Brice Hortefeux

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Brice Hortefeux
Illustration.
Brice Hortefeux en 2014.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(12 ans, 11 mois et 20 jours)
Réélection 25 mai 2014
26 mai 2019
Circonscription Massif central-Centre (2011-2019)
France (depuis 2019)
Législature 7e, 8e et 9e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Catherine Soullie

(5 ans, 8 mois et 18 jours)
Réélection 13 juin 2004
Circonscription Massif central-Centre
Législature 5e et 6e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Successeur Jean-Pierre Audy
Conseiller régional d'Auvergne puis d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(31 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection 22 mars 1992
Réélection 15 mars 1998
28 mars 2004
21 mars 2010
13 décembre 2015
27 juin 2021
Circonscription Puy-de-Dôme
Président Valéry Giscard d'Estaing
Pierre-Joël Bonté
René Souchon
Laurent Wauquiez
Vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes[note 1]

(3 ans et 5 mois)
Élection
Président Laurent Wauquiez
Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration[note 2]

(1 an, 8 mois et 4 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II et III
Prédécesseur Michèle Alliot-Marie
Successeur Claude Guéant
Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

(5 mois et 8 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Xavier Bertrand (Travail)
Christine Boutin (Ville)
Successeur Xavier Darcos
Ministre de l'Immigration, de l'Intégration,
de l'Identité nationale et du Codéveloppement
[note 3]

(1 an, 8 mois et 28 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon I et II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Éric Besson
Ministre délégué aux Collectivités territoriales

(1 an, 11 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Ministre Nicolas Sarkozy
François Baroin
Gouvernement Villepin
Prédécesseur Marie-Josée Roig
Successeur Estelle Grelier (indirectement)
Biographie
Nom de naissance Brice Gabriel René Saturnin Hortefeux
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Diplômé de Université Paris-Nanterre
Profession Haut fonctionnaire

Brice Hortefeux, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un homme politique français.

Membre du RPR, de l'UMP puis de LR, proche de Nicolas Sarkozy, il est successivement ministre délégué aux Collectivités territoriales de 2005 à 2007, ministre de l'Immigration de 2007 à 2009, du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité en 2009 puis de l'Intérieur et de l'Outre-mer de 2009 à 2011.

Dans le cadre de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, il est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale » et «  association de malfaiteurs », avec notamment Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Thierry Gaubert.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Fils d'un banquier de Neuilly-sur-Seine et d'une professeur d'histoire-géographie, il obtient une licence de droit privé en 1982 et une maîtrise en droit public en 1984, à l'université Paris-Nanterre. Il est ensuite élève à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il sort sans diplôme en 1986[note 4]. À la sortie de Sciences Po, Brice Hortefeux réussit le concours externe d’administrateur territorial[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Directeur de cabinet du maire de Neuilly-sur-Seine, Nicolas Sarkozy, entre 1983 et 1986, administrateur territorial (en poste à la mairie de Neuilly-sur-Seine) entre 1986 et 1994, il est ensuite chef du cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement de 1993 à 1995.

En 1995, Brice Hortefeux est nommé préfet, chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement[2], puis chargé de mission au cabinet du président du Sénat entre 1998 et 1999. En octobre 2020, il est admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er décembre 2020[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Aux côtés de Nicolas Sarkozy et de Roger Karoutchi, il participe à la campagne de Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981, avec les Jeunes du RPR. Entre 1991 et 2001, il est secrétaire départemental de la fédération RPR du Puy-de-Dôme, puis de 1998 à 2002, membre du comité politique du RPR. Depuis les élections régionales de 1992, il est élu au conseil régional d'Auvergne, et est président de la commission des finances et rapporteur du budget du conseil régional entre 1998 et 2004.

