive du monde arabo-islamique, soit plus de 850 000 personnes fuient de ces pays, devant souvent abandonner tous leurs biens.

Le 7 janvier 1949, un ultime cessez-le-feu est imposé avec succès sous la pression conjointe des Britanniques et des Américains. Le 24 février 1949, Israéliens et Égyptiens signent à Rhodes, sous l'égide de l'ONU, un accord d'armistice et des armistices seront signés avec les autres protagonistes les mois suivants.

La guerre a fait 6000 morts militaires et civils parmi les Israéliens, 2000 morts dans les armées arabes et un nombre inconnu de morts parmi les civils arabes[1].

Cette guerre marque le début d'une très importante immigration de Juifs en provenance des pays arabes et d'Europe, avec la mise en œuvre d'une série d'opérations programmées comme au Yémen (opération Tapis Volant) ou en Irak (opération Ezra et Néhémie).

De 1948 à 1967 : les années de formation

David Ben Gourion en 1949

La guerre gagnée, la priorité[2] pour le nouvel état est de se doter d'institutions. Pour Ben Gourion, Israël doit être une république démocratique et parlementaire, sur le modèle occidental. Israël est même un état laïque dans le sens où il n'y a pas de religion d'état et que la souveraineté appartient au suffrage universel et non à la Torah. L'influence religieuse y est cependant très importante, aussi bien dans l'état-civil que dans les nombreux partis politiques confessionnels, qui donnent naissance à une vie politique passionnelle, animée par de multiples partis à cause d'un système électoral fondé sur une proportionnelle intégrale qui imposera au fil des élections et des majorités changeantes la formation systématique de gouvernements de coalition. Les premières élections législatives ont lieu en janvier 1949 et donnent la majorité relative au Mapai (gauche) qui peut former un gouvernement dirigé par David Ben Gourion. Souvent avec l'aide des partis religieux, la gauche gouvernera pendant près de 30 ans jusqu'en 1977. Chaim Weizmann est élu premier président de l'État, pour un rôle purement représentatif.

La deuxième priorité est d'absorber les centaines de milliers d'immigrants venus d'Europe puis des pays arabes : la population croît de moins d'un million de personnes en 1948 à près de deux millions et demi en 1967, triple même entre 1948 et 1951[3]. Le modèle de développement choisi est un modèle social-démocrate assumé par l'état et par le syndicat Histadrout[3]. L'aide de la diaspora, particulièrement américaine, les réparations allemandes et l'essor démographique permettent un taux de croissance de 10 % par an : un nouveau port, Ashdod, une compagnie martime, la Zim, et une compagnie aérienne, El Al, 350 kibboutzim et moshavim sont créés[2].

Toutefois, le jeune état ne réussit pas à s'insérer dans la région. Les accrochages et les actes de sabotage à l'intérieur d'Israël se comptent par milliers et plus de 400 Israéliens sont tués de 1951 à 1956. Ce harcèlement permanent, la montée en puissance de Gamal Abdel Nasser, ses préparatifs militaires et le blocus du détroit de Tiran qu'il instaure, débouchent sur la campagne du Sinaï et la crise de Suez, qui n'apportent rien politiquement à Israël, si ce n'est une certaine tranquillité jusqu'à la crise de la guerre des Six Jours[2].

Israël, après la guerre d'indépendance (armistices de 1949/1950)

Les kibboutzim

Un des traits caractéristiques de la jeune société israélienne est l'existence de communautés de vie et de travail, le plus souvent à objet agricole, appelées Kibboutzim. Le premier kibboutz a été fondé en 1908 à Degania et il en existe 214 en 1950, regroupant plus de 67 000 habitants. Il y en a, en 2000, 268 pour 117 000 habitants. Les fondateurs étaient souvent de jeunes idéalistes venus d'Europe désireux de trouver un nouveau mode de vie et de participer à la création du nouvel État. Les kibboutzim fonctionnent comme des démocraties directes où tous les membres participent aux assemblées générales et où chacun effectue à tour de rôle les tâches les plus ingrates[4].

Les kibboutzim ont connu un succès remarquable et contribuent à 33 % de la production agricole et à 6,3 % de la production industrielle israéliennes. Dans les années 1970, près de 15 % des officiers de l'armée viennent des kibboutzim quand leur population ne dépasse pas 4 % de la population totale[5]. Après un déclin sensible dans les années 1990, les kibboutzim connaissent un certain renouveau qui se caractérise par une économie profitable, mais un abandon au moins partiel des idéaux originels : de 1990 à 2000, le pourcentage de salariés dans les kibboutzim est passé de 30 à 67 %[4] et deux tiers des kibboutzim ont maintenant à leur tête des professionnels et non des membres du kibboutz[5].

1948-1952

1950

  • 23 janvier : Jérusalem, capitale d'Israël.
  • 5 juillet : vote de la Loi du Retour.

1952

  • Janvier : discussion à la Knesset sur les réparations allemandes
  • Janvier : la citoyenneté israélienne est conférée aux résidents non juifs.
  • Octobre : une Israélienne et ses deux enfants sont tués dans un attentat à la grenade. L'opération de réprésailles aboutit au massacre de Qibya.
  • 9 novembre : mort de Chaim Weizmann. Le 8 décembre, Yitzhak Ben-Zvi est élu président de l'État.

1954

  • David Ben Gourion se retire (temporairement) de la vie politique et Moshé Sharett devient chef du gouvernement.
  • Décembre : début des achats massifs par Israël à la France de matériels militaires[2].

1955

1956

  • 29 octobre : Massacre de Kafr Qassem
  • La crise du canal de Suez fait suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte. La France, le Royaume-Uni et Israël concluent un accord secret à Sèvres pour prendre le contrôle du canal. Le 29 octobre 1956, l'invasion israélienne du Sinaï est suivie par le débarquement des forces britanniques et françaises à Port-Saïd[7]. L'Assemblée générale de l'ONU impose un cessez-le-feu et Britanniques, Français et Israéliens laissent le canal aux Casques bleus en 1957.

1956-1962

  • Décolonisation française en Afrique du Nord : immigration massive de Juifs en provenance du Maroc, de Tunisie, d'Algérie. Création des villes de développement en Israël.

1959

  • Juillet : premières manifestations et émeutes de Juifs originaires d'Afrique du Nord contre les disparités sociales, dans le quartier de Wadi Salib à Haïfa.

1960

  • 11 mai : capture d'Adolf Eichmann en Argentine : il est amené en Israël pour y être jugé, puis condamné à mort et exécuté le 31 mai 1962. Son procès, dont l'écho dans l'opinion est sans précédent grâce au développement de la radio et de la télévision et à la résonance que lui donne Hannah Arendt, révèle au monde l'horreur de la Shoah[8].
  • Juin : visite de Ben Gourion en France : le général de Gaulle évoque « Israël, notre ami, notre allié ».

1962

  • Fin de l'embargo sur les armes imposé à Israël par le gouvernement des États-Unis : le président John F. Kennedy autorise la vente de missiles à Israël[9].

1963

1964

1966

La guerre des Six jours

Les conquêtes de la guerre des Six jours
Moshe Dayan
Dégagement de l'esplanade devant le Mur occidental en juillet 1967

L'Égypte obtient en du Secrétaire général de l'ONU U Thant le retrait des troupes de l'ONU du Sinaï et de Charm el-Cheikh où elles garantissaient l'accès au golfe d'Aqaba puis le 15 mai ; les forces égyptiennes pénètrent dans le Sinaï et, le 20 mai, ferment le détroit de Tiran, passage-clef du transport maritime israélien. L'alliance de l'Égypte avec la Syrie est complétée par des traités avec la Jordanie (30 mai) et l'Irak (4 juin)[11]. Au nord d'Israël, l'artillerie syrienne bombarde inlassablement les localités de Haute-Galilée. La propagande arabe, promettant de « jeter les Juifs à la mer » contribue à l'angoisse des Israéliens et des Juifs de la diaspora, mais aussi au complet support de la diaspora à Israël[12].

Le , arguant de l'imminence d'une attaque arabe, Israël lance une offensive préventive éclair contre l'Égypte, menée par les généraux Moshe Dayan, ministre de la Défense et Yitzhak Rabin, chef d'état-major, et appelle la Transjordanie à rester neutre. La Jordanie refuse et attaque Israël avec l'artillerie lourde sur Jérusalem-ouest et la région de Tel Aviv. Le 8 juin, Israël vainc l'armée jordanienne et prend le contrôle de tout Jérusalem et la Cisjordanie. Les Syriens continuant leurs bombardements, Tsahal monte à l'assaut du plateau du Golan le 9 juin.

