Château de Fervaques

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Château de Fervaques
Présentation
Type
Fondation
XVIe siècle-XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Classé MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le château de Fervaques aussi appelé domaine de Fervaques ou château le Kinnor est une demeure située sur les anciennes communes française de Fervaques et Cheffreville-Tonnencourt, dans le département du Calvados, en région Normandie. Construit essentiellement aux XVIe et XVIIe siècles, il a été remanié, notamment les intérieurs au XIXe siècle.

Le château est partiellement classé aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château a été construit au bord de la Touques, sur l'ancienne commune de Fervaques au sein de la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge, dans le département français du Calvados.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château actuel date du XVIe et du début du XVIIe siècle[1]. Il a été construit à l'initiative de Guillaume de Hautemer, près du vieux manoir gothique de ses ancêtres dont le logis est en partie conservé[2], par François Gabriel, maître maçon ancêtre de la lignée des Gabriel. L'élégance de l'ensemble conservé confère au domaine un rôle de « témoignage d'un art de bâtir en Normandie, aux prémices de l'âge classique »[3].

La fortune de Guillaume de Hautemer, compagnon d'Henri IV, qui devient maréchal de France et duc de Grancey[4], est due à son mariage, ses fonctions et aussi du produit de pillages ; elle lui permet de faire appel pour la construction à un architecte déjà réputé, construction menée à bien de 1595 à 1602[5]. François Gabriel a déjà œuvré en particulier au château de Carrouges[6]. Henri IV coucha au château, qui passa ensuite aux de Prie et aux Bullion, puis fut acquis bien plus tard, en 1803 sous le Consulat, par Delphine de Sabran, veuve du marquis de Custine[4], sur les conseils de Chateaubriand dont elle était très proche et qui y séjourna plus tard[7].

Dans la nuit du au , le château est victime d'un cambriolage et 15 000 francs d'argenterie y sont dérobés[8].

Description[modifier | modifier le code]

La partie de la construction la plus ancienne possède une alternance de pierres et de briques[2]. Le colombier est daté également de cette phase ancienne même s'il est conservé seulement de manière partielle[5].

Le bâtiment est composé de deux pavillons et d'un logis, outre l'aile médiévale préservée. Une autre aile abritait la boulangerie destinée aux troupes est perdue. Gabriel s'est inspiré du logis médiéval conservé pour sa bâtisse constituée également de pierres et de briques[5]. L'architecte s'accorde des libertés avec son modèle dans le décor et en particulier les lucarnes[9].

Le château a été modifié : les meneaux disparaissent au XVIIIe siècle et l'entrée est modifiée, de même la bâtisse a perdu un grand escalier[6].

Le château médiéval aurait été en communication au moyen d'un souterrain avec le château d'Auquainville[10].

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Le château, la poterne, les vestiges du colombier, le pont sur la Touques ainsi que le parc avec ses douves et son système hydraulique, à l'exception des bâtiments modernes sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Le parc possède des arbres remarquables dont un platane de plus de 500 ans et un hêtre pourpre[11].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne Faisant, « François Gabriel et les du Cerceau : la correspondance inédite d’un architecte provincial à la fin du XVIe siècle », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 171, no 2,‎ , p. 407-435 (lire en ligne)
  • Yves Lescroart, « Château de Fervaques », Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, no LXXII,‎ , p. 273-276 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Domaine de Fervaques », notice no PA00111332, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Lescroart 2013, p. 273.
  3. Lescroart 2013, p. 276.
  4. a et b Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 198.
  5. a b et c Lescroart 2013, p. 274.
  6. a et b Lescroart 2013, p. 275.
  7. Jean de La Varende, Les châteaux de Normandie (Basse-Normandie), Rouen, Henri Defontaine, , 239 p., p. 87.
  8. Journal de Rouen, .
  9. Lescroart 2013, p. 274-275.
  10. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 52 (Auquainville).
  11. « Parc du château », notice no IA14003312.