Ferdinand Sarrien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ferdinand Sarrien
Illustration.
Ferdinand Sarrien.
Fonctions
Président du Conseil des ministres français

(7 mois et 11 jours)
Président Armand Fallières
Gouvernement Sarrien
Législature VIIIe et IXe (Troisième République)
Coalition PRS-ARD-SI-RI
Prédécesseur Maurice Rouvier
Successeur Georges Clemenceau
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(4 mois et 6 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson II
Prédécesseur Victor Milliard
Successeur Georges Lebret

(5 mois et 6 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil René Goblet
Gouvernement Goblet
Prédécesseur Charles Demôle
Successeur Charles Mazeau
Ministre des Cultes

(4 mois et 6 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson II
Prédécesseur Victor Milliard
Successeur Charles Dupuy
Ministre de l’Intérieur

(30 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Léon Bourgeois
Gouvernement Bourgrois
Prédécesseur Georges Leygues
Successeur Louis Barthou

(3 mois et 18 jours)
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Pierre Tirard
Gouvernement Tirard I
Prédécesseur Armand Fallières
Successeur Charles Floquet

(10 mois et 26 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Charles de Freycinet
Gouvernement Freycinet III
Prédécesseur François Allain-Targé
Successeur René Goblet
Ministre des Postes et Télégraphes

(8 mois et 23 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson I
Prédécesseur Adolphe Cochery
Successeur Félix Granet
Biographie
Nom de naissance Jean Marie Ferdinand Sarrien
Date de naissance
Lieu de naissance Bourbon-Lancy, Saône-et-Loire (France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité française
Parti politique Parti radical
Profession Avocat

Jean Marie Ferdinand Sarrien, né le à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) et mort le à Paris, est un avocat et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ferdinand Sarrien est né le à Bourbon-Lancy[1]. Son père est tanneur à Bourbon-Lancy[2]. Après des études de droit, il devient avocat. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il se fait remarquer et est même décoré. Membre du parti républicain, il devient maire de sa ville natale en octobre 1871. En 1873, il est cependant révoqué par le cabinet monarchiste du duc de Broglie.

En 1876, Sarrien, candidat dans l'arrondissement de Charolles, il est élu député de Saône-et-Loire. Il siège aux côtés des radicaux. Il devient très vite l'un des piliers de ce parti. Il est réélu en 1877, 1881, 1885, 1889, 1893, 1898, 1902, 1906. En , il est l'un des signataires du manifeste des 363[3]. Dès 1885, il participe au gouvernement et obtient à plusieurs reprises les portefeuilles de l'Intérieur et de la Justice. Il est ainsi Garde des Sceaux au cours de l'affaire Dreyfus.

Radical modéré, Sarrien évite de se compromettre avec la politique combiste, ce qui lui vaut la sympathie des modérés du centre.

Après la chute de Combes () et le passage de Rouvier au pouvoir (- ), le président Armand Fallières décide de le nommer président du Conseil puisque ce personnage, effacé mais influent, est capable de rassembler les différences forces du centre et du parti radical.

Sarrien constitue un gouvernement dans lequel il nomme Léon Bourgeois ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré aux Finances et Aristide Briand au sulfureux ministère des Cultes et surtout parvient à faire entrer au gouvernement Clemenceau, qui reçoit le portefeuille de l'Intérieur et aurait répondu à Sarrien formant son gouvernement et lui proposant des rafraîchissements, lui demandait : - Que prenez-vous ? - Moi ? L'Intérieur.

Clemenceau, qui se considérait comme le véritable chef du gouvernement, ne cachait d'ailleurs pas son mépris pour le président du Conseil ("Ça rien ? Tout un programme !"). De fait, la qualité de cette équipe et sa forte personnalité et celle de Briand éclipsèrent bien vite Sarrien.

Briand parvient à régler les suites de la loi de 1905, et "Le Tigre" qui fait face à d'importants mouvements sociaux, réprime très sévèrement la grande grève des mineurs du Nord, n'hésitant pas à utiliser la troupe pour disperser les ouvriers. Le ministère "enterre" également l'affaire Dreyfus : le , Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée au rang de chef d'escadron, tandis que le les cendres de Zola sont transférées au Panthéon « pour cet acte d'une conscience noble, courageux, qui a honoré son temps et son pays » (Clemenceau évoquant le célèbre J'accuse au Sénat, le ).

Les élections de mai 1906 sont un succès pour la majorité. Les Français ont dans l'ensemble été rassurés par la répression du mouvement ouvrier.

Peu après, le 10 juillet, la Chambre vote une loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire; cette initiative, inspirée par Clemenceau, accélère sa marche vers le pouvoir.

Usé par la maladie (il souffre d'entérite chronique) Sarrien démissionne le et laisse le champ libre à Clemenceau.

Devenu sénateur en 1908, il meurt à Paris (7e) le 28 novembre 1915[4].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

Au Parlement[modifier | modifier le code]

  • à partir de 1876 : député (gauche radicale) de Saône-et-Loire
  • à partir de 1908 : sénateur de Saône-et-Loire

Au niveau local[modifier | modifier le code]

  • Président du conseil général de Saône-et-Loire

Décorations[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de naissance (n°71) dans le registre des naissances de Bourbon-Lancy pour l'année 1840.
  2. « Ferdinand Sarrien », sur assemblee-nationale.fr, Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) et du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)
  3. Fiche sycomore
  4. Son acte de décès (n°1973) dans les registres de décès du 7e arrondissement de Paris pour l'année 1915.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Ferdinand Sarrien », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Ferdinand Sarrien », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]