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Germaine Ribière

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Germaine Ribière
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Distinction

Germaine Ribière, née le à Limoges (Haute-Vienne, France) et morte le à Paris[1], est une catholique française qui s'est illustrée par ses actions humanitaires : en tant que membre de la Résistance, elle sauve de nombreux Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui valut d'être honorée du titre de Juste parmi les nations. Après la guerre, elle reprend ses études pour devenir assistante sociale.

La Seconde Guerre mondiale

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Études et jeunesse

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Avant-guerre Germaine Ribière[Note 1] entame des études de philosophie à l'université de Paris[2],[3]. Elles les interrompt durant l'occupation préférant s'engager auprès des Juifs, victimes des premières lois raciales.

Elle qui était entrée dès 1936 au secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne[4] participe à la manifestation du 11 novembre 1940, sur la place de l'Étoile[5], qui est la première grande manifestation de la résistance étudiante.

Elle est choquée par la discrimination contre les Juifs, notant dans son journal en mai 1941 : « Ceux qui devraient être éveillés sont ceux qui endorment les autres[6] », puis au mois de juin 1941 : « L'Église, la hiérarchie, demeurent silencieuses. Elles laissent la vérité être profanée[7] ». En mai 1941, Germaine Ribière est présente lors de l'arrestation de Juifs dans le Marais, le quartier juif de Paris également connu sous son surnom de Pletzl, « petite place » en yiddish)[8].

Engagement dans la résistance

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Estimant que sa place n'est plus à Paris, elle part à Vichy [réf. nécessaire][quand?]; disciple du père Yves de Montcheuil, tout en restant laïque[9], elle devient une proche collaboratrice du père Pierre Chaillet, dirigeant du journal Cahiers du Témoignage Chrétien[4] et de l'organisation « Amitié chrétienne »[Note 2],[8],[10].

« Aux Cahiers du témoignage Chrétien fondés et dirigés par le père Chaillet, j'étais celle que l’on a coutume de nommer "le bras droit". Entre autres responsabilités, j’avais celle de l’organisation du service social, qui comprenait aussi le camouflage des enfants juifs. Une amie Marcelle Deschamps, étudiante en médecine était chargée de la fabrication des faux papiers. Nous habitions ensemble 114 rue du Bac, un appartement au troisième étage, qui servait de PC aux Cahiers du Témoignage chrétien. Voici l’aide que nous avons apportée au père Devaux : nous lui avons fourni les faux papiers dont il avait besoin pour les enfants ainsi que les accompagnatrices qui devaient les conduire là où on acceptait de les recevoir »[11]

Lors des rafles en Zone libre, en Haute-Vienne, Creuse et Indre, le 26 août et en septembre 1942, Germaine Ribière et le pasteur Chaudier de Limoges procurent des cachettes[12] dans des familles non juives[13], pour des enfants des lieux d'accueil de l'OSE du Masgelier et de Chabannes. Le médecin de cette organisation, Gaston Lévy, appelle Germaine Ribière « notre héroïne des temps de détresse »[14].

Le , l’OSE, les Éclaireurs israélites de France, les Amitiés chrétiennes et plusieurs autres organisations humanitaires participent à la commission de « criblage » des 1200 juifs de la région lyonnaise arrêtés lors des rafles de l’été 1942 et internés au camp de Vénissieux[15]. La commission parvint à sauver momentanément 160 adultes, dont 80 sont à nouveau interpellés le lendemain, puis 108 enfants. Cet évènement tragique est connu sous le nom de « nuit de Vénissieux ». Les organisations refusent de rendre les enfants malgré les ordres donnés par Vichy au préfet régional Angéli de « ne pas séparer les familles ». Ils sont dispersés avec de faux papiers dans des institutions catholiques, sous la surveillance de l’OSE[15],[16],[17].

Germaine Ribière était en relation avec des amies jécistes, Hélène Durand et Constance de Saint-Seine, qui secondaient à Poitiers, le père Fleury dans son assistance apportée aux familles juives[18]. Elle leur fournissait du matériel (carte vierges, tampons, etc.) afin de confectionner de faux papiers. Il lui arrivait également d’accompagner jusqu’à Poitiers, des enfants juifs qui lui étaient confiés pour être cachés dans des familles catholiques.

