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Laurent Wauquiez

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Laurent Wauquiez
Illustration.
Laurent Wauquiez en 2021.
Fonctions
Président du conseil régional
d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(8 ans, 9 mois et 30 jours)
Élection 4 janvier 2016
Réélection 2 juillet 2021
Prédécesseur Jean-Jack Queyranne
(Rhône-Alpes)
René Souchon (Auvergne)
Président des Républicains

(1 an, 5 mois et 23 jours)
Élection 10 décembre 2017
Vice-président Virginie Calmels
Jean Leonetti
Guillaume Peltier
Damien Abad
Secrétaire général Annie Genevard
Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Lui-même (intérim)
Successeur Jean Leonetti (intérim)
Christian Jacob

Intérim
(3 mois et 6 jours)
Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Successeur Lui-même
Vice-président délégué puis premier vice-président des Républicains

(1 an, 11 mois et 25 jours)
Avec Isabelle Le Callennec
Président Nicolas Sarkozy
Lui-même (intérim)
Prédécesseur Nathalie Kosciusko-Morizet
Successeur Virginie Calmels
Secrétaire général de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains

(1 an et 10 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Prédécesseur Luc Chatel
Successeur Éric Woerth
Ministre de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche

(10 mois et 11 jours)
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Valérie Pécresse
Successeur Geneviève Fioraso
Ministre chargé des Affaires européennes

(7 mois et 15 jours)
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Pierre Lellouche
Successeur Jean Leonetti
Secrétaire d'État chargé de l'Emploi

(2 ans, 7 mois et 27 jours)
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Gérard Larcher (indirectement)
Successeur Xavier Bertrand (indirectement)
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre
Porte-parole du gouvernement

(9 mois)
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Christine Albanel
Successeur Luc Chatel
Maire du Puy-en-Velay

(7 ans, 10 mois et 15 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Arlette Arnaud-Landau
Successeur Michel Chapuis
Député français

(5 ans)
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 1re de la Haute-Loire
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Jean-Pierre Marcon
Successeur Isabelle Valentin

(3 ans et 14 jours)
Élection 4 juillet 2004
Circonscription 1re de la Haute-Loire
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Jacques Barrot
Successeur Jean-Pierre Marcon
Biographie
Nom de naissance Laurent Timothée Marie Wauquiez
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Lyon (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2004-2015)
LR (depuis 2015)
Diplômé de ENS Ulm
Université Paris I
IEP de Paris
ENA
Profession Maître des requêtes au Conseil d'État
Religion Catholicisme

Laurent Wauquiez
Maires du Puy-en-Velay

Laurent Wauquiez (prononcé /lo.ʁɑ̃ vo.kje/)[a], né le à Lyon, est un homme politique français.

Il entre à l'Assemblée nationale en 2004 en remplacement de Jacques Barrot, puis est nommé en 2007 secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement. L’année suivante, il devient secrétaire d'État chargé de l'Emploi, avant d’accéder en 2010 à la fonction de ministre chargé des Affaires européennes puis à celle de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en 2011.

Maire du Puy-en-Velay de 2008 à 2016 et à nouveau député de 2012 à 2017, il devient secrétaire général de l'UMP en 2014 et vice-président de LR (ex-UMP) en 2015. Lors du congrès des Républicains de 2017, il est élu président du parti au premier tour de scrutin. Après le faible score de la liste soutenue par Les Républicains aux élections européennes de 2019, il démissionne de la présidence de LR.

En 2016, il est élu président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il est réélu en 2021.

Situation personnelle

Origines et études

Laurent Wauquiez est issu d'une famille d'industriels installée à Mouvaux (Nord), créateurs d'une tannerie en 1895, reconvertie en chantier naval (Wauquiez) en 1965 à la suite du déclin de l'industrie textile[1]. Par sa mère, il est apparenté à une autre famille d'industriels du Nord, les Motte. Il descend aussi d'Auguste Lepoutre (1825-1903), industriel et homme politique conservateur.

Il est le fils de Philippe Wauquiez (né en 1938), ancien directeur d'Indosuez Scandinavie et gérant d'une société de conseil en investissement[2],[3], et d’Éliane Wauquiez-Motte (née en 1938), maire du Chambon-sur-Lignon de 2008 à 2020[4].

Laurent Wauquiez vit jusqu'à l'âge de trois ans entre Lyon et Devesset, en Ardèche, où ses parents ont acheté une vieille ferme en 1973[5]. Se posant en provincial proche des classes populaires et moyennes, il aime, selon les journalistes Ariane Chemin et Alexandre Lemarié, à faire valoir ses années passées au petit collège rural du Chambon-sur-Lignon[6]. Sa mère indique cependant qu'il a fait ses études secondaires au collège Victor-Duruy[7] (7e arrondissement de Paris) et au lycée Louis-le-Grand, puis des classes préparatoires au lycée Henri-IV[8] (5e arrondissement de Paris). En 1994, il est admis à l'École normale supérieure, où il s'est classé 14e au concours d'entrée (voie A/L)[9]. Il y poursuit des études d'histoire (université Panthéon-Sorbonne), soutient un mémoire de maîtrise sur Le flambeau des Mille et une nuits et l'Orient des Lumières, 1704-1798, avant d'être reçu premier, en 1997, à l'agrégation d'histoire[10],[11].

Diplômé en 1998 de l'Institut d'études politiques de Paris (section service public)[12] et titulaire d'un DEA de droit public obtenu l'année suivante, il choisit finalement l'École nationale d'administration (ENA), dont il sort major de la promotion Mandela en 2001[13].

Durant ses études, il affiche une sensibilité social-démocrate[14].

À dix-huit ans, il ajoute, à titre d'usage, le patronyme de sa mère au sien et est connu sous le nom de Wauquiez-Motte, qu'il abandonnera en entrant en politique[15].

Vie privée et familiale

Laurent Wauquiez se marie en 2001, au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avec Charlotte Deregnaucourt, administratrice au Sénat[16],[5]. Ils ont deux enfants : Baptiste (né en 2003) et Louise (née en 2006)[17],[18],[19],[20].

Laurent Wauquiez apprend l'équitation au Chambon-sur-Lignon[5],[21]. Il est détenteur du diplôme du galop 7[22].

Carrière professionnelle

Repéré par Jacques Barrot, ministre des Affaires sociales de 1995 à 1997, il effectue un stage en durant lequel il se voit confier l'organisation du jeu télévisé Intervilles à Yssingeaux. Jacques Barrot le prend ensuite comme suppléant lors des élections législatives de 2002[23].

