Fécamp

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Fécamp
Fécamp
Fécamp, depuis la falaise.
Blason de Fécamp
Blason
Fécamp
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Communauté d'agglomération Fécamp Caux Littoral Agglomération
(siège)
Maire
Mandat
Marie-Agnès Poussier-Winsback
2014-2020
Code postal 76400
Code commune 76259
Démographie
Gentilé Fécampois
Population
municipale
18 016 hab. (2021 en diminution de 6,01 % par rapport à 2015)
Densité 1 195 hab./km2
Population
agglomération
27 373 hab. (2008)
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 30″ nord, 0° 22′ 48″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 125 m
Superficie 15,07 km2
Élections
Départementales Fécamp
Localisation
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Fécamp
Liens
Site web ville-fecamp.fr

Fécamp est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Ancien port morutier sur le littoral du pays de Caux, la commune est située à environ 40 km au nord du Havre.

Géographie

Fécamp se trouve dans la valleuse de la Valmont, au cœur du pays de Caux, sur la côte d'Albâtre.

Communes limitrophes

Toponymie

Le nom est attesté dès 875 dans l'expression latine super fluvium Fiscannum, puis Fiscannus en 990[1].

Les formes les plus anciennes sont sans rapport avec l'étymologie savante Fici campus « champ du figuier »[2], souvent invoquée à propos de la ville et dont s'inspire la graphie actuelle de Fécamp avec p final.

L'évolution du nom en « Fécan » procède régulièrement de *FISCANNU. Il s'agit vraisemblablement du nom d'origine de la Rivière de Valmont (sans autre nom ancien) comme le montre la mention de 875 dans la charte de Charles le Chauve super fluvium Fiscannum « sur la rivière Fécamp ». En outre, le même processus de transfert d'un nom de rivière à un nom de lieu s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime (cf. Eu, Dieppe, etc.) et ailleurs[2]. Curieusement, les formes Fiscamnum monasterium au VIIe siècle (M.G.H. Passiones, t. V p. 337) et Ad Fiscamnum en 833 (Gesta, 111) ne sont pas prises en compte par François de Beaurepaire, alors qu'elles semblent indiquer également une étymologie en rapport avec un nom de rivière, ce qui permet de comparer avec Entrains-sur-Nohain (Nièvre, Intaranum IIe siècle, sur une des inscriptions d'Autun -RIO 1962 174-, Interamnum VIe siècle) ou Antrain (Intramnum au XIe siècle), dont l'élément -amnum « rivière » est un rhabillage bas latin pour le terme indigène anum « marais » ou ambes « rivière ». Le premier élément Fisc- représente vraisemblablement le vieux bas francique *fisk « poisson », d'où le sens global de « marais, rivière des poissons ».

L'explication d'Auguste Longnon[3] comme « domaine du fisc » n'est pas reprise par Albert Dauzat et Charles Rostaing[4]. En revanche, ils classent Fescamps (Somme, sans forme ancienne) avec les noms de type Fêche-l'Église, Fesches-le-Châtel, etc. sous la rubrique Feissal relevant du latin fiscus « trésor royal », reprenant en cela l'explication de Longnon. Ernest Nègre[5] se base sur les propos des précédents et exclut, comme les seconds, Fécamp de cette série qui remonterait au latin fiscus.

En effet, Longnon voit dans Fécamp un *Fisci campus mot-à-mot « champ du fisc », contredit par les formes anciennes. On note, par ailleurs, que le terme fisque « fisc » n'est pas attesté avant le XIIIe siècle en français et est un emprunt au latin classique[6].

Albert Dauzat et Charles Rostaing posent donc un *fisk-hafn d'après la proposition de Hermann Gröhler, basé sur le germanique fisk « poisson » et hafn « port », explication reprise partiellement par François de Beaurepaire[7] qui analyse le premier élément comme remontant effectivement au germanique fisk « poisson ». Cependant, Ernest Nègre leur reprend également l'identification du second élément -annum / -annus comme une altération du germanique hafn « port de pêche »[5].

Un nom de rivière identique est attestée en France avec la Fresquel, affluent de l'Aude, qui est un ancien Fiscanum également et dont le second élément ne peut pas être le germanique hafn « port ». En revanche, le germanique *fiskaz « poisson » est tout à fait compatible avec une origine wisigothique. Des noms de rivières similaires existent en Italie avec la Fisca (it), torrent du bassin du Pô, et en Allemagne dans les nombreux Fischach, Fischbach, etc.[2].

