Cavaillon
Cavaillon | |
Place Léon Gambetta dite "Rond-point de l'étoile" ("Etoile" = Polyèdre de Pythagore) | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Apt |
Intercommunalité | Communauté de communes Luberon Monts de Vaucluse (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Claude Bouchet 2014-2020 |
Code postal | 84300 |
Code commune | 84035 |
Démographie | |
Gentilé | Cavallonnais, Cavaillonnaises |
Population municipale |
26 201 hab. (2014) |
Densité | 570 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 15″ nord, 5° 02′ 17″ est |
Altitude | Min. 49 m Max. 200 m |
Superficie | 45,96 km2 |
Élections | |
Départementales | Cavaillon (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.cavaillon.com |
modifier |
Cavaillon est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la vallée de la Durance, au sein du Parc naturel régional du Luberon,
Ses habitants sont appelés les Cavaillonnais.
Elle est un ancien siège épiscopal. Elle est considérée comme la capitale du melon.
Géographie
La ville est située dans la vallée de la Durance, au pied de la colline Saint-Jacques qui domine la plaine environnante et fait face au Luberon à l'est et aux Alpilles au sud-ouest.
Communes limitrophes
Caumont-sur-Durance | L'Isle-sur-la-Sorgue Le Thor |
Robion | ||
Cabannes (Bouches du Rhône) |
N | Taillades | ||
O Cavaillon E | ||||
S | ||||
Plan-d'Orgon (Bouches du Rhône) |
Orgon (Bouches du Rhône) |
Cheval-Blanc |
Hydrographie
La ville de Cavaillon se situe entre la Durance et le Calavon (ou Coulon). Elle est traversée par le canal Saint-Julien.
Géologie
La plaine alluvionnaire sur laquelle est construite l'agglomération s'inscrit dans la vallée de la Durance.
La colline Saint-Jacques qui surplombe la ville et toute la vallée de la Durance est, comme une partie du Luberon et des Alpilles, un massif rocheux de calcaire urgonien. Elle mesure 180 mètres de hauteur pour environ 300 hectares de surface.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 3 | 9,6 |
Température moyenne (°C) | 6 | 8 | 11,5 | 13 | 17,5 | 22 | 24,5 | 24 | 19 | 15 | 10 | 6,5 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 24,7 | 20 | 13,1 | 10 | 20,3 |
Précipitations (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 47,7 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34 | 437 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
10 2 36,5 | 12 3 23,3 | 16 6 24,9 | 18 8 47,7 | 23 12 45,6 | 27 15 25,4 | 30 18 20,9 | 30 18 29,1 | 24,7 14 65,8 | 20 11 59,6 | 13,1 6 52,8 | 10 3 34 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Transports
Pendant très longtemps, Cavaillon a été un point de franchissement par bac de la Durance, rivière dont le passage était dangereux, et possible par pont uniquement à Sisteron. Son bac connu dès l’Antiquité était indiqué sur la carte de Cassini et le service ne s’est interrompu qu’en 1943[2]. Un pont suspendu est construit en 1830[3].
Cavaillon est situé à 774 km de Paris et 24 km d'Avignon. La ville est desservie par une sortie de l'autoroute A7. Elle dispose d'une gare SNCF en centre-ville. La gare routière de la ville est proche de la gare SNCF.
De Cavaillon partira[Quand ?] une piste cyclable d'une centaine de kilomètres qui rejoindra Forcalquier.
-
Gare routière de Cavaillon
-
Gare SNCF
-
Voie de chemin de fer depuis la route départementale 90, vue en direction de Cavaillon
Urbanisme
Le centre-ville est situé entre le Luberon et la colline Saint-Jacques, au pied de celle-ci.
Quelques barres d'immeubles.
Hameau des vignères :
Les Vignères est un hameau important au nord de la commune avec un maire-adjoint spécial qui lui est réservé. Le hameau est très animé tout au long de l'année grâce au tissu associatif très actif.