Au début des années 2000, il séjourne plusieurs mois en Égypte et travaille à l’ambassade de France au Caire. Il affirme avoir parallèlement donné des cours de français au sein de l'association de sœur Emmanuelle[24]. Le journal Le Monde émet des doutes quant à la véracité de cet épisode[25],[26], et les journalistes de Quotidien qualifient même cette affirmation « d'intox »[27]. L’Association Sœur Emmanuelle (Asmae) reproche à Laurent Wauquiez d'exploiter « l’image d’une des personnalités préférées des Français pour donner du crédit à ses propos »[28]. Selon l'Asmae, sœur Emmanuelle n'aurait rencontré Laurent Wauquiez pour la première fois qu'à la toute fin de sa vie et il n'aurait jamais fait partie de ses proches[29],[30]. Toutefois, sœur Sarah, bras droit de sœur Emmanuelle à laquelle elle a succédé, confirme dans un entretien que Laurent Wauquiez a bien rencontré à plusieurs reprises sœur Emmanuelle en Égypte[31].

En , à sa sortie de l'ENA[32], il effectue une mission en Corse, puis intègre le Conseil d'État : il est nommé auditeur en 2001, puis rapporteur près la commission spéciale de cassation des pensions la même année. En tant qu'auditeur au Conseil d'État, il est en 2003 l'un des trois rapporteurs des travaux de la commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République, dirigée par Bernard Stasi. Maître des requêtes en 2004[33], il se met en détachement du Conseil d'État, afin de mener sa carrière politique puis en disponibilité[34].

Parcours politique

Débuts comme député

En , après la nomination de Jacques Barrot au poste de commissaire européen et la démission de son mandat, il brigue sa succession à l'élection partielle qui suit. Il est élu, à 29 ans et avec 62,38 % des voix, député UMP dans la 1re circonscription de la Haute-Loire, près de là où sa mère possède une résidence secondaire. Il devient le benjamin de l'Assemblée nationale française.

Le ministre de l'Éducation nationale de l'époque, François Fillon, lui commande un rapport visant à proposer une réforme du système d'attribution des bourses d'études scolaires « afin de relancer l'ascenseur social ». Il propose la création d'aides et la généralisation des bourses.

En 2005, il soutient le traité établissant une constitution pour l'Europe soumis à référendum en France. Dix ans plus tard, il indique avoir changé d'avis en ayant « vu les ravages provoqués par l'idéologie de la concurrence »[14].

Il est membre de la promotion 2006 des « Young Leaders » de la French-American Foundation[35].

À l'automne 2005, il rejoint Nicolas Sarkozy et se voit nommé secrétaire national auprès du secrétaire général délégué de l'UMP, Brice Hortefeux, dont il est un proche, notamment en raison de leur implantation politique commune en région Auvergne. À la rentrée 2006, il sort un livre qui bénéficie d'un certain écho médiatique, Un Huron à l'Assemblée nationale, dans lequel il raconte son parcours de jeune député et dénonce les « absurdités » de la vie politique française[36],[37].

Responsabilités ministérielles

Porte-parole du gouvernement

En juin 2007, il est de nouveau candidat dans la Haute-Loire et est réélu député. Le , à 32 ans, il est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement dans le second gouvernement Fillon en remplacement de Christine Albanel, avec l'intention revendiquée de moderniser la communication gouvernementale et de « rester un citoyen comme les autres ». Il construit dès lors une communication institutionnelle marquée par un caractère informel, dont participent les retransmissions télévisuelles de la conférence du Conseil des ministres.

Lors des élections municipales de 2008, il se présente dans la ville du Puy-en-Velay, dirigée par la gauche depuis 2001. La liste qu'il conduit l’ayant emporté, il est élu maire par le conseil municipal le [38],[39].

Secrétaire d'État chargé de l'Emploi

Laurent Wauquiez en 2010.

Le , à la faveur d'un remaniement qui fait suite aux municipales, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'Emploi auprès de Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi. Ses premiers chantiers sont alors la réforme de l'assurance chômage, le nouveau service public de l'emploi, le plan pour l'emploi des seniors et la réforme de la formation professionnelle. Ces chantiers consistent à mettre en œuvre les engagements de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 :

  • la création d’un service public de l'emploi : en est créé Pôle emploi, issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC ;
  • l’agrément en 2008 d’une nouvelle convention d’assurance chômage, qui permet à 100 000 personnes supplémentaires de bénéficier d’une indemnisation[40] ;
  • la réforme de la formation professionnelle : la loi du [41] permet d’orienter les moyens de la formation vers ceux qui en ont le plus besoin, en faisant de l'alternance « le pilier de la politique de formation en France »[42] (avec l’objectif annoncé d’« un jeune sur cinq » formé en alternance d’ici 2015) ;
  • l’offre raisonnable d’emploi, qui veille à un juste équilibre des droits et devoirs des demandeurs d’emploi[43] : un projet de loi adopté en par l’Assemblée nationale[44].

En 2008, il crée son propre parti politique, Nouvel oxygène. Cette formation attire l'attention sur elle en , lorsque les médias font état d'une rencontre ayant eu lieu à Londres, le , et au cours de laquelle Laurent Wauquiez aurait sollicité des fonds pour son micro-parti auprès d'investisseurs français[45].

Laurent Wauquiez devient conseiller politique de l'UMP en . Il est dès lors chargé, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, de la préparation du projet UMP pour 2012[46]. À la fin de l'année 2010, il est remplacé par Bruno Le Maire, après l'arrivée de Jean-François Copé à la tête du parti.

En 2010, Laurent Wauquiez lance « La Droite sociale »[47], un club de réflexion qui rassemble une cinquantaine de parlementaires et qui a pour double ambition de faire entendre la sensibilité sociale au sein de la droite et de remettre les classes moyennes au centre des politiques publiques. Trois pistes seront évoquées au lancement de ce club de réflexion : la mise à disposition de bourses pour ces classes dans l'enseignement supérieur, l’amélioration de l'accès au foncier et la remise en question des niches fiscales[48].

Ministre chargé des Affaires européennes

Le , il devient ministre auprès de la ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, Michèle Alliot-Marie, chargé des Affaires européennes, dans le cadre de la formation du gouvernement Fillon III, ainsi que le nouveau benjamin du gouvernement.

Le , sur BFM TV, il dénonce les « dérives de l'assistanat » qu'il considère être « le cancer de la société française ». Il annonce que le collectif parlementaire « La Droite sociale » a l'intention de déposer trois propositions de loi pour l'instauration de cinq heures de « service social » par semaine pour les allocataires du revenu de solidarité active (RSA), le plafonnement du cumul des minima sociaux à 75 % du montant du SMIC et d'une durée minimum de cinq ans pour que les étrangers puissent prétendre à ce revenu[49]. Ces propositions, qui divisent la majorité présidentielle et lui valent un recadrage de la part de François Fillon et de Nicolas Sarkozy, qui lui reprochent d'être intervenu hors de son domaine ministériel, sont finalement reprises en partie par l'UMP lors d'une convention sur la justice sociale[50]. Au cours de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, en particulier après le score important réalisé par l'extrême droite lors du premier tour de cette élection, ces thèmes, inspirés notamment par le conseiller Patrick Buisson, sont repris par Nicolas Sarkozy[51].

Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

À la suite de la désignation de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI) le , et du remaniement ministériel qui s'ensuit, il est nommé ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il succède à Valérie Pécresse.

Il a plaidé pour un « protectionnisme moderne » au niveau européen, consistant par exemple à n'ouvrir les marchés publics européens que sous condition de réciprocité, et à appliquer des mesures antidumping contre les pays ne remplissant pas des critères suffisants en matière sociale et environnementale[52]. Ces positions ont rencontré l'hostilité du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé[53],[source insuffisante].

Dans ses interventions, il détaille le positionnement politique de son club de réflexion, « La Droite sociale », en proposant par exemple de « réserver une partie des logements sociaux à ceux qui travaillent »[54].

Il défend en 2011 l'instauration d'un jour de carence lors d'un arrêt maladie dans le secteur public et d'un quatrième dans le secteur privé, déclarant : « Si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsabilisant[55]. »

En 2012, il s'engage sur le dossier Lejaby d'Yssingeaux[56]. Il annonce le la reprise du site par un maroquinier originaire d'Yssingeaux, qui dirige une entreprise en Auvergne.

Retour à la députation et ascension à l'UMP

Après avoir renoncé à ses indemnités d'ancien ministre[57], il est réélu député lors du deuxième tour des élections législatives de 2012 avec 63,95 % des voix face au candidat socialiste dissident. Lors du congrès de l’UMP de novembre 2012, qui voit s'organiser l’élection d’un président pour le parti, il figure sur le ticket de François Fillon pour occuper le poste de vice-président. Ce dernier est néanmoins battu par Jean-François Copé et le poste est attribué au député Luc Chatel. Néanmoins, après la contestation du scrutin et la crise qui s’ensuit au sein du parti, un accord est trouvé en  ; Laurent Wauquiez devient alors vice-président de l’UMP et Luc Chatel vice-président délégué[58]. Six nouveaux vice-présidents (trois pro-Copé ; trois pro-Fillon) sont également nommés. Son mouvement, « La Droite sociale », recueille 21,69 % des voix des adhérents UMP.

Laurent Wauquiez (en rouge) en tête du cortège de La Manif pour tous le .

En 2013, il a joué sur le plan politique et notamment au sein du parlement, un rôle de premier plan pour s'opposer au projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels[59],[60],[61], déclarant après le vote de la loi « qu’il ne procèderait pas à un mariage homosexuel »[62] et qu’il « faut revenir totalement sur la loi instaurant le mariage pour tous »[63].

Dans son ouvrage Europe : il faut tout changer sorti en 2014 peu avant les élections européennes, il prône la sortie de Schengen et une Europe resserrée à six membres, proposition condamnée par le président de l’UMP Jean-François Copé[64],[65].

En 2014, la liste qu'il conduit au Puy-en-Velay l'emporte avec 69,78 % des voix au premier tour de scrutin, ce qui lui permet d'être réélu maire par le conseil municipal le .

Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP fin 2014, il devient secrétaire général de l'UMP, no 3 du parti. Il apparaît alors en profond désaccord avec Nathalie Kosciusko-Morizet, la no 2 du parti[66].

Après avoir critiqué le bilan du quinquennat[67] et la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012[68], Laurent Wauquiez fait finalement le choix de soutenir l'ancien président dans sa prise du parti en 2014[69] et dans sa probable candidature à la primaire de 2016[70]. Ces revirements de stratégie isolent le secrétaire général de l'UMP au sein de son parti, où il est surnommé « Tueur », « Judas », « narcissique obsessionnel » ou « Laval au petit pied »[71],[25]. Chantal Jouanno, chef de file de l'UDI en Île-de-France et soutien de Valérie Pécresse lors de l'élections régionales de 2015, a plusieurs fois répété qu'elle aurait refusé de faire campagne pour Laurent Wauquiez[72]. En , il est condamné par la cour d’appel de Versailles à 500  d’amende et 4 500  de frais d’avocat et dommages et intérêts pour diffamation envers l’ancien maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach[73].

Le , il est nommé secrétaire général du nouveau mouvement Les Républicains[74]. Le , il remplace Nathalie Kosciusko-Morizet comme vice-président des Républicains[75].

Premier mandat de président de conseil régional

Laurent Wauquiez avec la chancelière allemande, Angela Merkel, en octobre 2016.

Le , il est désigné candidat de l'UMP pour les élections régionales de 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes. Il est préféré à l'ancien commissaire européen Michel Barnier[76]. La liste qu'il conduit l'emporte au second tour en triangulaire avec 40,62 % des voix, contre la liste de gauche menée par Jean-Jack Queyranne et celle du Front national de Christophe Boudot[77]. Il devient peu de temps après vice-président des Républicains et numéro deux du parti, remplaçant Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le , Laurent Wauquiez est élu président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, par 113 voix sur 204 suffrages exprimés.

À l'issue du conseil municipal du , il cède sa place de maire du Puy-en-Velay à son adjoint aux finances, Michel Chapuis[78].

Rapidement, Laurent Wauquiez lance un audit devant permettre de « clarifier » et de « juger en toute transparence » le train de vie des élus précédents (conformément à ses accusations de campagne) et proclame qu'« il faut revenir à quelque chose qui soit intègre et honnête » et « nettoyer les écuries » après une « gestion criminelle »[79],[80]. Il annonce un plan d'économies de 300 millions d'euros de fonctionnement sur le mandat (notamment en réduisant le nombre de vice-présidents, de membres de cabinet et de téléphones[80]), en même temps qu'un plan d'investissement de quatre milliards[79]. En septembre suivant, il met en vente 28 véhicules de la région pour « donner l'exemple et faire des économies », avec à terme la baisse d'un tiers du parc automobile[81], et dénonce les élus précédents, « de[s] roitelets locaux qui dépensaient beaucoup l’argent des autres »[82],[81]. Après avoir annoncé son refus de « subventionner les Indiens d’Amazonie et la démocratie participative en Afrique », il fait diminuer les subventions versées aux ONG de 11 millions par an à 5,4 millions d'euros[83]. En , il fait baisser de 30 % le budget de l'environnement de la région[84] et retire la région de deux projets de parcs naturels régionaux[85].

Il donne à ses nouvelles fonctions régionales une médiatisation nationale et « se pose en concurrent de l'État »[86] : il déclare ainsi qu'« en Auvergne Rhône-Alpes, on ne se laissera pas imposer un plan [contre le chômage] venu de Paris, ce n'est pas une région lambda, c'est la plus dynamique de France »[87]. Il attribue trois millions d'euros sur trois ans aux fédérations de chasseurs[84] avec obligation pour celles-ci de lui transmettre leurs fichiers adhérents[88]. Dans un contexte terroriste, lors d'une visite à Moirans le , il annonce vouloir équiper les 322 lycées d'Auvergne-Rhône-Alpes de portiques de sécurité (de 20 à 32 M€)[89]. Les effectifs de la police ferroviaire sont doublés, ce qui permet de multiplier par deux le nombre d'interpellations[90].