Germaine Ribière se charge de fournir des faux-papiers à ceux qui en ont besoin et de fournir à des résistantes du matériel pour en fabriquer. Elle est aidée dans cette tâche par le dessinateur Jean Stetten-Bernard[19],[4].

Le , « Amitié chrétienne » tient une réunion d'urgence au domicile du pasteur protestant suisse Roland de Pury, à Lyon, afin de trouver le moyen de prévenir les Juifs venant se faire établir des faux papiers que les bureaux de l'UGIF, rue Sainte-Catherine, étaient surveillés par la Gestapo. La solution trouvée fut que Germaine Ribière se ferait passer dès le lendemain matin pour une femme de ménage nettoyant les escaliers et avertirait ceux-ci de ne pas entrer dans l'immeuble[14],[20].

Germaine Ribière intervient également pour faire fabriquer une fausse carte d'identité pour Jean-Marie Soutou[21], grand animateur de la résistance catholique (Amitiés judéo-chrétiennes), incarcéré à la prison Montluc de Lyon durant trois semaines[22]. Le document lui est transmis dans un stylo, et il réussit à gagner la Suisse[14].

Elle aide également les convois à passer la ligne de démarcation, se camouflant notamment en infirmière, comme le rappelle Gaston Lévy :

« Elle avait réussi à se faire admettre dans le train de déportés quittant Nexon[Note 3] comme infirmière convoyeuse. En accompagnant ces pauvres gens jusqu'à la ligne de démarcation elle ne se contentait pas d'être pour eux un soutien moral et de prodiguer quelques soins à ceux qui se sentaient mal au milieu de ces convois tragiques, mais elle rapporta de ce voyage de multiples renseignements utiles, indications et adresses que les gens avaient données, relatives à ceux, vieillards, enfants, malades, qu'ils laissaient derrière eux[14]. »

Son activité à Limoges limite le nombre d'arrestations effectives (environ 100, au lieu des 1 200 prévues)[4]. Elle aide également Antoinette Feuerwerker, en prenant en charge l'évacuation de jeunes gens recherchés par l'autorité occupante[23]. Tout comme Feuerwerker, elle fait partie du mouvement Combat, dont elle est agent de liaison en Limousin[24].

L'affaire Finaly

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Robert et Gérald Finaly, deux enfants juifs, sont cachés sous l’Occupation par un réseau catholique, dont Antoinette Brun est membre. La guerre finie, Brun continue à cacher les enfants, et refuse de les rendre aux membres survivants de leur famille ; elle les fait baptiser en 1948[25]. Les enfants sont alors soustraits à la justice via des réseaux catholiques qui tentent d'empêcher leur restitution à leur famille, et qui leur font passer la frontière franco-espagnole. Germaine Ribière, qui a la confiance à la fois de la communauté juive et de l'Église catholique romaine, sert d'intermédiaire à partir de 1953, aidant à la recherche des enfants et à leur restitution finale[26],[25],[27]. Pierre Pierrard écrit: "C'est au grand rabbin Jacob Kaplan et à Germaine Ribière qu'on doit, en 1953, l'issue heureuse de l'affaire Finaly qui, un temps, empoisonna les relations entre l'Eglise catholique et la communauté juive"[28].

  • Fin  : le cardinal Pierre Gerlier, archevêque de Lyon, primat des Gaules, demande à Germaine Ribière de retrouver les enfants Finaly au Pays basque.
  •  : à Lyon, Germaine Ribière informe le cardinal Pierre Gerlier que les enfants Finaly sont détenus par des Basques.
  •  : la Cour de Cassation ayant décidé que les enfants Finaly devaient être rendus à leur famille juive, 48 heures plus tard, Germaine Ribière fait son dernier voyage en Espagne, pour les retrouver[29]. Les enfants Finaly sont conduits au Consulat de France à Saint-Sébastien, en Espagne, le . Germaine Ribière les ramène en France, accompagnés à travers la France par une escorte motocycliste, dans la propriété du banquier André Weil, près de Senlis, dans l'Oise, où ils rencontrent leur tante paternelle et gardienne légale, Hedwige Rosner[29].

Engagement caritatif auprès d'Israël

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Peu après la Guerre de Kippour, elle crée le Comité chrétien pour Israël afin d’apporter une aide aux enfants dans le besoin en Israël[30]. Elle est aussi présidente du Front commun pour Israël[31].

