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Théâtre de la Porte-Saint-Martin

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Théâtre de la Porte-Saint-Martin
Description de cette image, également commentée ci-après
Le théâtre en 2009.
Surnom Opéra du peuple (1802)
Type Théâtre
Lieu 18, boulevard Saint-Martin
Paris Xe, Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 52′ 09″ nord, 2° 21′ 24″ est
Architecte Nicolas Lenoir (1e salle)
La Chardonnière (2e salle)
Inauguration
Nb. de salles 1
Capacité 1 050
Anciens noms Académie royale de musique
(1794-an II)
Jeux-Gymniques (1810-1814)
Direction Jean Robert-Charrier
Site web portestmartin.com

Carte

Le théâtre de la Porte-Saint-Martin est une salle de spectacle située au 18, boulevard Saint-Martin dans le 10e arrondissement de Paris. Il est inscrit monument historique depuis le [1].

Panneau Histoire de Paris.
Le théâtre de la Porte-Saint-Martin vers 1790.

Le théâtre, l’un des plus grands du boulevard avec ses 1 800 places, est construit en seulement deux mois sur les plans de Nicolas Lenoir, pour accueillir l’Académie royale de Musique dont la salle du Palais-Royal venait d’être incendiée. Il est inauguré le avec la tragédie lyrique Adèle de Ponthieu de Jean-Paul-André Razins de Saint-Marc, sur une musique de Niccolò Piccinni[2]. Lorsque l'Opéra réintègre sa nouvelle salle de la rue de Richelieu le 9 thermidor an II, le théâtre est fermé et la salle utilisée pour des réunions politiques jusqu’en 1799, date à laquelle elle est vendue comme bien national.

Le , la salle rouvre en tant que théâtre sous le nom de « théâtre de la Porte-Saint-Martin ». On y joue alors des pièces à grand spectacle, des comédies et des ballets. Elle est fermée par le décret impérial de 1807 sur les théâtres, puis rouverte en 1810 sous le nom de « salle des Jeux gymniques ». Le privilège accordé portant les restrictions les plus gênantes (pas plus de deux acteurs parlant sur la scène et les autres devant se borner à des rôles muets), ce genre de spectacles peu attrayants est bientôt abandonné.

Le théâtre vers 1850.
Plan de 1925, prix des places et administration.

Le , un nouveau privilège est accordé, cette fois autorisant à y représenter des mélodrames, pantomimes et des comédies chantées et dansées. Retrouvant son nom d'origine, la nouvelle structure est inaugurée avec le mélodrame : La Pie voleuse[3]. Mandrin, Les Petites Danaïdes, Trente ans ou la Vie d’un joueur sont les succès les plus marquants de cette période. Le danseur Mazurier fait du théâtre l’un des plus fréquentés de l’époque. Servie par des acteurs de talent tels Frédérick Lemaître, Bocage, Potier, Mademoiselle George et Marie Dorval, la programmation aborde des genres plus élevés : le drame et la tragédie. Frédérick Lemaître fait notamment entrer au répertoire Casimir Delavigne, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, George Sand, Victorien Sardou. Sous la direction de Crosnier puis de Harel, la plupart des grandes œuvres de la réforme romantique sont représentées : Marino Faliero (1829), Antony (1831), La Tour de Nesle (1832), Richard d'Arlington (1837). Les drames de Victor Hugo Marion de Lorme (1831), Marie Tudor et Lucrèce Borgia (1833) y sont créés. Après la faillite de Harel en 1840, les frères Cogniard se lancent dans les féeries (Les Mille et Une Nuits, La Biche au bois). Crosnier, associé à MM. Ber et Tilly, est de retour en 1848, remplacé en 1851 pour cause de faillite par Marc Fournier qui revient aux drames à grand spectacle. Le Bossu de Paul Féval y est adapté le .