Laurent Wauquiez est le seul président de région à boycotter le une réunion à Matignon sur la formation des chômeurs, refusant de « participer à une mascarade » et de cautionner l'« assistanat ». Il annonce également qu'il refuserait « des sommes [deux milliards d'euros] destinées à cautionner un plan qui ne consiste qu'à mentir à des demandeurs d'emploi »[91]. « Ce séminaire est un numéro de claquettes suivi d'un déjeuner à l’Élysée avec de belles nappes blanches et du bon vin »[87], même s'il envoie ensuite le premier vice-président de la région, Étienne Blanc, le représenter. Lorsque le gouvernement annonce sa volonté de répartir les migrants de Calais en France, Laurent Wauquiez s'élève contre l'accueil des migrants et met à disposition des maires de sa région les moyens de la région pour les aider à s'opposer[92].

Selon Bruno Le Maire, « Laurent Wauquiez règne par la terreur »[93]. Des élus d'opposition déplorent conjointement une gestion « autocrate », un « monarque napoléonien », mais également du « clientélisme » avec des subventions à sa commune et au syndicat UNI[94],[95]. Il est également accusé de gérer la région par courriels depuis Paris[82]. Le , le tribunal administratif de Lyon annule le budget 2016 de la région pour défaut d'information des élus à la suite d'un recours pour excès de pouvoir du groupe Rassemblement citoyen, solidaire et écologiste (RCES), l'exécutif n'ayant pas apporté de réponses suffisantes à une liste de 33 questions déposée deux jours avant l'assemblée des 14 et [96].

Anticipant l'entrée en application de la loi sur le non-cumul des mandats, il renonce à son siège de député en n'étant pas candidat aux élections législatives de 2017[97].

Président des Républicains

Présidence par intérim

Laurent Wauquiez soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire de la droite et du centre de 2016[98]. Il devient président des Républicains par intérim le , à la suite de la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire[99]. Lors du second tour de la primaire, il soutient François Fillon[100]. Après l'élimination de celui-ci au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, il indique ne pas voter pour Marine Le Pen au second tour, sans plus de précision[101].

Victoire au congrès de 2017

Carte représentant le pourcentage du vote pour Laurent Wauquiez par département lors de l'élection du président des Républicains.

Le , il annonce sa candidature à la présidence des Républicains et apparaît immédiatement comme le grand favori du scrutin interne organisé en décembre 2017[102].

Sa ligne politique semble alors plus à droite que celle des autres candidats. Il appelle ouvertement au retour d'une « droite qui soit de droite »[103]. Les observateurs politiques lui prêtent l'intention de vouloir reconquérir le vote populaire qui s'est porté sur le Front national lors des élections précédentes[104],[105]. Il a cependant refusé de conclure toute alliance avec des élus FN[106], et ce malgré la suggestion de Marine Le Pen[107]. Ses idées attirent l'opposition de certaines personnalités des Républicains, comme Xavier Bertrand qui lui reproche de « courir après le Front national »[108], et qui quittera le parti après sa victoire[109]. Alain Juppé a également marqué son désaccord avec Laurent Wauquiez, concernant notamment son positionnement sur l'Union européenne[110],[111].

Il mène une campagne jugée offensive à l'égard d'Emmanuel Macron, qu'il accuse de ne pas avoir « d'amour charnel pour la France »[112]. Les sondages conduits parmi les électeurs républicains lui accordent entre 62 et 78 % des intentions de vote[113],[114]. Peu avant le vote, il s'affiche aux côtés de François Fillon, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2017[115] et de Nicolas Sarkozy[116].

Le , il remporte l'élection dès le premier tour. Parmi les 234 556 électeurs inscrits, 99 597 prennent part au vote (soit 42,46 %) dont 98 543 expriment leur suffrage : Maël de Calan obtient 9,25 %, Laurent Wauquiez 74,64 % et Florence Portelli 16,11 %[117], ce qui démontre sa popularité parmi les militants LR[118]. « Ce soir, c'est le début d'une nouvelle ère pour la droite » et « Ce soir, la droite est de retour » a-t-il déclaré au soir de sa victoire[119].

Actions à la présidence du parti

À son arrivée à la tête des Républicains, il nomme dans cet ordre Virginie Calmels, Guillaume Peltier et Damien Abad aux postes de vice-présidents. La juppéiste Virginie Calmels, qui l'a rallié pendant sa campagne, est considérée comme la « caution libérale »[120], alors que Guillaume Peltier est un ancien du FN, du MNR et du MPF et que Damien Abad est un ancien centriste[121]. Un sondage IFOP en le crédite, dans l'hypothèse d'une candidature, d'un score modeste de 8 %, contre 12 % si le candidat de LR était de nouveau François Fillon. Également, ses prises de position, notamment les critiques du gouvernement, sont critiquées à l'intérieur de son propre camp[122].

En , alors qu'il donne des cours à l'EM Lyon, il tient des propos polémiques sur de nombreuses personnalités politiques, déclare ne livrer que du « bullshit » sur les « plateaux médiatiques »[123],[124], et que la majorité a mis en place une « dictature totale en France »[125]. Les analyses politiques considèrent que ces déclarations pourraient nuire à l'image des politiques[126] et à la crédibilité de Laurent Wauquiez alors qu'il « est très contesté dans son propre camp où il reste très impopulaire chez les sympathisants LR avec 50 % d’opinions défavorables. Ses idées mais aussi sa personnalité sont pointées du doigt. Les éléments qui reviennent le plus souvent sont sa brutalité, son insincérité, son opportunisme[127]. »

Il soutient le projet de réforme de la SNCF, bien que selon lui, celle-ci n'aille pas assez loin[128]. En , il décide de limoger Virginie Calmels de son poste de première vice-présidente, après des critiques de cette dernière sur « sa volonté de rassembler ». Elle est remplacée par Jean Leonetti[129].

En octobre 2018, Laurent Wauquiez présente un plan pour « diminuer la dépense publique »[130] dont l'objectif serait de réaliser 20 milliards d'euros d'économies par an[131].

Le , il dévoile un cabinet fantôme[132].

Élections européennes de 2019 et démission

Laurent Wauquiez lors de la campagne pour les élections européennes de 2019.

En vue des élections européennes de 2019, il œuvre au choix de François-Xavier Bellamy comme tête de liste nationale de l’alliance LR-Les Centristes[133]. Malgré une campagne saluée par les médias et militants, LR obtient un score historiquement faible (8,5 % des voix)[134]. La position de Laurent Wauquiez est alors fragilisée au sein du parti, plusieurs personnalités réclamant sa démission[134]. Le , après avoir tenté de se maintenir à la tête de LR pendant une semaine, il annonce sa démission[135],[136].

