BB 7003

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BB 7003 (SNCF)
Description de cette image, également commentée ci-après
La BB 7003 en gare d'Hilversum lors d'essais aux Pays-Bas au mois d'octobre 1976.
Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation BB 7003
Type locomotive électrique
Modèle d’origine BB 15007
Constructeur(s) Alsthom et MTE
Transformation 1974
Retrait transformée en
BB 10003 en 1982
Production totale 1 prototype
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux B'B'
Écartement standard (1 435 mm)
Alimentation 1,5 kV CC
 Convertisseurs 1 hacheur à thyristors
par bogie
Moteurs de traction 2 moteurs TAB 666A1 1.5 kV
autoventilés
Transmission anneau dansant
Puissance continue 4 200 kW
Masse en service 88,4 t
Longueur 17,480 m
Diamètre des roues Ø1250
Vitesse maximale 180 km/h

La BB 7003 est une locomotive prototype de la SNCF qui permet la mise au point de la traction par hacheurs à thyristors.

Issue de la transformation, en 1974, de la BB 15007, elle entame des essais en ligne en France et aux Pays-Bas, qui aboutissent à la mise au point des BB 7200 françaises et des 1600/1800 néerlandaises. En 1982, un nouveau passage en atelier la transforme en un autre prototype, la BB 10003 à moteurs asynchrones.

Description[modifier | modifier le code]

BB 26052 en livrée d'origine.

Cette machine est issue de la transformation de la BB 15007 dans les ateliers d'Hellemes au cours de l'année 1974[1]. Elle est renumérotée BB 7003 le et mutée du dépôt de Strasbourg à celui de Villeneuve-Saint-Georges où elle est placée en « utilisation spéciale »[2]. Elle préfigure la série des BB 7200, fonctionnant sous courant continu 1,5 kV ainsi que les bicourant BB 22200 pour une partie de leurs équipements[3].

Un second pantographe est installé sur sa toiture, quand les BB 15000 n'en possèdent qu'un seul. Si sa livrée n'est pas modifiée, comme c'est le cas de plusieurs autres prototypes issus de locomotives Nez cassés, une de ses cabines est dotée d'un carénage qui abandonne le pare-brise inversé caractéristique de ce groupe de locomotives, pour en éprouver l'aérodynamisme[4] et notamment son incidence sur la portance des pantographes et l'entrée de l'air dans les persiennes latérales. Les résultats n'étant pas spécialement concluants, cette esthétique n'est pas retenue par la SNCF ; elle est toutefois reprise ultérieurement, sous une forme qui s'en inspire, sur les BB 26000 « SyBic »[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

La BB 7003 réalise de nombreuses marches d'essais, notamment vers Vierzon, au cours desquelles l'influence de ses équipements électroniques sur les circuits de voie est mesurée. Elle affronte également la rampe de Capvern (huit kilomètres de long avec un pente de 33 ‰) qui met son freinage rhéostatique à l'épreuve. Elle se rend même à plusieurs reprises aux Pays-Bas, les NS étant intéressés par ce type de machine — ils finissent par acheter la série 1600/1800, proche des BB 7200[6]. Revenue en France, elle est accouplée à la BB 15015 et participe à la définition des équipements électriques des BB 22200[7].

Après une période de garage[1], elle est transformée par Alsthom, en 1982, en un prototype de locomotive à moteurs asynchrones qui participe à la mise au point des BB 36000 « Astride » et de plusieurs générations de motrices TGV[8] ; elle est alors renumérotée BB 10003 le [2].

Modélisme[modifier | modifier le code]

La BB 7003 a été reproduite à l'échelle HO par la firme LS Models dans sa version sans le carénage caractéristique d'une des cabines.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dupuy 2005, p. 47.
  2. a et b Bernard Collardey, « Les BB 15000, 35 ans de services intensifs de l'Alsace aux Flandres », Rail Passion, no Hors-série « Génération 4 400 kW - Les locomotives BB 15000, BB 7200, BB 22200 »,‎ , p. 28.
  3. Georges Mathieu, Le matériel moteur de la SNCF, Éditions La vie du rail, 2003.
  4. Bernard Collardey, « Les BB 7200, une série universelle très appréciée », Rail Passion, no Hors-série « Génération 4 400 kW - Les locomotives BB 15000, BB 7200, BB 22200 »,‎ , p. 49.
  5. Philippe Hérissé, « Entre Orléans et Vierzon : un nez dans le vent », La Vie du rail, no 1982,‎ , deuxième page de couverture.
  6. André Grouillet, « Les nez cassés néerlandais sur le déclin », sur Rail Passion, (consulté le ).
  7. Gilles Perrimond, « Les BB 7200 », Bulletin d'informations de l'AFAC Centre-Loire,‎ , p. 6-7 (lire en ligne [PDF]).
  8. Dupuy 2005, p. 59.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Dupuy, Le Train, no 43 spécial « Les BB 15000 - La saga des nez cassés 4 400 kW - Tome 1 »,  .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Machines de ligne de type BB « 4 400 kW » apparentées :

Prototypes liés :

Autres ressources :