  • (en) Germaine Anne Ribiere. The Body and Langage That Man Learns to Use. Impacts of Science on Society, 23, 1, 43-51, January/March 1973[32].
  • Germaine Anne Ribière. Le peuple juif au présent. In: Rencontre Chrétiens et Juifs, Paris, 1984.
  • Germaine Anne Ribière. Réflexions à propos du Carmel d'Auschwitz. In: Rencontre Chrétiens et Juifs, Paris, 1986, p. 15-18.
  • Germaine Ribière. In: Églises et chrétiens dans la Deuxième Guerre mondiale. La Région Rhône-Alpes. Actes du colloque de Grenoble. PUL: Lyon, 1978. [Cité par Grynberg, 1999, p. 184, en note].
  • Germaine Ribière. L'Affaire Finaly, ce que j'ai vécu. Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), Paris, 1998. ASIN : B000WSOH8Q
  • Germaine Ribière. Témoignage. Bulletin des Enfants Cachés, no 19, , p. 8.

Films sur l'affaire Finaly

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  • Une enfance volée : l'affaire Finaly, réalisé par Fabrice Genestal ; le rôle de Germaine Ribière est tenu par Delphine Chuillot. Madeleine Comte, du site Chrétiens dans l'Enseignement Public, critique la description donnée de Ribière : « Germaine Ribière n’était pas la petite jeune fille docile du film mais une femme au caractère bien trempé, qui d’emblée s’est battue pour la remise des enfants[33] ».

Distinctions

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Bibliographie

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  • (en) Jack Bemporad, John Pawlikowski et Joseph Sievers, Good and Evil After Auschwitz : Ethical Implications for Today, KTAV Publishing House, , 330 p. (ISBN 978-0-88125-692-5, lire en ligne), p. 206.
  • Roger Berg (préf. Grand rabbin Jacob Kaplan, membre de l'Institut), Histoire du rabbinat français (XVIe – XXe siècle), Paris, Éditions du Cerf, , 274 p. (ISBN 2-204-04252-8)
  • (en) Gerda Bikales, « Getting To Know Germaine », dans Yitta Halberstam & Judith Leventhal, Small Miracles of the Holocaust : Extraordinary Coincidences of Faith, Hope, and Survival, Guilford, Connecticut, The Lyons Press, (ISBN 978-1-59921-407-8), p. 194-197.
  • (en) Gerda Bikales, Through the Valley of the Shadow of Death : A Holocaust Childhood, iUniverse, , 163 p. (ISBN 978-0-595-32540-5)
  • (en) Joyce Bloch-Lazarus, In the Shadow of Vichy : The Finaly Affair, New York/Bern, Peter Lang, , 154 p. (ISBN 978-1-4331-0212-7, lire en ligne), p. 58.
  • (it) Emilio Boccarini et Lucy Thorson, Il Bene e il male dopo Auschwitz : implicazioni etico-teologiche per l'oggi: atti del simposio internazionale, Roma, 22-25 settembre 1997, Paoline, , 451 p. (ISBN 978-88-315-1682-2, lire en ligne), p. 299.
  • (en) Mary C. Boys (dir.), Seing Judaism Anew : Christianity's Sacred Obligation, Sheed & Ward, , 320 p. (ISBN 978-1-4616-3595-6, lire en ligne), p. 10.
  • Michèle Cointet, L'Église sous Vichy. 1940-1945 : La repentence en question, Paris, Librairie Académique Perrin, , 401 p. (ISBN 2-262-01231-8), p. 240, 246, 261.
  • Collectif, « L'affaire Finaly », Revue Archives Juives. Les Belles Lettres, nos 37/2,‎ (ISBN 978-2-251-69418-4)
  • (en) Michael Curtis, Verdict on Vichy : Power and Prejudice in the Vichy France Regime, Arcade, , 419 p. (ISBN 978-1-55970-689-6, lire en ligne), p. 338.
  • Anne Dulphy, « Diplomatie et affaire Finaly : l'intermède espagnol », Archives juives, vol. 37, no 2,‎ , p. 83-103 (ISBN 2-251-69418-8, ISSN 0003-9837).
  • (en) Jack Fischel et Susan M. Ortmann, The Holocaust and its Religious Impact : A Critical Assessment and Annotated Bibliography, Greenwood Publishing Group, coll. « Bibliographies and indexes in religious studies » (no 54), , 335 p. (ISBN 978-0-313-30950-2, ISSN 0742-6836, lire en ligne), p. 162.
  • (en) Norman Geras, Solidarity in the Conversation of Humankind : The Ungroundable Liberalism of Richard Rorty, Verso, , 151 p. (ISBN 978-0-86091-453-2, lire en ligne), p. 27.
  • Anne Grynberg, Les camps de la honte : Les internés juifs des camps français (1939-1944), Paris, La Découverte/Poche, , 409 p. (ISBN 2-7071-3046-X), p. 184, 366.
  • Élodie Jauneau, Les étudiantes à Paris pendant la Seconde guerre mondiale, université Paris VII-Denis Diderot UFR GHSS, , 242 p. (lire en ligne [PDF])
    mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine sous la direction de Gabrielle Houbre