Histoire

La ville s'est vu décerner le label « Villes et pays d'art et d'histoire ».

Gaule indépendante et romaine

Un oppidum (agglomération fortifiée gauloise) est établi au lieu-dit Côte du Canada, au sud-est de la ville actuelle[8]. On peut y voir les restes des fortifications édifiées vers le milieu du Ier siècle av. J.-C.[9], notamment ceux d'un rempart de type belge [10], Ce type de rempart est aujourd'hui appelé « Type Fécamp »[11].

Durant l'époque romaine, une voie reliant Fécamp à Étretat passait à l’actuel lieu-dit du Fond Pitron. L'actuelle route départementale RD 940 a repris le tracé de cette voie romaine. Une sépulture féminine, qui a pu être datée à partir de la découverte sur le site d'un silique d'Eugène (392-394), a été découverte en 1872, à l’ancien emplacement du couvent des capucins ou plus exactement un espace compris actuellement entre les rues Louis-Pasteur, Léon-Degenetais, Charles-le Borgne et Jules-Ferry. D'après le mobilier, il s'agirait de la tombe d'une femme de l'aristocratie germanique que les archéologues ont surnommée « sépulture des Capucins ». L'hypothèse de la présence d'une garnison germanique installée par le pouvoir romain dans le cadre du Litus Saxonicum a été avancée[12].

Moyen Âge

  • Au VIIe siècle, saint Léger (en latin Leodegarius, du germanique Leudegari cf. les leudes du roi des Francs) est déporté à Fécamp, il est accueilli dans le premier monastère qui était alors une abbaye aux dames. On dit qu'il y recouvra la parole. Autour du palais ducal roman, des témoignages de l'époque carolingienne ont été retrouvés (monnaies et fondations de deux chapelles).
  • Au IXe siècle, les Vikings ravagent la région[réf. nécessaire] et détruisent le monastère, dont on dit que les nonnes vont se mutiler volontairement le visage, pour échapper au « deshonneur ». Après 911 (traité de Saint-Clair-sur-Epte), la région autour de Fécamp devient une zone d'implantation massive des Nortmanni comme le prouve la toponymie[a].
  • Cette présence massive des Anglo-danois pourrait expliquer l'intérêt que portent les premiers ducs à la ville, somme toute modeste par rapport à Rouen et aux villes épiscopales du duché de Normandie. Elle est la ville natale des ducs de Normandie Richard Ier et Richard II (qui y mourut le 22 août 1027).
  • Un trésor de pièces de monnaies[13] essentiellement franques et anglo-saxonnes, mais aussi originaires de la Méditerranée, illustre la circulation de la monnaie dans le nouveau duché. Il aurait été enterré vers 970/980, d'après la pièce la plus récente.
  • Richard Ier dit sans peur, duc de Normandie est né en 933, environ 100 ans après les premières destructions commises par ses ancêtres vikings (851). Richard Ier fait reconstruire une église, mais c'est son fils Richard II dit le bon qui fit venir Guillaume de Volpiano pour refonder une abbaye, à savoir : l'abbaye de la Trinité de Fécamp, selon la règle bénédictine en usage à Cluny. À l'origine Richard fit appel à Maïeul, l'abbé de Cluny, mais ce dernier aurait refusé au motif qu'il n'irait pas chez les pirates. L'église abbatiale de la Trinité est construite une première fois en style roman avec la pierre blonde de Caen et la pierre de Fécamp. Elle est consacrée en 1106 par l'archevêque de Rouen Guillaume Bonne-Âme. Sous les Plantagenêt, le scriptorium de Fécamp produit de nombreux manuscrits enluminés. Les reliques du Précieux Sang, une sorte de Saint-Graal vont attirer pécheurs et pèlerins et contribuer à faire de cette abbaye bénédictine, la plus opulente de Normandie à l'origine de ce dicton : « De quelque côté que le vent vente, l'abbaye de Fécamp a rente ». À la suite d'un terrible incendie en 1168, on entreprend la reconstruction de l'abbatiale en style gothique.
  • Au début du XIIIe siècle, l'église est achevée sous l'abbatiat de Raoul d'Argences. En 1202, Jean sans Terre accorde un régime communal à Fécamp. Peu de temps après la ville est annexée au royaume de France par Philippe-Auguste.
  • Au XVe siècle, en 1410 les Anglais envahissent et incendient la ville, puis l'occupent, y maintenant une garnison. Henri V débarque à Harfleur en août 1415 ; le 9 octobre il est à Fécamp avant de rejoindre Azincourt. La ville de Fécamp est placée sous l'autorité et la garnison de John Fastolf qui lève l'impôt à son gré sur le pays de Caux[14].
  • En 1449, Fécamp est libérée de l'occupation anglaise, tout comme Rouen.
  • Pour la ville, les guerres de Religion s'achèvent en juillet 1593, quand le capitaine de Bois-Rosé rallie la ville à Henri IV après sa conversion au catholicisme[15]. L'abbatiale passe sous l'autorité de Charles de Lorraine, un des trois Guise.

