Alain de La Tocnaye

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alain de La Tocnaye
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
CavaillonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alain Gilles Henry Charles de Bougrenet de La Tocnaye
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Conflit
Lieu de détention

Alain de Bougrenet de La Tocnaye est un militant d'extrême droite français né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Cavaillon[1]. Son nom reste associé à l'attentat du Petit-Clamart.

Biographie[modifier | modifier le code]

Descendant d'un vieille famille noble bretonne, notamment du contre-révolutionnaire Jacques-Louis de Bougrenet de La Tocnaye, il fait une partie de ses études au collège Sainte-Croix de Neuilly[a]. Il passe son baccalauréat en 1944, il est étudiant en droit avant d'intégrer l'École militaire de Cherchell, puis l'École d'application de l'artillerie d'Idar-Oberstein[2].

Lieutenant pendant la guerre d'Algérie[3], il est responsable pendant dix-huit mois d'une section administrative spécialisée, et est parmi l'un des premiers à participer au Comité de salut public[2]. Rapidement hostile au général de Gaulle, il rejoint l'Organisation de l'armée secrète (OAS).

Arrêté deux fois, Alain de La Tocnaye s'évade de la prison de la Santé en 1962[4],[5], et décide de monter avec Jean Bastien-Thiry et d'autres un plan visant à enlever le général de Gaulle, qu'il considère comme un « cryptocommuniste ». Après l'échec de l'attentat du Petit-Clamart (connu aussi sous le nom d' « opération Charlotte Corday »), dont il a été le principal instigateur avec Jean Bastien-Thiry[6], il est arrêté, jugé par la Cour militaire de Justice au fort de Vincennes, et condamné à mort le . Le , sa peine est commuée en prison à perpétuité[7]. Il est gracié et libéré en 1968, en même temps que le général Raoul Salan et le colonel Antoine Argoud.

Après sa libération, Alain de La Tocnaye publie Comment je n'ai pas tué de Gaulle (éditions Nalis, 1969), et écrit dans diverses publications d'extrême-droite, dont Militant ou Rivarol[2]. Dans les années 1980-1990, il participe au Parti nationaliste français (PNF)[8] et au Mouvement Travail Patrie (MTP)[9], avant de rejoindre le Front national[10], au sein duquel il n'a pas de responsabilité particulière.

Il est le père de Thibaut de La Tocnaye, conseiller régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur, membre du bureau politique du Front national et délégué national à la formation au Front national.

Il meurt à Cavaillon le [11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. IL ne passe pas sa dernière année à Sainte-Croix-de-Neuilly, ne figurant pas sur la liste des élèves entermianles durant l'année 1943-1944 (cf. annuaire de Sainte-Croix).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b et c Cahiers de Chiré no 5, 1990, p. 190-191.
  3. « Bastien-Thiry, l'homme qui voulut tuer de Gaulle », Le Pèlerin, 30 mai 2005.
  4. Base de données de l'Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française (Adimad).
  5. Présentation de L'Attentat d'Armand Belvisi (Publibook, 2001), sur algerie-francaise.org.
  6. Le 11 janvier 2009 à 21h53, « Un des auteurs de l'attentat du Petit-Clamart est mort », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. lefigaro.fr
  8. [PDF] Fiammetta Venner, « L'internationalisation comme espace de radicalisation de la droite radicale française », Association française de science politique, septembre 2002.
  9. « Profils des maires anti-PaCS », ProChoix, 6 août 1999.
  10. « Les ennemis de De Gaulle », Le Point no 1546, 3 mai 2002.
  11. La Provence du 11 janvier 2009 et lefigaro.fr du même jour
  12. [V Fichier Insee des décès en France depuis 1970].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]