Labastide-Villefranche

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Labastide-Villefranche
Labastide-Villefranche
La mairie de Labastide-Villefranche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité Communauté de communes du Béarn des Gaves
Maire
Mandat
Jean-Pierre Sallenave
2014-2020
Code postal 64270
Code commune 64291
Démographie
Population
municipale
320 hab. (2021 en diminution de 11,6 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 14″ nord, 1° 01′ 09″ ouest
Altitude Min. 21 m
Max. 156 m
Superficie 15,27 km2
Élections
Départementales Orthez et Terres des Gaves et du Sel
Localisation
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Liens
Site web http://www.labastide-villefranche.fr

Labastide-Villefranche est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Situation

Les terres de la commune font partie du Lauhire, entre Peyrehorade et Sauveterre-de-Béarn.

Accès

La commune est desservie par les routes départementales 29, 277 et 936.

Hydrographie

Les terres de la commune sont arrosées[1] par le Lauhirasse, affluent de la Bidouze et par le ruisseau le Baniou, tributaire du gave d'Oloron.

Les ruisseaux l'Entran et de la Pounte, affluents du gave d'Oloron, sont également présents sur la commune.

Lieux-dits et hameaux

  • Peyroyes.

Communes limitrophes

Toponymie

Attestations anciennes

Le toponyme Labastide-Villefranche apparaît sous les formes Bielefranque (vers 1360[3], titres de Came[4]), Vielefranque (1375[3], contrats de Luntz[5]), Sent Saubador de Bielefranque et Bielefranqua (respectivement 1442[3] et 1472[3], notaires de Labastide-Villefranche[6]), La Bastide de Vielefranca (1538[3], réformation de Béarn[7]), Bastide-Villefranche (La) et La Bastide-de-Béarn (1863 pour les deux formes, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque<[3]).

Graphie béarnaise

Son nom béarnais est Labastida[8] ou Labastide[9].

Histoire

Paul Raymond[3] note qu'en 1385, Labastide-Villefranche comptait vingt-trois feux, et formait avec Mu (hameau de Castagnède) un bailliage qui s'étendait à Labastide-Villefranche, By, le Leu, Mu et Saint-Dos.

Labastide-Villefranche était par ailleurs le chef-lieu d'une notairie dont le ressort concernait Saint-Dos, Carresse, Castagnède et Cassaber.

Le village ne possède pas spécialement d'histoire si ce n'est qu'il a servi de poste défensif grâce à son donjon qui se situe, ainsi que le village, au sommet d'une colline.

Autrefois, le village comptait près de 1000 habitants mais après que le marché hebdomadaire eut cessé, le village a commencé à voir diminuer son nombre d'habitants : il est passé de plus de 1000 à près de 300 habitants.

Il est aussi connu pour ses cinq lacs qui sont le reste d'un grand glacier. À propos de ceux-ci, plusieurs légendes ont été imaginées. Par exemple, il a été dit qu'un premier village avait existé à Labastide mais qu'il serait aujourd'hui sous les eaux d'un lac.

La ville a été fondée en 1292 par Marguerite de Béarn pour faire pendant aux prétentions anglaises de Hastingues et de Bayonne. On donna à chaque colon un coin de terre exempt de taxes d'où le nom de Villefranche. Les terres ont été prises sur les villages alentour ce qui a donné lieu à de nombreuses contestations et procès. Dans des fouilles faites en 1898, on a découvert de nombreuses traces des cités lacustres qui précédèrent Labastide. Le professeur Garrigou-Lagrange sortit un vase de bronze du lac des Mirailhs. La ville est célèbre pour avoir embrassé la religion protestante parmi les premières en Béarn et avoir construit un temple. Après la révocation de l'Édit de Nantes, quelques familles de Labastide, comme les Majendie, quittèrent le Béarn pour l'Angleterre où subsistent leurs descendants. En 1620 après l'édit de main levée de Louis XIII il n'y avait plus que deux catholiques à Labastide. Avant la Révolution c'est l'inverse : il n'y a presque plus de protestants au point que l'évêque de Bayonne appellera Labastide la ville "la plus religieuse" de son diocèse. Les seigneurs de Labastide furent violentés pendant la Terreur et sauvés par un protestant de la ville qui leur donna asile et secours.

Le palais de justice des jurats, où de nombreuses affaires importantes furent jugées, a brûlé pendant l'incendie de la ville en 1763. La mairie actuelle est construite à sa place.

Labastide fut chef-lieu de canton de 1790 à 1792. Une gendarmerie à cheval y fut même installée. Le bâtiment subsiste encore.

Le bacille du choléra fut amené à Labastide par un officier originaire du village et qui rentrait des campagnes de Sébastopol. L'épidémie se propagea dans tout le canton de Salies en faisant de nombreuses victimes.