Lors des élections législatives de 1993, il est candidat RPR dans la 1re circonscription du Puy-de-Dôme. Il fait face à la candidate de Maurice Pourchon, député PS sortant et à celle de Michel Fanget, candidat UDF. Ce sont ces derniers qui sont sélectionnés au 2d tour, Brice Hortefeux, recueillant 16,49 % des voix contre 24,05 % et 23,37 % respectivement pour le PS et l'UDF.

Après la démission de Nicolas Sarkozy de son mandat de député européen en septembre 1999, Brice Hortefeux lui succède. À partir de 2002, il est membre du bureau politique de l'UMP, ainsi que conseiller de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (2002-2004), puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2004). Il est réélu conseiller régional d'Auvergne dans la section départementale du Puy-de-Dôme lors des élections régionales des 21 et 28 mars 2004, sur la liste d'union UMP-UDF conduite par Valéry Giscard d'Estaing. Conservant son mandat au Parlement européen après les élections européennes de 2004, lors desquelles il mène la liste UMP-UDF dans la circonscription Massif central-Centre, il assure parallèlement la présidence de l'UMP du département du Puy-de-Dôme et le poste de secrétaire général délégué du parti.

Ministre délégué aux Collectivités territoriales (2005-2007)[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, chargé des Collectivités territoriales, dans le gouvernement Dominique de Villepin. Brice Hortefeux a notamment la mission de mettre en place concrètement l'acte II de la décentralisation et la réalisation d'une réforme importante du statut de la fonction publique territoriale.

Ministre de l'Immigration (2007-2009)[modifier | modifier le code]

Après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, il devient ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement au sein du gouvernement François Fillon. La création de ce poste fait suite à une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy. Il quitte alors ses fonctions de secrétaire général délégué de l'UMP, et est nommé conseiller politique du parti par Jean-Claude Gaudin.

Il est le promoteur de la loi de maîtrise de l'immigration adoptée le 23 octobre 2007, qui complète en grande partie les lois Sarkozy de 2003 et 2006. Cette loi limite en particulier le regroupement familial.

Il fixe aux forces de l'ordre des objectifs chiffrés en matière d'expulsions et de reconduites à la frontière : 25 000 en 2007 ; 26 000 en 2008 ; 28 000 en 2010. En excluant du bilan de Hortefeux les reconduites de personnes qui sont libres de circuler en Europe (Roumains, Bulgares, etc.), les expulsions d'étrangers en situation irrégulière atteignent environ la moitié des objectifs prévus[4].

Par un communiqué en date du envoyé au journal La Montagne, il renonce à se présenter à l'élection municipale de 2008 à Clermont-Ferrand. Officiellement, il ne se présente pas parce que selon lui « l'honnêteté consiste à assurer le succès des responsabilités que [lui] a confiées le président de la République », mais selon Le Canard enchaîné, c'est en raison de mauvais sondages[5]. Lors du remaniement qui suit ces élections, l'intitulé de son poste ministériel est modifié : « Codéveloppement » est remplacé par « Développement solidaire ».

Au cours de l'année 2008, Brice Hortefeux souhaite que des associations autres que la Cimade puissent intervenir dans les centres de rétention. L'appel d'offres, qui faisait suite à un décret, est cassé par le tribunal administratif[6]. Les plaignants, dont le Gisti, voient dans cette réforme une tentative d'éloigner la Cimade des centres de rétention, et de réduire l'aide juridictionnelle apportée aux immigrés.

Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité (2009)[modifier | modifier le code]

Le , en remplacement de Xavier Bertrand qui prend la tête de l'UMP, Brice Hortefeux devient ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. C'est Éric Besson, ancien socialiste, qui reprend son ancien poste. Neuf jours plus tard, Brice Hortefeux devient vice-président de l'UMP, élu sur un ticket qui recueille 93 % des voix au conseil national du parti[7].

