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Marivaux

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Marivaux
Marivaux en 1743.
Fonction
Fauteuil 24 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Carlet
Surnom
Marivaux
Formation
Collège de l'Oratoire
Université de Paris (1215-1793). Faculté de droit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
Rédacteur à
Le Spectateur françois, L’Indigent Philosophe, Le Cabinet du philosophe
Autres informations
Date de baptême
Membre de
Mouvement
Genre artistique
Roman, théâtre
Adjectifs dérivés
marivaudien, marivaldien
Œuvres principales

Marivaux, né Pierre Carlet, baptisé le à Paris et mort le à Paris, est un journaliste, romancier et dramaturge français.

Surtout connu pour son théâtre et attaché aux Comédiens italiens, Marivaux est aussi romancier et journaliste, toujours spectateur solitaire d'une société en pleine transformation[1].

Il est élu à l'Académie française en 1742.

Il est le 5e auteur le plus joué par la Comédie-Française[2].

Il existe peu de documents et d'informations concrètes, précises et référencées sur la vie de Marivaux ; nombre de celles qui circulent à son sujet sont donc erronées ou infondées[3]. Trois exemples justifient la prudence dont il faut entourer toute biographie de Marivaux et l'importance de référencer toute information.

Le nom « Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux » n’apparaît jamais comme tel et n'a aucun fondement administratif ou généalogique. Marivaux est né Pierre Carlet. À son entrée à la faculté de droit, il se fait appeler Pierre Decarlet. En 1716, il utilise pour la première fois le nom de « Carlet de Marivaux », en signature de l'épître de l'édition de son Homère travesti[4]. Quant à Chamblain, c'est le nom de famille de son cousin germain du côté maternel, Jean-Baptiste Bullet de Chamblain, accolé dans des catalogues de libraires[5].

Éléments biographiques

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Marivaux est issu d'une famille de nobles originaires de Normandie qui avait fourni un sénateur au Parlement de Rouen. Son père, Nicolas Carlet, travaille dans l’administration de la marine jusqu’en 1698, puis à la Monnaie, où il a acheté, le , une charge de contrôleur-contre-garde à la Monnaie de Riom, dont il est devenu directeur, probablement vers 1703[a],[6],[7]. Sa mère, Marie-Anne Bullet, est la sœur de Pierre Bullet, architecte du roi, qui ouvrira à Marivaux les portes de la Cour[8].

En 1698, la famille part s'installer à Riom. Il est élève au collège des Oratoriens de Riom de 1704 à 1711[9], et poursuit sa formation à Limoges, à la fin de ses études secondaires. Il entame des études de droit, mais fréquente surtout les salons littéraires de la ville, où il déclare Molière dépassé. Mis au défi, il écrit, en une semaine, sa première pièce, Le Père prudent et équitable, qui est joué à Limoges en 1708[b].

En octobre 1710, il entreprend, en dilettante, des études à l’École de droit de Paris, plus pour plaire à sa famille que par vocation[10]. Logé à Paris chez son oncle Pierre Bullet, mort en 1716, il entame, la même année, une carrière de journaliste et de dramaturge en 1716.

Le , il épouse Colombe Bologne[11], fille d’un riche avocat originaire de Sens, conseiller du Roi[c], dont la dot permet au ménage de vivre dans l’aisance. Prosper Jolyot de Crébillon signe l'acte comme témoin[d]. La fille unique du couple, Colombe Prospère naquit moins de 7 mois plus tard, le [13] ; elle entre à l'abbaye Notre-Dame du Trésor en 1745 et y termine sa vie.

Son père meurt le . La famille est vraisemblablement fortement affectée par la banqueroute de Law en 1720[10]:18.

Le , il est admis à la licence en droit[14]. Reçu avocat, il n’exercera jamais[15]. Il perd son épouse en 1723[8]:4. Marivaux est élu à l'Académie française en 1742. Malade depuis 1758, Marivaux succombe à une pleurésie le .