Les aviations égyptiennes, jordaniennes et syriennes sont détruites en une journée. Au terme d'une guerre-éclair de six jours et au prix de 759 morts et 3 000 blessés[11], Israël conquiert la Cisjordanie dont Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le Golan (y compris la zone des fermes de Chebaa) et la péninsule du Sinaï[13].

Cette guerre et particulièrement l'angoisse qui l'a précédée soudent la diaspora autour d'Israël. La victoire assure son implantation dans la région. Mais elle transforme aussi la perception d'Israël par les autres nations. Ce peuple de réfugiés toujours menacés dans leur existence devient pour beaucoup une puissance occupant des territoires fortement peuplés.

Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 242 qui préconise l'application des deux principes :

  • du retrait des forces armées israéliennes « des territoires occupés » (dans sa version en français) ou « from occupied territories »[14] (c'est-à-dire « de territoires occupés », dans sa version en anglais) au cours du récent conflit ;
  • de la fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute menace ou tout acte de violence ;

et affirme la nécessité :

  • d'apporter une juste solution au problème des réfugiés ;
  • de garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, à travers diverses mesures telles que l'établissement de zones démilitarisées.

De 1967 à 1979 : les années de transformation

Après la guerre des Six jours, les Israéliens et leur gouvernement sont persuadés de leur supériorité face aux armées arabes. Cette certitude est renforcée par l'échec de la guerre d'usure lancée par les Égyptiens. C'est ainsi que le gouvernement israélien devient aveugle à la fois aux efforts de paix du président Sadate ainsi qu'à ses préparatifs militaires. La guerre du Kippour, lancée le 6 octobre 1973 par les Égyptiens surprend donc totalement Israël.

Les premières colonies israéliennes

Dès juillet 1967, le gouvernement israélien lance le plan Allon qui préconise l'implantation de colonies dans les territoires occupés, particulièrement dans le Golan et la vallée du Jourdain, afin d'assurer la sécurité d'Israël. Avec la montée en puissance du Gush Emunim à partir de 1974 puis l'arrivée au pouvoir de la droite avec le Likoud, en 1977, les colonies se multiplient avec le but pour les Juifs de se réapproprier Eretz Israël[15]. En 2008, la population juive de la Judée et de la Samarie dépasse les 200 000 personnes[16].

1968

  • Début de l'Alya de Juifs en provenance d'URSS et début d'une série de procès antijuifs spectaculaires intentés en Russie, contre les « refuzniks » ou « prisonniers de Sion ».

1969

Golda Meir en 1973

1969-1972

  • Les passagers juifs et israéliens des lignes aériennes deviennent la cible du terrorisme de l'air palestinien.

1970

  • 7 août 1970 : fin de la guerre d'usure ;
  • Septembre noir : la guerre éclate entre les Palestiniens et les Jordaniens qui écrasent les Palestiniens.

1972

  • 4 septembre : onze athlètes israéliens sont assassinés aux Jeux olympiques de Munich. Les jeux ne sont pas pour autant interrompus.

1973

  • 10 avril : Ephraïm Katzir, un scientifique reconnu, succède à Zalman Shazar comme président de l'État.

La guerre du Kippour

Le 6 octobre 1973, le jour de la fête du Kippour, la plus importante du calendrier juif, l'Égypte et la Syrie lancent par surprise une attaque coordonnée contre Israël: l'Égypte attaque par le Sinaï, la Syrie par le plateau du Golan (le plateau du Golan contrôle le lac de Tibériade et toutes les ressources en eau du Nord d'Israël). L'armée israélienne est d'abord mise en difficulté, mais au bout de quelques jours repousse les assaillants grâce à un ravitaillement en munitions fourni par un pont aérien américain. L'armée égyptienne en progressant rapidement dans le Sinaï se retrouve coupée de son ravitaillement, Israël profite de ce répit pour reprendre l'initiative grâce au général Sharon qui fait couper les arrières de l'armée égyptienne en envoyant ses hommes de l'autre côté du canal. L'armée égyptienne est alors contrainte à la reddition. La Syrie poursuit la guerre avec l'espoir de récupérer le reste de Golan, mais sans résultat.

L'ONU adopte le 22 octobre 1973 la Résolution 338 (1973), qui réaffirme la validité de la résolution 242 (1967), adoptée pendant la guerre des Six Jours et appelle toutes les parties en conflit (l'Égypte, la Syrie, Israël, la Jordanie) à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations en vue « d'instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

Les combats cessent le 25 octobre et le cessez-le-feu israélo-égyptien est signé le 28 octobre au « kilomètre 101 » (c'est-à-dire à 101 kilomètres du Caire) par les généraux israélien Aharon Yariv et égyptien Abdel Ghani el-Gamasy. Sur le front syrien, les combats s'interrompent quand les Israéliens sont à une quarantaine de kilomètres de Damas[17].

Bien que les pertes israéliennes soient lourdes - plus de 2500 morts, des milliers de blessés, le succès militaire israélien est étonnant. Mais c'est un échec politique. La crise qui s'ensuit amène le 10 avril 1974 la démission de Golda Meir et son remplacement par Yitzhak Rabin le 3 juin. À plus long terme, cette crise de confiance amène la chute en 1977 du parti travailliste[17]. Toutefois, cette guerre montre aussi aux Arabes que les Israéliens sont vulnérables et efface en quelque sorte l'humiliation de la guerre des Six jours, ce qui permet l'ouverture de négociations de paix.

L'immigration d'Union soviétique

Durant la même période, à partir de 1968, Israël subit une transformation démographique capitale, avec l'arrivée des premiers immigrants russes. En Union soviétique, les Juifs sont alors confrontés à un antisionisme qui assimile volontiers sionistes et Juifs[18]. Cela incite des centaines de milliers de Juifs à quitter l'URSS. Un premier pic est atteint en 1973 où 34 000 Juifs arrivent en Israël. Cette immigration diminue dans les années 1980 quand l'URSS ferme ses portes pour reprendre avec encore plus de vigueur lors de la perestroïka et de la chute de l'Union soviétique. Si les Juifs ashkénazes d'Europe centrale étaient imprégnés de culture juive, si les Juifs sépharades du monde arabe étaient souvent très religieux, les Juifs soviétiques, qui auraient souvent préféré émigrer aux États-Unis sans les restrictions à l'immigration imposées par ces derniers[18], n'ont souvent aucune culture juive ou sont même non-Juifs puisqu'Israël admet conjoints et enfants non-Juifs de Juifs. En tout, jusqu'à 2010, plus de 1 200 000 personnes venues de l'ancienne Union soviétique immigrent en Israël soit plus d'un tiers de toute l'immigration vers Israël[19].

1974

  • 11 avril : un attentat terroriste à Kiryat Shmona fait 18 morts, dont 9 enfants.
  • 16 mai : 90 écoliers sont pris en otage à Ma'alot. 22 enfants sont tués par les terroristes lors de l'intervention de l'armée pour les libérer.

1975

  • 17 octobre : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution (résolution 3379) assimilant le sionisme au racisme (résolution annulée par la résolution 46/86 de l'ONU le 16 décembre 1991).

1976

  • 27 juin - 4 juillet : opération Entebbe. 103 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste germano-palestinien à bord d'un avion d'Air France et retenus à l'aéroport d'Entebbe en Ouganda, sont délivrés par un raid de l'armée de l'air israélienne. Le commandant de l'opération, Yonatan Netanyahou, est tué durant le raid ainsi que trois otages.

1977

  • 22 avril : démission de Yitzhak Rabin. Shimon Peres devient premier ministre.
  • 17 mai: les travaillistes sont battus aux élections législatives. Pour la première fois, la gauche ne gouvernera plus Israël.
  • 26 juin : Menahem Begin, chef du parti nationaliste Hérout devient premier ministre.

La paix avec l'Égypte et le traité de Camp David

Israël et les territoires annexés (Golan et Jérusalem-Est)) ou sous contrôle israélien (Bande de Gaza et Cisjordanie), après la restitution du Sinaï à l'Égypte

Le 9 novembre 1977, le président égyptien Anouar el-Sadate annonce qu'il est prêt à se rendre en visite officielle à Jérusalem pour convaincre les Israéliens de sa volonté de paix. Après quelques jours de tergiversations, le premier ministre Menahem Begin lui fait parvenir une invitation. Sadate effectue un séjour du 19 au 21 novembre en Israël durant lequel il se rend à Yad Vashem, rencontre Golda Meir et prononce un discours à la Knesset[20]. Le discours de Sadate et celui de Begin qui lui répond sont d'une « intransigeance » totale mais brisent « l'impasse » qui existait jusqu'alors[21]. Il faut toutefois l'implication du président américain Jimmy Carter pour relancer les négociations. En septembre 1978, le président américain Jimmy Carter invite le président Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin à Camp David pour négocier les accords de paix. Le 17 septembre 1978, Sadate et Begin signent deux accords-cadres à Camp David, définissant les bases de négociations entre l'Égypte et Israël[22].

