Edmond Michelet
Edmond Michelet | |
Fonctions | |
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Député de la Corrèze (1945 - 1951) Sénateur de la Seine (1952 - 1959) Député du Finistère (1967 - 1969) | |
Gouvernement | Modèle:IVe république - Modèle:Ve république |
Groupe politique | Mouvement républicain populaire puis Rassemblement du peuple français puis Union démocratique pour la Ve République |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice 1er ministre de la justice de la Ve République | |
– (2 ans, 7 mois et 16 jours) |
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Président | Charles de Gaulle |
Prédécesseur | Michel Debré |
Successeur | Bernard Chenot |
Membre du Conseil constitutionnel | |
– (5 ans, 1 mois et 3 jours) |
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Prédécesseur | Victor Chatenay |
Successeur | Jules Antonini |
Ministre d'État | |
– (1 an, 3 mois et 5 jours) |
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Président | Charles de Gaulle |
Gouvernement | Georges Pompidou (4) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Brive-la-Gaillarde |
Religion | catholique |
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Edmond Charles Octave Michelet est un homme politique français, né à Paris 19e le , et mort à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) le [1],[2]. Il est le père de l'écrivain Claude Michelet.
Biographie
Edmond Octave Michelet est le fils de Florentin Octave Michelet et Victoire Jehanne[1]. Titulaire du certificat d'études en 1912, il s'engage en 1918 dans l'infanterie mais ne monte pas au front. Établi à Brive après la guerre, il exerce, comme son père, le métier de représentant de commerce. Il préside la Jeunesse Catholique du Béarn, milite à l'Action française jusqu'en 1928 puis pour le catholicisme social. En 1930, il est président de la Jeunesse catholique de la Corrèze.
Le 17 juin 1940, il distribue des tracts dans les boîtes aux lettres de Brive qui dénoncent l'esprit de capitulation[3] et appellent ainsi à la Résistance à travers une œuvre de Charles Péguy, L'Argent, suite. Chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5) sous le nom de Duval, il est arrêté le 25 février 1943 à Brive-la-Gaillarde par la Gestapo. Transféré à Fresnes où il est mis au secret, il est déporté en septembre 1943 à Dachau[4] où il est impressionné par la personnalité de Georges Lapierre[5]. Avant d'être assassiné, le général Charles Delestraint donna l'ordre de «se regrouper autour de Michelet». Edmond Michelet préside le Comité patriotique français de Dachau (organisation de retour des déportés français et espagnols). Il est rapatrié du camp parmi les derniers en juin 1945.
La soeur d'Edmond Michelet, Madame Granet, est aussi active dans la Résistance.
Élu député MRP de la Corrèze en 1945, il devient Ministre des Armées du général de Gaulle le 21 novembre 1945, poste qu'il occupera jusqu'au 16 décembre 1946. Réélu député en 1946 (Deuxième Assemblée nationale constituante et Assemblée nationale), il siège au Palais-Bourbon mais est battu en 1951.
Il adhère par la suite au RPF dont il devient l'un des principaux dirigeants. En 1947, il participe à la fondation du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF. Il est sénateur de la Seine entre 1952 et 1959 (vice-président du Conseil de la République en 1958). Le , il revient au gouvernement comme ministre des Anciens combattants (ministère de Gaulle), puis comme ministre de la Justice du 8 janvier 1959 au 24 août 1961, date à laquelle Michel Debré, mécontent de son opposition à la très dure répression menée par Maurice Papon contre le FLN et les Algériens de Paris, obtient son remplacement. Le Premier Ministre juge en effet l'action du garde des Sceaux, qui est partisan de la négociation, vis-à-vis du FLN comme beaucoup trop laxiste [6].
Garde des sceaux, Edmond Michelet signe, le 4 juin 1960 une ordonnance[7] qui modifie profondément le code pénal et le code de procédure pénale et qui rétablit la peine de mort pour raison politique abolie depuis 1848. Passée relativement inaperçue, cette ordonnance fut condamnée par des juristes éminents[8]. Lors du procès des généraux Maurice Challe et André Zeller, coauteurs du putsch du 22 avril 1961, Michelet écrit le 30 mai 1961 une lettre personnelle au procureur Besson lui enjoignant de réclamer à l'audience la peine de mort: « il est clair que pour l'un et l'autre le châtiment suprême doit normalement être réclamé. » Besson refuse ses injonctions et demande une peine de quinze années de réclusion que le tribunal prononce. Peu de temps après, Edmond Michelet l'oblige à quitter son poste[8].
Siégeant au Conseil constitutionnel, de 1962 à 1967, Michelet est par ailleurs président international du Centre européen de documentation et d'information (CEDI) de 1962 à 1964.
En 1963, à la demande du général de Gaulle, il fonde l'Association France-Algérie[9]. Edmond Michelet devient Ministre d'État, chargé de la Fonction publique, du au (gouvernement Georges Pompidou IV), puis succède à André Malraux comme ministre des Affaires culturelles, du à son décès (gouvernement Jacques Chaban-Delmas). Il s'éteint le dans sa propriété de Marcillac, à Brive, victime d'une hémorragie cérébrale. Son épouse née Marie Vialle est décédée en 1989 à 89 ans.