Époque moderne

Fécamp, vue générale vers 1914.

L'histoire de Fécamp repose, avec celle de l'abbaye, principalement sur celle de son port fondé vers le XIe siècle, qui va générer à la fois la construction navale et la pêche. Au XVIIIe siècle, la pêche au hareng est en perte de vitesse, face à l'ensablement du port, la concurrence hollandaise, l'attrait de la contrebande anglaise (smogglage) et le manque d'investissements[16].

Le 16 octobre 1651, le roi Charles II d'Angleterre débarque à Fécamp réussissant à fuir Cromwelll[17].

Époque contemporaine

Ville de femmes et Port de Terre-Neuvas

Grisette de Fécamp, lithographie de 1821 représentant une jeune ouvrière élégante.

Du XIXe siècle et au milieu du XXe siècle, Fécamp a une importante activité de pêche morutière : les Terre-neuvas. Il va un moment supplanter Saint-Malo comme premier port morutier français et définitivement Granville au XXe siècle, qui était traditionnellement le premier de Normandie et le second de France. La moitié des navires français pour cette pêche est armée à Fécamp au début du XXe siècle et l'apogée de cette activité se situe en 1903, quand le port arme 73 morutiers avec à leur bord un équipage de 35 hommes en moyenne. Elle va se pratiquer jusque dans les années 1970, époque à laquelle le Canada interdit l'accès aux zones de pêches.

Pratiquée d'abord par les voiliers, trois-mâts, les campagnes pouvaient durer plus de six mois, le temps que les cales se remplissent de morues, qui étaient salées pour les conserver. La pêche à la ligne s'effectuait à partir des doris, petites embarcations qui emmenaient deux ou trois pêcheurs et qui étaient emboitées les unes dans les autres à bord du trois-mâts, pour prendre moins de place. Bon nombre de ces doris se sont perdus dans le brouillard et ne sont jamais revenus aux trois-mâts. Cette activité générait en partie, la construction navale. Puis les techniques ont évolué et les voiliers ont disparu. Le dernier trois-mâts goélette Léopoldine pour la pêche à la morue fera son ultime campagne en 1931, laissant la place aux navires à vapeur, puis aux moteurs diesel. De nos jours, il ne réside qu'une faible activité halieutique, qui se résume à une pêche côtière. La plaisance a pris le pas sur la pêche. Le port départemental de Fécamp conserve une activité, notamment l'importation de bois. Le seul terre-neuvier français encore existant, le Marité, a été gréé, équipé et complété dans les chantiers navals de la ville en 1921. En outre, La Marine nationale utilise encore deux goélettes fabriquées à Fécamp dans les années 1930 : l' Étoile et la Belle Poule. La charpente de la Salle gothique du Palais Bénédictine a été réalisée par les charpentiers de marine de la ville au XIXe siècle.

Les hommes en mer, les femmes travaillent aux usines de salaison de morues ou de maquereaux, mais aussi dans les usines textiles liées au lin, qui dès 1834 travaillent avec des métiers à tisser mécanique jusqu'à leur disparition à partir des années 1990 [18]. entrainant une lourde crise de transition économique pour la ville.

La liqueur Bénédictine

La recette de la liqueur bénédictine est inventée par Alexandre-Prosper-Hubert Le Grand, qui fonde au XIXe siècle la Société Bénédictine. Son petit-fils Fernand Le Grand, tout en assurant la direction de la distillerie familiale, crée au milieu des années 1920 une station de radiodiffusion privée, Radio-Fécamp. Le succès grandissant de celle-ci l'amènera à prendre le nom de Radio-Normandie et à proposer des émissions de radio commerciale en anglais en concurrence avec la BBC jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Au milieu des années 1930, Radio-Normandie diffusera également les premières émissions de télévision expérimentale du jeune ingénieur Henri de France, qui deviendra célèbre après-guerre pour son invention des standards de télévision 819 lignes (ancêtre de la TV à haute définition), et SÉCAM de télévision en couleurs.