Le , Anouar el-Sadate et Menahem Begin signent les accords de Camp David[23] qui prévoient le retrait israélien du Sinaï et la reconnaissance de l'État d'Israël par l'Égypte. Conformément au traité, Israël se retire du Sinaï en avril 1982. L'évacuation de l'implantation de Yamit ne va pas sans quelque résistance de ses habitants.

Pour leur implication dans ces négociations, Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le prix Nobel de la paix en 1978.

De 1978 à 1993 : guerre au Liban, tournant économique, intifada et arrivée des Juifs d'Éthiopie

1978

  • Naissance du mouvement « La Paix maintenant » (en hébreu, שלום עכשיו - « Chalom Akhchav ») lancé par des soldats et officiers inquiets de la lenteur des négociations israélo-égyptiennes.
  • 24 février : le shekel remplace la livre israélienne comme unité monétaire. Un shekel vaut 10 livres israéliennes.
  • 11 mars : un commando de l'OLP, venant du Liban débarquant sur une plage israélienne, s'empare d'un car sur la route de Tel-Aviv. L'attentat fait 36 victimes israéliennes et de nombreux blessés[24]. L'armée israélienne lance l'opération Litani en envahissant alors le sud du Liban jusqu'au fleuve Litani pour y détruire l'infrastructure de l'OLP. Sous la pression de l'ONU, elle arrête son offensive au bout d'une semaine. L'ONU installe alors la FINUL pour veiller au cessez-le-feu alors que les Israéliens cèdent le contrôle de la région à l'Armée du Liban Sud du major Saad Haddad.
  • 19 mars : Promulgation de la loi fixant le fonctionnement du Grand-Rabbinat d'Israël[25].
  • 19 avril : Yitzhak Navon, président de l'état.

1980

  • 19 mars : Promulgation de la loi fixant le fonctionnement du Grand-Rabbinat d'Israël[25].
  • 30 juillet, l'État d'Israël proclame « Jérusalem, entière et unifiée » comme sa capitale.
  • 28-30 octobre : visite officielle du président israélien Yitzhak Navon en Égypte

1981

  • 7 juin : destruction par l'aviation israélienne du réacteur nucléaire irakien Osirak.
  • 6 octobre : assassinat du président égyptien Anouar El-Sadate par un extrémiste arabe lors d'un défilé militaire.
  • 14 décembre : Israël proclame l'annexion du Golan.

Guerre au Liban

Le 6 juin 1982, Israël déclenche « l'opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour, officiellement, repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Les Israéliens rencontrent l'opposition de l'OLP et de l'armée syrienne qui signe un cessez-le-feu le 11 juin[26]. Finalement, à la suite du siège de Beyrouth, les troupes de l'OLP sont évacuées du Liban et leur commandement s'établit en Tunisie[27]. Après l'élection à la présidence de la république libanaise, le 23 août 1982, de Bachir Gemayel, partisan de la paix avec Israël puis son assassinat le 14 septembre 1982 par un membre du Parti social nationaliste syrien, les phalangistes chrétiens massacrent des centaines de civils palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila dans une zone du Liban contrôlée par l'armée israélienne. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués (3 500 selon le journaliste israélien Amnon Kapeliouk). Le bilan final des opérations est très lourd avec, au 14 octobre 1982, près de 18 000 morts syro-libano-palestiniens et 657 morts israéliens selon An Nahar[28].

Si l'invasion du Liban permit le retrait des Palestiniens du Sud-Liban et l'affaiblissement temporaire de l'armée syrienne, cette dernière put après le retrait israélien de 1983 prendre le contrôle de la plus grande partie du Liban et ce jusqu'à l'évacuation du Liban par l'armée syrienne en 2005, à la suite de l'attentat contre Rafic Hariri.

1983

  • 5 mai : Chaim Herzog, président de l'État.
  • Août : Démission de Menahem Begin. Yitzhak Shamir devient premier ministre.
  • 4 novembre : attentat à Tyr au Liban contre un poste militaire israélien : 50 morts[29]

1984

  • 23 juillet 1984 : les élections législatives ne dégagent aucune majorité. Formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie du Liban. Shimon Peres et Yitzhak Shamir instituent le système de la la rotazia par lequel le second succède au premier au bout de deux ans.
  • 20 novembre - 5 janvier 1985 : première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie, l'opération Moïse qui permet l'arrivée en Israël de 8 500 hommes, femmes et enfants.

1985

  • 1er octobre : Raid de l'aviation israélienne sur le quartier général de l'OLP à Tunis.

Le tournant économique de 1985

Jusqu'en 1977, année de l'arrivée du Likoud au pouvoir, l'économie israélienne a été marquée selon l'OCDE par la très forte influence des syndicats (fédérés dans la Histadrout) et un engagement capitalistique important de l'État : les secteurs de l'énergie et des télécommunications étaient entièrement nationalisés, d'autres partiellement[30]. Or, après la guerre du Kippour, l'économie sombre : en 1975, le fardeau militaire représente pas moins de 35 % du produit intérieur brut du pays. Malgré la première réforme monétaire de 1978 qui voit l'introduction du shekel, Israël entre également dans une période d'hyperinflation, celle-ci atteignant jusqu'à 600 % en 1984, tandis que les déficits annuels équivalent à 10 à 15 % du PIB par année[3]. Les banques commerciales doivent être nationalisées[30]. En 1985, le gouvernement de Shimon Peres lance un programme de stabilisation économique dans le but de donner à Israël une économie de marché. Salaire et prix sont gelés. Le nouveau shekel, dont le taux de change est tout d'abord fixe par rapport au dollar[30] et qui vaut 1 000 shekels, est introduit le 1er janvier 1986. Les dépenses publiques font l'objet de coupes claires. Les États-Unis ont aussi apporté une aide de 1,5 milliard de dollars[30]. Ce programme de stabilisation économique, accompagné de réformes structurelles efficaces, a permis de réaliser des progrès considérables sur le front de la stabilisation macroéconomique[31]. Les résultats de ce programme combiné à la très forte immigration en provenance de l'ancienne Union soviétique sont spectaculaires : la dette publique est passée de 180 % du PIB à 85 % aujourd'hui et ce PIB est de 22 000 $ par habitant. À partir de 1996, les banques peuvent être reprivatisées[30]. L'inflation a presque disparu. En 2008, elle ne dépasse pas 2 % par année depuis huit ans, le taux de chômage est de 7,6 % et la croissance de l'économie oscille autour de 5 %[3]. Cette croissance se fait au prix d'un développement des inégalités qui frappent particulièrement la population arabe[3].

La première intifada

Le 8 décembre 1987 éclate la première intifada ou « guerre des pierres », conflit dont la cause immédiate est un accident de la route où quatre Palestiniens sont morts tués par un camion israélien. C'est surtout la réponse à l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ce conflit ne prend fin qu'avec les accords d'Oslo en septembre 1993. 1 162 Palestiniens (dont 241 enfants) et 160 Israéliens (dont 5 enfants) sont morts durant l'intifada[32] qui a renforcé la position de l'OLP parmi les Palestiniens mais aussi contribué à la naissance du Hamas. L'image d'Israël a été durablement affectée par les reportages sur ce conflit opposant des militaires bien équipés à des manifestants lanceurs de pierres.

1988

  • 19 septembre : lancement du premier satellite israélien Ofek 1.

1989

  • 6 juillet : attentat contre un autobus reliant Jérusalem à Tel-Aviv - 14 morts
  • Novembre : chute du Mur de Berlin marquant la fin du bloc de l'Est et début de l'alya de masse en provenance de l'Union soviétique et des anciens pays communistes.

1990

L'immigration des Juifs d'Éthiopie

Juifs d'Éthiopie au Mur occidental (2008)

En 1984 et en 1991, Israël lance deux opérations importantes, les opérations Moïse[33] et Salomon[34] pour sauver les Juifs d'Éthiopie (souvent appelés Falashas) menacés par la famine et les transférer en Israël. En 1984, au prix de plusieurs milliers de morts, les Falashas fuient à pied l'Éthiopie pour le Soudan dont la complicité permet l'établissement d'un pont aérien avec Israël. Entre le 24 et le 26 mai 1991, Israël lance la deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie, l'opération Salomon qui permet le transfert vers Israël, en deux jours, de plus de 14 500 Juifs d'Éthiopie[35]. L'émigration des Juifs d'Éthiopie continue avec le transfert des Falash Muras, les Éthiopiens d'origine juive. En tout, plus de 80 000[36] immigrants sont venus d'Éthiopie jusqu'à 2010. Leur intégration ne fut pas sans difficultés sociales et culturelles.

