Ambroise Croizat

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Ambroise Croizat
Illustration.
Ambroise Croizat à son bureau au ministère du Travail.
Fonctions
Député français

(5 ans, 3 mois et 5 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
Circonscription Seine (1945-1946)
1re de la Seine (1946-1951)
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire (Quatrième République)
Groupe politique COM

(3 ans, 7 mois et 20 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Seine
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique COM
Ministre du Travail

(1 mois et 30 jours)
Gouvernement de Gaulle II
Prédécesseur Alexandre Parodi
Ministre du Travail et de la Sécurité sociale

(10 mois et 20 jours)
Gouvernement Gouin
Bidault I
Successeur Daniel Mayer

(3 mois et 12 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Ramadier I
Successeur Robert Lacoste (intérim)
Biographie
Surnom ministre des Travailleurs
Date de naissance
Lieu de naissance Notre-Dame-de-Briançon (France)
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Suresnes (France)
Parti politique PCF
Profession ajusteur-outilleur

Ambroise Croizat, né le à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) et mort le à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un syndicaliste et homme politique français, membre du Parti communiste français (PCF) et fondateur de la Sécurité sociale.

Ouvrier ajusteur-outilleur travaillant en usine depuis ses 13 ans, il devient en 1928 secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT et député de la Seine.

En tant que ministre du Travail de novembre 1945 à mai 1947 dans le Gouvernement Charles de Gaulle, il met en place le régime général de la sécurité sociale sur le territoire français, en collaboration avec le haut fonctionnaire Pierre Laroque. Il est alors surnommé le « ministre des travailleurs ».

A sa mort en 1951, d'un cancer du poumon, un million de personnes endeuillées l’accompagnent au cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Le père d'Ambroise Croizat, Antoine, est ouvrier[1],[2] et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Lui-même travaille en usine dès l'âge de 13 ans lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise.

Parcours syndical et politique[modifier | modifier le code]

En 1917, il s'inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l'affiliation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) à l'Internationale communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Il entre au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l'un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient permanent du Parti communiste en 1925. En 1928[3], il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 — et jusqu'à sa mort en 1951 — il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France[4]. En 1936, au moment où se réalise l'unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT[5].

Aux élections législatives de 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de la Seine[6]. Il est négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements[7].

Membre du Groupe ouvrier et paysan constitué légalement en remplacement du groupe parlementaire communiste dissous[8],[9] et rassemblant la majorité des députés communistes qui avaient approuvé le Pacte germano-soviétique, il est arrêté dans la nuit du 7 au [10], déchu de son mandat le et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques[11],[12]. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en au bagne de Maison Carrée dans la banlieue d'Alger.

Fondation de la sécurité sociale[modifier | modifier le code]

Libéré le , trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. Au titre de la CGT, à partir de , il siège à l'Assemblée consultative provisoire et participe à ses délibérations, notamment au sein de la Commission du travail et des affaires sociales dont il devient le président[13]. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du et du ) puis de l'Assemblée nationale de 1946 à 1951.

Ambroise Croizat est nommé ministre du Travail du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 par de Gaulle, président du gouvernement provisoire de la République. Il est à nouveau nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale du au (gouvernements Gouin et Bidault) puis du au (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement). Dans son premier discours en tant que ministre à l’Assemblée, le 3 décembre 1945, il affirme la priorité, pour le gouvernement, que doivent constituer la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs : « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie[14]. »

Il est chargé d'organiser la Sécurité sociale (assurance maladie, retraites, allocations familiales), en application des ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 émanant du programme du Conseil national de la Résistance[15],[16], et en subversion de certaines lois promulguées par le régime de Vichy[17], notamment en matière de retraites. S'appuyant sur le travail de son prédécesseur Alexandre Parodi, bénéficiant des compétences techniques de Pierre Laroque, Croizat impulse la création du régime général de Sécurité sociale qui sera mis en œuvre par les militants de la CGT[18]. Sous son ministère, les allocations familiales sont doublées, puis il augmente de 50 % la rémunération des heures supplémentaires et supprime l’abattement de 10 % sur les salaires féminins[14]. II contribue à l'amélioration du droit du travail français en renforçant les comités d'entreprise, il organise et généralise la médecine du travail, réglemente les heures supplémentaires et crée le statut des mineurs[4].