Carrière littéraire

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Son premier texte est une comédie d'intrigue en un acte et en vers le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe jouée dans un cercle d’amateurs en 1706 à Limoges et éditée en . En 1712, il édite son premier roman Les Effets surprenants de la sympathie[8]:11.

Moderne contre les Anciens

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Édition princeps du Telemaque travesti.

Sa rencontre avec Fontenelle et la fréquentation du salon de Madame de Lambert sont déterminantes[16]. Il fréquente les « Modernes »[16]:15, et singe les Anciens en traitant dans un esprit néo-précieux enjoué et décalé le patrimoine culturel des écrivains classiques[16]:16, notamment la littérature homérique, dont il parodie les adaptations contemporaines, avec l’Homère travesti ou L'Iliade en vers burlesques, brocardant, en 1716, l’abrégé de l’Iliade en alexandrins d’Houdar de la Motte, qui est en soi une réponse critique à la traduction en prose d’Anne Dacier[17],[18], et Le Télémaque travesti, dont le tome premier n’a paru en 1736, mais qui était rédigé depuis 1714, et qui parodie Les Aventures de Télémaque de Fénelon, parues en 1699[19].

Le Théâtre italien

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En 1720, il s’essaie néanmoins à la tragédie classique, en cinq actes et en vers, avec Annibal, joué en à la Comédie-Française, mais ne rencontre pas le succès, et ne reviendra jamais à ce genre[20].

Il doit son premier succès, la même année, à Arlequin poli par l'amour joué par les acteurs italiens de Luigi Riccoboni. Marivaux apprécie le jeu des comédiens italiens et devient l’auteur attitré de la troupe. La jeune Silvia Balletti devient son interprète idéale et il écrit spécialement pour elle[21].

Il révolutionne le genre de la comédie : à la comédie de caractères et de mœurs succède la comédie sentimentale, qu’il explore au travers des deux Surprises de l’amour ou de La Double Inconstance, mais surtout de ses pièces devenues de grands classiques du répertoire : Le Jeu de l'amour et du hasard (1730), Le Legs (1736) et Les Fausses Confidences (1737)[22].

Il compose également des comédies sociales sur des sujets tels que la relation maitre-valet, la liberté et l’égalité entre les individus (L'Île des esclaves en ), ou la situation des femmes (La Nouvelle Colonie en )[23]. Placées dans des cadres utopiques, ces pièces, qui ont eu peu de succès à leur création, développent ses réflexions sur les relations humaines et ancrent Marivaux dans les Lumières[10]:142.

Néanmoins, ses succès ne sont jamais éclatants ; les Comédiens Français et leur public ne l’apprécient pas et le Théâtre-Italien reste une scène parisienne secondaire.

Marivaux s’est toujours tenu à l’écart des « Philosophes » et n’a jamais fait partie d’aucune coterie et n’a jamais cherché à tisser autour de lui un réseau de sympathisants dans la république des lettres, malgré son amitié personnelle avec le financier et philosophe Helvétius[24], qui, très riche, lui payait une pension, comme à beaucoup d’autres gens de lettres[23]:260.

Le moraliste

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Parallèlement, il expose ses réflexions dans des journaux dont il est l’unique rédacteur, à la fois conteur, moraliste et philosophe : Le Spectateur françois (25 livraisons entre 1721-1724), inspiré du Spectator anglais, L’Indigent Philosophe (1727) et Le Cabinet du philosophe (1734). Il y décrit la société cloisonnée et hiérarchisée de son temps. Il dépeint avec humour les travers de ses contemporains, développe ses conceptions esthétiques, défend son goût pour une écriture spontanée et son droit de rire des hommes en général « et de moi-même que je vois dans les autres[25]».

Le romancier

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Édition princeps de La Vie de Marianne.

Marivaux est, avec l’abbé Prévost, un des écrivains qui ont le plus profondément réfléchi sur le paradoxe de l’écriture romanesque[25]:20.