Toponymie
Le nom de Cavallo est cité au XIIIe
En occitan provençal, Cavaillon s'appelle Cavalhon selon la norme classique ou Cavaioun selon la norme mistralienne.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le territoire de la commune a livré des indices d'occupation datant de la Préhistoire. Cavaillon doit son nom aux Cavares, une fédération de peuples gaulois qui habite la colline Saint-Jacques dans l'Antiquité. Des carrières situées au nord de celle-ci ont révélé des puits, des silos et des fosses sépulcrales. Leur creusement et leur comblement s'est étalé sur une période allant du Ve siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère.
Les fosses-silos ont permis d'exhumer des pépins de raisins et des rafles contenus dans des débris de vases ainsi que des « gâteaux » de marc contenant des pépins de raisin et de figue. L'ensemble avait été préservé par une lente minéralisation. Ces reliquats de vinification, datés de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., sont exposés au musée de la ville[4].
Durant la période romaine, la cité se nomme Cabellio ou Pagus Cavellicus. Elle constitue une ville étape sur la voie Domitienne et se développe fortement. D'ailleurs, en juillet 2010, en déracinant un acacia, un habitant de Cavaillon a trouvé dans son jardin 304 deniers d'argent d'une valeur de 150 000 € datant du Ier et du IIe siècles[5].
Cavaillon devient un siège épiscopal dès le IVe siècle. Elle fit partie du royaume d'Arles et du marquisat de Provence.
Moyen Âge
La seigneurie de Cavaillon fut partagée entre l'évêque et les vicomtes de Cavaillon puis le Saint-Siège.
Au XIIe, Raymond VI de Toulouse étant marquis de Provence, Cavaillon se trouva impliqué dans la Croisade des Albigeois et passa aux mains du Saint-Siège au XIIIe.
Le nom de Cavallo est cité au XIIIe.
Le 11 mai 1331, Guillaume de Cabannes, damoiseau de Cavaillon, vend à la Cour en son nom et en celui des autres propriétaires, les droits qu'ils possèdent sur le péage d'Orgon, sur la Durance[6]. Alfant Romei, noble, originaire de Cavaillon, viguier de Tarascon (1326) et d'Aix (1327), appartenait à une importante famille cavaillonnaise[7] ; fils d'Alphant Romei, il vendit à la cour tout comme Guillaume de Cabannes sa part du péage d'Orgon à raison de neuf florins par jour de possession[8].
Renaissance
Les Dominicains s'établissent à Cavaillon en 1526 à l'initiative du baron de Céreste, Gaucher de Brancas, qui leur donna une maison près la porte Saint-Michel, dans le contexte de la lutte contre les Vaudois (Un berceau du protestantisme dans notre région étant bien cette présence du mouvement vaudois autour du Lubéron au moment de la Réforme).
En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets et ses milices protestantes.
Aujourd'hui, seul reste de ce passé médiéval & de la Renaissance la Porte d'Avignon, vestige des anciens remparts.
Avant la Révolution française et l'annexion des États du Pape (Avignon et Comtat Venaissin) par la France, Cavaillon était l'une des quatre villes, avec Avignon, Carpentras et L'Isle-sur-la-Sorgue, où existait une « carrière », un quartier réservé aux Juifs du Pape, fermé durant la nuit.
Période moderne
Le , un fort tremblement de terre est ressenti dans la ville.
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Période contemporaine
Cavaillon est sous-préfecture de 1926 à 1933[9].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
La ville est ancrée à droite. À l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy réalise un score de 34,18 % au premier tour, et de 63,72 % au second. Le Front national réalise également de bon résultats (20,44 %), ce qui le place en troisième position, juste derrière Ségolène Royal, qui, elle, obtient 20,72 % des suffrages.