À l'issue des élections européennes de 2009, il est élu député européen. Cependant, cette élection est considérée comme une surprise, Brice Hortefeux occupant la troisième position sur la liste UMP de la circonscription Massif central-Centre, qui n'avait que cinq sièges à offrir lors d'une élection à la proportionnelle. Ce dernier laisse entendre qu'il restera au gouvernement[8] et l'Élysée affirme qu'il « n'avait pas pris l'engagement d'être sur les listes pour être élu »[9] et ne respectera donc pas l'un des engagements de l'UMP concernant le fait que « les candidats de la Majorité présidentielle s'engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles »[10]. Catherine Soullie lui succède.

Ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer (2009-2011)[modifier | modifier le code]

Le , Brice Hortefeux est nommé ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales. Il est chargé d'établir « le droit à la sécurité partout et pour tous », comme il le dit lors de sa prise de fonction, place Beauvau. Sont nommés secrétaires d'État auprès de lui, Marie-Luce Penchard pour l'Outre-mer et Alain Marleix pour l'Intérieur et les Collectivités territoriales.

Après une année passée au ministère de l'Intérieur et 150 déplacements auprès de victimes, il se félicite notamment de la baisse de 2,91 % de la criminalité, du rapprochement entre la police et la gendarmerie (un peu en défaveur de cette dernière cependant[11]) et de la subvention de 6 100 nouvelles caméras sur les six premiers mois de 2010. Il annonce la création de 26 nouvelles unités territoriales de quartier, en plus des 34 déjà existantes, et de 96 cellules spécialisées pour lutter contre les cambriolages[12].

À l'été 2010, après le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, il décide de l'éloignement de nombreux Roms en situation irrégulière. Il fait état de l'augmentation du nombre d'actes de délinquance de la part de Roumains à Paris[13]. La circulaire qui vise ensuite la population rom « en priorité » fait l'objet d'une polémique auprès de l'opposition, des ONG, de la Commission européenne et de l'ONU. Brice Hortefeux présente en réaction une nouvelle circulaire enlevant toute mention d'une ethnie[14].

Pour avoir laissé entendre que David Sénat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice était à l'origine de fuites au journal Le Monde dans l'affaire Woerth-Bettencourt, Brice Hortefeux est condamné, le , par le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte à la présomption d'innocence à l'encontre de celui-ci. Il doit verser au plaignant un euro de dommages et intérêts et s'acquitter du versement de 3 000 euros pour frais de procédure. Il a interjeté appel du jugement[15].

Lors de la formation du gouvernement François Fillon III, le , Brice Hortefeux est reconduit dans ses fonctions et obtient en plus le portefeuille de l'Immigration, le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire disparaissant.

Il quitte ses fonctions le , lors d'un remaniement gouvernemental provoqué par la démission de Michèle Alliot-Marie. Il est remplacé place Beauvau par Claude Guéant, jusque-là secrétaire général de la présidence de la République.

Après le gouvernement (depuis 2011)[modifier | modifier le code]

Après son départ du gouvernement, il est nommé « conseiller politique » de Nicolas Sarkozy en vue de préparer la campagne présidentielle de 2012[16].

En , Brice Hortefeux annonce son intention de retrouver un siège de député européen. Élu lors des élections européennes de 2009 mais n'ayant jamais siégé du fait de ses fonctions ministérielles[17], la possibilité de son retour est mise en cause par le règlement intérieur du Parlement européen[18]. La démission de sa suppléante Catherine Soullie lui permet finalement de retrouver son siège le , la loi française prévoyant de son côté qu'un ancien ministre peut retrouver son mandat parlementaire après son départ du gouvernement s'il le souhaite.

En novembre 2012, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris, à une amende de 5 000 euros avec sursis pour avoir menacé Me Olivier Morice, l'avocat des familles de victimes de l'affaire Karachi. Brice Hortefeux avait déclaré en septembre 2011 dans Le Nouvel Observateur[19], que cet avocat « devrait être fracassé »[20]. Il est relaxé en janvier 2014 par la Cour d'appel de Paris.

