Gildas Bourdet

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Gildas Bourdet
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Gildas Bourdet est un acteur, metteur en scène, dramaturge et directeur de théâtre français né en 1947 à La Forêt-Fouesnant (Finistère).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Gildas Bourdet rejoint en 1967 la compagnie amateur havraise Le Tableau Gris, où il joue occasionnellement et réalise la plupart des décors et des costumes. En 1969, il est membre fondateur du Théâtre de la Salamandre, qui devient ensuite une compagnie professionnelle, dont il prend la direction artistique en 1972.

Après le succès de La Vie de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, créé par La Salamandre en 1973, il est nommé, en octobre 1974, par le ministère de la Culture à la direction du Centre dramatique national du Nord à Tourcoing.

En janvier 1982, La Salamandre est promue théâtre national de la région Nord-Pas-de-Calais. En janvier 1989, La Salamandre inaugure le théâtre Roger-Salengro à Lille et s’y installe.

En juin 1991, il quitte le théâtre national de la région Nord-Pas-de-Calais et devient metteur en scène indépendant dans le cadre de sa propre compagnie.

Il est ensuite directeur du théâtre national de Marseille - La Criée, de à .

Il prend la direction du Théâtre de l'Ouest parisien à Boulogne-Billancourt en , jusqu'à .

Mises en scène de théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1972 : La Guerre Pichrocoline [Rabelais] donnée dans les lycées et collèges du Havre
  • 1973 : La Vie de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, Théâtre de l'Hôtel de Ville du Havre

À Tourcoing[modifier | modifier le code]

À la Salamandre, Lille[modifier | modifier le code]

Au Théâtre national de Marseille La Criée, Marseille[modifier | modifier le code]

Au Théâtre de l’Ouest Parisien[modifier | modifier le code]

  • 2002 : Il ouvre sa saison, avec la reprise du Malade imaginaire de Molière.
  • 2002 : Il adapte et met en scène La reine de beauté de Leenane de Martin McDonagh - production TOP Boulogne-Billancourt.
  • En novembre 2003, il crée Séjour pour 8 à Tadécia de Luc Girerd au Centre national de création d'Orléans, spectacle repris au TOP en .
  • En février 2004, il crée Le Roi Victor de Louis Calaferte à la Maison de la Culture de Loire-Atlantique – Nantes, spectacle repris au TOP en .
  • En décembre 2004, il adapte et met en scène Les Uns chez les autres d’Alan Ayckbourn en coproduction avec l’ADAC à Bruxelles.

Depuis 2006[modifier | modifier le code]

Mises en scène d’opéras[modifier | modifier le code]

Auteur dramatique[modifier | modifier le code]

  • 1980 : Didascalies
  • 1981 : Derniers détails
  • 1982 : Le Saperleau, prix Lugné-Poe décerné par la Société des auteurs en 1983, éditions Solin
  • 1985 : Une station service, éditions Solin
  • 1986 : Les Crachats de la lune, éditions Solin
  • 1988 : L’Inconvenant, éditions Actes Sud-Papiers
  • 1991 : La Bonne Âme du Se-Tchouan, adaptation de Bertolt Brecht, avec Romain Weingarten, éditions de l'Arche
  • 1996 : Petit Théâtre sans importance, éditions Actes Sud-Papiers
  • 1996 : Les Jumeaux vénitiens, adaptation du texte de Carlo Goldoni, L’Arche éditeur
  • 1999 : La main passe, adaptation du texte de Georges Feydeau, éditions L'Avant-scène Théâtre
  • 2002 : Le Salon, hommage collectif à Raymond Queneau, édition L’Avant-Scène Théâtre
  • 2003 : La Reine de beauté de Leenane, adaptation du texte de Martin McDonagh, édition L’Avant-Scène Théâtre
  • 2004 : Les Uns chez les autres, adaptation du texte d'Alan Ayckbourn, édition L’Avant-Scène Théâtre

Peintre[modifier | modifier le code]

Après avoir rêvé de devenir marin — ce dont son père, marin lui-même, le dissuada manu militari —, Gildas Bourdet, à l'âge de treize ans, découvre l'existence de la peinture dans un livre sur Utrillo. Il décide alors de devenir peintre. C'est la peinture qui le conduit vers le théâtre où il fait ses premières armes comme décorateur et costumier. Même s'il a très peu exposé, il n'a jamais cessé de peindre.

Expositions[modifier | modifier le code]

Gildas Bourdet sur lui-même[modifier | modifier le code]

«J'avais à peine treize ans lorsque je pris un jour la décision de devenir peintre C'était sitôt après avoir feuilleté un petit livre consacré à Utrillo qu'un camarade de classe m'avait prêté. J'avais tout ignoré jusque-là de l'existence de la peinture et, plus généralement, de celle même de l'art.

Dès le soir, j'entrepris de crayonner mes premiers dessins et depuis, je n'ai jamais cessé de peindre. Pourtant, je ne suis pas entré dans la carrière et je ne suis pas devenu socialement le peintre que je m'étais promis d'être ce jour de ma treizième année. Le destin, le théâtre, mes doutes peut-être, en auront décidé autrement.

J'ai donc peint toutes ces années pour moi seul, sans rien montrer à personne, mû par une pressante et intime nécessité qui n'a jamais rien dû au monde extérieur. Depuis mon premier dessin, j'ai toujours peint pour tenter de savoir ce qu'il y a à peindre. En l'occurrence, ce qu'il y a à peindre s'organise presque indépendamment de moi et figure sur les toiles pour peu qu'elles soient réussies. Je le découvre, une fois le travail achevé, comme un randonneur découvre un panorama dont il pressentait le spectacle en gravissant la colline.

Bien que j'ai très tôt abandonné la figuration stricto sensu, je n'exclus pas que ce soit un obscur pressentiment géographique qui me pousse vers chaque nouvelle toile. Tout “spectacle géographique” résulte des phénomènes physiques, biologiques et humains qui peuplent notre biosphère et des forces antagoniques qui les gouvernent, en un lieu de l'espace et à un moment du temps. Obsédé que je suis de trouver dans chaque toile un problématique point d'équilibre entre le chaos des formes et des couleurs et sa mise en ordre par le dessin, sans que jamais l'un ne menace d'annuler l'autre, il se peut que je sois, presque malgré moi une sorte de paysagiste.»

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anne-Françoise Benhamou, Britannicus et la Salamandre, Solin, 1981.

Liens externes[modifier | modifier le code]