Sa principale œuvre romanesque est La Vie de Marianne dont la rédaction s’étend sur environ quinze ans (-). L’héroïne, âgée, raconte sa vie, mais entremêle son récit de considérations sur l’amour, l’amitié, la sincérité, la reconnaissance sociale du mérite personnel. Ce roman couvre une semaine de la vie de son héroïne. Il demeure inachevé[26]:184, mais Marie-Jeanne Riccoboni lui a donné une suite en 1761, Suite de la vie de Marianne[27],[28], assez médiocre pastiche néanmoins apprécié par les contemporains, et peut-être même Marivaux lui-même[29].

Les thèmes de La vie de Marianne se retrouvent dans Le Paysan parvenu, un roman d'apprentissage publié en qui raconte la venue à Paris et l’ascension sociale de Jacob, aidée par ses succès amoureux.

L'académicien

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À partir de , il fréquente les salons de Anne-Thérèse de Lambert, Marie du Deffand, et surtout Claudine de Tencin[e], qui devient pour lui une amie précieuse. Grâce à elle[31], après plusieurs échecs et l'opposition menée par Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet[f], Marivaux est élu à l’unanimité à l’Académie française, le , contre Voltaire[31].

Académicien modèle, très assidu aux séances, il y prononça plusieurs discours - Réflexions en forme de lettre sur le progrès de l’Esprit humain (1744), Réflexions sur l’esprit humain à l’occasion de Corneille et de Racine (1749), Réflexion sur les Romains et les anciens Perses (1751), sans jamais se dérober aux charges, aux corvées multiples qui lui étaient imposées[31]. Dès lors, il ne composera plus que quelques pièces, à destination de la Comédie-Française, d'ailleurs éditées sans être jouées, et un dialogue, L'Éducation d’un prince (1753).

Si le travail de Marivaux en tant que romancier et journaliste reste peu connu, la classification de ses pièces proposée par Marcel Arland[33] montre que la connaissance de son théâtre, abondant, est elle aussi bornée au seul registre des comédies d'amour, aux dépens en particulier des comédies morales.

La chronologie montre par ailleurs, que Marivaux n'a pas abordé successivement ces registres, mais les a alternés tout au long de sa carrière littéraire, attestant ainsi d'une volonté et de capacités à utiliser tous les ressorts de la comédie.

Cinq comédies d'intrigue

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Le Père prudent et équitable ( ; éd. à Limoges en 1712) ; La Fausse Suivante ou Le Fourbe puni (), Le Dénouement imprévu () ; La Méprise () ; La Joie imprévue ().

Deux comédies héroïques

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Le Prince travesti () ; Le Triomphe de l'amour ().

Quinze comédies morales

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Le Legs () ; Les Sincères () ; Le Préjugé vaincu () ; L'École des mères () ; L'Héritier de village () ; Le Petit-Maître corrigé () ; L'Île des esclaves () ; L'Île de la raison ou Les petits hommes () ; La Colonie[34] () ; L'Amour et la Vérité () ; Le Triomphe de Plutus () ; La Réunion des Amours () ; Le Chemin de la fortune () ; Félicie (lue à l'Académie française en 1757, non jouée ; publiée dans Le Mercure en ) ; Les Acteurs de bonne foi (1748, publiée dans Le Conservateur en novembre ).

Registre le plus présent dans le théâtre de Marivaux, celui-ci prolonge ses études journalistiques et le positionne, dans le sillage de Molière, comme un observateur des caractères, mais également dénonciateur des hiérarchies sociales de son temps. C'est à travers ces textes en particulier que Marivaux peut être rattaché au mouvement des Lumières[35].

Deux drames bourgeois

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La Mère confidente () ; La Femme fidèle ().

Dix comédies d'amour

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Arlequin poli par l'amour () ; La Surprise de l'amour () ; La Double Inconstance () ; La Seconde Surprise de l'amour () ; Le Jeu de l'amour et du hasard () ; Les Serments indiscrets () ; L'Heureux Stratagème () ; Les Fausses Confidences () ; L'Épreuve () ; La Dispute ().