Incendié le pendant la Semaine sanglante à la fin de la Commune de Paris, il a été reconstruit sur le même emplacement par l'architecte Oscar de la Chardonnière. Il commanda au sculpteur Jacques-Hyacinthe Chevalier (1825-1895) le nouveau décor de la façade avec notamment des figures symbolisant la Tragédie, le Drame et la Comédie. Le théâtre rouvre ses portes le avec Marie Tudor de Victor Hugo. Dix ans plus tard, Sarah Bernhardt s’y produit pendant plusieurs mois d’affilée et y reste fidèle jusqu’à la fin du siècle.

Le y est créé le Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand.

En juin 2001, Michel Sardou et Jean-Claude Camus prennent la direction de ce théâtre de mille places dirigé par la famille Regnier depuis 1949. Michel Sardou revend ses parts à son associé en 2003.

En 2010, 50 théâtres privés de Paris réunis au sein de l’Association pour le Soutien du Théâtre Privé (ASTP) et du Syndicat National des Directeurs et Tourneurs du Théâtre Privé (SNDTP), dont fait partie le Théâtre de la Porte Saint-Martin, décident de se renforcer grâce à une nouvelle enseigne, symbole du modèle historique du théâtre privé : les “Théâtres Parisiens Associés”[4]

Théâtre du Petit-Saint-Martin

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Le théâtre du Petit-Saint-Martin occupe les locaux de l'ancienne École internationale de mimodrame de Paris de Marcel Marceau fondée en 1978, 17 rue René-Boulanger. La salle compte 190 fauteuils en gradins.

Répertoire

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Note : la date indiquée le cas échéant entre parenthèses correspond à la première représentation d'une série.

