Gilbert Grandval

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Gilbert Grandval
Illustration.
Gilbert Grandval vers 1950.
Fonctions
Ministre du Travail

(3 ans, 7 mois et 23 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Georges Pompidou I et II
Prédécesseur Paul Bacon
Successeur Jean-Marcel Jeanneney
Secrétaire d'État au Commerce extérieur
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Georges Pompidou I
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Charles de Chambrun
Biographie
Nom de naissance Yves Gilbert Edmond Hirsch
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 8e (France)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Saint-Cloud (France)
Nationalité Française
Parti politique UNR-UDT

Signature de Gilbert Grandval

Gilbert Grandval, né Gilbert Hirsch-Ollendorff, le à Paris et mort le à Saint-Cloud[1], est un homme politique, ambassadeur et résistant français, Compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils d'Edmond Hirsch et de Jeanne Ollendorff et petit-fils de l'éditeur Paul Ollendorff[2], Gilbert Grandval fait ses études au lycée Condorcet.

Résistant au sein du mouvement CDLR, il commande les Forces françaises de l'intérieur de huit départements de l'Est. Dans Nancy libéré, il accueille le général de Gaulle.

Représentant en Sarre[modifier | modifier le code]

Après avoir été pilote de guerre et résistant combattant pendant la seconde guerre mondiale, à partir du , il est envoyé en Sarre, placée sous administration française, comme Gouverneur militaire des Forces Française d'Occupation en Sarre. Il devient haut-commissaire en 1948 puis est nommé ambassadeur de la France en Sarre en 1952. Le , dans son émouvante allocution d’adieu à la Sarre, il affirme : « C'est à la Sarre que j'aurai donné quelques-unes des plus belles années de mon existence. Je lui ai laissé ma jeunesse, je lui dois ma maturité[3]

Résident général au Maroc[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé résident général au Maroc, en pleine crise franco-marocaine. Il n'y demeure que cinquante jours, étant en désaccord avec la politique du gouvernement Faure.

Deux ans plus tôt en effet, le gouvernement français avait déposé le sultan Sidi Mohammed ben Youssef (futur Mohammed V) et placé à la tête du protectorat marocain Sidi Mohammed ben Arafa.

Le contexte politique au Maroc est alors explosif et dans cette conjoncture, Grandval décide de rencontrer le grand vizir Mohammed el Mokri, juste libéré des geôles marocaines où l'avait envoyé Ben Arafa. Mokri s'envole pour la France et, à Vichy, rencontre Grandval auquel il fait comprendre que Ben Arafa est prêt à partir face à l'agitation populaire qui s'étend à travers le pays. La question du trône ainsi posée, les discussions permettent d'envisager le retour triomphal de Mohammed ben Youssef qui a lieu le , après le départ de Grandval de ses fonctions.

Lors de sa visite à Meknès le 25 juillet 1955, les groupes spéciaux de protection ouvrent le feu sans sommation sur les manifestants, faisant 15 morts et des dizaines de blessés.

Membre du gouvernement[modifier | modifier le code]

Cofondateur de l'UDT en 1959, il est gaulliste de gauche UNR-UDT et l'un des animateurs du Front travailliste.

Il est secrétaire d'État au Commerce extérieur du gouvernement Pompidou I, du au , puis ministre du Travail du gouvernement Pompidou II, du au .

Il préside les Messageries maritimes de 1966 à 1972.

Candidature[modifier | modifier le code]

En 1973, il est candidat de l'Union travailliste (soutenu par l'UDR) aux élections législatives dans la première circonscription des Yvelines. Il se retire à l'issue du premier tour.

Il repose au cimetière de Saint-Cloud.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Ma mission au Maroc, Paris, Plon, , 273 p.
  • Libération de l'Est de la France, Paris, Hachette, , 275 p. (coécrit avec A. Jean Collin)

Décorations[modifier | modifier le code]

Gilbert Grandval a également reçu de nombreuses décorations étrangères: Legion of Merit (USA), Grand Croix de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc), Grand Croix de l'Ordre National du Mérite (Cambodge), Commandeur de l'Ordre National Malgache[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Gilbert Grandval », sur www.saar-nostalgie.de (consulté le )
  3. Hôtel Drouot, Paris. Catalogue vente 23 juin 2017, Étude Mes Castor & Hara
  4. a b c d e f g et h « Gilbert GRANDVAL », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  5. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Gilbert Grandval », Ordre de la Libération (photo et biographie)
  • « Saar-Nostalgie », Gilbert Grandval : tout sur sa mission en Sarre, photos et récit complet en allemand et en français.
  • Extraits de son livre Ma mission au Maroc :
    • « Quand l'Histoire résonne dans le présent : La mission de Grandval - Partie I, De Gaulle : « Vous devez ramener Ben Youssef » », L'Économiste, no 1392,‎ (lire en ligne)
    • « Quand l'Histoire résonne dans le présent - Partie II : La première rencontre avec le grand vizir El Mokri », L'Économiste, no 1393,‎ (lire en ligne)
    • « Quand l'Histoire résonne dans le présent - Partie III : Le jeu espagnol au Maroc », L'Économiste, no 1394,‎ (lire en ligne)