1991

  • 15 janvier : début de la guerre du Golfe. Une quarantaine de missiles Scud sont tirés contre Israël[37], qui n'entraînent qu'une perte humaine indirecte, celle d'un enfant arabe israélien asphyxié par son masque à gaz. Israël n'a pas répondu aux attaques.
  • 30 octobre : conférence de paix, qui réunit à Madrid, pour la première fois, Israël et les dirigeants des pays arabes.
  • 16 décembre : la résolution 3379 de l'ONU décrétant que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale est annulée par la résolution 46/86.

1992

  • 13 juillet : après les élections législatives, le Parti travailliste revient au pouvoir, et Yitzhak Rabin redevient premier ministre et Shimon Peres, ministre des affaires étrangères.

De 1993 à 2009 : Des accords d'Oslo à la guerre de Gaza

Les accords d'Oslo

Signature des accords d'Oslo à la Maison Blanche (Rabin, Bill Clinton et Arafat)

Si la conférence de Madrid de 1991, où Israël et les pays arabes sont présents, n'a pas de résultat immédiat concret, elle permet le lancement de négociations entre Israël et certains pays arabes ainsi qu'entre Israël et l'OLP qui se tiennent dans différentes capitales dont Washington et Moscou. Les négociations israélo-palestiniennes, favorisées par le retour des travaillistes au pouvoir, se déroulent secrètement à Oslo. Les principaux négociateurs sont le vice-ministre israélien des affaires étrangères Yossi Beilin et le représentant de l'OLP Ahmed Qoreï. Les accords d'Oslo, intitulés « Déclaration de principes », sont signés à Washington, à la Maison-Blanche, le 13 septembre 1993 par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Ces accords reconnaissent une certaine autonomie en matière économique et sociale aux Palestiniens qui disposent d'un gouvernement (self-government). Ils prévoient la création d'une Autorité palestinienne, une reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël, une coopération économique israélo-palestinienne et le retrait israélien de la bande de Gaza et de la région de Jéricho.

1993

  • 24 mars : Ezer Weizman est élu président de l'État d'Israël.

1994

1995

  • 22 janvier : un double attentat-suicide à l'arrêt de bus de Beit-Lid, près de Netanya fait 21 morts parmi des permissionnaires israéliens. Il est attribué au Djihad islamique.
  • 24 septembre : accords de Taba qui prévoit le désengagement israélien en Cisjordanie.
  • 4 novembre : assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste juif Yigal Amir. Shimon Peres redevient premier ministre.

1996

Benjamin Netanyahu
  • mars : alors que les accrochages entre Israéliens et leurs alliés de l'ALS, d'une part, et le Hezbollah, d'autre part, s'étaient jusque-là limités au sud du Liban, l'escalade militaire amène des incidents meurtriers et le Hezbollah bombarde à coups de katiouchas le nord d'Israël.
  • 11-28 avril : opération Raisins de la colère. Israël, par des bombardements allant jusqu'à Beyrouth et la vallée de la Bekaa, vise à obtenir l'affaiblissement du Hezbollah.
  • 29 mai : élections législatives : à la suite d'une modification de la loi électorale datant de 1992 et censée apporter plus de stabilité au gouvernement israélien, les électeurs choisissent non seulement leurs députés mais aussi le premier ministre. Benyamin Netanyahou est élu Premier ministre et dispose d'une majorité relative de droite à la Knesset. Opposé aux accords d'Oslo, il favorise la politique d'implantations israéliennes dans les territoires occupés.

1997

1999

2000

  • Mai : les forces israéliennes quittent l'intégralité du territoire sud-libanais après 20 ans d'occupation. Ce retrait est en grande partie dû au Hezbollah qui inflige d'importantes pertes à l'armée israélienne et à son allié l'Armée du Liban Sud, dont les membres se réfugient en Israël ou sont « poursuivis, arrêtés ou tués sans autre forme de jugement[39] ».

Diversité démographique et inégalités sociales

Le 10 juillet 2000, Ezer Weizmann doit démissionner à la suite d'un scandale financier et le 31 juillet, Moshe Katsav est élu président. C'est le premier président mizrahi de l'État d'Israël ainsi que le premier président né dans un pays musulman. Cela illustre la diversité démographique et les inégalités qui marquent encore la société israélienne. La population juive palestinienne est jusqu'à l'indépendance de l'État d'Israël, principalement d'origine ashkénaze c'est-à-dire d'Europe centrale et orientale. Cette population d'origine européenne a été complétée par l'immigration des Juifs originaires de l'ancienne Union soviétique avant et après sa disparition. L'autre grande partie de la population juive israélienne est constituée des Juifs de rite séfarade, originaire du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient. Ces populations sont très diverses par la culture et par la langue d'origine (il y a par exemple 500 000 francophones en Israël[40], originaires le plus souvent des pays d'Afrique du nord). Même si les différences sociales tendent à s'atténuer, les Séfarades disposent toujours de revenus inférieurs à ceux des Ashkénazes[41].

  • juillet : deuxième sommet de Camp David. Le 5 juillet, pour obtenir une avancée dans la solution du conflit israélo-palestinien, le président Bill Clinton convoque à Camp David un sommet israélo-palestinien qui se tient du 11 au 25 juillet mais qui n'aboutit qu'à une déclaration trilatérale qui énonce quelques grands principes. Les négociations ont échoué sur plusieurs points dont les principaux sont la question des frontières, le statut de Jérusalem et du mont du Temple, le droit au retour pour les Palestiniens.

La seconde Intifada

Le 28 septembre débute de la seconde Intifada ou Intifada al-Aqsa. Si la plupart des observateurs lient le déclenchement de l’intifada à la visite au Mont du Temple ou Esplanade des Mosquées par Ariel Sharon considérée comme une provocation par les Palestiniens et à la répression des manifestations qui ont suivi, d'autres font remarquer que les troubles ont commencé quelques jours auparavant et sont liés à l'absence de perspectives dans le règlement du conflit, après l'échec des négociations de Camp David. les troubles se prolongent jusqu'en 2005. Les moments de plus grande violence sont atteints de fin octobre 2000 à fin 2001 lors du lynchage du 12 octobre 2000 à Ramallah, puis quand le Hamas entame une campagne d'attentats-suicides avec une quarantaine d'attaques perpétrées jusqu'à la fin 2001[29]. Le 27 mars 2002, l'attentat du Park Hotel de Netanya fait 29 morts parmi les convives qui célébraient le Séder de Pâque et est suivi de l'opération Rempart à Jénine (54 morts palestiniens et 23 morts soldats israéliens tués). Si la tension ne disparaît pas, la violence s'atténue notablement à partir de 2004 après la répression israélienne et la construction du mur de séparation[42] entre Israéliens et Palestiniens. Cependant, ce dernier est jugé illégal par la Cour internationale de justice et l'Assemblée générale de l'ONU alors que son tracé fait l'objet de contestations devant la Cour suprême d'Israël[43].

De au , les affrontements ont fait 5 580 morts, dont 4 458 Palestiniens, 1 045 Israéliens.

  • 12 octobre : 13 Arabes israéliens sont tués par la police dans une émeute à Nazareth[44].

Les Arabes israéliens

Comme spécifié dans la déclaration d'indépendance, les habitants arabes d'Israël disposent de la même citoyenneté que les Juifs dans l'État d'Israël. Ils ont les mêmes droits politiques et sociaux et la seule distinction est en matière de devoirs puisque les Arabes sont dispensés du service militaire obligatoire en raison de leur proximité familiale et culturelle avec les Palestiniens et le reste du monde arabe[45]. Depuis 1948, ils constituent environ 20 % de la population israélienne. 80 % d'entre eux sont musulmans sunnites, 9 % chrétiens et 9 % druzes[46]. La langue arabe est une des deux langues officielles de l'État d'Israël et les Arabes disposent de leur réseau scolaire.