Après la présidence des Républicains

Second mandat à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes

Lors des élections régionales de 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes, candidat à sa réélection à la présidence du conseil régional, il voit sa liste l’emporter au second tour avec 55,2 % des suffrages exprimés, face aux listes d’union de la gauche (33,6 %) et du Rassemblement national (11,2 %). L’assemblée régionale le réélit ensuite à sa tête par 134 voix sur 204[137].

Influence persistante au niveau national

En particulier après sa large victoire aux élections régionales de , Laurent Wauquiez apparaît comme l’un des favoris pour devenir le candidat de LR à l’élection présidentielle de 2022, ou tout du moins comme un moyen de rendre incontournable une élection primaire dans son camp s’il venait à se présenter[138],[139]. Il est alors crédité d’environ 13 % d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle[140]. Le , il annonce finalement qu'il n’entend pas briguer l’Élysée, dénonçant la multiplication des candidatures et le « poison de la division » à droite[141],[142]. En janvier 2022, il apporte publiquement son soutien à Valérie Pécresse, candidate des Républicains à la présidentielle, qui avait remporté la primaire interne de décembre 2021[143].

Idées et prises de position

Pour le politologue Gaël Brustier, Laurent Wauquiez a choisi de se placer à la droite du principal parti de la droite française, et de « constituer un corpus idéologique susceptible de le positionner au carrefour de toutes les droites, compatible avec tous les courants de l'UMP mais également avec l'UDI et susceptible d'engager un dialogue avec le Front national, notamment avec la députée Marion Maréchal-Le Pen » - en opposition, donc, à la ligne incarnée par Nathalie Kosciusko-Morizet dans son propre parti[144]. Il confie également apprécier la parole directe et l'absence de tabous de Donald Trump, sans en faire cependant un modèle[145].

D'après Fabien Escalona, enseignant à Sciences-Po Grenoble, Laurent Wauquiez tente de « fusionner, dans les idées et dans les urnes, d'un côté la droite en tant que famille politique préservant classiquement les intérêts des « possédants », et d'un autre côté la droite de la famille nationaliste, en large partie orpheline puisque représentée uniquement sous une forme « ultra » par le FN »[146]. Laurent Wauquiez s'est en effet plusieurs fois élevé contre la « tiédeur » de son propre parti ; en visant le trio Juppé-Fillon-Raffarin, jugé trop centriste[147], ou les « réformettes » de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat, ajoutant que la crise ne pouvait « servir d’alibi pour des réformes à moitié faites »[148].

Économie, finances et budget

À la tête de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez engage un plan d'économie sur le train de vie de la Région[80] : suppression des téléphones pour les élus, baisse de 10 % des indemnités des élus[149], baisse de 10 % des crédits des collaborateurs de cabinet, vente d'une partie du parc automobile.

Laurent Wauquiez fait également de la baisse de la dépense publique et de la lutte contre le gaspillage l'un des piliers de son action régionale[150] en annonçant vouloir faire 300 millions d'euros d'économies en 5 ans. Fin 2016, l'agence de notation Standard & Poor's salue la bonne gestion financière de la Région en relevant sa note à AA[151]. Fin 2017, Standard & Poor's salue des « résultats budgétaires exceptionnels » : alors que la notation des collectivités est plafonnée au niveau de celle de l'État, l'agence relève la notation de la région à AA+ pour la qualité de crédit intrinsèque[152]. En 2017, un rapport de la Cour des comptes sur les finances locales classe Auvergne-Rhône-Alpes en tête des régions ayant réalisé les plus importantes économies de fonctionnement[153]. Dans le même temps, plusieurs associations dénoncent des baisses de leurs subventions et une absence de concertation avec la région[154]. En 2018 l'association de contribuables lyonnais Canol, plus importante association de contribuables de France, félicite Laurent Wauquiez pour sa gestion de la Région Auvergne-Rhône-Alpes[155].

D'après Gaël Brustier, Laurent Wauquiez incarne une droite qui « n'hésite pas à se réapproprier le thème de la régulation économique, à faire profession d'interventionnisme étatique, à contester le consensus européen sur les questions économiques, qu'il s'agisse de la politique budgétaire, du droit de la concurrence ou du libre-échange »[144]. Sur l'Euro, la position de Laurent Wauquiez connaît quelques fluctuations au cours des années. En 2011, il assure que « l'euro a été une protection dans la crise [de 2008] », ajoutant qu'« on ne peut confondre la maladie européenne (les déficits et la mauvaise gestion), avec l'euro, qui est le médicament ». En 2014, il tient des positions ouvertement eurosceptiques et fustige « la politique monétaire qui fait peser sur l'Europe tout entière le spectre de la déflation et ruine la compétitivité de nos entreprises »[156].

Travail et affaires sociales

Laurent Wauquiez juge le modèle social-démocrate « obsolète, car aujourd'hui profondément injuste », qui « promeut le tout-gratuit au détriment de ceux qui travaillent »[157]. En 2011, Laurent Wauquiez s'emporte contre ce qu'il nomme « les dérives de l'assistanat », les qualifiant de « cancer de la société française »[158]. Pour les contrer, il propose alors de plafonner l'ensemble des minima sociaux à 75 % du SMIC et d'obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer cinq heures hebdomadaires de travaux de « service social ». Alors que certains, comme Atlantico, saluent l'audace du ministre[159], plusieurs médias comme Le Monde ou Rue89 rapportent ces propositions en en pointant les inexactitudes ainsi que les risques provoqués par ces mesures, et rappellent que les travaux de « services sociaux » proposés par le ministre sont déjà le plus souvent des postes en contrat[160],[161]. Cette position ne fut pas suivie par François Fillon et Roselyne Bachelot[162]. La même année, il prône l'instauration de jours de carence lors d'un arrêt maladie et y voit « une question de principe » et de « responsabilisation », précisant que « si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsabilisant. Du coup, on a un peu l'impression que la sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans qu'il y ait un impact ». Il ajoute que lorsqu'un travailleur « est en arrêt maladie, il faut qu'il se rende compte : tout ça, ça coûte à la sécurité sociale »[163]. En 2014, il fustige « l'immigration du social — ceux qui viennent toucher nos prestations sociales — qui a remplacé l'immigration du travail »[164].

Laurent Wauquiez regretta que la droite, entre 2007 et 2012, n'ait pas abrogé la loi des 35 heures[148].

Union européenne

La position de Laurent Wauquiez sur l'Union européenne évolue au fil des années.

En 2011, alors ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez fustige dans Le Monde « la crispation égoïste d'une Europe forteresse », ajoutant que « la France gagne quand elle est sur des positions résolument proeuropéennes », évoquant ainsi son soutien à l'intégration de la Croatie dans l'Union européenne[156].