Notes et références

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  1. Citée quasi universellement comme Germaine Ribière, certaines de ses interventions dans la dernière partie de sa vie sont signées Germaine Anne Ribière.
  2. L'Amitié chrétienne fut établie à Lyon en 1941, dans le but d'aider les juifs et autres victimes soumis aux décrets de Vichy et de l'occupant, associant des catholiques et des protestants.
  3. Camp de triage, près de Limoges.

Références

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  1. « Germaine Marguerite Ribière », sur matchID (consulté le )
  2. Voir, Jacques Semelin, Persécutions et entraides dans la France occupée : comment 75 % des Juifs en France ont échappé à la mort, éditions du Seuil - Les Arènes, 2013, (ISBN 9782352042358).
  3. Jauneau 2002.
  4. a b c et d Yagil 2005, p. 137.
  5. Jauneau 2002, p. 178 cite l'ouvrage de Marie Granet, Les jeunes dans la Résistance, avoir 20 ans en 1940. Éditions France-Empire, 1985, p. 190.
  6. Phayer 2000, p. 127 : « those who should keep watch are the ones to put others to sleep. »
  7. Phayer 2000, p. 127 : « The church, the hierarchy, remain silent. They allow the truth to be profaned. »
  8. a et b Phayer 2000, p. 127.
  9. Curtis 2002, p. 138.
  10. Rohrlich 1998, p. 7 : « Pour Germaine Ribière, comme pour les autres membres de l'Amitié chrétienne, le sauvetage des juifs était une haute priorité, un devoir patriotique, faisant partie de leur résistance au nazisme » (« For Germaine Ribière, as for other members of the Amitié Chrétienne, the rescue of Jews was a top priority, a patriotic duty, part of their resistance to Nazism. »).
  11. Céline Marrot-Fellag Ariouet, Les enfants cachés pendant la Seconde Guerre mondiale aux sources d'une histoire clandestine, Université de Versailles et Saint-Quentin en Yvelines, (lire en ligne), chap. III (« Juifs et chrétiens »)
    mémoire de maîtrise
  12. Kaspi 1991, p. 360 : « L'occupation italienne stimule encore le mouvement en direction de la Suisse. Des filières relient la frontière avec Le-Chambon-sur-Lignon, Lyon, Valence, les maisons de l'OSE, L'Amitié chrétienne, la CIMADE et tous ceux qui consacrent l'essentiel de leurs activités à organiser la fuite, à trouver des « planques » comme le fait inlassablement Germaine Ribière. »
  13. Zuccotti 1999, p. 240 : « comme l'explique Germaine Ribière, les jeunes sauveteurs chrétiens comme elle-même cherchaient des endroits où cacher les juifs parmi leurs connaissances personnelles » (« as Germaine Ribière explains, young Christian rescuers like herself tended to look for hiding places for Jews among those they knew personally »).
  14. a b c et d Gaston Lévy, Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'OSE en France occupée et en Suisse, 1940-1945, Paris, le Manuscrit, coll. « Témoignages de la Shoah » (no 11304), , 257 p. (ISBN 978-2-304-01288-0)
  15. a et b Georges Weill, « Grandes figures : Georges Garel »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur OSE,
  16. « Le Sauvetage des Enfants Cachés durant la Dernière Guerre », Association des professeurs d'histoire et de géographie,‎ (lire en ligne)
    Intervention de Betty Saville
  17. Céline Marrot-Fellag Ariouet, Les enfants cachés pendant la Seconde Guerre mondiale aux sources d'une histoire clandestine, Université de Versailles et Saint-Quentin en Yvelines, (lire en ligne), chap. III (« Juifs et chrétiens »)
    mémoire de maîtrise
  18. « Germaine Ribière (1917-1999) Une figure majeure de la Résistance chrétienne – VRID Mémorial », sur www.vrid-memorial.com (consulté le )