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 35 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[10]). Le scrutin de 2008 a donné 26 conseillers pour la liste de la majorité de Jean-Claude Bouchet (46,29 % des voix), 7 conseillers pour la liste divers droite de Christophe Lombard (39,41 % des voix) et 2 pour la liste extrême gauche de Martine Vernet (14,31 % des voix) (liste arrivée seulement quatrième, la liste divers gauche de Christian Morand, troisième du premier tour, s'est retirée) [11].
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Cavaillon gagnant » | UMP | Jean-Claude Bouchet | 26 | Majorité | |
« Cavaillon demain » | DVD | Christophe Lombard | 7 | Opposition | |
« Cavaillon c'est vous » | Ext.G | Martine Vernet | 2 | Opposition |
Liste des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871 Les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Environnement
En 1973 a été créé le SIEUCEUTOM, le Syndicat intercommunal pour l'étude, la construction et l'exploitation d'une usine de traitement des ordures ménagères, qui regroupe aujourd'hui 7 communes.
La déchèterie intercommunale est gérée avec les communes des Taillades et de Cheval Blanc.
Les professionnels peuvent bénéficier des services (payants) d'un centre de traitement des déchets urbains.
Intercommunalité
La commune est membre de la Communauté de communes Provence-Luberon-Durance, basée à Cavaillon, ainsi que de l'Aire urbaine de Cavaillon.
Fiscalité
Taxe | part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 18,49 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 19,12 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 48,01 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 00,00 % | 20,97 % | 13,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[15]).
Jumelages
La ville de Cavaillon est jumelée avec[16] :
- Weinheim (Allemagne) ville de 43 349 habitants (2005) située dans le land du Bade-Wurtemberg depuis 1945.
- Langhirano (Italie) petite cité de 9 714 habitants (2009) de la Province de Parme depuis 2001.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[17],[Note 6].
En 2014, la commune comptait 26 201 habitants, en augmentation de 5,98 % par rapport à 2009 (Vaucluse : 2,58 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Superficie et population
La ville de Cavaillon a une superficie de 45,96 km2 et une population de 24 723 habitants, ce qui la classe[20] :
Rang | Superficie | Population | Densité |
---|---|---|---|
France | 1 273e | 347e | 1 645e |
Provence-Alpes-Côte-d'Azur | 166e | 33e | 78e |
Vaucluse | 16e | 4e | 9e |
Arrondissement d'Apt | 7e | 1er | 1er |
Canton de Cavaillon | 1er | 1er | 1er |
Enseignement
Cavaillon bénéficie de 8 écoles maternelles (Marie Signoret, Louis Leprince-Ringuet, Camille Claudel, Jean Moulin, La Colline, Les Ratacans, Les Vignères, Saint Charles), de 8 écoles primaires (Castil-Blaze, Charles de Gaulle, Joliot-Curie, La Colline, Les Ratacans, Jean Moulin, Les Vignères, Saint Charles), de 4 collèges (Paul Gauthier, Clovis Hugues, Saint Charles et Rosa Parks) et de 2 lycées (Lycée Ismaël Dauphin et lycée d'enseignement professionnel Alexandre Dumas).
La ville compte également un Centre d'information et d'orientation (CIO)[21].
Culture
Le théâtre de Cavaillon est un des 70 lieux en France labellisés scène nationale. La ville héberge également la médiathèque intercommunale la Durance, une école de musique agréée et une MJC.
Cavaillon compte aussi un groupe de danse folklorique : « L'Escandihado », créé en 1999[22].