Il met en place un régime général de couverture sociale qui non seulement mutualise une part importante de la valeur produite par le travail, mais qui en confie aussi la gestion aux travailleurs eux-mêmes. Croizat n’invente pas la sécurité sociale, dont les éléments existent déjà ; il rassemble en une seule caisse toutes les formes antérieures d’assurance sociale et finance l’ensemble par une cotisation interprofessionnelle à taux unique. Ainsi, les allocations familiales, l’assurance-maladie, les retraites et la couverture des accidents du travail ne dépendent ni de l’Etat ni du patronat, mais d’une caisse gérée par des représentants syndicaux. Selon l’estimation de l’Assemblée consultative provisoire en août 1945, le régime général socialise dès le départ le tiers de la masse totale des salaires. Ce système unique, dont la mise en place « s'avère herculéenne », sera effectif de 1946 jusqu’au milieu des années 1960 avant de subir un « travail de sape systématique » selon Bernard Friot et Christine Jackse. Avec Pierre Laroque, il supervise l’installation du nouveau système unifié en lieu et place du préexistant millefeuille de couvertures par profession, par branche, par catégorie de salariés, par type de risque, auxquelles s’ajoutaient les mutuelles et les caisses syndicales et patronales[19].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Ambroise Croizat épouse tout d'abord Germaine Marie Girod (1902-1977), dont il divorce pour épouser en secondes noces le , à Bagneux, Denise Mettetal (1912-1972). Il a une fille naturelle, Liliane Caillaud Croizat (1936-2018) reconnue le [2].

Un fils issu de son premier mariage, Roger, électricien, meurt d’un accident de chantier EDF, électrocuté lors d’une intervention sur une ligne à haute tension, en juillet 1950[20].

Mort[modifier | modifier le code]

Tombe d'Ambroise Croizat au Père-Lachaise.

Il meurt d'un cancer du poumon à 50 ans le 11 février 1951 à l'hôpital Foch de Suresnes. Le Parti communiste lui fait de grandioses funérailles : son corps est exposé à la Maison des métallurgistes (aujourd'hui Maison des métallos) puis au siège de la CGT ; un million de personnes endeuillées l’accompagnent au cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé[21],[4],[22],[23]. Pourtant, d'après Bernard Friot et Christine Jackse, l'histoire officielle décidera ensuite de l'ignorer[19].

Contributions[modifier | modifier le code]

Surnommé le « ministre des travailleurs », le nom d'Ambroise Croizat reste attaché aux grandes lois relatives au régime général de la Sécurité sociale : chargé de son organisation (contre le système capitaliste de sécurité sociale mis en place tout au long du XIXe siècle[24],[25]), organisation administrative des caisses et des élections aux conseils d'administration des caisses et régimes des fonctionnaires.

Son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales.

« Jamais nous ne tolérerons que soit renié un seul des avantages de la sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès… »

— Dernier discours d’Ambroise Croizat à la tribune de l’Assemblée nationale, en octobre 1950[26].

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Hommages et postérité[modifier | modifier le code]

Plaque au 79 de la rue Daguerre à Paris.
Plaque de la place Ambroise-Croizat dans le 14e arrondissement de Paris.

Plaque[modifier | modifier le code]

  • Une plaque commémorative au 79 rue Daguerre (14e arrondissement de Paris), où il a vécu.