Fin connaisseur de Charles Péguy, il se liera d'amitié avec les de Gaulle, ou encore Marc Chagall. André Malraux dira de lui qu'il fut «l'aumônier de la France»[réf. nécessaire].
Étant donné son rôle dans la vie politique française et son titre de Juste, on a donné son nom à plusieurs établissements scolaires dont le lycée Edmond Michelet d'Arpajon en Essonne.
Décorations
- Commandeur de la Légion d'Honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Rosette de la Résistance
- Croix du Combattant Volontaire
- Médaille pénitentiaire
- Juste parmi les nations (dossier 6805, en 1995)
Publications
- Sur la fidélité en politique. Lettre à Monsieur l'Abbé G., La jeune Parque, 1949
- Rue de la Liberté, Éditions du Seuil, 1955
- Contre la guerre civile, Librairie Plon, 1957
- Le Gaullisme, passionnante aventure, Librairie Arthème Fayard, 1962
- La querelle de la fidélité. Peut-on être gaulliste aujourd'hui? Entretiens avec Alain Duhamel, Fayard, 1971
Béatification
Son procès en béatification a été initié en 1976, par Mgr Jean-Baptiste Brunon, alors évêque de Tulle, pour son action à Brive-la-Gaillarde en faveur des Juifs allemands persécutés par le nazisme[10] « Il n’y a jamais eu chez lui ni confusion ni séparation entre l’amour de Dieu et l’amour du frère » chez cet « homme de réconciliation » que l’on surnommait « le ministre qui prie »[11], a souligné l'évêque d'Autun Mgr Benoît Rivière, son petit-fils.
Bibliographie
- Son fils Claude lui a consacré un ouvrage sous le titre Mon père, Edmond Michelet, Robert Laffont, 1981.
- Pierre Panen, Edmond Michelet, Desclée de Brouwer, 1991.
- Louis Terrenoire, Edmond Michelet mon ami, Nouvelle Cité, 1992.
- Jean Charbonnel, Edmond Michelet, éd. Beauchesne, 1987.
- Edmond Michelet, homme d'État : colloques du centenaire de la naissance d'Edmond Michelet, 1899-1999, Paris-Palais du Luxembourg, 15 et 16 octobre 1999, [24e Colloque d'Aubazine-Brive] / (publié par les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet et le Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond-Michelet). Brive-la-Gaillarde : les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet : Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond Michelet, 2000. 271 p., (ISBN 2-9501533-2-1).
- Benoît Rivière (petit-fils d'Edmond Michelet), Prier 15 jours avec Edmond et Marie Michelet, éd. Nouvelle Cité, coll. « Prier 15 jours » no 35, Bruyères-le-Châtel (Essonne).
- Edmond Michelet, Nous avons cru à l'amour, Agnès Brot (petite-fille d'Edmond Michelet), Coll. « Paroles de Vie », éditions de Livre ouvert
- Bernard Zeller (préf. Michel Déon de l'Académie française), L'autre visage d'Edmond Michelet : 1899-1970, Versailles, Via Romana, , 294 p. (ISBN 979-1-090-02925-5)
- Pascal Bousseyroux, « Edmond Michelet et la Gauche », in Encyclo. Revue de l'école doctorale ED 382, no 1, 2012, p. 99-121, [lire en ligne].
Notes et références
- Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 19/2735/1899, avec mention marginale du décès (consulté le 5 juillet 2012).
- Site de l'Assemblée nationale.
- l'armistice est signée le 22 juin
- Voir son livre Rue de la Liberté.
- Secrétaire général du SNI reconstitué dans la clandestinité et membre du réseau Libération-Nord
- Patrick Rotman et Hervé Hamon, Les porteurs de valises. La Résistance française à la guerre d’Algérie, éd. Albin Michel, 1979
- 60-529 du 4 juin 1960, publiée le 8 juin 1960 est au Journal Officiel et prise en vertu des pouvoirs spéciaux votés au début de février de la même année au gouvernement Debré, Edmond Michelet rétablit la peine de mort en matière politique, edmond-michelet.blogspot.cz, 30 janvier 2011
- Antonin Besson, Le Mythe de la Justice, Plon, 1973
- Association France-Algérie
- La cause de béatification d’Edmond Michelet a été ouverte en 1976
- Journal Missa
Voir aussi
Articles connexes
- Place Edmond-Michelet
- Antoinette Feuerwerker
- David Feuerwerker
- Rose Warfman
- Ministère français de la Culture
- Liste des ministres français de la Culture
- Un paradoxe français
Liens externes
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- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Survivant de camp de concentration nazi
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Juste parmi les nations français
- Écrivain catholique français
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Député de la IVe législature de la Ve République
- Naissance en octobre 1899
- Naissance dans le 19e arrondissement de Paris
- Décès en octobre 1970
- Décès à 71 ans
- Mort d'une hémorragie cérébrale
- Décès à Brive-la-Gaillarde
- Résistant du mouvement Combat