En janvier 2013, dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l’UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.

Fin janvier 2014, il est désigné tête de liste pour la circonscription Massif central-Centre pour les élections européennes de la même année[21]. Il est réélu député européen.

Le , il est nommé conseiller politique par le nouveau président de l'UMP Nicolas Sarkozy[22].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire de la droite et du centre de 2016[23]. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé avec plusieurs personnalités conseiller politique[24]. Lors du second tour, il soutient François Fillon[25].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[26].

Le 19 décembre 2017, est rendue publique une enquête préliminaire pour détournement de bien publics par une personne dépositaire de l’autorité publique visant Brice Hortefeux, à la suite d'une plainte de l'association anticorruption Anticor. Il est accusé d'avoir abusé des services chargés de sa protection, notamment au bénéfice de sa famille[27].

Alors qu'il est placé sur écoute dans le cadre de l'instruction de l'affaire du financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, un SMS intercepté émanant de Rachida Dati l'accuse de toucher de l'argent liquide lorsqu'il organise des rendez-vous avec Nicolas Sarkozy et d'avoir trouvé des emplois fictifs pour son ex-femme et sa compagne[28]. En mars 2018, Brice Hortefeux est entendu dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi, en audition libre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, à Nanterre[29].

Il figure en 5e position sur la liste de l'Union de la droite et du centre pour les élections européennes de 2019. Il est réélu député européen.

Il soutient Valérie Pécresse au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[30].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Proche ami de Nicolas Sarkozy depuis 1976, il est surnommé parfois le « porte-flingue de Sarkozy »[31]. Témoin de celui-ci lors de son premier mariage, il est le parrain de baptême de Jean Sarkozy.

Marié depuis 2000, il est père de trois fils : Édouard, Amaury et Maxence[32].

Racisme et affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Ses propos à l’égard d’un militant d'origine maghrébine lors de l'université d'été 2009 de l'UMP[note 5], filmés par une équipe de Public Sénat et diffusés par Le Monde sur son site Internet, conduisent le MRAP à porter plainte pour « diffamation à caractère raciste » ou pour injures raciales[33]. Condamné le , par le tribunal correctionnel de Paris à 750 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts[34],[35], Brice Hortefeux est relaxé le 15 septembre 2011 par la cour d’appel de Paris[36] qui repousse la qualification d'injures publiques pour la raison que les paroles du ministre n'ont pas été « proférées » et n'avaient pas vocation à « s'adresser au-delà du cercle restreint formé par les militants qui l'entourent ». L'infraction alléguée est donc requalifiée en contravention d'injures non publiques, pour laquelle le MRAP n'avait pas capacité à se constituer partie civile et était donc irrecevable, ce que confirme la Cour de cassation en rejetant le pourvoi du MRAP le 27 novembre 2012[37],[38]. Brice Hortefeux aurait déclaré plus tard que la défense adoptée, selon laquelle ses propos ne s'appliquaient pas aux Maghrébins mais aux Auvergnats, était loufoque[39].

Affaire Sarkozy-Kadhafi, financement de la campagne présidentielle de 2007[modifier | modifier le code]

En 2019, les agendas ministériels de Brice Hortefeux, que celui-ci a remis aux juges de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, révèlent plusieurs faits majeurs pour l’enquête, concernant à la fois son implication dans le financement de la campagne de 2007 et des relations de Nicolas Sarkozy avec Thierry Gaubert, qui avait perçu en 2006 de l’argent libyen via l’intermédiaire Ziad Takieddine[40]. Thierry Gaubert et l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy sont mis en examen pour « association de malfaiteurs », « corruption, financement illicite de campagne électorale, recel de détournement de fonds publics libyens » et doivent être jugés en 2020.