Autres pièces

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Arland n’ignore pas les limites de sa classification et renvoie à d’autres tentatives ; la sienne exclut d’ailleurs Annibal (), Mahomet second (1726 ? Tragédie inachevée en prose), La Commère () et La Provinciale ().

Deux pièces sont perdues : L’Heureuse Surprise[g], et L’Amante Frivole[h].

Cadre thématique

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Castigat ridendo mores

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Le théâtre de Marivaux répond à la devise latine « castigat ridendo mores » (qui « corrige les mœurs par le rire »[i]) et crée une sorte de pont entre la bouffonnerie et l’improvisation traditionnelle de la commedia dell'arte, avec ses personnages stéréotypés (essentiellement Arlequin), source de burlesque, et un théâtre plus littéraire et psychologique, plus proche des auteurs français et anglais. Ce qui implique que ce théâtre utilise divers niveaux de comique, les domaines du ludique, du satirique et du poétique[25]:36.

Le marivaudage

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Le nom de Marivaux a donné lieu au verbe « marivauder » pour signifier « échanger des propos galants et raffinés ». Par extension, le mot « marivaudage » a été créé, du vivant même de Marivaux. Très critiqué par certains des contemporains de Marivaux, notamment les tenants du classicisme, le style affecté et « néologique » ne caractérise pas que le langage marivaldien. Il prend la forme d’une analyse morale et psychologique raffinée qui agence une ambiguïté morale pour permettre d’échapper à un choix difficile. Marivaux nomme, en plusieurs endroits, « bonne foi mitigée » « cet oxymore mental, dont les termes ne peuvent exister que dans l'espace vague et incertain ouvert par l'usage de la « mauvaise foi[26] ».

Néologismes

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Souvent incompris, en son temps, car jugé alambiqué, le langage marivaldien a néanmoins donné naissance à nombreuses expressions courantes dans la langue française actuelle, comme « tomber amoureux », « tenir en échec » ou « mettre en valeur »[10]:63.

Le déguisement

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Usage du langage et psychologie

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Le statut des femmes
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Dans son théâtre — mais aussi dans ses romans et le reste de son œuvre —, Marivaux s’est beaucoup intéressé à la femme et aux problèmes qui la concernaient au XVIIIe siècle, à un point tel que plusieurs critiques ont parlé d’un « féminisme marivaudien ». Pour d’autres, la redéfinition qu’il propose à travers ses textes de la condition féminine demeure superficielle, et le statut de ses héroïnes, ambigu[37]:41.

Jugements et réception

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« À l’égard de M. de Marivaux, je serais très-fâché de compter parmi mes ennemis un homme de son caractère, et dont j’estime l’esprit et la probité. Il y a surtout dans ses ouvrages un caractère de philosophie, d’humanité et d’indépendance, dans lequel j’ai trouvé avec plaisir mes propres sentiments. Il est vrai que je lui souhaite quelquefois un style moins recherché, et des sujets plus nobles ; mais je suis bien loin de l’avoir voulu désigner, en parlant des comédies métaphysiques. Je n’entends par ce terme que ces comédies où l’on introduit des personnages qui ne sont point dans la nature, des personnages allégoriques, propres, tout au plus, pour le poème épique, mais très-déplacés sur la scène, où tout doit être peint d’après nature. Ce n’est pas, ce me semble, le défaut de M. de. Marivaux ; je lui reprocherais, au contraire, de trop détailler les passions, et de manquer quelquefois le chemin du cœur, en prenant des routes un peu trop détournées. J’aime d’autant plus son esprit que je le prierais de le moins prodiguer. Il ne faut point qu’un personnage de comédie songe à être spirituel ; il faut qu’il soit plaisant malgré lui, et sans croire l’être : c’est la différence qui doit être entre la comédie et le simple dialogue. Voilà mon avis, mon cher monsieur, je le soumets au vôtre[38]. »

— Voltaire, lettre à M. Berger, février 1736.