Seconde Guerre mondiale

Fécamp subit l'avancée destructrice de la 7e Panzerdivision de Rommel et se trouve encerclée dès le .

Sur les falaises du cap Fagnet, les forces allemandes débutent en 1942 la construction d'une batterie de radars (dont le modèle expérimental Mammut qui ne fut jamais opérationnel) dans le cadre du mur de l'Atlantique. On peut encore observer aujourd'hui l'important dispositif construit pour les radars, dont les bunkers. Les Allemands, dans le cadre du "Mur de l'Atlantique", fortifient la ville, les villas du bord de mer et le casino sont dynamités[19].

En juillet 1960, le général de Gaulle y prononce un discours dont on retient la célèbre citation : " Je salue Fécamp, port de mer qui entend le rester et le restera !"[20].

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

En 2019, une liste commune des partis politique de gauche s'est unie, la France insoumise, des gilets jaunes, des membres d'associations et collectifs pour former un groupe nommé: Fécamp, à vous de décider.

Administration municipale

Liste des maires

Politique de développement durable

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[21].

Jumelages

Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Fécampois[b].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[22],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 18 016 habitants[Note 2], en diminution de 6,01 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 5707 0007 9377 8469 1239 4529 41810 08811 401
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
11 59712 11012 83212 89912 68412 29913 24713 57714 656
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
15 38116 73717 38317 16517 18417 26317 70816 87618 201
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
19 49121 40621 91021 43620 80821 02719 42419 26418 900
2021 - - - - - - - -
18 016--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Fécamp comporte quatre lycées :

  • le lycée professionnel maritime Anita-Conti ;
  • le lycée La Providence, lycée privé situé en centre ville ;
  • le lycée professionnel Descartes, situé dans le complexe scolaire situé plateau Saint-Jacques ;
  • le lycée Guy-de-Maupassant, situé dans le complexe scolaire plateau Saint-Jacques.

Les lycées Descartes et Guy-de-Maupassant sont réunis sur le même site permettant une certaine mixité des origines, des milieux sociaux et des études.

Il y a également quatre collèges :

  • le collège Paul-Bert ;
  • le collège privé La Providence ;
  • le collège Jules-Ferry ;
  • le collège Georges-Cuvier.

Économie

Parc éolien de Fécamp.

La ville de Fécamp est tournée vers les activités maritimes. Fécamp est également producteur d'électricité grâce à son parc éolien.

Le parc éolien offshore

En mars 2018, le Conseil d’État a rejeté le recours contre le projet de parc éolien offshore qui être implanté au large de Fécamp[25]. Porté par le consortium mené par EDF-Energies nouvelles (EDF-EN), le projet avait dans un premier temps été validé par un arrêté préfectoral de 5 avril 2016 avant d’être porté devant les tribunaux.

Le pourvoi en cassation formé entre autres par l’Association de protection du site des Petites-Dalles, l’association Robin des Bois et la Société pour la protection et de l’esthétique de la France, s’opposait à la validation du projet industriel par la cour administrative d’appel de Nantes en juin 2017.

Le parc éolien offshore, premier du genre en France, doit voir le jour vers 2022 dans une zone située de 13 à 22 kilomètres du rivage. Formé de 83 éoliennes hautes de 175 mètres de haut, il serait à même de fournir de l’énergie à 770,000 personnes, soit 60 % de la population de la Seine-Maritime.

Culture locale et patrimoine

La ville de Fécamp est construite autour de son port, entre deux falaises, mais également sur un vaste réseau de cavités souterraines ancestrales qui furent des carrières de pierre à bâtir mais également des lieux de vie et de protection pendant les guerres de religion et les guerres suivantes.

Lieux et monuments

Patrimoine naturel

Site classé
  • Ensemble constitué par la chapelle Notre-Dame-du-Salut et ses abords avec le mur d'enceinte, les vestiges, fossés et retranchements du fort de Bourg-Baudoin Logo des sites naturels français Site classé (1928).

