Flore Loinger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Flore Loinger
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
ClichyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Flore RosenzweigVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Conjoint
Vue de la sépulture.

Flore Hélène Loinger dite Flore Loinger (née Rosenzweig) (née le 10 janvier 1911 à Chemnitz, Saxe, Allemagne et morte le à Clichy[1]), avec son époux, Georges Loinger, s'occupe du sauvetage d'enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Flore Loinger est née le [2] à Strasbourg. Elle est une orpheline du home israélite de Strasbourg[3].

Elle participe au mouvement de jeunesse sioniste Hatikvah[4] où elle rencontre son futur époux Flore Georges Loinger[5]. Elle est cheftaine et secrétaire des Eclaireurs israélites de France (EIF)[6].

École Maïmonide (Boulogne-Billancourt)[modifier | modifier le code]

Flore Loinger est Secrétaire de l’économe du nouveau Lycée, en 1934[7] et Georges Loinger est professeur d'éducation physique.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Georges Loinger et Flore Loinger dirigent la maison d'enfants au Château de la Guette (Villeneuve-Saint-Denis).

La baronne Germaine de Rothschild met le château de la Guette à disposition pour y accueillir des enfants juifs. En 1939, 130 enfants juifs d’origine allemande et autrichienne rescapés de la Nuit de Cristal seront accueillis par une équipe composée du pédagogue franco-autrichien Alfred Brauner, du médecin Françoise Brauner et du militant autrichien Harry Spiegel qui vont se charger de "réadapter" ces enfants, souvent orphelins[8],[9].

Après la mobilisation de Georges Loinger à la déclaration de guerre, Flore Loinger devient la directrice au Château de la Guette[10],[11]. Elle y rencontre Germaine Le Hénaff.

Georges Loinger est fait prisonnier durant la débâcle. Parvenant à s'évader de Bavière[12] à la fin de l'année 1940 en compagnie de son cousin Marcel Vogel, rencontré par hasard au stalag 7A, près de Munich, en Allemagne, il rejoint son épouse le , le jour d'anniversaire de cette dernière, il choisit d'arriver à cette date[12], à l'Hôtel des Anglais[13] à la Bourboule (Puy-de-Dôme)[14], où celle-ci s'est repliée avec 123 jeunes réfugiés. Il décide de s'évader à la suite d'une lettre de Flore Loinger notant qu'elle avait beaucoup de difficultés à s'occuper des jeunes[15],

Famille[modifier | modifier le code]

Georges Loinger et Flore Loinger se marient en août 1934[3]à Strasbourg[16]. Ils ont un fils aîné, Daniel Loinger, né le [17], mais d'après les récits de son père, en 1934[18],[19]! Leur deuxième fils, Guy Loinger, économiste et universitaire, né le [20] 1942[21], est mort à 69 ans, à Paris, le [22].

Mort[modifier | modifier le code]

Flore Loinger est morte en 1995[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. Flore-Hélène Loinger-Rosenzweig. Archives de l'État de Genève. Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Seconde Guerre mondiale. État au 30 juillet 2009, p. 28.
  3. a b et c Georges Loinger & Katy Hazan, Aux frontières de l'espoir,
  4. Fany Loinger, l'infirmière au grand cœur. Notre invitée du jour, Tamar Jacobs-Loinger. Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes.
  5. Marie-Amélie Lombard. Georges Loinger, 104 ans, sauveur d'enfants. Tribune Juive. 5 janvier 2015. La note de la rédaction dans Tribune Juive ne donne pas le nom correctement. Il y est inscrit: Rosenweig!
  6. Mémoires de la Shoah. Georges Loinger. entretiens.ina.fr.
  7. Georges LOINGER. Histoire de l’OSE - Les grandes figures, p. 2.
  8. « Château de la Guette durant la Seconde Guerre mondiale (WWII) », sur ajpn.org (consulté le ).
  9. Émilie Lochy, « Extrait de l'ouvrage : Enfances en guerre - Témoignages d'enfants sur la guerre », Le Cercle Psy,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Paul R. Bartrop & Samantha J. Lakin, Heroines of Vichy France: Rescuing French Jews during the Holocaust, 2019, p. 57.
  11. (en) Vivette Samuel, Rescuing the Children: A Holocaust Memoir, 2013, p. 210, note 2.
  12. a et b Georges LOINGER, Souvenirs d’un combattant, prisonnier évadé, au service du sauvetage des enfants juifs.
  13. (en) Sarah Schneider. Searching for Home at Château de la Guette and Beyond: Social and Spatial Dimensions of Jewish German and Austrian Children's Journey to Flee Nazi Persecution via Children's Homes in France. Masters Thesis.University of Central Florida. 2018.
  14. (en) Deborah Dwork & Robert Jan van Pelt, Flight from the Reich: Refugee Jews, 1933-1946, 2009, p. 253.
  15. (en) Harrison Smith. Georges Loinger, French resistance fighter who smuggled Jewish children to safety, dies at 108. washingtonpost.com. December 30, 2018.
  16. Georges Loinger. Héros de la Résistance Juive. Tribu 12. Chavouot 2011.
  17. Daniel Loinger. Archives de l'État de Genève. Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Seconde Guerre mondiale. État au 30 juillet 2009, p. 28.
  18. Claudia Bourdin. Georges Loinger-L'odyssée d'un résistant, le témoignage d'un centenaire. Le petit journal Turin. 17 juin 2016. Il a 7 ans en 1941.
  19. Entretien avec Georges Loinger le 28 mai 2018. Propos recueillis par Marion Munch au domicile de Georges et Daniel Loinger. Le souvenir français.
  20. Guy Loinger. Archives de l'État de Genève. Personnes enregistrées à la frontière genevoise durant la Seconde Guerre mondiale. État au 30 juillet 2009, p. 28.
  21. Claudia Bourdin. Georges Loinger-L'odyssée d'un résistant, le témoignage d'un centenaire. Le petit journal Turin. 17 juin 2016.
  22. Disparition de Guy Loinger. 15 février 2012. crif.org/fr.

Articles connexes[modifier | modifier le code]