En 2014, il publie une tribune avec Henri Guaino dont le titre s'intitule Europe : il est temps de tout changer (peu de temps après avoir signé un essai nommé Europe : il faut tout changer). Déplorant le biais déflationniste dans l'Union européenne, Laurent Wauquiez se déclare favorable à un retour à une Europe des Six, en excluant le Luxembourg (qu'il décrit comme pays « très artificiel » doublé d'un « paradis fiscal »)[165], et avec une monnaie unique - se heurtant, dans son propre parti, à Alain Juppé et à Jean-Pierre Raffarin[144]. Laurent Wauquiez explique que « les fédéralistes naïfs sont aujourd'hui les pires ennemis de l'avenir européen » et écrit que « l'élargissement sans fin [de l'Union Européenne], ça ne peut plus durer ». Invité à préciser ses idées, il déclare que l'élargissement de l'Union européenne a été une erreur majeure, qui a affaibli sa cohésion : « À la fin des années 1980, nous avions le choix entre deux voies, soit l'élargissement, soit l'approfondissement de l'Europe. Nous avons fait le choix de l'élargissement en faisant entrer dans un même ensemble des pays beaucoup trop différents »[165]. Il s'y déclare également contre l'espace Schengen, le décrivant comme « l'archétype d'une politique communautaire qui ne fonctionne pas », tout incapable qu'il est, selon lui, de réguler l'immigration légale comme illégale.

Laurent Wauquiez en déplacement en 2012 à Villeneuve-d'Ascq.

Les déclarations de Laurent Wauquiez sont loin de faire l'unanimité à l'UMP, et Jacques Barrot, présenté comme le père en politique de Laurent Wauquiez, déplorera par la suite : « L’Union européenne mérite mieux que ce livre inspiré par je ne sais quel populisme en cours aujourd’hui. On y trouve tous les ingrédients qui nous renvoient au siècle dernier avec un protectionnisme qui a montré ses limites en attisant la peur de l’autre »[166].

Justice et sécurité

En , il provoque de nombreuses et vives réactions politiques, y compris dans son propre camp[167],[168], en affirmant que le meurtre de la petite Chloé à Calais par un délinquant récidiviste sorti de prison avant d’avoir exécuté la totalité de sa peine est à mettre sur le compte de la politique pénale menée par Christiane Taubira, Garde des Sceaux depuis 2012, politique qualifiée de « folie ». Sur Twitter, il écrit le que « le drame de Calais confirme la politique de désarmement pénal de Christiane Taubira et une Europe trop faible devant la justice »[169]. Dans les faits, les affirmations de Laurent Wauquiez sont erronées à deux égards. D’une part, la loi ayant permis la remise en liberté du tueur de la fillette a été votée en 2004 (Loi « Perben II » du portant sur l’adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité). La faveur à l'aménagement des peines favorisée par cette loi a d'ailleurs été amplifiée par la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009. D’autre part, le tueur a été libéré en , alors que la « loi Taubira » relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales n’a été votée qu’au mois d’. Il a par la suite reconnu son erreur, tout en continuant à dénoncer ce qu'il qualifie de « désarmement pénal de la France »[170].

Laurent Wauquiez a plusieurs fois arrêté personnellement des délinquants dans sa commune du Puy-en-Velay[171], utilisant les pouvoirs de police conférés à tous les maires.

Invité, en 2015, à s'exprimer sur « la terreur islamiste », Laurent Wauquiez déclare que le djihad doit être « un voyage sans retour » et déclare vouloir s'opposer au retour des jihadistes partis en Syrie ou en Irak, même s'ils sont de nationalité française (« Pour les binationaux, mais aussi pour les nationaux, quitte à revenir sur certains accords internationaux », précise-t-il). Il se déclare également favorable à une déchéance de nationalité « pour ceux qui ont participé ou été complices d'actes terroristes ». Il souhaite également des peines incompressibles pour toute complicité d'actes terroristes, avec des perpétuités réelles. Il souhaite également la création de quartiers spéciaux « et sans doute aussi des centres de rétention spécialisés » afin de contrer le prosélytisme de prédicateurs et d’« individus déjà fanatisés »[172].

À la suite des attentats du 13 novembre 2015, Laurent Wauquiez déclare souhaiter l'internement de toutes les personnes fichées comme pouvant commettre des actes terroristes[173].

Après l'attentat de Nice, lors du vote prolongeant l'état d'urgence, le , Laurent Wauquiez défend de nouveau l'emprisonnement des suspects de terrorisme, et reproche au gouvernement de respecter la Constitution et de la Convention européenne des droits de l'homme[174] ; il déclare : « Nous, nous disons : « il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la République »[174]. Manuel Valls déplore une stratégie médiatique « opportuniste »[175] éloignée de « la droite républicaine » et affirme son attachement à l'État de droit et son refus d'une nouvelle loi des suspects[174]. Confirmant dans une interview vouloir modifier la Constitution pour que l'État de droit ne restreigne pas la lutte anti-terroriste, Laurent Wauquiez indique que pour la gauche « la culture de l'impuissance a succédé à la culture du laxisme », et il réclame la démission de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve pour n'avoir pu empêcher les attentats[176] ; il est souligné par la presse que c'est la première fois qu'un élu autre que du Front national réclame leur départ[177].

Écologie-environnement

Comme président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, il promeut le développement des véhicules hydrogène, notamment dans la vallée de l'Arve, en décrochant un appel à projet européen : Zero Emission Valley[178].

Laurent Wauquiez déclare souhaiter faire d'Auvergne-Rhône-Alpes la région la plus propre de France. Pour ce faire, il fait voter un plan qui prévoit, de diviser par deux, d’ici 2025, le volume de déchets enfoui sur son territoire (de 24 % à 10 %). Pour y parvenir, la région entend développer la prévention tant auprès des particuliers que des acteurs économiques. Il souhaite également développer la valorisation des déchets et en faire une ressource pour les territoires en passant de 54 % de valorisation matière à 70 % en 2031[179].

En réformant le plan de développement de l’agriculture biologique de la région Auvergne-Rhône-Alpes en , il confie la gouvernance aux chambres d’agriculture. Délaissant ainsi les associations liées au développement de la filière bio, notamment celles liées à l'agriculture paysanne.

Parallèlement, il diminue drastiquement les aides aux associations de protection de la nature, confiant ce rôle aux associations de chasse[180],[181],[182],[183],[184]. La subvention accordée à la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA), reconnue d'utilité publique, passe, par exemple, de 750 000 euros par an à moins de 400 000 euros[185]. Dans le cadre du plan de relance régional, Laurent Wauquiez annonce une augmentation de 50 % du budget consacré à l'environnement[186].