Initialement témoin assisté dans cette affaire, Brice Hortefeux a été mis en examen le 8 décembre 2020 pour « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs »[41]

Le 24 août 2023, le procureur national financier Jean-François Bohnert annonce que Brice Hortefeux sera jugé en correctionnelle, aux côtés de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Eric Woerth et 9 autres personnes, devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, du 6 janvier au 10 avril 2025[42].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

  • -  : ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, chargé des Collectivités territoriales
  • -  : ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement
  • -  : ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire
  • -  : ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville
  • -  : ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales
  • -  : ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration

Au Parlement européen[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

  • 1992-2015 : conseiller régional d'Auvergne
  • 1998-2004 : président de la commission des finances et rapporteur du budget du conseil régional d'Auvergne
  • Depuis 2015 : conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, vice-président du Conseil régional[43]. Il démissionne de son poste de vice-président du conseil régional en juin 2019[44].

Au sein de partis politiques[modifier | modifier le code]

  • 1991-2001 : secrétaire départemental de la fédération RPR du Puy-de-Dôme
  • 1998-2002 : membre du comité politique du RPR
  • 2002-2015 : membre du bureau politique de l'UMP, président du comité départemental du Puy-de-Dôme :
    • 2004-2007 : secrétaire général délégué de l'UMP
    • 2007 : assure la présidence par intérim de l'UMP, aux côtés de Jean-Claude Gaudin et de Pierre Méhaignerie, à la suite de la démission de Nicolas Sarkozy le [45]
    • 2007-2008 : conseiller politique de l'UMP
    • 2008-2009 : secrétaire national de l'UMP chargé des élections, en vue de la préparation des élections et du renouvellement des instances de l'UMP de 2009[46]
    • -  : vice-président de l'UMP

Ouvrage[modifier | modifier le code]

Brice Hortefeux est l'auteur, en collaboration avec André Levôtre, du livre Jardin à la française, plaidoyer pour une République de proximité, paru en 2003 aux éditions Denoël.

Distinction[modifier | modifier le code]