Si la condition des Arabes israéliens est généralement meilleure que celle des Arabes des pays voisins, il est clair que leur niveau de vie est inférieur à celui de leurs compatriotes juifs[45]. Pour Maurice Rajsfus, « ils sont simplement un peu moins égaux que les autres »[47] . Cela est dû en partie à la faible intégration des Arabes dans la population majoritaire juive due à la langue, au réseau scolaire séparé, à la dispense de service militaire et plus récemment à leur hostilité vis-à-vis de la politique gouvernementale vis-à-vis des Palestiniens[46].

Jusqu'aux années 1980, les partis politiques traditionnels juifs recevaient la plupart des votes arabes. À partir des années 1980 sont apparus des partis spécifiquement arabes qui participent à la majorité travailliste des années 1990 qui est à l'origine des accords d'Oslo. Après les émeutes de Nazareth et la seconde Intifada, le taux d'abstention des Arabes israéliens pour les élections à la Knesset augmente ainsi que l'audience des mouvements islamiques radicaux[46]. Pour Paul Giniewski, ils sont désormais « palestinisés »[48].

  • novembre : Ehud Barak approuve un plan de construction d'une « barrière destinée à empêcher le passage de véhicules motorisés » depuis le Nord-Est de la Cisjordanie jusqu'à la région du Latrun.
  • décembre : démission d'Ehud Barak du poste de premier ministre.

2001

Ariel Sharon en 2002

2002

  • 14 avril : à la suite de la multiplication des attentats, le gouvernement décide de construire une barrière antiterroriste à l'intérieur de la Ligne de Séparation, et émet une directive en vue de « commencer immédiatement la construction d'une clôture dans la région de 'Anin… le secteur de Tulkarem et le secteur de Jérusalem ».
  • 14 août : approbation par le gouvernement du tracé du Mur, resté secret. Il sera composé en grande partie de barrières électroniques.

2003

  • Janvier : le premier cosmonaute israélien, Ilan Ramon, décède dans la catastrophe de la navette spatiale Colombia.
  • 28 janvier : Aux élections législatives, le parti travailliste connaît une défaite historique avec seulement 14 % des voix. Le Likoud remporte 29 % des voix et Ariel Sharon conserve son poste de premier ministre[49].

2004

2005

  • Novembre : des désaccords majeurs sur la politique à suivre vis-à-vis des Palestiniens aboutissent au départ de deux des principaux hommes politiques de leur parti respectif : Ariel Sharon créé un nouveau parti, Kadima et convainc Shimon Peres de le rejoindre. Le jeu politique israélien est donc complètement modifié avec trois partis : le Likoud de Benyamin Netanyahou, le parti travailliste d'Amir Peretz et Kadima ("en avant") d'Ariel Sharon. La Knesset est dissoute par le président israélien, et Kadima part favori pour les élections anticipées.

2006

  • 4 janvier : Ariel Sharon est victime d'un AVC qui le laisse dans le coma. Ehud Olmert assure l'intérim. Kadima remporte les élections législatives de mars qui confirment Ehud Olmert à la tête du gouvernement.
  • 26 janvier : Le Hamas reporte les élections législatives palestiniennes. Ismaël Haniyeh est nommé premier ministre palestinien.
  • 25 juin : le caporal Gilad Shalit est enlevé par 3 groupes terroristes palestiniens (les Comités de résistance populaire, l’Armée de l’Islam et la branche armée de l'organisation terroriste Hamas) lors d'une attaque conjointe contre un poste militaire de Tsahal en territoire israélien. En riposte, le cabinet israélien déclenche l'opération Pluie d'été.

2006-2008

  • Tirs de roquettes : La tension avec les Palestiniens reste très vive (1722 tirs de roquette Qassam sur Israël en 2006, 1276 en 2007, 2048 en 2008[50] et représailles de Tsahal).

Guerre contre le Hezbollah

Le mercredi 12 juillet, 8 soldats de Tsahal sont tués et 2 capturés par le Hezbollah près de la frontière israélo-libanaise[51],[52],[53]. L'aviation israélienne riposte en bombardant routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils[54]. La réponse d'Israël est jugée "disproportionnée" par l'ONU mais soutenue par les États-Unis qui estiment comme la Grande-Bretagne qu'Israël a le « droit à l'autodéfense ».

Le conflit est marqué par les bombardements aériens par Israël visant l'infrastructure du Hezbollah au Liban, souvent précédés de lancers de tracts prévenant la population mais faisant néanmoins de nombreuses victimes parmi les habitants et par les bombardements par le Hezbollah du nord d'Israël au moyen de katiouchas.

Le conseil de sécurité vote le 11 août la résolution 1701 mettant fin au conflit par un cessez-le-feu observé à partir du 14 août. Le bilan de ce conflit est lourd en pertes humaines (plus de 1100 Libanais, plus de 250 soldats des diverses armées présentes au Liban dont 184 membres du Hezbollah, 118 soldats et 48 civils israéliens sont tués). Même si, comme souhaité par Israël, l'armée libanaise a pu après le conflit reprendre pied dans le sud du Liban, au sud du Litani[55], le conflit a révélé la puissance du Hezbollah qui menace désormais les populations israéliennes.

2007

  • 13 juin : élection de Shimon Pérès à la présidence de l'État, après la démission de Moshe Katsav, contraint de quitter son poste à la suite d'accusations de viol d'une subordonnée.
  • Juin : après la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza, Mahmoud Abbas limoge Ismael Hannyeh et le remplace par l'indépendant Salam Fayyad.
  • 6 septembre : Israël détruit un réacteur nucléaire syrien construit probablement avec l'aide de la Corée du Nord.

2008

  • 6 mars : 8 tués dans l'attentat de la yechiva Merkaz Harav
  • 21 septembre : à la suite de son implication dans une affaire de corruption, Ehud Olmert est contraint d'annoncer sa démission. Tzipi Livni réussit de justesse à se faire élire à la tête du parti Kadima. Mais elle échoue à former un gouvernement. Shimon Pérès doit convoquer des élections anticipées en 2009.
  • Le 5 novembre, après 5 mois de trêve partielle[56], Israël procède à un raid contre un tunnel du Hamas qui entraîne des échanges de feu et la mort de 6 membres du Hamas[57],[58]. Le 18 décembre, le Hamas annonce la non-reconduction de cette trêve[59]. Les tirs de roquettes vers Israël reprennent[60].

Guerre de Gaza

À partir du 27 décembre, l'aviation israélienne bombarde les infrastructures du Hamas à Gaza : c'est le début de l'opération Plomb durci. Le 3 janvier 2009, les Israéliens envoient des troupes dans la bande de Gaza. L'opération fait selon les sources palestiniennes plus de 1 300 morts à Gaza et 13 du côté israélien selon les sources israéliennes.

Le 18 janvier, Israël proclame le cessez-le-feu. Le même jour, le Hamas annonce une trêve et donne 7 jours à l'armée israélienne pour quitter Gaza, ce qui est fait dès le 21 janvier. Toutefois, pendant les semaines qui suivent, les Palestiniens de Gaza continuent d'envoyer quelques roquettes plusieurs fois par semaine sur Israël dont l'aviation réplique en bombardant les tunnels palestiniens de contrebande avec l'Égypte.

Depuis 2009 et la guerre de Gaza

Chronologie des évènements de politique intérieure, du conflit palestinien et de diplomatie internationale

Shimon Peres, en novembre 2009

2009

  • 25 novembre 2009 : le gouvernement israélien proclame un moratoire de dix mois sur la construction et la planification de nouvelles implantations[61].

2010

  • février : affaire du Dubaïgate.
  • 31 mai : l'abordage par l'armée israélienne de la flottille de militants « humanitaires » décidés à briser le blocus de Gaza fait 9 morts parmi les militants et suscite la réprobation d'une importante partie de l'opinion internationale. À la suite de cet incident, l'ambassadeur d'Israël en Turquie est expulsé en septembre 2011[62].
  • août 2010 : Israël entre officiellement à l'OCDE[63],[64].
  • 31 août : un attentat revendiqué par le Hamas[65] fait quatre morts israéliens sur une route des Territoires palestiniens près de Kyriat Arba. Malgré cet attentat, les pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens reprennent à Washington, le 2 septembre avec Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, plus de neuf mois après le début du moratoire de dix mois sur les constructions de nouvelles implantations proclamé par les Israéliens. Ce moratoire n'est pas reconduit à son expiration.
  • décembre 2010 : le plus grand incendie de forêt de l'histoire d'Israël fait 42 morts sur le mont Carmel. Le feu détruit les forêts (environ 5 millions d'arbres) et la végétation, sur une vaste superficie entre Isfiya, le kibboutz Beit Oren, Haïfa et Tirat Carmel (près de 50 kilomètres carrés) : 17 000 personnes sont évacuées de leur domicile. Deux bataillons de sauvetage du Tsahal avec hélicoptères ainsi que des citernes d'eau et de bulldozers sont mobilisés afin d'essayer de maîtriser le feu et d'arrêter la propagation de l'incendie de forêt. L'aide internationale vient de nombreux pays, dont la Turquie, la Jordanie, la France[66],[67]

2011

  • 11 mars : la tuerie d'Itamar suscite une émotion considérable en Israël et par contre-coup une relance de la construction dans les implantations juives des territoires palestiniens[68].
  • 27 avril : l'annonce d'un accord entre le Fatah et le Hamas signé le 4 mai[69] est considérée comme de mauvais augure par les Israéliens car le Hamas a en effet clairement annoncé que l'accord ne vaut ni reconnaissance d'Israël, ni participation au processus de paix[70].