Pendant le mouvement des Gilets jaunes, dont l'événement déclencheur est la perspective d'augmentation de la fiscalité sur les carburants automobiles, il dénonce l'accumulation des taxes, demandant de mettre en place « non pas de l'écologie punitive, comme le fait le gouvernement, mais de l'écologie positive »[187]. Il appelle le président Macron à organiser un référendum pour mettre un terme à la crise[188]. Mal à l'aise avec les violences des Gilets jaunes, il nie en avoir porté un bien que des images illustrent le contraire[189],[190]. Il est critiqué pour s'être mis en scène avec une manifestation des Gilets jaunes composée d'élus LR[191], puis pour son silence après l'incendie de la Préfecture le 1er décembre quelques heures après avoir reçu des manifestants[191],[192]. Il condamne, le lendemain au Journal de 13 heures de TF1, une violence « inacceptable »[193].

Société

Mariage homosexuel

Laurent Wauquiez s'est opposé à la loi relative à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, s'affichant régulièrement au côté de La Manif pour tous en 2013[194]. En , il demande, à l'Assemblée nationale, une motion référendaire visant à organiser un référendum sur ce texte (le président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas, lui rappelle à cette occasion qu'il est pourtant lui-même l'auteur d'un ouvrage de droit constitutionnel dans lequel est précisé qu'un référendum ne saurait porter sur les sujets de société)[195]. Le même mois, Laurent Wauquiez dénonce l'attitude de Vincent Peillon, alors ministre de l'Éducation nationale, après que ce dernier a écrit aux recteurs en les appelant « à la plus grande vigilance » concernant le débat sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels dans les établissements catholiques, afin d'éviter « des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes ». Laurent Wauquiez dénonce alors « une grande manipulation politique qui cherche à culpabiliser les chrétiens et à faire croire que l’opposition au mariage homo et à l’adoption est le fait d’une minorité », voyant dans la proposition de loi une « réforme du rejet, du mépris et de la haine envers les religions »[196].

Lors d'un débat avec Jean-Luc Romero, il déclare, avant de se dédire et d'orienter la discussion vers l'adoption par des couples gays, que l'homosexualité est contraire à ses valeurs[197]. Laurent Wauquiez déclarait, quelques mois après la signature du texte, être favorable à l'abrogation de la loi[198]. En 2013, un mois après que le Conseil constitutionnel a exclu toute notion de « clause de conscience » des maires, Laurent Wauquiez, au nom de ses convictions personnelles, déclare qu’il ne procédera lui-même à aucun mariage gay dans sa mairie du Puy-en-Velay[199].

S'il est proche des milieux catholiques hostiles à la loi, le journal Le Monde, à l'occasion d'un portrait qui lui est consacré, rapporte les liens que Laurent Wauquiez a tenté de tisser avec la communauté gay en assistant à plusieurs soirées organisées par le banquier Emmanuel Goldstein, « où se retrouve deux fois par an, autour d’un buffet au champagne, l’élite homosexuelle de la capitale »[200],[25].

Laurent Wauquiez est opposé à la GPA et la PMA[201]. Il est également un farouche opposant à ce que plusieurs milieux, politiques ou religieux, nomment alors la théorie du genre, la pertinence et l'emploi de cette expression restant sujets à débat. Lors de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l'Éducation nationale, Laurent Wauquiez la qualifie d’« ultra pro-gender », pointant « une provocation contre les familles »[202].

En 2015, il inspire à Nicolas Sarkozy l’idée de nommer comme secrétaire nationale de l’UMP Madeleine de Jessey, issue des Veilleurs et de Sens commun[194].

En 2017, il déclare ne plus avoir l'intention d'abroger la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe mais de revenir sur les questions liées à la filiation[203].

Laïcité

Laurent Wauquiez s'est déclaré pour « une laïcité intransigeante », « y compris vis-à-vis de l'islam »[157], ajoutant quelque temps après les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo que « tous ceux qui vivent sur notre territoire doivent se soumettre aux principes de la République : la laïcité, l'égalité homme-femme, la liberté d'expression, le respect de nos traditions et de l'autorité de l'État »[172].

En 2011, à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy au Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez déclare que le peuple français doit « assumer ses racines chrétiennes sans rejeter les autres religions ». Se déclarant alors « défenseur de la droite sociale », il appelle à un débat sur la laïcité (alors proposé par le chef de l'État) « sans caricature, sans excès et œuvrer pour un islam ouvert »[204]. Quelques jours plus tard, il déclare qu'« il n'y a pas de débat à avoir sur l'islam, il est évident que l'islam est conciliable avec la République. Il n'y a pas de place, non plus, pour un débat sur la laïcité, car la laïcité n'est pas en débat, c'est le socle du contrat républicain. Il y a, en revanche, un vrai débat à avoir sur l'intégration »[205]. En 2015, il déclare qu'il y a « des problèmes de conciliation de l’islam avec la République et avec notre mode de vie. Ces problèmes ne sont pas insurmontables : je ne fais pas partie de ceux qui considèrent que l’islam n’est pas compatible avec la République. Il ne faut ni rejeter l’islam en bloc ni être aveugle face aux intégristes qui veulent tester la France. (...) Mais ce qui me gêne, c’est lorsque pour traiter ces problèmes avec l’islam on veut se donner bonne conscience en tapant avec la même uniformité sur toutes les religions en même temps »[206].

Le Monde rapporte ses critiques, datant de , contre l’épiscopat français et son apologie de la franc-maçonnerie que le journal juge comme signe d'un certain opportunisme propre à Laurent Wauquiez[200],[25]. En 2012, il remet, en tant que ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, les insignes de commandeur de l'ordre national du Mérite, au délégué général de l'enseignement catholique, Fernand Girard. Son discours, dans lequel il encourage l'enseignement catholique à « ne pas perdre son âme » et dans lequel il rappelle que la droite les avait toujours mieux traités que la gauche, suscite quelques réactions au sein de la gauche[207].

En 2015, il apporte son soutien à la décision de Gilles Platret, maire UMP de Chalon-sur-Saône de supprimer les menus de substitution (sans porc) dans les cantines scolaires de sa ville, précisant que « l'école de la République et le meilleur accueil, c'est qu'on s'adapte à la République »[208]. Laurent Wauquiez s'est également prononcé pour la création d'un « pacte de laïcité », afin d'« interdire tout signe religieux ostentatoire dans les établissements publics »[209]. Interrogé peu de temps après sur RMC, il affirme son opposition à l'idée d'avoir, dans sa commune, des « ouvertures de piscine différenciées le matin », évoquant ensuite « les problématiques de port de signes religieux lors des sorties scolaires »[210]. En , sur le plateau de l'émission Grand Jury de RTL, il reprend à son compte une affirmation de Marine Le Pen lancée durant la campagne présidentielle de 2012, et concernant la part hégémonique de la viande halal dans la grande distribution ; cette affirmation avait été réfutée en 2012 par le Syndicat des entreprises françaises des viandes[158].