Sports
Cavaillon est une ville possédant de nombreux clubs et équipements sportifs[23] :
- 2 piscines dont une couverte et une en plein air ;
- 8 gymnases :
- école primaire Jean-Moulin (Type A) ;
- centre de secours (Type A) ;
- Paul Gauthier (Type B + Plateau) ;
- CES Clovis Hugues(Type B + Plateau) ;
- Condamines (Type C + Plateau) ;
- Grenouillet (Sports martiaux) ;
- Ismaël Dauphin conseil régional ;
- Alexandre Dumas conseil régional/mairie ;
- 15 terrains (football/rugby) :
- stade Pagnetti : 1 terrain ;
- stade hippodrome : 7 terrains ;
- stade Jean Alessandri : 3 terrains ;
- stade des Vignères (stade Élie Rey): 2 terrains ;
- stade Paul Gauthier : 1 terrain ;
- stade Jean Roman : 1 terrain ;
- College Rosa Parks Gymnase Neuf + Plateau (collège tout neuf)
- stade Lombard : 1 terrain ;
- 12 courts de tennis (8 et 4 cours) répartis sur deux clubs (dont 4 éclairés et 6 cours en terre battue).
Il faut ajouter à cela une piste de bicross (niveau national), d'athlétisme, d'escalade (falaise à Saint-Jacques), un boulodrome (27 jeux), un vélodrome et un hippodrome.
Santé
La ville compte de nombreux généralistes et spécialistes, plusieurs centres de soins dont un centre de radiographie, le centre chirurgical Saint Roch (clinique) et le centre hospitalier intercommunal (CHI).
Le CHI dans son unité de Cavaillon dispose de 252 lits répartis comme suit[24] :
- chirurgie : 45 lits
- soins intensifs : 4 lits
- médecine : hospitalisation complète : 53 lits
Alternatives à l'hospitalisation :
- hospitalisation de jour : 3 places
- hospitalisation à domicile : 4 places
- gynécologie obstétrique : 26 lits
- maison de retraite : 57 lits (dont 30 lits de cure médicale)
- soins de longue durée : 60 lits
Social
Quatre sociétés gèrent 2500 logements sociaux[25].
Cavaillon a une Maison de l'emploi et du développement économique, ainsi qu'un Centre communal d'action sociale (C.C.A.S.)
Cultes
La commune compte une cathédrale[26], une église, plusieurs chapelles, une synagogue, quatre églises protestantes [1] & évangéliques [2] et une salle de prière musulmane[27].
-
La cathédrale de Cavaillon -
La chapelle du Grand Couvent sur la Grand-Rue -
L'église des Vignères
Économie
Cavaillon est une petite ville comptant de nombreux commerces, plusieurs grandes surfaces spécialisées et supermarchés.
Agriculture
Le sol autour de Cavaillon est assez riche et l'eau fournie par l'irrigation est abondante[28], ce qui a favorisé un développement de l'agriculture maraîchère , dont la culture du melon, des pommes, des poires, des cerises. Une grande part de la production de melons provient de la Crau et est expédiée depuis Cavaillon.
Les vignes de la commune produisent des vins qui, après agrément, peuvent revendiquer le label Vin de pays d'Aigues[Note 7] mais qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée.
La ville compte un marché d'intérêt national (MIN) avec une halle, un espace modulable de 1 000 à 5 000 m2. Elle possède également une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Vaucluse.
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[29].
Elle a obtenu 2 fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Riche en vestiges archéologiques, la ville a livré l'entrée des anciens thermes romains dont on peut admirer les arcs d'intersection (du Ier siècle, déplacés au XIXe et remontés sur la place principale de la ville).
Parmi les édifices remarquables, il faut mentionner l'ancienne cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Véran du XIe siècle, la chapelle d'ermitage (Chapelle Saint-Jacques du XIIe siècle), d'autres chapelles (dont la chapelle de l'hôtel-Dieu de 1755), le musée de l'hôtel-Dieu et une synagogue. La synagogue de Cavaillon fut construite au XVe, puis reconstruite XVIIIe siècle.
La colline Saint-Jacques offre une vue surplombant la ville. De son sommet, la vue porte jusqu'aux Monts de Vaucluse, au Luberon, à la chaîne des Alpilles, à la vallée de la Durance, au mont Ventoux et aux dentelles de Montmirail.
Le pont suspendu est construit en 1837[30].