Crise sociale et développement économique

Manifestation à Tel Aviv, le 6 août 2011.
Le centre d'affaires et centre commercial Azrieli à Tel-Aviv.

L'été 2011 est marqué, à Tel Aviv et ailleurs dans le pays par de continuelles manifestations de masse contre le coût trop élevé des logements. En réponse à ce mouvement, le gouvernement de Benyamin Netanyahou nomme une commission d'experts présidée par le professeur d'économie Manuel Trachtenberg qui doit rendre ses conclusions à la mi-septembre 2011[71].

Le 26 septembre, la commission menée par le professeur Trachtenberg rend ses conclusions : elle propose de stimuler la construction de logements sociaux et d'assurer graduellement la gratuité de l'éducation pour les enfants dès l'âge de trois ans. Pour financer ces mesures, elle préconise une hausse des impôts pour les salariés touchant plus de 8 000 euros par mois, pour les entreprises et pour les gains en capitaux, tout en réduisant de 500 millions d'euros le budget de la défense, ce qui laisse présager une forte opposition[72].

Ces manifestations illustrent l'existence de fortes inégalités et 25 % des Israéliens vivent dans le pauvreté[73],[74] dans une économie en forte croissance (de l'ordre de 5 % par an en 2011) malgré la crise mondiale[75],[76]. Israël jouit de l'un des niveaux de vie les plus élevés de la région, et le salaire moyen est proche des moyennes européennes. Le taux de chômage a connu une hausse avec la crise mondiale, dépassant les 7 %, mais est redescendu aux alentours de 6 % en 2010[74] et à 4,7 % en 2011[77].

En juillet 2012, les manifestations d'indignés reprennent, toutefois avec moins d'ampleur mais plus dramatiquement: lors d'une manifestation le 14 juillet, un manifestant, ancien chef d'entreprise ruiné, se suicide par le feu et d'autres immolations s'ensuivent[78] dont une aboutit à un second décès le 27 juillet[79].

D'autre part, devant le développement de la crise économique mondiale et alors que le taux de croissance israélien pour 2012 est annoncé en baisse à 3,1 %[80] (prévision revue à 3,5 % en octobre 2012)[81], le gouvernement Netanyahou adopte des mesures d'austérité dont une augmentation des impôts (la TVA passe de 16 à 17 %, l'impôt sur le revenu des classes moyennes (plus de 2 200 dollars de revenus mensuels) augmente d'un ou deux points) et des diminutions de budgets ministériels[82], ce qui suscite de nouvelles manifestations[83].

Le 11 mai 2013, quelques milliers de manifestants protestent contre le budget d'austérité que s'apprêterait à adopter le gouvernement Netanyahou à la demande du ministre des Finances, Yaïr Lapid[84].

  • 18 août : plusieurs attaques terroristes ont lieu simultanément dans le désert du Negev, près d'Eilat faisant 8 morts israéliens[85]. Représailles et contre-représailles s'ensuivent, terminées par un cessez-le-feu le 22 août, entre le Hamas et Israël[86].
  • 24 septembre : le président Mahmoud Abbas demande officiellement à la tribune des Nations unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU[87], ce que rejette le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui rappelle la caractère « juif » de l'état d'Israël[88] et presse le président Mahmoud Abbas à ouvrir immédiatement à New York des négociations directes[89] dans un discours disponible en français ici.

Essor scientifique et technologique

L'école d'informatique du Technion de Haïfa

En octobre 2011, Dan Shechtman reçoit le prix Nobel de chimie pour sa découverte des quasi-cristaux. Cette récompense, le prix Nobel de chimie déjà reçu en 2004 par Ciechanover et Hershko et la médaille Fields attribuée pour ses recherches en mathématiques par Elon Lindenstrauss en 2010, illustrent la réussite des universités et de la recherche israéliennes qui se traduit par le succès des entreprises dont celles de biotechnologie[90],[91]. Dans l'industrie pharmaceutique, le groupe Teva est le premier producteur mondial de médicaments génériques. Beaucoup des plus importantes compagnie mondiales ont établi des centres de recherche en Israël : Intel, IBM, Motorola, Applied Materials, BMC, Creo, Marvell, Cisco, HP et Nestlé[92]. Outre les biotechnologies, les domaines privilégiés de la recherche israélienne sont les sciences de la vie, les télécommunications, l'Internet et les logiciels[91]. Israël jouit aussi d’une forte position dans le domaine des écotechnologies ou « technologies propres ». Les technologies des énergies renouvelables et les technologies de lutte contre la pollution de l’eau dominent les demandes de brevets portant sur des technologies de gestion environnementale[93]. Ce dynamisme de la recherche est fondé sur des centres de recherche reconnus au niveau international - l'Université hébraïque de Jérusalem, l'Universite de Tel-Aviv, l'institut Weizmann de Rehovot et le Technion de Haïfa[91] - et sur une politique d'investissement de 5 % par an dans la recherche hors recherche militaire qui fournirait 1 % supplémentaire. Les dépenses de R&D en 2001 en Israël représente 4,5 % du PIB, comparé à 1,6 % au Royaume-Uni, 2,3 % aux États-Unis, 3,0 % au Japon et 4,1 % en Suède[92]. Un autre aspect du dynamisme technologique israélien est illustré par les classements internationaux qui donnent à Israël la seconde place en nombre de start-ups derrière les États-Unis et la première proportionnellement au nombre d'habitants[94],[95]. Pour Adrien Jaulmes dans le Figaro, Tel-Aviv est la deuxième capitale mondiale des start-up, après laSilicon Valley, en Californie[96].

  • 18 octobre : la libération de Gilad Shalit échangé contre un millier de prisonniers palestiniens libérés les 18 octobre et 18 décembre, provoque joie et émoi en Israël[97].

2012

La société israélienne et les Juifs ultra-orthodoxes

Les Juifs ultra-orthodoxes ou Haredim respectent à la lettre la Torah et ont développé une position qui oppose les plus stricts d'entre eux au reste des Israéliens aussi bien sur leur façon de vivre que sur le plan politique. Les Haredim sont pour une stricte séparation des hommes et des femmes dans la vie publique et pour un respect absolu du chabbat. Leurs exigences vis-à-vis des femmes, particulièrement l'obligation de se placer à l'arrière des autobus desservant leurs quartiers et le strict respect de la pudeur ou tsniout, ont été à la fin 2011 et au début 2012 à l'origine de plusieurs incidents relatés par la presse[98]. De plus, souvent, ils consacrent leur vie à l'étude de la Torah, laissant à leurs épouses le soin de subvenir aux besoins de la famille. Sur le plan politique, certains n'acceptent pas l'État d'Israël, qui ne pourrait être recréé que par l'arrivée du Messie. Cependant, ils bénéficient, depuis les premières années de l'existence de l'État, d'exemptions de service militaire et de subventions aux écoles talmudiques, par décision de David Ben-Gourion qui pensaient que les Harédim disparaîtraient petit à petit[98]. Leur influence dans la vie politique est significative car leur partis politiques, comme le Shass ou l'ancien Parti national religieux, obtiennent des députés souvent indispensables aux majorités gouvernementales.

Après que la Cour suprême d'Israël a jugé inconstitutionnelle, en février 2012, la loi permettant aux Juifs religieux d'éviter le service militaire, le gouvernement et l'opinion se déchirent quant au contenu de la nouvelle loi qui devrait être votée avant le 1er août 2012[99]. Toutefois, à la fin juillet 2012, le ministre de la Défense Ehud Barak repousse d'un mois la sortie de la proposition de loi[100] et en l'absence de nouvelle législation les Juifs orthodoxes devraient faire leur service militaire[101]. La question devient pressante lorsque la composition du gouvernement Netanyahou à la suite des élections de janvier 2013 butte sur le sujet du service militaire par les religieux[102]. Une loi rendant le service militaire obligatoire pour les Juifs religieux devenant de plus en plus probable, une énorme manifestation de plusieurs centaines de milliers de Juifs orthodoxes se déroule à Jérusalem le 2 mars 2014[103].