Voies[modifier | modifier le code]

Édifices[modifier | modifier le code]

  • Une salle des fêtes Ambroise Croizat à Venissieux.
  • Le lycée de Moûtiers dans la vallée de la Tarentaise, ville proche de son lieu de naissance, porte son nom.
  • À Vierzon, un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) porte le nom d’Ambroise Croizat.
  • À Angers, un restaurant universitaire proche de la Faculté de Médecine porte le nom d'Ambroise Croizat[27].
  • À Chambéry, préfecture de son département de naissance (Savoie), un gymnase porte son nom.
  • À Imphy (Nièvre) une salle appartenant à l'usine de métallurgie Aperam porte son nom.
  • À Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), une maison de santé portent son nom.
  • À Sainte-Tulle (Alpes de Haute Provence) la maison du peuple porte le nom d'Ambroise Croizat.
  • À Saint-Dizier (Haute-Marne), une résidence autonomie pour personnes âgées porte le nom d’Ambroise Croizat.
  • Les écoles maternelle et primaire dans la commune de Vaulx-en-Velin (Rhône) portent le nom d'Ambroise Croizat.
  • Le lycée professionnel de Tarnos dans les Landes porte le nom d'Ambroise Croizat.
  • À Nice (Alpes-Maritimes), l'ancien centre de la Sécurité sociale porte son nom.
  • À Fontenay-sous-Bois, un foyer porte son nom accueillant un club de retraités.
  • À Gonfreville-l'Orcher, au sein du Pôle Santé a été créé l'espace de prévention Ambroise-Croizat.
  • À Grigny, un centre de santé est inauguré le .
  • À Audun-le-Roman, un foyer-résidence pour personnes âgées porte son nom.
  • À Cherbourg-en-Cotentin, un centre de santé, ouvert en 2020, porte son nom, associé à celui de Madeleine Brès.
  • À Vaulx-en-Velin (dans la Métropole de Lyon), son nom a été donné à un groupe scolaire (écoles maternelle et élémentaire) et à une résidence autonomie pour personnes âgées.
  • À Saint-Vallier (Saône-et-Loire), son nom a été donné au stade de football.
  • À Pézenas (Hérault), son nom a été donné au Centre Social.
  • À Sauveterre-de-Guyenne (Gironde), son nom a été donné à la maison de santé pluridisciplinaire communale.
  • À Alfortville (Val-de-Marne), une rue à son nom a été inaugurée le 14 mai 2023.
  • À Périgny (Charente-Maritime), une rue porte son nom.

Autres[modifier | modifier le code]

