Marie-Anne Montchamp

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marie-Anne Montchamp
Illustration.
Marie-Anne Montchamp en 2012.
Fonctions
Secrétaire d'État chargée des Solidarités et de la Cohésion sociale

(1 an, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur poste créé
Successeur poste supprimé
Députée française

(5 ans, 2 mois et 10 jours)
Élection 2 octobre 2005
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 7e du Val-de-Marne
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Olivier Dosne
Successeur Olivier Dosne

(1 an, 10 mois et 11 jours)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 7e du Val-de-Marne
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Pierre Aubry
Successeur Olivier Dosne
Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées

(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Marie-Thérèse Boisseau
Successeur Philippe Bas (indirectement)
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Tulle (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
RS (2010)
LR (2015-2017)
LREM (depuis 2017)

Marie-Anne Montchamp, née le à Tulle (Corrèze), est une femme politique française. Membre de l'UMP et ancienne députée de la septième circonscription du Val-de-Marne, elle est secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées de 2004 à 2005 et secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale de 2010 à 2012. Elle a été présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) d'octobre 2017 à février 2022. Elle est présidente de Sortie de Crise. Depuis mars 2022, elle est directrice générale de l'Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (OCIRP)[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle est adjointe sous l'étiquette RPR au maire de Nogent-sur-Marne à partir de 2001 (jusqu'en 2004), puis députée de la 7e circonscription du Val-de-Marne depuis 2002.

Marie-Anne Montchamp est secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale, chargée des Personnes handicapées, du au , dans le troisième gouvernement Jean-Pierre Raffarin.

Elle fait adopter, avec sa collègue Catherine Vautrin, la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées portant création de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie puis la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l'Égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Alors qu'elle se réclame de la tendance des « républicains sociaux » et des « gaullistes sociaux », elle est en 2006 vice-présidente du club d'inspiration libérale, Réforme et Modernité, qui est pour une large part une structure de soutien à Dominique de Villepin en vue de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2007.

Lors de l'élection municipale de 2008 à Nogent-sur-Marne, elle est candidate dissidente [2] face au maire sortant Jacques J. P. Martin, où elle échoue au second tour, arrivant en seconde position dans le cadre d'une triangulaire, avec 33,57 % des suffrages exprimés[3]. Membre de l'UMP depuis sa fondation en 2002, elle est suspendue, à la suite de cette candidature dissidente[4], puis exclue pour trois ans de son parti politique. Elle continue néanmoins de siéger au groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Membre du Club Villepin, elle participe à la fondation du parti de l'ancien Premier ministre, République solidaire (RS), dont elle devient la porte-parole en [5]. Elle devient très critique, notamment après la suppression de sa circonscription législative dans le cadre du redécoupage législatif, sur les principales réformes de la majorité et envers Nicolas Sarkozy[6],[7],[8], et à ce qu'elle nomme être une « UMP droitière »[9]. Elle tente à l'Assemblée nationale de rallier des députés non-inscrits (MoDem surtout), centristes et UMP pour fonder un nouveau groupe parlementaire mené par RS[10], sans que cela aboutisse.

Elle quitte sa fonction de porte-parole de RS le , au lendemain de sa nomination de secrétaire d'État dans le troisième gouvernement François Fillon, entrée qui suscite l'incompréhension dans les rangs de la formation politique villepiniste[11],[12] et fait dire au politologue Thomas Guénolé : « Bien qu'il n'ait pas été officiellement enregistré au Livre Guinness des records, ce laps de temps de cinq mois pour retourner sa veste semble constituer un record de brièveté »[13]. Elle est investie par l'UMP le comme candidate dans la nouvelle 4e circonscription des Français établis hors de France (Benelux) pour les élections législatives françaises de 2012. Elle est battue après avoir obtenu 21,15 % au premier tour et s'être qualifiée pour le second avec le socialiste Philip Cordery (30,38 %)[14],[15].

À l'occasion du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, elle soutient la candidature de Jean-François Copé[16].

En janvier 2013, à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui a suivi la crise politique du congrès de novembre 2012, elle est nommée avec la filloniste Anne Grommerch déléguée générale chargée de la formation[17].

En , elle montre son souhait d'être investie pour être la candidate UMP lors des élections municipales de 2014 à Nantes. Le , la commission nationale d'investiture de l'UMP décide de reporter sa décision à la rentrée[18]. C'est finalement Laurence Garnier qui est désignée[19].

Elle soutient alors Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[20].

Le , elle annonce qu'elle quitte le parti Les Républicains[21] pour rallier Emmanuel Macron et son mouvement En marche ![22].

Elle est nommée par la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn ainsi que la secrétaire d'État aux Personnes handicapées Sophie Cluzel auprès du Premier ministre, personnalité qualifiée au conseil d'administration de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) par arrêté du . Le suivant, elle en devient la présidente[23].

Le , elle reçoit la Légion d'honneur[24],[25].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marie-Anne Montchamp est mariée et mère de quatre enfants.

Après un troisième cycle en gestion de l’emploi, elle intègre un cabinet conseil comme consultante adjointe de 1986 à 1987, puis rejoint l’Union des Caisses centrales de mutualité agricole et la compagnie d’assurance Groupama comme chargée d'études. Elle devient ensuite responsable formation chez OCP Répartition entre 1989 et 1993.