  • 6 février : En prolongement de l'accord du 27 avril 2011, signature d'un accord de partage du pouvoir entre le Hamas de Khaled Mechaal et le Fatah de Mahmoud Abbas[104]. Le 11 février, Ismaël Haniyeh, Premier ministre du Hamas à Gaza, affirme à Téhéran que le Hamas, « ne reconnaîtra jamais Israël », et que « la lutte continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem »[105].
  • 21 mars : Israël enterre dans l'émotion les quatre victimes de l'attentat de Toulouse[106], en présence du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
  • 8 mai : Le parti Kadima dirigé depuis peu par Shaul Mofaz, rejoint la coalition gouvernementale, donnant une majorité à la Knesset de 94 sièges sur 120 à Benyamin Netanyahou. Cet accord évite à Benjamin Netanyahou de convoquer des élections anticipées qu'il avait envisagées pour élargir sa majorité et lui permet d'être moins dépendant du parti religieux Shass ou du parti d'Avigdor Liberman, Israel Beytenou. Cet accord devrait donc permettre au gouvernement de faire passer une loi plus égalitaire qui remplacerait d'ici l'été la loi Tal (Torato Omanuto (en)) qui permet aux juifs religieux orthodoxes d'être exemptés du service militaire[107].
  • 29 mai : Le gouvernement annonce qu’il va rémunérer des rabbins non orthodoxes, c’est-à-dire libéraux et massorti, et les reconnaître en tant que chefs de communautés, à l’égal de leurs confrères orthodoxes[108]. En février 2013, l'application de cette décision apparaît difficile[109].
  • 19 juillet : Si la guerre civile syrienne n'avait eu jusque-là aucune conséquence à la frontière du Golan, l'incursion de 500 soldats et 50 véhicules syriens au-delà de la ligne de séparation israélo-syrienne négociée en 1974 suscite une plainte d'Israël auprès du secrétaire général de l'ONU[110].
  • 5 août : Grave incident à la frontière entre l'Égypte, la bande de Gaza et Israël : un commando attaque le poste-frontière égyptien Karm Abou Salem, y tue 16 soldats égyptiens, y prend deux véhicules blindés qui sont annihilés par l'armée israélienne alors qu'il se dirigeait vers le poste-frontière israélien de Kerem Shalom[111].
  • Nuit du 15 au 16 octobre : À l'instigation du Premier ministre, la Knesset vote sa dissolution[112],[113], convoquant des législatives anticipées pour le 22 janvier 2013.

L'opération Pilier de défense

L'opération Pilier de défense débute après de multiples tirs de roquettes de la Bande de Gaza vers Israël, durant toute l'année 2012 qui s'intensifient en octobre et en novembre. Elle dure du 14 au 21 novembre 2012 et fait plus de 160 morts parmi les Palestiniens et 6 parmi les Israéliens. les Israéliens ont particulièrement visé les chefs des organisations militaires du Hamas et de celles qui opéraient de la bande de Gaza. Les conditions du cessez-le-feu signé avec l'entremise de l'Égypte imposent un arrêt des tirs de roquettes et un allègement des conditions du blocus de Gaza, conditions qui semblent respectées dans les jours qui suivent le conflit. La presse retient comme faits marquants de cette opération le déploiement couronné de succès du dôme de fer qui a intercepté la grande majorité des roquettes tirées vers des zones habitées d'Israël[116] et le tir par le Hamas de missiles Fajr 5 vers Tel-Aviv et Jérusalem[117].

La reconnaissance de la Palestine comme État non-membre de l'ONU

Le 29 novembre 2012, malgré l'opposition des Êtats-Unis, de la République tchèque et d'Israël et l'abstention de nombreux pays européens, la Palestine obtient le statut d'État observateur non membre par un vote de l'Assemblée générale des Nations unies[118]. Le 2 décembre, le gouvernement israélien répond en annonçant qu'environ 92 millions d'euros qui devaient être transférés à l'Autorité palestinienne ce mois-ci seraient bloqués et l'intention du gouvernement de construire 3 000 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est[119]. Ces mesures suscitent de fortes réticences en Israël[119] et la réprobation dans le monde[120].

2013

Malgré le ralliement de Tsipi Livni et la volonté de Yaïr Lapid et Naftali Benett de participer au gouvernement, Netanyahou doit demander, après 40 jours, un délai supplémentaire pour former le gouvernement. En effet, Yaïr Lapid et Naftali Benett excluent de travailler avec les partis religieux de façon à pouvoir imposer le service militaire aux jeunes religieux[102].
Finalement, le 18 mars, le nouveau gouvernement Netanyahou obtient l'investiture[123]. Il est marqué d'une part par l'absence des partis religieux, le Shass et le Judaïsme unifié de la Torah[124] et d'autre part par l'entrée de Yaïr Lapid, créateur du parti Yesh Atid et de Naftali Bennett chef du parti Foyer juif à des ministères importants, respectivement les Finances et le Commerce et l'Industrie[124]. Le Likoud conserve la Défense, l'Intérieur et les Affaires Étrangères. Tzipi Livni prend la Justice avec la charge des négociations de paix avec les Palestiniens[124].
  • 20 - 22 mars : Visite officielle du président Obama en Israël. À cette occasion, Barack Obama convainc Benyamin Netanyahou d'appeler le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan avec qui il convient « de normaliser les relations entre les deux pays, y compris le retour des ambassadeurs », selon un communiqué officiel israélien. « Le premier ministre Nétanyahou a présenté ses excuses au peuple turc pour toute erreur ayant pu conduire à la perte de vies et accepté l'indemnisation » des victimes, assurant que « les résultats tragiques de la flottille du Mavi Marmara n'étaient pas intentionnels », selon le texte. M. Erdogan a accepté ces excuses « au nom du peuple turc » et les deux dirigeants « sont convenus de la conclusion d'un accord pour une indemnisation » des familles des victimes, selon un communiqué de ses services[125].

Le champ gazier en Méditerranée

Frontières maritimes entre Israël, le Liban, Chypre, Gaza et l'Égypte

Le 30 mars 2013, Israël commence à pomper le gaz du champ de Tamar en Méditerranée[126]. Ce champ, découvert en 2009, recèlerait des réserves de l'ordre de 238 milliards de mètres cubes, soit plusieurs dizaines d'années de consommation, alors qu'un autre champ, Léviathan, a été découvert en 2010[126] et devrait être exploité d'ici 2016[127]. Israël devrait d'ici quelques années devenir exportateur de gaz naturel[127]. Israël et Chypre ont conclu un accord sur la délimitation de leurs champs respectifs et négocient afin de mettre des ressources d'exploitation et de commercialisation en commun[127]. Toutefois, la Turquie verrait d'un mauvais œil les relations privilégiées israélo-cypriotes[127].

  • 27 avril - 5 mai : l'aviation israélienne mène plusieurs séries de raids aériens dans la nuit du 27 au 28 avril puis dans celle du 2 au 3 mai puis le 5 mai sur des installations de commandement et des arsenaux syriens qui pourraient abriter des armes destinées au Hezbollah[128],[129]. 42 soldats syriens au moins auraient été tués[130].
  • 19 juillet : l'Union européenne publie une directive demandant qu'à partir du 1er janvier 2014, un laboratoire, une entreprise ou une université israélienne ayant des activités dans les territoires occupés lors de la guerre des Six Jours ne soient plus éligibles à des financements ou à des prix octroyés par l'UE[131].
  • 25 juillet : Yitzhak Yosef devient le Grand rabbin sépharade et David Lau est élu Grand rabbin ashkénaze d'Israël. Fils de deux anciens grands-rabbins, les deux rabbins ont été soutenus par les partis ultra-orthodoxes[132].
  • 14 août : le secrétaire d'Êtat américain John Kerry obtient la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens, malgré un climat politique difficile. En geste de bonne volonté, Israël libère 26 prisonniers palestiniens mais des roquettes sont tirées sur Israël à partir de de la bande de Gaza entrainant une riposte aérienne israélienne ; le gouvernement de Benyamin Netanyahou autorise de nouvelles constructions à Jérusalem et dans les colonies, sur des terrains qui resteront israéliens selon le gouvenrnement israélien, suscitant des protestations palestiniennes[133].