  • Dans le roman Les Lilas de Saint-Lazare, paru en 1951, l’écrivain Pierre Gamarra met en scène Mme Récompense, gardienne d’un immeuble parisien, qui, bien que la politique et la lutte des classes ne soient pas son affaire, se joint en février 1951 au formidable cortège qui, sous une pluie battante, rend un dernier hommage à Ambroise Croizat[19].
  • En 2015 la Poste française a émis un timbre-poste commémoratif de la création du régime général de la Sécurité sociale, illustré des effigies d'Ambroise Croizat[28] et de Pierre Laroque.
  • Un film documentaire sur l'histoire de la Sécurité sociale rend notamment un hommage particulier à Ambroise Croizat : La Sociale, réalisé par Gilles Perret, sorti en salles en France le .
  • En 2021, le journal L'Humanité lance une pétition pour demander son entrée au Panthéon[29].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adolphe Antoine Croizat (1867-1937), ferblantier, est militant socialiste puis communiste de Lyon. En 1906, il lance la première grève en Savoie. Il gère aussi Le Travail, journal régional du Parti communiste. Voir sur humanite.fr.
  2. a et b Jean Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Les Parlementaires de la Seine sous la Troisième République, vol. 1.
  3. On trouve aussi 1927, cf. Ambroise Croizat le bâtisseur de la Sécurité sociale, Michel Etiévent, humanite.fr, 1er décembre 2009
  4. a b et c Michel Étiévent, « Ambroise Croizat, "militant ambulant" », humanite.fr, le 31 janvier 2001.
  5. Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, éditions Compexe, 1995, p. 165 et suivantes.
  6. Voir sur assemblee-nationale.fr.
  7. Jean-Pierre Le Crom, Deux siècles de droit du travail : l'histoire par les lois, Éditions de l'Atelier, (lire en ligne), p. 138.
  8. Sa création figure au Journal officiel (Chambre des députés / Modifications aux listes électorales des membres des groupes, JO du 29 septembre 1939).
  9. Jean Maitron, Claude Pennetier, « Notice Croizat Ambroise », sur maitron.fr.
  10. Par application du décret-loi promulgué le et réprimant les activités liées à la Troisième Internationale (cf.« Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, )
  11. Condamnation des ex-députés communistes, Le Matin du 4 avril 1940 p. 1-2, gallica.bnf.fr
  12. Florimond Bonte, Le Chemin de l'Honneur, 1949, p.346-345.
  13. « Ambroise Croizat (Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly) », sur assemblee-nationale.fr.
  14. a et b Leo Rosell, « Retraites : quand Macron enterre Croizat une seconde fois », sur Le Vent Se Lève,
  15. Michel Étiévent, « Ambroise Croizat, le bâtisseur du conquis social de 1946. Pierre Laroque, "fondateur" de la Sécurité sociale ? », sur L'Humanité, .
  16. « Promulgation de l'ordonnance portant organisation de la Sécurité sociale », sur gouvernement.fr (consulté le ).
  17. Le Crom, Jean-Pierre, L'avenir des lois de Vichy (OCLC 695236137, lire en ligne)
  18. Bernard Friot, Vaincre Macron, Paris, Éditions La Dispute, 2017, p. 20-32.
  19. a b et c Bernard Friot & Christine Jakse, « Une autre histoire de la Sécurité sociale », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  20. Voir sur ftm-cgt.fr..
  21. Michel Etiévent, « Commémoration. Aux obsèques d'Ambroise Croizat, un million de personnes », l'Humanité,‎ (lire en ligne).
  22. « Retraites : défendre l'héritage d'Ambroise Croizat », sur Alternatives Economiques, (consulté le )
  23. « Ambroise Croizat, l’ouvrier devenu ministre du Travail », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Bernard Friot et Mathilde Larrère, « Histoire du mouvement ouvrier », sur youtube.com, .
  25. « Ambroise Croizat, 60 ans après sa mort », France Inter, .
  26. Michel Etiévent, Ambroise Croizat, ou l'invention sociale.
  27. « CROUS : Resto'U Ambroise Croizat ».
  28. Site phil-ouest, timbre-poste « 70 ans de Sécurité sociale », consulté le 13 févier 2024.
  29. « PÉTITION. Ambroise Croizat mérite d’entrer au Panthéon », sur L'Humanité, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Étiévent, Ambroise Croizat, ou l'invention sociale ; suivi de lettres de prisons, 1939-1941, Gap, La Ravoire, 1999, 184 p.
  • Michel Étiévent, Marcel Paul, Ambroise Croizat : chemins croisés d'innovation sociale, Éd. Gap, Challes-les-Eaux, 2008, 181 p. (ISBN 978-2-7417-0373-0)
  • Liliane Caillaud-Croizat, Souvenirs, Institut d'histoire sociale CGT Métallurgie, 2018, 55 p.
  • Pierre Gastineau, « Ambroise Croizat », dans « Double mètre » : vie et mort d'un syndicaliste : Alfred Lemaire, 1901-1945, Publibook, Paris, 2005, p. 173-174 (ISBN 2-7483-1044-6)
  • Bernard Friot et Christine Jakse, « Une autre histoire de la Sécurité sociale : Un levier de pouvoir peu à peu confisqué aux salariés », Le Monde diplomatique, vol. 62, no 741,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  • Annie Lacroix-Riz, La CGT de la Libération à la scission de 1944-1947, Éditions sociales, 1983.

Radio[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]