Politique et administration

Situation administrative

Labastide-Villefranche a fait partie de l'arrondissement de Pau jusqu'au . À cette date, elle appartient désormais à celui d'Oloron-Sainte-Marie[10].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Martine Canton-Harguindéguy    
2001 2008 Roland Ichas    
2008 En cours Jean-Pierre Sallenave    

Intercommunalité

Labastide-Villefranche fait partie de cinq structures intercommunales[11] :

  • la communauté de communes du Béarn des Gaves ;
  • le syndicat AEP d'Arancou - Bergouey - Viellenave - Labastide-Villefranche ;
  • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
  • le syndicat de regroupement pédagogique de Carresse-Cassaber, Escos et Labastide-Villefranche ;
  • le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.

La commune accueille le siège du syndicat de regroupement pédagogique de Carresse-Cassaber, Escos et Labastide-Villefranche.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

En 2021, la commune comptait 320 habitants[Note 1], en diminution de 11,6 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8221 092779929905906887902847
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
797774724696727710744726717
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
720685700613593522501458446
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
412378364332284292316323342
2018 2021 - - - - - - -
322320-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

La tour du XIVe siècle.
L'église Saint-Sauveur.

Culture et patrimoine

Patrimoine civil

La tour carrée

Une tour carrée, à moitié en calcaire et à moitié en granit, est le seul vestige d'une forteresse construite en 1338 et nommée la « Bastide de Béarn » dans les chartes. Elle était destinée à protéger le royaume de France contre les possessions anglaises en Navarre et en Guyenne. Le rez-de-chaussée était occupé par une basse fosse sans ouverture et le premier étage ouvert de meurtrières. La tour a été surélevée au XVe siècle et l'élévation rajoutée percée de fenêtres. Les mâchicoulis ont disparu. Un château fort se trouvait peut-être à proximité. La tour, abîmée par la foudre en 1853, est enregistrée aux monuments historiques depuis 1915[16].

Château-Bijou

La fierté du village, avec la tour de défense, est le surprenant château-Bijou[17]. Il s'agissait à l'origine d'une simple gentilhommière construite par un certain Dussine, puis aménagée par Madame Combes, née Saint-Macary, qui dépensa des fortunes considérables pour construire le château actuel. Le parc accueille un cloître breton du XIIIe siècle reconstitué, un temple de l'Amour, un embarcadère, une chapelle néo-gothique dans laquelle on trouvait autrefois un ancien crucifix sévillan. Madame Combes fit dévier la route départementale pour tracer son parc. Après des fortunes diverses, le château fut abandonné. Victime d'un incendie il y a quelques années, sa toiture de zinc ne reflète qu'imparfaitement les splendeurs passées. Depuis l'automne 2009, il est la possession de M. Vidalinc et sa rénovation est en cours.

Maison Lasalle

Construite sur un ancien temple romain dédié à Mercure à proximité du château, cette maison était le logement des officiers de la garnison. En 1814, elle fut occupée par des officiers anglais.

Maison dite « de Jeanne d'Albret »

Elle y dormit avec son fils Henri IV en 1564. Dans cette maison fut torturé aux fins d'aveux, le malfaiteur Pilate, lieutenant de Audijos, en révolte contre la gabelle.

Château Malherbe

Il s'agit d'une ancienne résidence des Habas, magistrats du parlement de Navarre à Pau.

Patrimoine religieux

Le village comptait un temple protestant accolé à la Tour, détruit en 1682, et une chapelle de Saint-Sébastien de Jasses, aujourd'hui détruite.

Église Saint-Sauveur[18]

Les sépultures de la famille de Bertier, héritière de la famille de Habas, seigneurs du lieu.

Prieuré d'Ordios

Distant du bourg de moins de quatre kilomètres, fondé en 1150, il garde fière allure bien qu'il fût transformé en étable en 1792. On y remarque encore des sculptures dont un portrait de Pierre de Béarn. La commanderie d'Ordios accueillait les pèlerins de Compostelle. La chapelle[19] est classée aux monuments historiques depuis 1992.

Cimetière

On y trouve des sépultures de personnalités comme les Thomas, militaires émérites, l'amiral d'escadre Guillou, l'aspirant Guillou, Faustin Mendiharat, Rosine Saint-Macary, et de l'abbé Labaigt qui écrivit une histoire de la ville.

Patrimoine environnemental

Équipements

Enseignement

Labastide-Villefranche dispose d'une école primaire. Le village possède aussi une caserne de pompier, un gîte, une boulangerie et une épicerie, un coiffeuse.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Notice du Sandre sur Labastide-Villefranche, consultée le 13/07/09
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. a b c d e f et g Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. Titres de Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Contrats retenus par Luntz, notaire de Béarn - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  6. Notaires de Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  7. Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll. « manuscrits du XVIe au XVIIIe siècle ».
  8. Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique » [PDF] (consulté le ).
  9. Institut béarnais et gascon, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie moderne » [PDF] (consulté le ).
  10. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de Pau, de Bayonne et d'Oloron-Sainte-Marie du département des Pyrénées-Atlantiques » [PDF], sur un site de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, (consulté le ).
  11. Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le )
  12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la tour du XIVe siècle
  17. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château-Bijou
  18. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Sauveur
  19. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle d'Ordios

Pour approfondir

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Bibliographie

  • Alexis Ichas, Historial des gaves, Éditions Atlantica

Articles connexes

Liens externes