Elle crée un cabinet conseil en organisation qu’elle dirige jusqu’en 2002, année de son élection comme députée. Elle demeure à Nogent-sur-Marne.

Vie associative[modifier | modifier le code]

Elle est présidente de deux associations liées au handicap :

Politiquement, elle est active dans plusieurs clubs :

  • Vice-présidente du club Réforme et Modernité[28], présidé par Hervé Mariton ;
  • Membre de la commission exécutive de Dialogue & Initiative[29], club présidé par Jean-Pierre Raffarin.
  • Membre du bureau de LISA Laboratoire d'Idées Santé Autonomie[30].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

  • -  : secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale, chargée des Personnes handicapées
  • -  : secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, chargée des Personnes handicapées
  • -  : secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

Fonctions parlementaires[modifier | modifier le code]

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

  • Déléguée générale de l'UMP chargée de la formation entre 2012 et 2014
  • Membre du bureau politique du RPR puis de l'UMP depuis 1991
  • Secrétaire nationale à l’UMP, chargée du dialogue social et de la réflexion sur l’emploi des seniors puis chargée des ressources humaines[32]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

  • -  : adjointe au maire de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) (démissionne à cause d'un désaccord sur la politique budgétaire du maire)
  • -  : membre du conseil régional d'Île-de-France (démissionne pour cause de cumul des mandats)
  • le -  : membre du conseil municipal de Nogent-sur-Marne

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Entretiens avec Noël Bouttier, À la gauche de la droite, éditions Desclée de Brouwer, 2012.
  • Tout citoyen est une personne, Ramsay, août 2020.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marion Vivar, « Marie-Anne Montchamp nommée directrice générale de l’OCIRP », newsassurancespro.
  2. « L'EXPRESS - Marie-Anne Montchamp suspendue de l'UMP », sur lexpress.fr, Hebdomadaire, .
  3. « Les résultats du second tour des élections municipales 2008 », Le Figaro, .
  4. « Marie-Anne Montchamp suspendue de l'UMP », L'Express, .
  5. « Portrait de Marie-Anne Montchamp », Nouvel Obs, (consulté le ).
  6. François Wenz-Dumas, « http://www.liberation.fr/politiques/0109598118-taper-sur-le-paquet-fiscal-tepa-cap »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération, (consulté le ).
  7. AFP, « Marie-Anne Montchamp, une prise de guerre villepiniste »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération, (consulté le ).
  8. AFP, « Marie-Anne Montchamp "ne renie rien" », Le Figaro, (consulté le ).
  9. « Marie-Anne Montchamp », LCI, (consulté le ).
  10. Jean-Baptiste Garat, « La difficile constitution du groupe Villepin-Bayrou », Le Figaro, (consulté le ).
  11. Samuel Laurent, « Montchamp-Villepin, les raisons d'une désertion », Le Monde, (consulté le ).
  12. « Le camp villepiniste consterné après la désertion de Marie-Anne Montchamp », Le Point, (consulté le ).
  13. Thomas Guénolé « Petit guide du mensonge en politique », Éditions First, Paris, 159 pp. (p.40).
  14. « Les résultats provisoires dans les circonscriptions des Français de l'étranger », sur Slate.fr, (consulté le ).
  15. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/04_-_Recensement_CL_04_RESULTATS_TOTAUX_cle8f315f.pdf
  16. Ségolène de Larquier, « UMP : Copé et Fillon mettent en branle leur "machine de guerre" », lepoint.fr, 4 septembre 2012.
  17. Alexandre Lemarié, « Hortefeux, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP », in lemonde.fr, 15 janvier 2013.
  18. Nantes : la commission d'investiture de l'UMP décide de surseoir à statuer, presseocean.fr.
  19. Yan Gauchard, « L'ex-secrétaire d'État Marie-Anne Montchamp ne sera pas la candidate UMP à la mairie de Nantes », in lemonde.fr, 16 octobre 2013.
  20. « Marianne Montchamp : "Pourquoi je soutiens Nicolas Sarkozy" », vivrefm.com, 23 août 2016.
  21. « Marie-Anne Montchamp, ex-secrétaire d’État, quitte LR pour Macron », sur Ouest-France.fr (consulté le ).
  22. « La sarkozyste Marie-Anne Montchamp rallie Emmanuel Macron car il a le projet "le plus en phase avec la société" », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Site handicap.fr consulté le 25/10/2017 - https://informations.handicap.fr/art-montchamp-cnsa-853-10283.php
  24. « LA CROIX - Légion d'honneur - Les promus du nouvel an 2019 », sur la-croix.com, Quotidien, .
  25. « GEROSCOPIE - Marie-Anne Montchamp reçoit les insignes de la légion d'Honneur », sur geroscopie.fr, .
  26. Fiche sur le site de l'association
  27. Fiche sur le site de la fondation
  28. Judith Waintraub, « Les villepinistes libéraux s'invitent dans le débat sur le projet de l'UMP pour 2007 », Le Figaro, .
  29. « Catégorie 'Commission exécutive' », Dialogue & Initiative, .
  30. « Think Tank | LISA - Laboratoire d'idées Santé Autonomie | France », sur LISA Santé Autonomie (consulté le ).
  31. « Mme Marie-Anne Montchamp », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  32. « Marie-Anne Montchamp »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Portail du Gouvernement.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]