En 2009, Brice Hortefeux est fait grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite au Maroc[47].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Dans le roman de politique-fiction de Michel Wieviorka, Le séisme. Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017, il devient ministre des Affaires sociales et de la Santé[48].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Délégué à l'Aménagement du territoire et à la Solidarité avec les territoires auvergnats.
  2. Le portefeuille de l'Immigration, auparavant détenu par Éric Besson, lui est attribué le .
  3. L'attribution du « Codéveloppement » est remplacée par celle de « Développement solidaire » le .
  4. Il ne figure pas dans l'annuaire des anciens élèves de l'IEP, même si une ancienne version de son curriculum vitæ officiel laissait sous-entendre qu'il était sorti diplômé de cette école, selon Rue89.
  5. « Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Brice Hortefeux : Biographie et articles », sur lepoint.fr (consulté le ).
  2. « Le très arrangeant statut de « préfet en mission de service public », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. Décret du 1er octobre 2020 portant admission à la retraite d'un préfet
  4. « Politique d'immigration : le dessous des chiffres », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  5. Canard enchaîné du mercredi 5 décembre 2007 (no 4545, 51e année), page 8.
  6. « Rétention : Le revers de Hortefeux », Le Journal du dimanche, 15 octobre 2008.
  7. « L'UMP plébiscite ses nouveaux vice-présidents »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Nouvel Observateur, 24 janvier 2009.
  8. « Hortefeux resterait bien au gouvernement », Agence France-Presse, (consulté le ).
  9. Arnaud Leparmentier, « Brice Hortefeux ne siégera pas à Strasbourg », Le Monde, (consulté le ).
  10. « Devant les Français, nous nous engageons », UMP, (consulté le ).
  11. « Police/Gendarmerie : Hortefeux se couche devant les CRS alors que les moblots trinquent ! », sur Marianne.net, (consulté le ).
  12. « Les sept plans d'Hortefeux pour protéger les Français », Le Figaro, 7 juillet 2010.
  13. « Délinquance roumaine à Paris: +259 % », Le Figaro, 30 août 2010.
  14. « Comprendre la polémique de la circulaire sur les Roms », L'Express, .
  15. « Hortefeux condamné pour atteinte à la présomption d'innocence », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  16. « Hortefeux va devenir "conseiller politique" de Sarkozy pour 2012 », Le Point, 28 février 2011.
  17. « Brice Hortefeux ne siégera pas à Strasbourg », Le Monde, 8 juin 2009.
  18. « Règlement intérieur du Parlement européen ».
  19. « Hortefeux et la "lâcheté des journalistes qui fracassent les amis de Sarkozy" », Le Nouvel Observateur, 28 septembre 2011.
  20. « Karachi : Hortefeux condamné pour avoir menacé l'avocat des familles », Libération, 22 novembre 2012.
  21. « Européennes : MAM, Morano... l'UMP a désigné ses têtes de listes », in leparisien.fr, 22 janvier 2014.
  22. « Nominations »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), u-m-p.org, 5 décembre 2014.
  23. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  24. « Damien Meslot nommé conseiller politique du candidat Sarkozy », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  25. « Pour Brice Hortefeux, "Alain Juppé veut modifier et François Fillon veut changer" », francetvinfo.fr, 25 novembre 2016.
  26. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  27. « Brice Hortefeux visé par une enquête pour détournement de biens publics », lemonde.fr, 19 décembre 2017.
  28. « "Facho", "voyou" : les doux mots de Rachida Dati à Brice Hortefeux », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « 4 points pour comprendre le dossier tentaculaire du financement libyen », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Les Républicains : Brice Hortefeux apporte son soutien à Valérie Pécresse », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  31. « Le porte-flingue », Arte, (consulté le ).
  32. « Brice Hortefeux, homme du président, à l'Intérieur », sur Libération, (consulté le ).
  33. « Vidéo sur internet : Hortefeux cité à comparaître pour injures raciales le 17 décembre », 29 septembre 2009.
  34. Tribunal correctionnel de Paris (dix-septième chambre), MRAP contre Hortefeux, 4 juin 2010, affaire no 0928108356.
  35. Eolas, « Le jugement condamnant Brice Hortefeux pour injure raciale », sur www.maitre-eolas.fr, (consulté le )
  36. « Brice Hortefeux relaxé du délit d'injure raciale », Le Monde.fr, 15 septembre 2011.
  37. Crim. 27 novembre 2012, pourvoi no 11-86982.
  38. « Racisme: Hortefeux définitivement relaxé », sur Le Figaro, (consulté le ).
  39. « La blague auvergnate d'Hortefeux, son pire souvenir politique », Le Monde, 24 août 2012.
  40. Fabrice Arfi et Karl Laske, « Les agendas Hortefeux, nouvelle pièce à conviction de l’affaire Sarkozy-Kadhafi », sur Mediapart (consulté le )
  41. Financement libyen : Brice Hortefeux mis en examen, Le Point, 9 décembre 2020
  42. « Financement libyen de la présidentielle 2007 : un procès ordonné en 2025 pour Nicolas Sarkozy », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  43. Kamel Tir, « Brice Hortefeux, vice-pdt de la région Auvergne-Rhône-Alpes : « Le succès fédère et l’échec divise" », TV3,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. Brice Hortefeux n'est plus vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
  45. François Vignal, « Sarkozy démissionne de la présidence de l'UMP et le garde sous contrôle », in Marianne 2, 14 mai 2007.
  46. Martine Chevalet, « Brice Hortefeux, l'homme qui monte à l'UMP », Le Parisien, 14 octobre 2008, page 8.
  47. « Brice Hortefeux décoré du Ouissam alaouite de l'ordre de Grand officier », sur lemag.ma, .
  48. Michel Wieviorka, Le séisme. Marine Le Pen présidente, Robert Laffont, 2016, pages 66-70.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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