Livarot-Pays-d'Auge
Livarot-Pays-d'Auge est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 6 158 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de vingt-deux communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes d'Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Sainte-Marguerite-des-Loges, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx et Tortisambert deviennent des communes déléguées.
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « L'Oudon Lieury_sapc », sur la commune de Saint-Pierre-en-Auge à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Livarot-Pays-d'Auge est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Livarot-Pays-d'Auge, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Livarot
[modifier | modifier le code]La ville de Livarot est attesté tardivement sous les formes Livarou en 1137[12] ; Livarrot en 1155[13],[14] ; Livar(r)ou en 1156 ou 1157[15] ; Livarrou en 1180[16] ; Livarroth vers 1190[17] ; Livarrout en 1198[18], Lyvarrout en 1320[19] ; Livarroul[20], Livaroh[21], Lyvarot et Lyverrotum au XIVe siècle[22]; Liverrot en 1620[23].
L'explication étymologique de ce nom de lieu ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, se basant sur une fausse attestation Livaron de 1137 (forme et date erronées), le qualifient d'« obscur », tout en évoquant un sous-dérivé d’ivos, mot supposé gaulois désignant l'if, et le déclarant peu probable[24]. Ils reprennent peut-être en cela des hypothèses antérieures. En réalité, le terme *ivos ou *īvos n'est pas attesté et devrait comporter un astérisque.
- Ernest Nègre, raisonnant à partir de cette même forme erronée, considère qu'il pourrait s'agir du nom de personne germanique Liubwar, suivi du suffixe -o / -onem[25] et que la finale se serait modifiée par attraction des noms en -ot. Or, François de Beaurepaire note qu'un nom de personne germanique n'est jamais employé avec ce suffixe[26].
- Dominique Fournier réfute Livaron (cacographie attribuable à Albert Dauzat, et mal datée) et se base sur la forme réelle Livar(r)ou issue de la Chronique de Robert de Torigni pour avancer l'hypothèse du nom de personne gallo-romain Libarius suivi du suffixe d'origine gauloise -avo qui explique la plupart des terminaisons en -ou de Normandie[27].
Pays d'Auge
[modifier | modifier le code]Lors de la fondation de la commune nouvelle, le , on a tout simplement rajouté le mot Pays d'Auge, région naturelle où se trouve la commune.
Le nom du pays d'Auge est mentionné dès le IXe siècle sous la graphie Algia, forme latinisée correspondant peut-être à un dérivé d'une hypothétique racine pré-latine °alg-, en relation possible avec la notion d'humidité. Au XIe siècle, on rencontre la forme romane Alge qui deviendra ensuite Auge[28]. Ce radical pré-latin semble être également présent dans le nom de l’ancien territoire d’Augerons dans l’Eure (Algerum 1050), divisé vers le XIIe siècle en deux paroisses : Saint-Aquilin-d'Augerons et Saint-Denis-d'Augerons. Le radical °alg- pourrait représenter un élargissement d'une racine pré-indo-européenne °al- que l'on pense retrouver dans le nom de l’Algot (Alegot 1108), affluent rive droite de la Vie à Saint-Loup-de-Fribois[29].
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune est créée le par un arrêté préfectoral du [30], par la fusion de vingt-deux communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Sainte-Marguerite-des-Loges, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx et Tortisambert deviennent des communes déléguées et Livarot est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 6 158 habitants[Note 3], en évolution de −4,87 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame de la Halboudière
- Église Saint-Bazile des Autels-Saint-Bazile
- Église Saint-Jean-Baptiste de Familly
- Église Saint-Ouen de Saint-Ouen-le-Houx
- Église Saint-Pierre de Cerqueux
- Église Saint-Pierre du Mesnil-Bacley
- Chapelle du domaine Saint-Bazile
- Église Saint-Pierre de Meulles
- Chapelle Notre-Dame du prieuré du Val-Boutry
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette du Petit Houx
- Église Saint-Aubin
- Église Notre-Dame
- Manoir de Caudemone
- Manoir de Lortier
- Château de Fervaques
- Croix du cimetière de Cheffreville
- Manoir de Tonnencourt
- Église de l'Assomption-de-Notre-Dame de Cheffreville
- Château de Fervaques
- Église Saint-Germain
- Manoir du Verger
- Manoir d'Heurtevent
- Église Saint-Jacques-le-Majeur de Heurtevent
- Usine Leroy
- Église Saint-Ouen de Livarot
- Manoir de l’Isle
- Église Saint-André
- Manoir du Verger
- Manoir du Mesnil-Germain
- Église Saint-Jean-Baptiste du Mesnil-Germain
- Manoir de Chiffretot
- Église Saint-Martin des Moutiers-Hubert
- Manoir de Belleau-Belleau
- Manoir de la Cauvinière
- Manoir de la Chapelle
- Manoir de Courson
- Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Notre-Dame-de-Courson
- Château de Préaux-Saint-Sébastien
- Église Saint-Sébastien
- Église Saint-Michel
- Manoir de Carel
- Manoir de la Varinière
- Église de la Sainte-Trinité de Tortisambert
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Livarot-Pays-d'Auge et Saint-Pierre-en-Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « L'Oudon Lieury_sapc », sur la commune de Saint-Pierre-en-Auge - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « L'Oudon Lieury_sapc », sur la commune de Saint-Pierre-en-Auge - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Livarot-Pays-d'Auge », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lisieux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Charte de Robert de Thorigny.
- Pouillé de Lisieux, p. 54, 4.
- Charte confirmative de Goscelin Crespin et de son fils Guillaume, 1155, in « Histoire de l’abbaye du Bec », Études Lexoviennes I, 1915, p. 656.
- Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Le Brument, Rouen, vol. I, 1872, p. 207; entrée concernant l'an 1137.
- Magni rotuli, p. 27.
- Charte pour Saint-André-en-Gouffern, n° 18.
- Magni rotul. scacc. p. 65, 2.
- Fiefs de la vicomté d’Orbec.
- Charte de Saint-André-en-Gouffern, n° 779.
- Charte de Saint-André-en-Gouffern, n° 300.
- Pouillé de Lisieux, p. 54.
- Carte de Le Clerc.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 406.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II, Librairie Droz, 1990, p. 865
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981 (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154).
- Dominique Fournier, « Les noms de lieux du pays de Livarot »; vol. I : communes, anciennes paroisses, principaux cours d’eau, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2010, p. 40-42. Information reprise dans Ouest-France, 14 octobre 2010 (l'article n'est plus en ligne).
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet, Presses universitaires de Caen, 1996, p. 23
- Dominique Fournier, Les Noms de lieux du Pays d’Auge (communes, hameaux, lieux-dits) ; vol. I : éléments pré-latins (gaulois ou transmis par le gaulois), coll. « Patrimoine du Pays d’Auge », supplément au no 54 du bulletin de la Société historique de Lisieux, p. 16-17.
- « Recueil des actes administratifs du 28 décembre 2015 », sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Christophe Lemoine, « Sébastien Leclerc élu maire de Livarot-Pays d’Auge », Le Pays d'Auge, (lire en ligne).
- Arnaud Truchet, « Livarot. Philippe Guillemot, nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- « Municipales à Livarot-Pays-d’Auge. Les neuf adjoints et adjointes ont été installés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.