XIXe siècle

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  • 1802 : Melzor et Zima, comédie en 1 acte et en prose mêlée d'ariettes de Hyacinthe Antoine Pessey, musique J. Lanusse ()
  • 1802 : Le Calcul de la vie ou le Bon et le Mauvais Valet, comédie en 1 acte et en prose de Legros ()
  • 1802 : Les Jeux d'Églé, ballet anacréontique de Dauberval, chorégraphie de Jean-Pierre Aumer ()
  • 1802 : Bélisaire ou le Grand Homme et le Malheur, mélodrame en 3 actes en prose de Mathurin-Joseph Boullault ()
  • 1805 : La Forteresse du Danube, mélodrame en 3 actes de René-Charles Guilbert de Pixerécourt ()
  • 1805 : Rosina et Lorenzo ou les Gondoliers vénitiens, ballet-pantomime de Jean-Pierre Aumer, musique d'Henri Darondeau ()
  • 1805 : Storb et Verner ou les Suites d'un duel, drame en 3 actes de P.-J.-A. Bonel et Boirie ()
  • 1805 : Les Amours d'automne ou les Vendangeurs, ballet-pantomime en 1 acte de Jean-Baptiste Blache ()
  • 1805 : Stanislas, roi de Pologne, mélodrame en 3 actes de Jean-Baptiste Dubois de Jancigny, musique d'Alexandre Piccinni, chorégraphie de Jean-Pierre Aumer ()
  • 1805 : La Fausse Marquise, mélodrame en 3 actes de Jean-Baptiste Dubois de Jancigny et Gobert, musique d'Alexandre Piccinni, chorégraphie de Jean-Pierre Aumer ()
  • 1805 : La Dame du château ou la Ressemblance, mélodrame comique en 3 actes et en prose de M***, musique d'Alexandre Piccinni, chorégraphie de Jean-Baptiste Hullin ()
  • 1805 : Le Page inconstant ou Honni soit qui mal y pense, ballet-pantomime en 3 actes de Dauberval, chorégraphie de Jean-Pierre Aumer ()
  • 1805 : Ramire ou le Fils naturel, mélodrame en 3 actes, paroles de M. Hubert (Philippe Jacques de Laroche), musique du signor Bianchi ()
  • 1805 : La Femme de quarante ans ou les Femmes à vapeur
  • 1805 : Robinson Crusoé, mélodrame en 3 actes de René-Charles Guilbert de Pixerécourt ()
  • 1806 : Caroline et Dorville ou la Bataille des dunes, mélodrame en 3 actes de Alexandre-Joseph Le Roy de Bacre ()
  • 1806 : Le Dénouement impromptu, vaudeville en 1 acte à l'occasion de la paix de Lecraicq ()
  • 1806 : Caroline de Rosenthal, drame en 3 actes et en prose imité de l'allemand de madame de Beaunoir ()
  • 1806 : Deux filles pour une, comédie en 3 actes et en prose de Jean-Claude Bédéno Dejaure et P. Adnet ()
  • 1806 : Jenny ou le Mariage secret, ballet-pantomime en 3 actes de Jean-Pierre Aumer, musique d'Henry Darondeau ()
  • 1806 : Les Deux Créoles, ballet-pantomime en 3 actes de Jean-Pierre Aumer, musique d'Henry Darondeau ()
  • 1806 : L'Auteur soi-disant, comédie en 1 acte et en vers de Georges Duval ()
  • 1806 : Les Frères à l'épreuve, drame en 3 actes et en prose de Benoît Pelletier-Volméranges ()
  • 1806 : La Joute ou les Amours d'été, ballet-pantomime en 2 actes de Coindé, mise en scène d'Eugène Hus ()
  • 1806 : Les Serfs de la Scandinavie, mélodrame en 3 actes en prose de Philippe-Jacques de Laroche (dit Hubert) et du baron Taylor, musique d'Alexandre Piccinni ()
  • 1807 : Les Illustres Fugitifs ou les Trois Journées, pantomime en 3 actes de Édouard-Alexandre Bignon, ballet Eugène Hus, musique d'Alexandre Piccinni ()
  • 1807 : Caroline de Rosenthal, drame en 3 actes et en prose imité de l'allemand de madame de Beaunoir ()
  • 1807 : Jean de Paris, mélodrame en 3 actes de Benoît-Joseph Marsollier ()
  • 1807 : Romulus ou l'Origine de Rome, mélodrame en 3 actes en prose d'Auguste Lamey, musique d'Alexandre Piccinni ()
  • 1807 : Montbars l'Exterminateur ou les Derniers Flibustiers, mélodrame en 3 actes en prose de Jean-Sébastien-Fulchran Bosquier dit Bosquier-Gavaudan et Martial Aubertin, musique Alexandre Piccinni (1er mai)
  • 1807 : Les Sauvages de la Floride, ballet-pantomime en 3 actes de Louis Henry, musique d'Henri Darondeau ()
  • 1807 : Frédégonde ()
  • 1807 : La Cause célèbre ou la Femme enterrée vivante drame en 4 actes de Mademoiselle Hordé ()
  • 1807 : Les Deux Petits Savoyards, ballet-pantomime en 2 actes de Louis Henry ()
  • 1807 : Le Batelier de Saint-Cloud vaudeville en 1 acte de Decour et Aude ()
  • 1807 : Fermeture par décret impérial du
  • 1810 : Le Petit Saint Jean ou la Vente publique, vaudeville en 1 acte d'Émile Cottenet
  • 1810 : Le Lion de Florence ou l'Héroïsme maternel, tableau historique en 2 actions de Frédéric Dupetit-Méré ()
  • 1810 : La Tête rouge ou le Mandrin du Nord, tableau historique en 2 actions et 1 prologue en prose de Frédéric Dupetit-Méré ()
  • 1810 : L'Auberge allemande, prologue en vaudevilles suivi de L'Enfant et le Grenadier, tableau historique en 2 actions et à grand spectacle de Pierre Villiers ()
  • 1812 : L'Auberge du Perroquet ou la Barrière des martyrs, vaudeville en 1 acte à travestissements et à deux acteurs de Théodore Maillard et Edmond Rochefort ()
  • 1812 : L'Enfant et la Poupée ou le Masque d'airain, pantomime et tableaux en une action précédée d'un prologue en prose de Pierre Villiers ()
  • 1812 : Momus, gardien de la maison des fous, prologue mêlé de couplets d'Aimé Desprez suivi de Momus dans la maison des fous ou le Retour à la raison, fait historique en une action du danseur Soissons
  • 1812 : La Femme isolée, prologue-vaudeville en 1 acte de Henry Simon et Edmond Rochefort ()
  • 1812 : Raoul de Montigny, pantomime en 3 actes de Bunel
  • 1812 : Monsieur Flanelle, vaudeville en 1 acte de Théodore Maillard et Edmond Rochefort ()
Costumes de Frédérick Lemaître en Buridan et Mademoiselle George en Marguerite de Bourgogne pour la reprise de la pièce de théâtre La Tour de Nesle du 15 septembre 1832 au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Les acteurs du théâtre de la Porte-Saint-Martin, gravure d'Eustache Lorsay parue dans L'Illustration volume 1846-1847.
  • 1847 : Le Chiffonnier de Paris drame en 5 actes, 1 prologue et 12 tableaux de Félix Pyat ()
  • 1855 : Les Noces vénitiennes, drame en 5 actes en prose de Victor Séjour
  • 1855 : Paris, drame en 5 actes, 26 tableaux, prologue et épilogue de Paul Meurice ()[8]
  • 1859 : La Tireuse de cartes, drame en 5 actes et 1 prologue en prose de Victor Séjour ()
Fanfan la Tulipe, 1895.
  • 1944 : Victoire de Paris, revue (novembre)