Le , le tribunal administratif de Lyon déclare qu’il annule la décision de Laurent Wauquiez d’installer une crèche de Noël dans les locaux de l’hôtel de région en , estimant que l’installation de cette crèche « méconnaissait le principe de neutralité » imposé par la laïcité. Wauquiez relance la polémique sur les crèches de Noël dans l'espace public en contournant cette interdiction par sa décision d'exposer des santons dans le hall de ses locaux en [211], mais le Conseil d’État ne se prononce pas cette fois-ci en sa défaveur[212].

Chrétiens d'Orient

Laurent Wauquiez en 2018.

En 2018, sous l’impulsion de Laurent Wauquiez et Philippe Meunier, le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes initie un plan de soutien aux Chrétiens d’Orient, initialement doté de 350 000 euros, ensuite porté à 500 000 euros pour la période 2018-2020[213].

À deux reprises, Laurent Wauquiez tente de verser une subvention de la région à l'association SOS Chrétiens d'Orient. Cette proposition est retirée à la demande de l'opposition socialiste, qui juge l'association liée aux « milieux identitaires » et à « l’extrême droite française »[214] ,[215].

Le 17 septembre 2020, Laurent Wauquiez fait adopter en commission permanente régionale l’octroi d’une subvention de 36 000 euros à l’ONG libanaise Nawraj, partenaire de SOS Chrétiens d'Orient, dirigée par Fouad Abou Nader, ancien chef de milice des Phalanges[213].

Histoire

En 2014, Laurent Wauquiez déplore l’hommage gouvernemental aux victimes algériennes du massacre de Sétif, perpétré en 1945, expliquant que la France est « le seul pays à passer son temps à s’excuser de son histoire »[25],[200].

Culture

En , Laurent Wauquiez déclare vouloir « fermer les formations fantaisistes comme celles des métiers du cirque et des marionnettistes » pour privilégier « des formations débouchant sur des vrais jobs »[216], provoquant la réaction consternée des organismes visés : FFEC (Fédération française des écoles de cirque), Latitude marionnette, SCC (Syndicat des cirques et compagnies de Création), Territoires de cirque, THEMAA (Association nationale des Théâtres de marionnettes et des Arts associés)[217].

En , en tant que président de Région, il participe au sauvetage du Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon[218] avec la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon et Unitex, alors menacé de fermeture faute de consensus entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la ville de Lyon et la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon propriétaire des lieux. Une pétition pour empêcher la fermeture du musée réunit 135 000 signataires[219]. À la suite de cette opération de sauvetage d'un montant de 30 millions d'euros, Stéphane Bern et Bernard Pivot annoncent leur participation au comité d'honneur du futur musée[220].

Front national

En 2011, Laurent Wauquiez déclare que Marine Le Pen « n'est pas une personnalité républicaine ». En cas de duel FN-gauche, il appelle à voter pour le candidat opposé au Front national (Nicolas Sarkozy, à la même époque, décide de ne pas appeler à voter à gauche en cas de second tour FN-gauche)[205]. En 2015, il déclare qu'il voterait blanc lors du duel gauche-FN au second tour de la législative partielle dans le Doubs[221], précisant que l'on « ne combat pas le FN par des consignes de vote »[222]. Une de ses formules pour justifier son choix (« Est-ce que de Gaulle appelait à voter Guy Mollet ? J’aimerais bien que chacun réfléchisse à ça ») lui vaudra quelques critiques car Guy Mollet s'était rallié au général de Gaulle et a été ministre d’État de à [223],[224]. En , il déclare dans Valeurs actuelles : « Ma position n'a jamais varié : pas d'alliance avec la gauche et le FN. Une seule boussole : les valeurs de la droite et du centre. »[225].

Détail des mandats et fonctions

Au Gouvernement

À l'Assemblée nationale

Au niveau local

Au sein de partis politiques

  • -  : vice-président de l'UMP
  • -  : secrétaire général de l'UMP puis des Républicains
  • -  : vice-président délégué des Républicains
  • -  : président par intérim des Républicains
  • -  : premier vice-président des Républicains
  • -  : président des Républicains

Ouvrages

  • Raphaël Hadas-Lebel (avec la collaboration de Laurent Wauquiez-Motte), Les 101 mots de la démocratie française, Paris, Odile Jacob, 2002 (ISBN 2-73811-156-4).
  • « La khâgne pour mémoire : notre fin de siècle » (avec Stéphane Israël et Rémy Rioux), Printemps d'histoire. La Khâgne et le Métier d'historien, Paris, Perrin, 2004 (ISBN 2-2620-2-263-1).
  • « Retour aux Suds » (préface), Un Jardin sur l'Oronte, Marseille, Transbordeurs, 2005.
  • Un Huron à l'Assemblée nationale : petit manuel à l'attention de ceux qui veulent secouer la politique, Paris, Privé éditions, 2006 (ISBN 2-35076-027-8).
  • Les Conditions de vie étudiante : comment relancer l'ascenseur social. Rapport au Premier ministre, Paris, La Documentation française, 2007 (ISBN 2-11006-653-9).
  • Nouvelle politique, Nouvelle communication ?, Commentaire, no 120, hiver 2007-2008.
  • Florent Machabert (préface de Laurent Wauquiez), L'esthète des lenteurs - Plaidoyer pour une France du milieu, Paris, Lettres du Monde éditeur, 2008 (ISBN 2-73010-217-5).
  • La droite sociale au miroir de la crise, Commentaire, no 129, printemps 2010.
  • La lutte des classes moyennes, documents, Odile Jacob, (ISBN 978-2-73812-702-0).
  • La Haute-Loire de ses origines à nos jours (en collaboration, préface d’Emmanuel Le Roy Ladurie), Le Puy-en-Velay, éditions Jeanne d'Arc, 2011 (ISBN 978-2-36262-008-9).
  • Europe : il faut tout changer, Paris, Odile Jacob, (ISBN 2-73813-099-2).

Dans la fiction et autres livres

Dans le roman dû au journaliste Geoffroy Lejeune Une élection ordinaire : politique fiction (Paris, Éditions Ring, 2015), où Éric Zemmour accède à la présidence de la République en 2017, Laurent Wauquiez devient ministre des Affaires étrangères. Dans un autre roman de politique-fiction, publié cette fois par Michel Wieviorka, Le séisme : Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017 (Paris, Robert Laffont, 2016), il se voit confier le ministère de la Mémoire historique et des Anciens combattants.

En 2018, Laurent Wauquiez fait l'objet de deux essais biographiques : Le Dangereux de Philippe Langenieux-Villard (Paris, Éditions Philippe Rey), et Laurent Wauquiez, l'impétueux de Fabrice Veysseyre-Redon (Paris, Mareuil Éditions).

Notes et références

Notes

Références

  1. Interview du 13 novembre 2008, La Voix du Nord [lire en ligne].
  2. « Philippe Wauquiez, dirigeant de la société Aktieselskabet Kongedybet - BFMBusiness.com », sur dirigeants.bfmtv.com (consulté le ).
  3. « Hartland Capital », sur www.hartlandcapital.com (consulté le ).
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes