Henri Borlant
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Claudine Drame (d) |
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Henri Borlant (Hirsch Borland), né à Paris le , est un français survivant de la Shoah, médecin, auteur de Merci d'avoir survécu.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henri Borlant naît le , à Paris, dans une famille française juive non croyante et non-pratiquante, fils d'Aron Borlant, tailleur, et de Rachel Beznos, d'origine russe. Aron Borlant est né le 1er avril 1888 à Novo-Magolik [1]. Henri Borlant a une fratrie de 9 enfants. Une sœur, Denise Borlant, est née 3 février 1921 à Paris[1]. Un frère, Bernard Borland, est né le 31 mars 1925 dans le 12e arrondissement de Paris[1].
Henri Borlant fuit le 13e arrondissement de Paris avec sa mère et ses huit frères et sœurs à la veille de la déclaration de guerre de 1939[2].
Réfugié avec sa famille à Saint-Lambert-du-Lattay en Maine-et-Loire[3], il y suit les cours de l'école catholique du village, il est baptisé et fait sa premiere communion. Il est catholique croyant et pratiquant et aimerait devenir prêtre comme son instituteur. Il passe avec succès son certificat d'études primaires élémentaires et un an après son certificat d'études primaires supérieur libre (catholique). Il entre comme apprenti chez le garagiste du village[4].
La police allemande vient le rafler le à 15 ans et un mois à son domicile avec sa mère, sa sœur et son frère et est interné 5 jours au grand séminaire d'Angers (sa mère sera remplacée par son père en détention)[4]. Il est déporté à Auschwitz-Birkenau par le convoi n° 8 du 20 juillet 1942 avec son père, son frère Bernard et sa sœur Denise[5]. Son père, son frère et sa sœur ne reviennent pas. Après une très longue captivité de trois ans de camps en camps, il parvient à s'échapper avec un ami peu de temps avant l'évacuation du camp de concentration d'Ohrdruf (en). Ils se refugient chez un boucher anti-nazi de la ville de Ohrdruf, et préviennent l'armée américaine de l'existence du camp[4].
Il revient en France où il retrouve le reste de sa famille et après un parcours scolaire peu ordinaire, il parvient à suivre des études de médecine. Il épouse Hella Holst, une jeune Allemande[6].
Rescapé de la Shoah, il témoigne depuis plusieurs années de ce qu'il a vécu. Il a notamment participé en 2005 au documentaire Les Survivants de Patrick Rotman et il a écrit en 2011 le livre Merci d'avoir survécu.
Publication
[modifier | modifier le code]- Henri Borlant, Merci d'avoir survécu, Paris, Seuil, , 185 p. (ISBN 978-2-02-104471-3 et 2-02-104471-8)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir, Klarsfeld, 2012.
- Voir, Klarsfeld, 1978.
- « Henri Borlant, mémoire vive », sur angersmag.info (consulté le )
- Patricia Levyne, « Témoignage d'Henri Borlant, rescapé d'Auschwitz » (consulté le )
- Henri Borlant, Merci d'avoir survécu, Paris, Seuil, mars 2011 (ISBN 2-0210-4471-8))
- « HENRI BORLANT, PASSEUR DE MÉMOIRE », sur maine-et-loire.fr (consulté le ).
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Fanny Beznos, sa tante.
- Liste de récits de rescapés de la Shoah
- Liste de survivants de la Shoah
- Les Survivants (téléfilm)
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Mémorial de la Shoah : témoignage vidéo d'Henri Borlant
- Témoignage d'Henri Borlant sur France Culture dans l'émission Hors-champs de Laure Adler, le .
- Patrick Rotman, Les Survivants, témoignage de déportés sur les camps nazis, 2005, 120 min.
- Autre témoignage vidéo d'Henri Borlant
- Témoignage vidéo d'Henri Borlant sur France 3 Pays de la Loire, le 13 mars 2014