Route nationale 165

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Route nationale 165
Cartouche de la route
Caractéristiques
Longueur 282 km
Direction Sud ouest/Nord est
Extrémité Sud ouest N 844 et A82 à Nantes
Intersections N 171 à Savenay
N 166 à Vannes
N 24 à Kervignac
N 164 à Châteaulin
D 33 D 770 à Daoulas et Plougastel-Daoulas
Extrémité Nord est N 265 D 165 à Brest
Réseau Route nationale, également E 60
Villes principales Orvault, Sautron, Saint-Étienne-de-Montluc, Savenay, Pontchâteau, Vannes, Auray, Lorient, Quimperlé, Quimper, Châteaulin

La route nationale 165, ou RN 165, est une route nationale française reliant Nantes à Brest.

Historique[modifier | modifier le code]

L'ancienne route royale de Nantes à Brest, via Hennebont et Quimper, passait par Lanvéoc, le trajet vers ou depuis Brest se faisant en bateau à travers la Rade de Brest, mais un autre itinéraire reliant Quimper et Brest via Landerneau fut aménagé au XIXe siècle.

À l'origine, la RN 165 reliait Nantes à Audierne. De à , elle était classée sous le numéro 185 (route impériale 185)[1],[2].

Le projet de désenclavement de la Bretagne lancé durant les années 1960 allait changer le cours de cette nationale : voie express prévue par le plan routier breton, elle fut progressivement mise en 2×2 voies (ainsi que la RN 170 entre Quimper et Daoulas et la RD 33 entre Daoulas et Brest) et relia Brest à Nantes, mais au départ sans aménagements de sécurité. Ainsi on pouvait trouver des carrefours à niveaux, un passage à niveau ferroviaire, des passages piétons (voire de troupeaux...), le tout sur cette route très circulante (110 km/h). De plus de nombreuses villes restaient à traverser (La Roche-Bernard, Auray, Quimper, Landerneau...).

La situation s'est notablement améliorée durant les années 1980-1990 avec la sécurisation de l'axe et l'ouverture des rocades manquantes. L'aménagement de cet axe aura duré près de 40 ans.

Projet d'autoroute[modifier | modifier le code]

Un projet prévoyait de passer la RN 165 sous statut autoroutier (A82). En , ce projet est officiellement abandonné, la préfecture de Bretagne déclarant que « la mise aux normes autoroutières des routes nationales bretonnes est un projet qui avait été étudié dans les années 80 - 90 mais qui n'est plus à l'ordre du jour »[3], même si certains des travaux qui faisaient partie du plan de mise aux normes autoroutières restent à l'ordre du jour[4].

À noter que la section entre Quimper et Douarnenez avait été renommée RN 765 en 1977 mais avait été très vite déclassée, tandis que la RN 170 entre Quimper et Brest avait purement et simplement été renommée en RN 165 jusqu'à l'ouverture du Pont de l'Iroise près de Brest (en 1994).

Voie express[modifier | modifier le code]

La route est en 2×2 voies de Nantes à Savenay avec une section à 2×4 voies sur 1,5 km avant l'échangeur de la Moëre (bifurcation avec la route nationale 171 permettant de rejoindre Saint-Nazaire). La section Nantes - Saint-Etienne-de-Montluc sera aménagée pour passer en 2x3 voies comme inscrit dans le Contrat Plan État - Régions[5].

La section avoisinant Lorient est l'une des plus fréquentées : en 2006 les travaux ont été achevés pour créer deux voies parallèles de 2×2 voies chacune pour séparer le trafic régional du trafic local, notamment en doublant le franchissement sur le Scorff[6]. Entre Daoulas et Brest, la voie express suit le tracé de la départementale 33.

Sorties[modifier | modifier le code]

Ancien tracé de Nantes à Quimper[modifier | modifier le code]

L'actuelle RN 165 est en voie express. Les anciennes sections ont été déclassées en RD 965 en Loire-Atlantique et RD 765 dans le Morbihan et le Finistère.

Les communes reliées sont :

Ancien tracé de Quimper à Audierne[modifier | modifier le code]

Lieux sensibles[modifier | modifier le code]

La section après l'échangeur de la Moëre qui fait la jonction de la RN 165 venant de Vannes et de la RN 171 venant de Saint-Nazaire - La Baule en direction de Nantes est sujette aux ralentissements récurrents (jusqu'aux portes de Nantes) les matins et fins d'après-midi et tous les week-ends, notamment l'été.

La Boucle de Sautron, partie de la RN 165 qui évite Sautron par le sud, ne comprend aucune sortie sur 10 km, ce qui, en cas d'accident, engendre un bouchon de près de 10 km, obligeant les usagers qui roulent avant la boucle à sortir vers Sautron et à affluer massivement sur les départementales étroites et pentues traversant la vallée du Gesvre vers Vigneux-de-Bretagne et Saint-Étienne-de-Montluc.

En heures de pointe, la circulation est difficile durant la traversée de Vannes entre Auray et Theix, et de Lorient entre la RN24 et Quéven. Les sorties 52 (Troyalac'h) et 53 (Rouillen) près de Quimper en venant de Brest sont saturées en heures de pointes avec des remontées de file.

Le pont de l'Iroise situé à l'entrée de Brest entre Plougastel-Daoulas et Le Relecq-Kerhuon voit défiler en moyenne 48 000 véhicules par jour, ce qui cause des bouchons en heures de pointe le matin et le soir, surtout le vendredi soir dans le sens Brest-Quimper, en raison de départs en week-end combinés à la fin de journée[8]. En , la vitesse à Plougastel-Daoulas a été abaissée à 90 km/h pour cette raison.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Statistique des routes nationales de France, 1824, p. 424, Imprimerie royale [lire en ligne]
  2. Documents statistiques sur les routes et ponts, 1873, p. 40-41, Imprimerie nationale [lire en ligne]
  3. RN 165 à 130 km/h. Un discours à deux vitesses, Sarah morio, Le Télégramme, 24 septembre 2014.
  4. RN12 et RN165. Projet autoroutier abandonné., Sarah morio, Le Télégramme, 13 octobre 2014.
  5. « Voie express Savenay-Nantes : le projet de passage à 2 x 3 voies relancé », Actu.fr, 213 juin 2020.
  6. « RN 165. Le bouchon lorientais doit sauter », Le Télégramme, 12 septembre 2006.
  7. Ouest-France, « L'avion du Moulin, un symbole et des souvenirs », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  8. « Pont de l’Iroise. Trafic dense mais stabilisé © Le Télégramme »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]