Jacques Helbronner

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Jacques Helbronner
Illustration.
Jacques Helbronner à la sortie du Conseil des ministres, le 12 août 1925.
Fonctions
Président du Consistoire central israélite de France

(3 ans)
Prédécesseur Édouard de Rothschild
Successeur Léon Meiss
Président de section
Conseil d'État
Biographie
Nom de naissance Jacques Édouard Helbronner
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Auschwitz
Nationalité Drapeau de la France française
Père Horace Helbronner
Mère Hermance Rebecca
Fratrie Paul Helbronner
Conjoint Jeanne Weisweiller
Enfants Henry Horace Helbronner (1900-1975) and Raoul Helbronner (1904-1979)
Famille Famille Helbronner
Diplômé de École libre des sciences politiques
Profession homme politique, juriste
Distinctions Ordre national de la Légion d'honneur Commandeur de l'Ordre de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 (France) Croix de guerre 1914-1918
Religion Judaïsme

Jacques Édouard Helbronner, le dans le 9e arrondissement de Paris et mort en déportation à Auschwitz le , est un juriste français, qui a été président du Consistoire central israélite de France jusqu'à sa déportation. Il fut un fidèle du Maréchal Pétain dont son frère, l'avocat Louis Helbronner, avait été un proche collaborateur avant de mourir pour la France en septembre 1914[1]. Son autre frère, Paul Helbronner a consacré sa vie à la cartographie des Alpes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jacques Helbronner naît le dans le 9e arrondissement de Paris. Issu d'une famille de bourgeoisie juive, il est le fils d'Horace Helbronner, un avocat ami de Jules Grévy (qui avait été son témoin de mariage), et d'Hermance Rebecca née Saint-Paul[2]. Il épouse Jeanne Weisweiller, sœur d'Arthur Weisweiller.

Jacques Helbronner effectue ses études secondaires au lycée Condorcet. Il suit des études de droit et est docteur en droit. Il fréquente l'École libre des sciences politiques[3].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il s'inscrit comme avocat à la Cour d'appel de Paris en 1895 et intègre le Conseil d'État à partir de 1898.

Chef de bataillon de réserve, il sert comme membre de l'état-major du président du Conseil et ministre de la Guerre Georges Clemenceau durant la Première Guerre mondiale. Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1925.

Conseil des ministres, départ de M. Painlevé - Helbronner, isolé à gauche (12 août 1925).

Poursuivant sa carrière au sein du Conseil d'État, il atteint le rang de président de section jusqu'à sa mise à la retraite d'office en , conséquence des premières lois antijuives.

Durant l'Occupation, il accepte d'occuper les fonctions exposées de président du Consistoire central israélite de France dont il était vice-président avant guerre [4]. Ami de longue date du maréchal Pétain, il rencontre ce dernier à de nombreuses reprises durant la guerre dans l'espoir de préserver les juifs de France. Mais il refusera toutes les offres pour échapper au statut des juifs. Il tentera de s'opposer à la création de l'Union générale des israélites de France (UGIF) exigée par les nazis afin de faciliter la déportation [4]. Même s'il n'a pas réussi à empêcher cette création, il l'a retardée de quelques mois. Ce qui a laissé un peu de temps à certains de se mettre à l'abri et contribué à déconsidérer cet organisme. Il est déporté avec sa femme, Jeanne, sœur de Arthur Weisweiller (née le à Saint-Germain-en-Laye)[5], par le convoi n° 62 du 20 novembre 1943 du camp de Drancy à Auschwitz et tous deux meurent dans les chambres à gaz à leur arrivée le .

Distinctions[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. HELBRONNER Louis (1876-1914)
  2. Le patronyme Saint-Paul, à consonance plutôt française d’oïl, appartient à des familles juives originaires de la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux, proche d'Avignon.
  3. Qui êtes-vous?: Annuaire des contemporains; notices biographiques, C. Delagrave, (lire en ligne)
  4. a et b Voir, Schwarzfuchs, 1998.
  5. Voir, Klarsfeld, 1978.

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]