« Marivaux fit comme les disciples de Luther, qui, dans leur licence hétérodoxe, allèrent beaucoup plus loin que leur maître. […] Le travestisseur d’Homère, ennemi déclaré et blasphémateur intrépide de l’Iliade, pouvait être comparé à ces incrédules endurcis, qui, en attaquant le culte public, outragent avec audace ce qu’ils ont le malheur de mépriser[39]. »

— D’Alembert

« Nous avons encore perdu un autre écrivain célèbre. M. de Marivaux de l'Académie Française est mort ces jours passés âgé de plus de soixante seize ans. Cet auteur a fait quelques tragédies détestables un grand nombre de comédies la plupart pour le Théâtre Italien et quelques romans qui ont eu du succès et qu'il n'a pas achevés. Sa Mariane et son Paysan parvenu sont très connus. Il avait un genre à lui très aisé à reconnaître très minutieux qui ne manque pas d'esprit ni parfois de vérité mais qui est d'un goût bien mauvais et souvent faux[40]. »

— Correspondance littéraire, 15 février 1763. Paris, Furnes, 1829, tome troisième, p. 182.

« Presque tous les ouvrages de Marivaux respirent l'enjouement et la finesse et supposent assez généralement une imagination vive et un caractère d esprit singulier. (...) Celles [de ses pièces] qu'on regarde comme les meilleures sont La Surprise de l'Amour, Le Legs et le Préjugé vaincu au théâtre français et, au théâtre italien, La Surprise de l'Amour, La Double Inconstance et L'Epreuve. (...) lorsqu'elles [ses pièces] manquent d'un certain intérêt de cœur il y existe presque toujours un intérêt d'esprit qui le remplace. (...) les défauts que l'on remarque dans les ouvrages dramatiques de Marivaux ne viennent que d'une surabondance d'esprit qui fait tort à la délicatesse de son goût[41]. »

— Annales dramatiques, vol. 6, Paris, Babault et al., 1810, p. 130-133.

Sa modernité a valu à Marivaux de ne pas connaître de grand succès de son vivant. Depuis, son influence littéraire est non négligeable : sa technique romanesque profitera à Stendhal, son style de dialogue théâtral, surtout, inspirera, au XIXe siècle, les comédies de Musset, et au XXe siècle celles de Giraudoux[16]:9. Et il a, a titre posthume, trouvé un public enthousiaste qui considère précisément comme moderne la complexité qu’on lui reprochait de son temps[42].

Romans et récits de Marivaux

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Statue de Marivaux à l'Hôtel de ville de Paris.

Éditions des œuvres

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NB. Ne sont repris ici que les recueils - les éditions des œuvres individuelles sont signalées à leur article.

  • Marivaux, Théâtre complet, éd. Frédéric Deloffre avec la collaboration de F. Rubellin, Paris, Le Livre de Poche, La Pochothèque/Classique Garnier, 2000.
  • Marivaux, Œuvres de jeunesse, éditées par F. Deloffre, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1972.
  • Marivaux, Théâtre complet, texte préfacé et annoté par Marcel Arland, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1961.
  • Marivaux, Romans, texte présenté et préfacé par Marcel Arland, Paris, Gallimard, coll. La Pléiade, 1957.
  • Marivaux, théâtre, éd. par Fournier et Bastide, Éditions nationales, 1957.
  • Œuvres complètes de Marivaux, éd. par M. Duviquet, Paris, 1825-1830, 10 tomes.
    • Tomes 1 à 7 édités par Haut-Cœur et Gayet jeune, 1825.
    • Tome 8 édité par P.-J. Gayet, 1827.
    • Tomes 9 et 10, édités par Dauthereau, 1830.