Notes et références

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  1. Notice no PA00086517, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Pierre Frantz et Michèle Sajous d'Oria, Le siècle des théâtres, Paris, Paris bibliothèques, 1999, p. 53.
  3. À ne pas confondre avec l'opéra-homonyme de Gioachino Rossini
  4. Le Théâtre de la Porte Saint-Martin- Théâtres Parisiens Associés
  5. Fils de Sarah Bernhardt
  6. Fils de Constant Coquelin
  7. Vraisemblable pseudonyme non encore élucidé.
  8. Mise en scène de Marc Fournier. Voyez Alfred Gehri, Le massacre deux fois ressuscité dans le Journal de Genève du 26 octobre 1963.
  9. Thermidor, drame en quatre actes lire en ligne sur Gallica
  10. Don Cesar de Bazan sur data.bnf.fr
  11. Le colonel Roquebrune sur data.bnf.fr
  12. Quo vadis ? sur data.bnf.fr
  13. Le Figaro, 12 mai 1909 sur Gallica
  14. « Gallica », sur retronews.fr, .
  15. Premier spectacle de la direction Robert Ancelin.
  16. Premier spectacle de la direction Max Régnier.
  17. Premier spectacle de la direction Hélène et Bretrand Régnier.
  18. Pour cause de travaux de la salle du Palais-Royal
  19. Premier spectacle de la direction Jean-Claude Camus / Michel Sardou.
  20. Premier spectacle de la direction Jean-Claude Camus.
  21. Porte Saint-Martin, « Un chapeau de paille d'Italie », sur Porte Saint-Martin (consulté le )

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Bibliographie

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  • Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris, Paris, éd. Gustave Barba, 1860, p. 159-160 (réed. Sacelp, 1986).
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1637.
  • Jacques de Plunkett, Fantômes et souvenirs du théâtre de la Porte-Saint-Martin (1781-1941), Paris, Imprimeries Pierre Latour, 1942.
  • Geneviève Latour, Florence Claval (études réunies par), « Théâtre de la Porte Saint-Martin », dans Les théâtres de Paris, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Association de la régie théâtrale, (ISBN 2-905118-34-2), p. 122-127
  • Nicole Wild, « Théâtre de la Porte-Saint-Martin », dans Joël Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, 2003.

Articles connexes

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Liens externes

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