Personnalités liées à la commune

Nées à Fécamp

Mortes à Fécamp

Autres

  • Rémi de Fécamp (?-1092), moine bénédictin anglo-normand.
  • Wace (XIIe siècle), écrivain, a séjourné à Fécamp.
  • Pierre de Fécamp (?-1246), moine chroniqueur.
  • Paul Vasselin (1812-1869), écrivain, journaliste, dessinateur, politicien. Il a habité à Fécamp.
  • Gustave Lambert (1824-1871), hydrographe et explorateur. Il a vécu à Fécamp.
  • Berthe Morisot (1841-1895), peintre, y passa des vacances en 1874.
  • Guy de Maupassant (1850-1893), écrivain et journaliste littéraire. Il a habité à Fécamp.
  • Anita Conti (1889-1997), océanographe et photographe.
  • Valentin Feldman (1909-1942), philosophe. Il enseigne à Fécamp en 1937-1939.
  • Jean Gaumy (1948), photographe. Il vit à Fécamp depuis 1995.
  • Stéphane Montefiore (1971), peintre. Il vit à Fécamp.
  • William Anthony Parker II dit Tony Parker (1982), basketteur. Il a signé sa première licence à Fécamp en 1992-1993.

Dans la littérature

  • L'Or des princes, roman de Laurent Mantese (Malpertuis, 2015), a pour cadre Fécamp. Plusieurs lieux et monuments sont explicitement décrits, notamment le Palais de la Bénédictine, le parc éolien, la chapelle Notre-Dame-du-Salut, le monument aux morts de la place Charles-de-Gaulle, et les rues attenantes au port.
  • La Maison Tellier, nouvelle de Guy de Maupassant, a pour cadre Fécamp. L'église Saint-Étienne y est citée.
  • Divers romans de Simenon se passent à Fécamp, au moins en partie[27]. Il a notamment situé un de ses Maigret à Fécamp, où il a fait armer son cotre l’Ostrogoth.
  • Un hiver à Fécamp, de Gabrielle Coffano[28].
  • La dame de Fécamp, de Christelle Angano[29].

Héraldique

Armes de Fécamp

Les armes de la commune de Fécamp se blasonnent ainsi :
de sinople aux trois tentes d’argent ouvertes du champ, celle de la pointe plus haute, au chef cousu d’azur chargé d’un faucon essorant, tenant dans ses serres une corne d’abondance, d’où s’échappent des graines brochant sur le champ, le tout d’argent.