  19. Cointet 1998, p. 246 : « Le service des faux papiers est pris en charge [pour l’Amitié chrétienne] par un orfèvre en la matière, fournisseur aussi du 2e Bureau et du BCRA, le dessinateur Jean Stetten-Bernard ».
  20. de Lubac 1988, note 6, p. 155-156 : « Peu après l'exploit de Rovan [Joseph Rovan, qui avait récupéré les faux-papiers du siège de l'Amitié chrétienne avant que les Allemands ne les découvrent (de Lubac 1988, p. 145-146)], la Gestapo s'installait rue Constantine. C'était jour de permanence, et des Juifs, venant y chercher des papiers, allaient tomber dans la souricière... Ingénieuse et prompte, Germaine Ribière se déguise en femme de ménage et, "munie de serpillières, se met à laver des heures durant l'escalier de l'immeuble : elle peut ainsi prévenir un à un les visiteurs avant l'instant fatal ». De Lubac cite comme source Renée Bédarida, La France et la question juive 1940-1944 : Actes du colloque du Centre de Documentation Juive Contemporaine (10 au 12 mars 1979). La politique de Vichy, l'attitude des Eglises et des mouvements de Résistance., Sylvie Messinger, , p. 135-137. Gerda Bikales, qui fait partie des juifs qui se rendent à l'UGIF ce jour-là (et qui est avertie par Ribière), situe toutefois le siège de l'UGIF 12 rue Sainte-Catherine, et cite la plaque commémorative sur la façade de l'immeuble (Bikales 2008, p. 194-197).
  21. Ancien collaborateur d’Esprit, rendu disponible par la suspension de la revue en août 1941 (Cointet 1998, p. 245). Il fait ensuite partie avec Germaine Ribière de l'« Amitié Chrétienne » (Richard Prasquier, « L'Abbé Glasberg - Juste des Nations », sur Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie, .
  22. de Lubac 1988, note 5, p. 155.
  23. Lormier 2018.
  24. Claude Pénin, « Germaine Ribière (1917-1999) », Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah,‎ (lire en ligne)
  25. a et b Poujol 2006.
  26. Berg 1992, p. 154 : « C'est Germaine Ribière, une résistante catholique, qui les accompagne, après avoir forcé la main du gouvernement de Saint-Sébastien, avant de retrouver Robert et Gérald Finaly qui avaient été séparés. »
  27. Bloch-Lazarus 2008, p. 58.
  28. « chronique de Pierre Pierrard (à l'occasion du décès de Germaine Ribière) », la croix,
  29. a et b (en) « Lost & Found », Time,‎ (lire en ligne).
  30. Jacob Kaplan, « Un Juste : le révérend père Roger Braun », Revue d’Histoire de la Shoah 2010/1 (N° 192), pages 403 à 407,‎ (lire en ligne Accès libre)
  31. (he) « https://www.archives.gov.il/ pages 4-5 », sur www.archives.gov.il (consulté le )
  32. Voir, (en) Germaine Anne Ribière. "The body and Language That Man Learns to Use. Impact of Science on Society, 23, 1, 43-51, Jan/Mar 73.
  33. Madeleine Comte, « A propos du film "Une enfance volée : l’affaire Finaly" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur CDEP (Chrétiens dans l'Enseignement Public), .
  34. « Germaine Marguerite Anne Ribière », sur Mémoire des Hommes (consulté le )
  35. « Germaine Ribière », sur Comité Français pour Yad Vashem (consulté le )
  36. « Sophie Beaujard »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Art du Timbre Gravé.
  37. « Germaine Ribière 1917-1999 », sur Les timbres de France
  38. « La Poste rend hommage à Germaine Ribière », Le Populaire du Centre,‎ (lire en ligne)
  39. Martial Codet-Boisse, « Germaine Ribière. Un timbre en hommage à une "Juste parmi les Nations" », France info Aquitaine/Haute-Vienne/Limoges,‎ (lire en ligne).
  40. Jacob Kaplan, L'affaire Finaly, Cerf, , 86 p. (ISBN 978-2-204-04707-4)

Liens externes

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