Moledet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Moledet
(he) מולדת
Présentation
Présidents Rehavam Zeevi (1988-2001)
Binyamin Elon (2001-2008)
Uri Bank (2008-2013)
Fondation 1988
Disparition 2013
Fusionné dans Tkuma
Positionnement Extrême droite[1]
Idéologie Ultranationalisme
Transfert de population
Sionisme religieux (après 2001)
Affiliation nationale Union nationale (1999-2013)
Couleurs bleu et vert
Site web moledet.org.il

Moledet (en hébreu : מולדת, - « Terre natale ») est un petit parti politique d'extrême-droite en Israël, ayant existé de 1998 à 2013. Il défend l'idée de l'expulsion de la population palestinienne en dehors des territoires palestiniens occupés[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce parti est fondé en 1988 par Rehavam Zeevi et dirigé par lui jusqu'à son assassinat par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en 2001. Le rabbin Binyamin « Benny » Elon lui succède alors.

Ce mouvement fait partie de l'Union nationale depuis 1999. L' Union nationale est une liste électorale commune de groupes situés très à droite sur l'échiquier politique israélien. Mais Moledet conserve son autonomie et sa personnalité au sein de cette alliance électorale.

Le parti reste mineur dans le paysage politique israélien et n'a jamais dépassé le nombre de trois députés à la Knesset. Pourtant, il a fait partie de la coalition d'Ariel Sharon et Elon a pris part au gouvernement jusqu'à sa démission en 2004, pour marquer sa désapprobation du plan de désengagement de la bande de Gaza.

En prévision des élections législatives de 2013, il fusionne avec d'autres pour former le nouveau parti Le Foyer juif.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Le parti est influencé par les idées sionistes religieuses, dans leur version radicale, mais ce n'est cependant pas un élément central dans son idéologie. Il peut donc aussi attirer des nationalistes laïques. Il a centré l'essentiel de sa plate-forme idéologique sur l'idée de l'expulsion des Palestiniens hors d'Eretz Israël (selon les sionistes, Israël dans ses frontières bibliques). En principe, cette expulsion présenté comme « transfert » est censée être volontaire, mais le refus évident des Palestiniens pour un départ explique qu'officieusement le « transfert » soit envisagé comme contraint, c'est-à-dire comme une expulsion.

Le plan de paix Elon résume en partie le point de vue de Moledet sur le conflit israélo-palestinien.

Malgré la faiblesse relative de ses scores électoraux, Moledet a contribué a largement popularisé la notion de « transfert » ou expulsion des populations arabes palestiniennes. Cette idée recueille régulièrement de bons scores dans les sondages israéliens (jusqu'à 50 %), bien qu'elle soit rejetée par presque toute la classe politique du pays.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Résultats lors des élections législatives[4]
Année % Rang Mandats Gouvernement
1988 1,9 11e
2  /  120
Opposition (1988-1991), Shamir IV (1991-1992)
1992 2,4 6e
3  /  120
Opposition
1999 Au sein de l'Union nationale
2  /  120
Opposition (1999-2001), Sharon I (2001-2003)
2003
2  /  120
Sharon II (2003-2004), Opposition (2004-2006)
2006
2  /  120
Opposition
2009
0  /  120
Extra-parlementaire

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jonathan Mendilow, Ideology, Party Change, and Electoral Campaigns in Israel, 1965-2001, SUNY Press, (ISBN 978-0-7914-5587-6, lire en ligne), p. 142
  2. « Revaham Zeevi : un apôtre du nettoyage ethnique », sur L'Humanité, (consulté le )
  3. « M. Sharon s'allie à l'extrême droite pour former son cabinet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. site de la Knesset

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]