Notes et références

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  1. C'est-à-dire contrôleur des Finances.
  2. La vocation littéraire de Marivaux n’est donc pas, en soi, la conséquence de la ruine de la famille en 1720.
  3. Différents Bollogne sont signalés comme notaires à Sens aux XVIIe et XVIIIe siècles[12].
  4. Lui-même attaché à la Cour des aides (Almanach royal, 1717, p. 143), pourrait avoir mis en relation Marivaux et sa future épouse.
  5. Marivaux a représenté Claudine de Tencin sous les traits de Mme Dorsin dans La Vie de Marianne[30].
  6. « Notre métier à l'Académie est de travailler à la composition de la langue, et celui de M. de Marivaux est de travailler à la décomposer », écrit d’Olivet[32].
  7. Un manuscrit autographe de cette pièce est signalé dans le catalogue de la bibliothèque de Martineau de Soleinne[36]. Ce document est perdu, selon Larroumet[32]:591.
  8. Lue à l'Académie française le , selon Larroumet, op. cit., p. 616.
  9. D'origine incertaine, faussement attribuée à Horace, généralement attribuée à Jean de Santeul et non imprimée avant 1725.

Références

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  1. Article « Marivaux », Encyclopædia Universalis, 1992, t. 14, p. 579.
  2. « Auteurs et répertoire », sur prod.comedie-francaise.fr (consulté le ).
  3. Françoise Rubellin, Marivaux dramaturge : la double inconstance, le jeu de l’amour et du hasard, Paris, Honoré Champion, , 290 p. (ISBN 978-2-85203-583-6, lire en ligne), p. 9.
  4. L’Homère travesti : ou L’Iliade en vers burlesques, t. 1, Paris, Pierre Prault, , 336 p., 2 parties en 1 vol. : pl., frontisp. gr. ; in-12 (lire en ligne sur Gallica), viii.
  5. Otto Lorenz (de), Catalogue général de la librairie française, t. 10, Paris, É. Champion, , 1887 p., 34 vol. ; 24 cm (OCLC 8662714, lire en ligne), p. 222.
  6. Georges Couton, « Le sieur Nicolas Carlet, père de M. Pierre Carlet de Marivaux », Revue d’histoire littéraire de la France, Paris, vol. 53,‎ , p. 92-94 (ISSN 2105-2689)
  7. Michel Gilot, « Maître Nicolas Carlet et son fils, Marivaux », Revue d’histoire littéraire de la France, vol. 68,‎ , p. 482-500 (ISSN 2105-2689, lire en ligne sur Gallica)
  8. a b et c Hervé Duchêne, Marivaux : Les Fausses Confidences, Rosny, Bréal, , 123 p., 18 cm (OCLC 45154844, lire en ligne), p. 10.
  9. Jean Ehrard (dir.), Le Collège de Riom et l’enseignement oratorien en France au XVIIIe siècle, Paris, CNRS Éditions ; Oxford, Voltaire Foundation, 1993.
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  11. « Contrat de mariage entre Pierre Carlet de Marivaux et Colombe Bologne. », sur francearchives.gouv.fr (consulté le )
  12. Blaise-Louis Pelée de Chenouteau, Conférence de la coutume de Sens, Sens, Vve Tarbé, , viii, 621, iii p., 4 vol. 27 cm (OCLC 1029975049, lire en ligne sur Gallica), p. 615.
  13. Françoise Rubellin, « Marivaux », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 12 février 2013.
  14. Lucette Desvignes-Parent, Marivaux et l’Angleterre : essai sur une création dramatique originale, Paris, Klincksieck, , 539 p., 24 cm (OCLC 1014535993, lire en ligne), p. 488.
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Bibliographie

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  • Françoise Rubellin, Lectures de Marivaux : La Surprise de l’amour, La Seconde Surprise de l’amour, Le Jeu de l’amour et du hasard, Presses Universitaires de Rennes, .
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  • Jean Fleury, Marivaux et le marivaudage : suivi d'une comédie, de La suite de Marianne par Mme. Riccoboni, et de divers morceaux dramatiques qui n'ont jamais paru dans les œuvres de Marivaux, Paris, E. Plon, , viii, 416 p., in-8º (OCLC 123199729, lire en ligne).
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  • Françoise Tilkin, « Récit de paroles et expériences de l’altérité dans le monde vrai de Marivaux », Philologia, no Philologia,‎ (ISSN 1435-6570, lire en ligne).

Liens externes

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