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X 5500

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X 5500
Description de l'image Defaut.svg.
Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation X 5501 à 5551
Surnom Mobylettes, U150
Type autorail
Motorisation Diesel
Composition Monocaisse
Construction 51 autorails
Constructeur(s) Régie Renault 1948-1951
Effectif 0 au (01/01/2010)
Retrait radiés en 1977
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux 1A2
Écartement standard (1 435 mm)
Carburant gazole
Moteur thermique 1 × Renault 561 (X 5501-5526) ou
1 × Saurer BXDS (X 5527-5551)
Puissance Renault : 110 kW - Saurer : 117 kW
à 1500 tr/min
Transmission mécanique
Masse en service 17,5 t
Longueur HT 16,040 m
Largeur 3,150 m
Hauteur 4,081 m
Empattement 9,000 m
Diamètre des roues Ø0,750
Passagers 80
Places assises 63 pl.
Vitesse maximale 90 km/h

Le X 5500 (avec les prototypes X 5010 et X 5011) dit « unifié 150 ch » est un ancien autorail de la SNCF mis en service à partir de 1948.

Cette série d'autorails légers est destinée à assurer le service des lignes secondaires. La fermeture de beaucoup de ces lignes et le remplacement des X 5500 par d'autres autorails, les X 3800 surtout, provoquent la disparition de ces engins sur les voies de la SNCF en 1976. Les X 5500 connaissent un prolongement avec la série des X 5800, ne différant que sur des points mineurs, mise en service à partir de 1953.

Origines de la série

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le parc d'autorail de la SNCF est très disparate, composé de petites séries livrées aux anciens réseaux. De nombreux éléments sont détruits par faits de guerre. La SNCF lance un vaste programme de construction de série d'autorails unifiés, utilisables sur l'ensemble du réseau, dont les caractéristiques, résultant des travaux de la division d'études autorails (DEA), correspondent aux services qui en sont attendus. L'un de ces modèles, dit « unifié 150 ch » (U150), doit assurer la desserte des petites lignes dont le développement ou la réouverture sont souhaités.

Le projet, qui commence à être esquissé dès , ne se concrétise vraiment qu'en avec la sortie du premier prototype XR 7029, renuméroté X 5010[1]. D'autres séries d'autorails, comme les X 5600 ou les X 5700, roulent depuis quelques mois mais sont vouées à s'effacer rapidement au profit des unifiés[2].

Caractéristiques techniques

Un poste de conduite unique est installé dans un kiosque surélevé en toiture, à une extrémité de l'autorail, au-dessus du compartiment moteur, ce qui permet au conducteur de commander directement l'autorail.

Le moteur est placé transversalement dans la caisse. Pour les 26 premiers exemplaires de la série (X 5501 à 5526), il s'agit d'un Renault 561 développant 150 ch. Les autres autorails (X 5527 à 5551) reçoivent un moteur Saurer BXDS de 160 ch. Le moteur est relié à une boîte de vitesses à quatre rapports avec inverseur qui transmet le mouvement à un seul des quatre essieux de l'autorail.

Les quatre essieux sont groupés deux par deux sur des chariots non orientables, en quoi ils se différencient de véritables bogies. Ce principe est déjà appliqué sur certains modèles de « paulines », des autorails construits par les entreprises industrielles charentaises. Pour faciliter l'inscription dans les courbes de cette structure rigide, l'empattement des chariots est réduit au maximum et les essieux possèdent un important jeu latéral.

Utilisation et services

Le X 5500 est destiné aux lignes à faible trafic afin d'essayer de concurrencer l'autocar. Il est autorisé à tracter une remorque unifiée ou XR 9100 ou 9500 ou bien une remorque FNC XR 9200. Le X 5800 en a été dérivé[3].

Certains furent à l'effectif du dépôt de Nîmes, entre 1973 et 1974, principalement utilisés pour des dessertes omnibus locales sur les lignes secondaires autour de Nîmes et d'Alès [4].

Engins préservés

Modélisme

Ces autorails ont été reproduits à l'échelle HO par :

  • La firme anglaise Keyser en kit à monter (kit en métal blanc)
  • L'artisan RPI/Sesam Rail, sous forme de kit à monter (caisse en résine, châssis en laiton)
  • L'artisan LMJ/Vapeur 70 en kit à monter (caisse en résine, châssis en métal)
  • Les Éditions Atlas dans la collection "Michelines et Autorails" (modèle statique)
  • La firme Rail87[5].

Notes et références

  1. Fieux 2201, p. 37-28.
  2. Constant 1998, p. 72.
  3. Chemins de Fer n°527, avril 2011
  4. Mazier, Pierre, 1920-, Nimes et le rail : de la "bricole" au TGV, Les Éditions du Cabri, (ISBN 2-908816-92-X et 978-2-908816-92-1, OCLC 85841742, lire en ligne)
  5. Yann Baude, « Les autorails unifiés 150 ch de Rail 87 », Loco Revue, no 790,‎ , p. 30-33 (ISSN 0024-5739).

Bibliographie

  • Olivier Constant, Encyclopédie du matériel moteur SNCF : Supplément à la revue « Le Train », vol. 3 : Les autorails depuis 1938 (1re partie), Publitrains, , 98 p. (ISSN 1267-5008).
  • Loïc Fieux, « Les X 5500 et 5800, ou l'autorail léger selon la SNCF », Loco-Revue, no 10 hors-série « Les autorails légers »,‎ , p. 27-31 (ISSN 1277-3646).
  • Yves Broncard, Yves Machefert-Tassin, Alain Rambaud, Autorails de France - Tome 2, Éditions La vie du rail et des transports, 1994. (ISBN 2-902808-50-X)
  • Les X 5500/5800 "150 ch" Le Train, spécial 76, 4/2013
  • Aurélien Prévot, « Un petit autorail pour lutter contre le car », Ferrovissime, no 48 « Les portraits du rail : Dans les années 1950, les U150 veulent sauver les petites lignes »,‎ (ISSN 1961-5035).

Voir aussi

Articles connexes