Au cœur de Cavaillon, l’hôtel d’Agar est bâti, comme la cathédrale Saint-Véran toute proche, sur les ruines de la ville romaine qui s’était développée au bas de la colline Saint Jacques. Les premiers éléments de ce qui sera l’hôtel d’Agar datent du XIIe siècle. Tel qu’il apparait aujourd’hui, l’hôtel d’Agar comprend nombre d’éléments remarquables : tour gothique octogonale avec son escalier à vis et ses gargouilles, salles seizième et dix-septième ornées de plafonds peints – peut-être à l’occasion de la visite de François Ier dans la ville en 1537 – et de cheminées à décors de gypses, petite façade Louis XIV donnant sur la place Cabassole. En outre, l’hôtel dispose d’un merveilleux jardin, riche de multiples trésors, l’un des rares intra muros de Cavaillon. Et l’un des plus anciens puisqu’on relève des traces de jardin depuis au moins deux millénaires. Les archéologues sont donc à la fête : restes d’un temple hellénistique avec ses enduits peints, d’un temple de Mithra et, surtout, le fameux « trésor de Cavaillon », plus de 300 deniers d’argent en parfait état. Ce trésor a été découvert en 2010 et constitue le plus important découvert dans le Vaucluse.
Vie locale
Les équipements éducatifs comptent crèches, écoles, collèges. Le marché a lieu le lundi matin.
Cavaillon et le cinéma
La ville a servi de décor pour différents films :
- Heureux qui comme Ulysse avec Fernandel
- La minisérie L'Amour en héritage (Mistral's Daughter) avec Stefanie Powers, Lee Remick, Stacy Keach et Robert Urich (1984)
- L'Été meurtrier avec Isabelle Adjani et Alain Souchon
- Gazon maudit de Josiane Balasko avec Alain Chabat, Victoria Abril et Josiane Balasko
- Les Vacances de Mr. Bean (2006).
- La Fille du puisatier de Daniel Auteuil avec Kad Merad, Astrid Berges-Frisbey, Sabine Azéma et Nicolas Duvauchelle (2010).
Personnalités liées à la commune
- Philippe de Cabassolle (1305-1372) homme d'église et protecteur de Pétrarque
- César de Bus (1544-1607) fondateur de la congrégation des Prêtres de la doctrine chrétienne
- Paul Antoine Agar de Cavaillon (1576 - 1631), poète provençal
- Jean-Charles comte Monnier (1758 à Cavaillon -1816) général d'Empire
- Joseph Chabran (1763 à Cavaillon -1843), général d'Empire
- Castil-Blaze, critique musical et compositeur, né à Cavaillon en 1784
- Joseph d'Ortigue (1802-1866), critique musical et historien de la musique, né à Cavaillon en 1802
- Elzéar Blaze, ancien officier de la Grande Armée (1786-1848)
- Alexandre Dumas a fait don en 1864 à la bibliothèque de la ville de la totalité de son œuvre publiée, en échange d'une rente viagère de douze melons par an. Le conseil municipal prit un arrêté en ce sens et la rente fut servie au romancier jusqu'à sa mort en 1870.
- Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, conférencier, écrivain et poète né à Cavaillon
- Romain Rocchi (1981), footballeur
- Charles Reboul (1919-2001}, ancien député de Vaucluse, décédé à Cavaillon
- Pierre Salinger, journaliste américain, décédé à Cavaillon en 2004
- Alain de La Tocnaye, militant politique décédé à Cavaillon le [31], père du conseiller régional Thibaut de La Tocnaye
- Rachel, chanteuse, née à Cavaillon et qui fut classée 4e du Concours de l'Eurovision en 1964 avec Le Chant de Mallory.
- Jordan Ferri (1992), footballeur
Héraldique
Au moins deux blasonnements sont rapportés. Le premier d'entre eux est celui actuellement utilisé dans les documents officiels de la municipalité. Entre 1752 et le début du XIXe siècle, les tours y figurant furent abandonnées et remplacées par une pyramide[33].