La question iranienne

En octobre 2005, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad appelle à la destruction d'Israël[134]. Des propos similaires sont tenus en février 2012 par le Guide suprême iranien Ali Khamenei qui déclare qu'Israël est une « tumeur cancéreuse qui devrait être retirée, qui sera retirée »[135]. En septembre 2009, Mahmoud Ahmadinejad nie la Shoah[136], déclaration qu'il renouvelle le 11 février 2012[105]. La récurrence de tels propos et, surtout, le développement du programme nucléaire iranien[137] et, peut-être, d'armes nucléaires ainsi que l'alliance existant entre l'Iran, le régime du président syrien Bachar el-Assad, le Hezbollah libanais et le Hamas de Gaza constituent pour des responsables israéliens une « menace existentielle »[138] qui place Israël devant la nécessité de choisir entre la capacité de bombarder l'Iran ou de protéger ses populations par le déploiement d'un bouclier contre les missiles (Iron Dome)[138]. Le 16 août 2012, Israël teste un système national d'alerte aux missiles par SMS[139] alors que le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei déclare : « Cette excroissance sioniste artificielle disparaîtra du paysage. »[140]

En septembre 2013, le nouveau président iranien Hassan Rohani fait des déclarations souvent qualifiées de « conciliantes » en jurant que l'Iran ne cherchait pas à se doter de la bombe atomique[141]. Toutefois, le premier ministre israélien, à la tribune de l'ONU le 2 octobre, déclare : « J'aimerais croire M. Rohani mais je ne le peux pas ». Il énumère une série de mesures à prendre par l'Iran pour preuve de ces bonnes intentions[141].

Le 24 novembre, à l'annonce de l'accord intérimaire entre l'Iran et les grandes puissances du G5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité et l'Allemagne), le cabinet du Premier ministre israélien dénonce un « mauvais texte qui offre exactement ce que l'Iran voulait »[142].

Reuven Rivline en 2008 ; il est élu président de l'État d'Israël le 11 juin 2014
Batterie du Dôme de fer déployé près de Sdérot en Israël (juin 2011)
  • 9 décembre : Accord israélo-jordano-palestinien sur l'eau : un système de pompage va être mis en place dans le golfe d'Aqaba afin de collecter quelque 200 millions de mètres cubes d'eau par an. Une partie sera ensuite acheminée par l'intermédiaire de quatre conduits vers la mer Morte. Une autre partie de l'eau pompée dans la mer Rouge sera dessalée, et distribuée en Israël et en Jordanie afin de répondre à la pénurie d'eau qui frappe la région. Israël a également accepté de laisser s'écouler davantage d'eau du lac de Tibériade vers la Jordanie. Israël a par ailleurs accepté de vendre à l'Autorité palestinienne entre « 20 à 30 millions de mètres cubes » par an d'eau dessalée fournie par l'entreprise publique israélienne de production d'eau potable, Mekorot[144].

2014

  • 11 janvier : Mort d'Ariel Sharon, ancien premier ministre, après 8 ans de coma[145].
  • 2 mars : Manifestation à Jérusalem de plusieurs centaines de milliers de Juifs orthodoxes contre une loi leur imposant le service militaire[103]
  • 24-26 mai : le pape François en visite en Terre sainte (Jordanie, Palestine, Israël) invite Mahmoud Abbas et Shimon Peres à venir prier avec lui pour la paix au Vatican. Ces derniers acceptent l'invitation[146]. Cette session de prière se tient le 8 juin au Vatican[147].
  • 2 juin : Formation du gouvernement palestinien « de consensus » entre le Hamas et le Fatah, dirigé par le premier ministre sortant, Rami Hamdallah. L'Administration américaine semble prête à juger le nouvel attelage sur ses actes, attitude d'attente qui déçoit le gouvernement israélien[148].
  • 11 juin : Reuven Rivlin, élu président de l'État d'Israël[149].
  • 12 juin : La disparition de trois jeunes Israéliens, alors qu'ils faisaient de l'auto-stop près du Goush Etzion entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, suscite une nouvelle tension israélo-palestinienne. Le 15 juin 2014, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou accuse le Hamas d'être « responsable de l'enlèvement »[150]. Les trois jeunes Israéliens sont retrouvés morts le 30 juin près d'Hébron[151], assassinats auxquels répond celui d'un jeune Palestinien entre le 1er et le 2 juillet[152]. L'arrestation; le 6 juillet, de suspects israéliens de ce dernier meurtre est suivie d'émeutes parmi la population palestinienne[153]. L'arrestation de 300 militants islamistes durant l'enquête sur l'assassinat des trois adolescents amène le Hamas à intensifier dès la fin juin les tirs de roquettes sur le sud d'Israël[154].

L'opération Bordure protectrice

Les 8 et 9 juillet, des tirs de roquettes, à Gaza, visent Tel-Aviv et Jérusalem mais sont interceptés par les missiles du Dôme de fer, tandis qu'Israël lance l'Opération Bordure protectrice : l'aviation israélienne mène 160 raids sur la bande de Gaza[155]. À partir du 18 juillet, les troupes israéliennes pénêtrent dans la bande de Gaza, notamment afin de détruire les tunnels qui passent sous la frontière israélo-gazaouie. Le 26 août, l'Égypte, l'Autorité palestinienne et Israël conviennent d'un cessez-le-feu qui devait être suivi à la fin de septembre 2014 de négociations plus approfondies. L'Opération Bordure Protectrice a causé plus de 2 100 morts du côté palestinien[156],[157] et 72 du côté israélien, dont 6 civils[158]. Le faible nombre de civils israéliens tués s'explique par l'efficacité du Dôme de fer, nom du réseau antimissile israélien. Au moins, 34 tunnels ont été détruits[159] et deux tiers des 10 000 roquettes du Hamas ont été utilisées ou détruites[160].

  • 23 septembre : les suspects de l'assassinat des trois adolescents enlevés le 12 juin sont tués lors d'une fusillade avec l'armée israélienne[161]. La branche armée du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle Gaza, a salué dans un communiqué les « deux combattants martyrs »[162].
  • 23 septembre : En raison des fêtes religieuses juives et musulmanes de fin septembre et début octobre, la reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens pour une trêve durable dans la bande de Gaza, sont annoncés comme devant reprendre fin octobre[163].
  • 25 septembre : lors d’un discours à l'Assemblée générale de l’ONU, le président palestinien Mahmoud Abbas accuse Israël d'avoir pratiqué durant l'Opération Bordure protectrice, une nouvelle guerre de « génocide »[164].
  • 22 octobre : Un jeune Palestinien, membre du Hamas selon le gouvernement israélien, tue un bébé et une femme et fait plusieurs blessés mercredi à Jérusalem en lançant sa voiture sur un groupe à un arrêt de tramway[165],[166],[167].
  • 27 octobre : Â la suite des attaques contre des soldats égyptiens dans le nord du Sinaï que l’Égypte impute à des militants palestiniens venus de la bande de Gaza, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont à nouveau suspendues[168].

Tensions à Jérusalem

De vives tensions se développent en octobre et novembre 2014 à Jérusalem et particulièrement autour de l'Esplanade des Mosquées à la suite de différents événements comme l'acquisition de bâtiments par des Juifs à Silwan[174] et l'annonce de la construction de nouvelles unités d'habitation à Jérusalem-Est[175], l'attentat du 22 octobre cité plus haut puis deux autres attentats à la voiture-bélier le 5 novembre à Jérusalem où un policier est tué et en Cisjordanie[176], la tentative d'assassinat, le 29 octobre, du rabbin Yehuda Glick, membre de la Fondation du Mont du Temple et ancien directeur de l'Institut du Temple, la mort du suspect dans cette affaire abattu par la police israélienne lors d'un échange de tirs[177] et la fermeture pendant une journée de l'Esplanade des Mosquées par les autorités israéliennes[178] où d'autres incidents se produisent le 5 novembre, liés à la présence de juifs voulant y prier[176].

La situation se tend davantage le 18 novembre lors du massacre de la synagogue de Har Nof à Jérusalem où quatre fidèles et un policier sont tués.

  • 2 décembre : Benjamin Netanyahou renvoie deux ministres centristes de son gouvernement, les titulaires du portefeuille de la justice, Tzipi Livni, et de celui des finances, Yaïr Lapid pour avoir durement critiqué le gouvernement qu'il dirige[179] et fait voter le 8 décembre l'auto-dissolution de la Knesset. Les élections législatives anticipées sont prévues pour le 17 mars 2015[180].

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Voir aussi

Bibliographie

Liens internes

Histoire et géographie

Sionisme et État d'Israël

Palestine (arabe)

Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »

Liens externes

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