Notes et références

Notes

  1. En effet, il y a très peu de noms de lieux antérieurs au Xe siècle à des kilomètres autour de Fécamp. Cela montre une emprise des arrivants anglo-scandinaves sur l'ensemble des domaines ruraux, ces noms de domaines comportant toujours le nom du propriétaire, ceux qui apparaissent sont tous, soit anglo-saxons, soit norrois. Dans la plupart des régions, des descendants ou des parents des fondateurs de domaines en -acum vivent toujours sur ces domaines depuis l'époque romaine, d'où le maintien de ces toponymes. Or, autour de Fécamp, il n'y a plus aucun nom en -acum composé avec un nom de propriétaire (sauf Bérigny et peut-être Beaunay) et il a dû y en avoir, puisque l'archéologie découvre de nombreuses traces de villa gallo-romaines, ensuite la population autochtone a non seulement été dépossédée, mais a dû devenir minoritaire au sein des nouveaux arrivants, car les désignations topographiques d'origine celtique ou latine antérieures au Xe siècle qui se transmettaient de manière orale de génération à génération, ont elles aussi été totalement éliminées, sauf Gournay et "la Fécamp", la rivière. On trouve dans les environs presque tous les types d'appellatifs norrois, attestés en Normandie et bien sûr de très nombreux noms de personnes de même origine. Par exemple, en partant d'Yport dont l'origine du nom n'est pas antérieure au Xe siècle également, on trouve : Les Hogues (les collines boisées), Criquebeuf (le village de l'église), Boclon (la Hêtraie), Basbeuf (sans doute Babeuf, avec both, baraque), Epreville (le domaine de *Sprot), Viertot (la ferme de Wivar), le Buc (le buisson), Tourville (la ferme de Thori), Grainval (le val de Grimr), Bultot (la ferme de Boli), Côte-côte (ancien Caudecotte, la froide maison), Bec (de Mortagne, nom donné tardivement, le ruisseau), Daubeuf (le village du vallon), Gonneville (le domaine de Gunnulfr), Vattecrist (Wateclite XIIe siècle, la grange de *Hwatta), Colleville (le domaine de Koli), Thérouldeville (le domaine de Thorold), Angerville (le domaine d'Asgeir), Miquetot (la ferme de Michel, viking ayant reçu le baptême avec ce nom), Alventot (la ferme d' Æ(ðe)lwin), Cliquemare (la mare de l'église), Bondeville (le domaine de Bondi), Hougerville (le domaine de Holmgeir), le Torp (le hameau), Calmare (la mare de Kari), Eletot (la ferme de la plaine), Angerval (le val d' Asgeir), Ecretteville (le domaine de Skrauti), Ancretteville (le domaine d' Asketill: Anquetil), Canapeville (le domaine de Knapi), Anneville (le domaine d' Asleikr), Criquemanville (le domaine du Kirkman), Sassetot (la ferme de Saxi), Briquedalle (la vallée abrupte), Criquetot (la ferme de l'église), la Houlgate (la cavée), etc. Tous ces noms contiennent au moins un élément norrois ou vieil anglais.
  2. Ses habitants devraient s'appeler Fiscannais ou Fiscannois, d'après l'étymologie véritable de Fécamp.
  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150), . 77
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
  2. a b et c François de Beaurepaire, op. cit.
  3. Les noms de lieu de la France: leur origine, leur signification, ... 1920. p. 489.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 284 et 285.
  5. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume II, Librairie Droz 1990
  6. « FISC : Etymologie de FISC », sur www.cnrtl.fr
  7. François de Beaurepaire, « La diffusion de la toponymie scandinave dans la Normandie ducale », Tabularia. Sources écrites des mondes normands médiévaux,‎ (DOI 10.4000/tabularia.1760, lire en ligne)
  8. a et b « Oppidum du Canada », notice no PA00100662, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Beuriot C., Dechezleprêtre Th., Sites fortifiés de hauteur de l'Âge du Fer en Haute-Normandie, in: Actes de la table-ronde archéologique (Dieppe, 17 et 18 septembre 1996), Proximus, 2, 1998, 37-56.
  10. [1].
  11. Stephan Fichtl, Réflexions sur les remparts de type Fécamp., 2006, Glux-en-Glenne, France. Glux-en-Glenne : BIBRACTE, Centre archéologique européen, 19, p. 315-334, 2010, Bibracte
  12. « Litus : La « Dame de Fécamp » - Le Musée Itinérant », sur www.musee-itinerant.org
  13. Découvert en 1963.
  14. in Léon Fallue, Histoire de la Ville et de l ́Abbaye de Fécamp, Rouen 1841p 255 à 261.
  15. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 388.
  16. Yann Gobert-Sergent, "Quand les marins quittent la mer : Fécamp en 1739 d’après l’inspecteur Sicard", in Annales Historiques de Fécamp, n°15, 2008.
  17. Cet événement est commémoré par une course de bateau La Royal Escape qui relie Brighton à Fécamp
  18. « À Fécamp l'association Exister dresse le bilan social de ces vingt dernières »
  19. « Fecamp Site officiel de la Ville de Fecamp », sur www.ville-fecamp.fr
  20. http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/de-gaulle-de-a-a-z.php
  21. Fiche | Agenda 21 de Territoires - Fécamp, consultée le 26 octobre 2017
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Paris Normandie, « Le Conseil d’État valide le parc éolien offshore de Fécamp », https://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/environnement/le-conseil-d-etat-valide-le-parc-eolien-offshore-de-fecamp-OH12629632,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Fiche biographique de Roland Terrier », sur Ordre de la Libération.
  27. « Revoir la Normandie de Simenon: Fécamp », Simenon.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. « un hiver à Fécamp - Gabrielle Coffano », sur www.brouillondeculture.fr (consulté le )
  29. « La dame de Fécamp », sur cultura.com (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Alphonse Martin, Histoire de Fécamp, imprimeurs-éditeurs Durand & fils, 1893
  • J. Daoust, Fécamp, l'abbatiale de la Sainte-Trinité, Durand et fils, Fécamp, 1989
  • Il était une fois un port... par Jean-Pierre Balier, publié en 2006 par l'Association des Amis du Vieux-Fécamp.
  • Normandie, Guides bleus et Paris-Normandie, éditions Hachette, 1994
  • Nelson Cazeils, Les terre-neuvas, Éditions Ouest-France patrimoine, 2004
  • Marie-Hélène Desjardins, Des peintres au pays des falaises, éditions des falaises, 2004. (chapitre Fécamp pages 130 à 158)
  • Musée de Fécamp : catalogue des peintures, Point de vues, , 260 p.

Articles connexes

Liens externes