Les deux blasonnements rapportés sont :
« D'azur, à une tour de clocher d'argent à sénestre, et une tour crénelée de même, maçonnée de sable à dextre, moins haute que la première, dont elle est séparée, le tout sur une terrasse de sinople. » (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)
« D'or, au lion de sable azuré et langué de gueules, la queue en forme de lame est tournée en dehors, de trois pièces. » (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)
Pour approfondir
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, (ISBN 2903044279)
- Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-7089-9503-0
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, (ISBN 284406051X)
- Guy Baruol et Philippe Autran, « Pour en savoir plus », in Autran, Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7
- Christian Soleil, Café fin de siècle, une promenade intime dans Cavaillon, éd. Édilivre, 2009.
- Le numéro 106 (1976) de la revue Provence historique est consacré à Cavaillon.
Articles connexes
- La Durance
- Liste des communes de Vaucluse
- Liste des évêques de Cavaillon
- Pain du Luberon
- Melon de Cavaillon
- Marché de Cavaillon
- Synagogue de Cavaillon
Liens externes
- (fr) Site officiel
- (fr) Cavaillon sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Site officiel de l'office de tourisme Cavaillon-Luberon
- (fr) Association Kabellion, histoire et patrimoine de Cavaillon
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- (fr) Site de la Direction régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
Notes et références
Notes
- Sa vie familiale malheureuse entraîne son désengagement politique. Il démissionne
- Une opposition radicale active parvient à le faire suspendre, il est ensuite battu aux élections
- Hilarion Brun est un socialiste qui s’inscrit dans le mouvement du Front Populaire mais il se heurte à une opposition radicale qui parvient à le faire démissionner
- Il est désigné par le Comité de Libération avant d’être élu pour quelques mois
- Décédé en cours de mandat en mars 1992 à l'age de 67 ans
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
Références
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-7089-9503-0, p 87
- Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-7089-9503-0, p 92
- Michel Bouvier, Le vin, c'est toute une histoire, Jean-Paul Rocher Éditeur, Paris, 2009, p. 29. (ISBN 2917411230[à vérifier : ISBN invalide])
- Catherine Inacio, « Cavaillon : un trésor romain découvert en plein centre-ville », La Provence,
- B485,parch.
- Chiffoleau, Les justices, p.286
- AD du 13 série B485 parch.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), carte 171
- « nombre des membres du conseil municipal des communes », Legifrance
- « Résultats élections municipales 2008 à Cavaillon », sur lefigaro.fr
- « Liste des élus au conseil municipal en 2008 », sur linternaute.com
- (fr) Liste des maires de Cavaillon
- « Impots locaux à Cavaillon », taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- « Cavaillon », Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Classement des villes:Cavaillon », Annuaire des Mairies
- Le centre d'information et d'orientation sur le site officiel de Cavaillon
- blog
- Les équipements sportifs sur le site officiel de Cavaillon
- Le centre hospitalier intercommunal Cavaillon-Lauris sur le site officiel de Cavaillon
- logements sociaux Sur le site officiel de Cavaillon
- Le mobilier du XVIIe siècledans la cathédrale de Cavaillon, In Situ n°1 – 2001
- annuaire-musulman.com, consultée le 27 août 2008
- L'irrigation du Comtat Venaissin commença dès le XIe siècle. Le terroir de Cavaillon était irrigué avec l'eau du canal Saint-Julien.
- Voir Massif du Luberon
- Guy Baruol et Philippe Autran, « Pour en savoir plus », in Autran, Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière n° 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 46
- La Provence du 11 janvier 2009 et lefigaro.fr du même jour
- Armorial des communes du Vaucluse
- Vexillologie Provençale - Provence-Luberon-Durance
Modèle:Palette Communauté de communes Provence-Luberon-Durance