Gabriel Serville

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Gabriel Serville
Illustration.
Gabriel Serville dans le jardin des Quatre colonnes du palais Bourbon en 2017.
Fonctions
Président de l’Assemblée de Guyane
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 18 jours)
Élection 27 juin 2021
Prédécesseur Rodolphe Alexandre
Député français

(9 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 17 juin 2017
Circonscription 1re de la Guyane
Législature XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique GDR
Prédécesseur Christiane Taubira
Successeur Carine Sinaï Bossou
Maire de Matoury

(3 ans, 5 mois et 2 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Jean-Pierre Roumillac
Successeur Serge Smock
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Cayenne (Guyane)
Nationalité Française
Parti politique FDG (jusqu'en 2008)
PSG (2008-2017)
Péyi Guyane (depuis 2018)
Profession Proviseur de lycée

Gabriel Serville
Présidents de l’Assemblée de Guyane

Gabriel Serville, né le à Cayenne (Guyane), est un homme politique français. Il est président de l'Assemblée de Guyane depuis le 2 juillet 2021.

Député de la première circonscription de la Guyane de 2012 à 2021, il est maire de Matoury de 2014 à 2017, avant d'être élu président de l'Assemblée de Guyane en 2021. Ancien membre du Parti socialiste guyanais, il est le fondateur de Péyi Guyane (affilié à la Nupes) en 2018.

Biographie[modifier | modifier le code]

Professeur de mathématique puis proviseur de lycée, Gabriel Serville entame son engagement politique au sein des Forces démocratiques de Guyane dont il est le secrétaire général de 2004 à 2006[1]. En 2008, il quitte le parti et se présente sans étiquette aux élections municipales de Matoury. Il devient alors conseiller municipal d'opposition[2] et rejoint la même année les rangs du Parti socialiste guyanais.

Conseiller régional depuis le 21 mars 2012, il est élu député de la première circonscription de la Guyane lors des élections législatives françaises de 2012.

Sa victoire marque le retour de son parti sur la scène locale où il n'avait plus de député depuis 1993 et avait perdu la région en 2010[3]. Afin de permettre au Parti communiste français de disposer d'un groupe à l'assemblée nationale[4], il rejoint le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR)[5].

En 2013, toujours dans le groupe Gauche démocrate et républicaine, il se démarque de son camp en s'abstenant de voter pour la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.

Lors de la 14e législature de l'Assemblée nationale, Gabriel Serville est membre du bureau de l'assemblée nationale, de la Commission d'évaluation financière des propositions de loi, de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, de la délégation aux outre-mer[6] ainsi que la Commission nationale d'évaluation des politiques de l’État outre-mer[7].

De nouveau candidat aux élections législatives de 2017, il est réélu au second tour dans la première circonscription de Guyane avec 51,33% des voix[8].

Élu maire de Matoury[9] le 30 mars 2014, il démissionne le 25 août 2017 pour se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul des mandats. Dans la foulée, il quitte le Parti socialiste guyanais[10]. En octobre 2018, il lance son mouvement politique régional Péyi Guyane. Pour la XVe législature de l'Assemblée nationale, il est de nouveau élu au bureau de l'Assemblée nationale[11]. Il siège à la délégation chargée de l'application du statut du député, de la délégation chargée des activités internationales, de la délégation aux outre-mer, de la mission d'information sur la préparation d'une nouvelle étape de décentralisation en faveur du développement des territoires et de la mission d'information sur les chambres de commerce et d'industrie. Il préside le groupe d'amitié France-Haïti et est vice-président des groupes d'amitiés France-Brésil et France-Suriname. Il est également vice-président des groupes d'études sur l'impact des changements climatiques, sur les énergies vertes, sur l'eau et la biodiversité, sur les langues régionales et sur la santé mondiale [12].

Il est à l'initiative en janvier 2020 de la création d'une commission d’enquête sur l'orpaillage illégal[13].

Travaux parlementaires[modifier | modifier le code]

Lors de la XIVe législature, bien que siégeant au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à majorité Front de gauche, Gabriel Serville se démarque de ses collègues en votant la majorité des projets de loi du gouvernement socialiste. Le 2 juillet 2012, il vote la confiance au gouvernement Ayrault 2 alors que son groupe s'abstient[14]. De même, il vote le 8 avril 2014 la confiance au gouvernement Valls alors que cette fois-ci, son groupe vote contre[14]. Il réitère cette confiance le 29 avril 2014 en votant favorablement à la suite de la déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité pour 2014-2017 alors que son groupe y était là aussi opposé[15]. Le 16 septembre 2014, il vote la confiance au second gouvernement Valls. En juillet 2015, il présente un amendement visant à étendre à l’ensemble des territoires d’Outre-mer le principe de séparation des Églises et de l’État garanti par la loi du 9 décembre 1905.

En 2018, il remet un rapport d'information sur la lutte contre les discriminations anti-LGBT dans les outre-mer[16],[17].

Il démissionne de son mandat de député à compter du pour se conformer aux règles de cumul des mandats. Sa suppléante Carine Sinaï Bossou, présidente sortante de la Chambre de commerce et d'industrie, lui succède mais démissionne immédiatement[18],[19].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Forces Démocratiques de Guyane (FDG) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  2. « Résultats des élections municipales 2008 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  3. « GUYANE (2) », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Pierre Magnan, « En 2012, le Parti communiste retrouve le même nombre de députés qu'en 1958 après les législatives », sur francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  5. « Le groupe GDR à l'Assemblée nationale compte quinze député-e-s », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/14/tribun/xml/xml/organes/675659.xml
  7. « nosdeputes.fr/organisme/commis… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. « Le député sortant Gabriel Serville est réélu avec 51,3 % des suffrages », guyane 1ère,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. [1]
  10. « Gabriel Serville démissionne du PSG - Toute l'actualité de la Guyane sur Internet - FranceGuyane.fr », France-Guyane,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Assemblée Nationale, « Le Bureau de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  12. « Gabriel Serville - Son activité de député à l'Assemblée nationale - NosDéputés.fr », sur nosdeputes.fr (consulté le ).
  13. « Orpaillage illégal. Les députés communistes vont créer une commission d’enquête », sur Ouest-France.fr, .
  14. a et b « L'Assemblée nationale vote la confiance au gouvernement Ayrault », Libération,‎ (lire en ligne).
  15. « Analyse du scrutin n°786 - Première séance du 29/04/2014 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  16. « “On avance petitement”, mais dans les Outre-mer, les personnes LGBT+ restent discriminées », sur Outre-mer la 1ère (consulté le ).
  17. « En Outre-mer, la haine anti-LGBT plus virulente que dans l'Hexagone », sur Outre-mer la 1ère (consulté le ).
  18. Jessy Xavier, « Carine SinaÏ Bossou, présidente de la Chambre de Commerce et d'Industrie et suppléante du député Serville n'ira pas à l'Assemblée nationale », sur Guyane La Première (consulté le ).
  19. Mme Carine Sinaï-Bossou sur le site de l'Assemblée nationale

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]